Commençons par le commencement :
A la suite des assaus répétés de ma chère mère, j’ai finit par regarder un téléfilm s’intitulant ” Le doux pays de mon enfance ” avec dans le role principal, Daniel Russo ( excellent acteur soit dit en passant ).
En quelques mots, l’histoire relate un homme ayant subtilisé le nom d’un autre, passans ainsi d’un Aziz Benchala ( il me semble… je ne connais pas l’orthographe de ce nom, pardon ) à un Roger Joly. D’origine tunisienne, il devient donc français. Pour quelle raison ? Non pas simplement parce que la France offre de meilleure perspective d’avenir que dans son pays natale mais parce qu’il aime bel et bien ce pays qu’il considère comme le sien. Sa langue, son histoire, sa littérature, il vit et est français.
Se pose la question suivante : Un nom fait il de nous ce que nous sommes ?
J’ai en tête notamment le livre de Chrétien de Troyes, Perceval et la Légende du Graal :
” Perceval ne connait pas son nom au début de cette légende épique. Il erre ainsi sans en avoir conscience et donc par la même sans connaitre quoique ce soit de son passé, de l’histoire de ses origines et de ce qui fait qu’il est à présent ce qu’il est… Puis, une révélation, un flash cosmique, que sais je… Ce nom lui apparait ! Alors sa destinée est toute tracée… ” ( Résumé très schématique ). Qu’en penser ?
Il est vrai que de nos jours, le fait de porter un nom algérien, marocain etc… et donc par la même, une identité propre à notre pays natale à tendance à usurper l’identité même de l’individu. Exemple : Aziz n’est pas Aziz, il est Algérien avant tout… Il est prédéfini ainsi, non pas pour ce qui fait de lui ce qu’il est, mais par son origine géographique et tout ce qui sous tend ce lieu… ( la religion, les moeurs, etc… )
Le nom est donc porteur de nombreuses choses. Il fait notre individualité ( et paradoxalement nous assimile à une génralité ) et a cette capacité de pouvoir pronostiquer en quelque sorte notre avenir… En effet; nombreux sont encore ceux qui portent de graves préjugés ( discrimination raciale professionelle, etc… ) et n’accpetent pas l’Homme pour ce qu’il est, s’arrêtant juste à l’origine du nom qu’il porte…
Par ailleurs, est-ce pour cela qu’il faut renier son propre nom comme peut le faire le protagoniste de la fiction présentée plus haut ? Et ainsi se réinventer une vie… Est-ce pour autant notre propre vie ? Car après tout nous changeons d’identité… Certes, pas forcément de personnalité… mais “Et si ?”. Envisageons le seulement un instant…
Notre nom est vecteur de plusieurs facteurs. C’est ce qui fait, aux yeux de l’administration, de l’Etat, notre individualité. Il est notre première marque de distinction…
Mais, on ne peut tout retreindre à un nom…
Je sais que je ne me suis pas montrée très clair, alors n’hésitez pas à me poser des questions ^^ et surtout à commenter.
Edité par TheMadHatter le 09-06-2006 à 17:55
Edité par TheMadHatter le 09-06-2006 à 17:57