Dessin & scénario : Mitsuru Adachi.
Edité par Pika.
Série en cours, 16 tomes au Japon.
C’est l’histoire d’un lycéen, Katsuki Satoyama qui est séduit par la jolie Katsuki Mizutani, fille qui fréquente sa classe. Magie de l’amour, signe du destin, ils portent tous deux le même prénom. Notre brave garçon, fin stratège, entreprend de s’inscrire avec son meilleur ami dans le club de boxe du père de la belle, un ancien grand champion d’Asie, afin de trouver un bon prétexte pour flirter avec elle.
Mauvais calcul : le malheureux soupirant va rapidement découvrir que sa dulcinée n’aime pas du tout les pratiquants de boxe et que ses parents sont divorcés, Katsu vivant chez sa mère.
Inscrit sur un coup de tête ( et surtout de sang ), le lycéen va d’abord chercher à se désinscrire du club. Mais de péripéties en drôles de concours de circonstances, celui-ci reste dans le club et va alors découvrir le monde de la boxe, un monde dont il ne soupçonnait pas l’existence, pas même au point d’être lui-même concerné depuis toujours.
Dès lors, s’attirant entretemps la sympathie de sa jolie camarade, Katsu va tout faire pour lui cacher qu’il est maintenant boxeur. Mais un jour, la vérité éclate au grand jour.
Comment va-t-elle réagir ? Katsu a-t-il la moindre chance de sortir avec elle ? Qui est ce mystérieux ami d’enfance de la demoiselle qui est si proche d’elle ? Quels secrets ( tragiques ) planent au-dessus de tout ce petit monde ?
Je suis hyper enthousiaste en sortant de la lecture des 7 premiers tomes parus chez nous.
Le dessin tout d’abord : C’est très agréable visuellement. Bien évidemment, ce n’est vraiment pas le dessin qui prime chez Adachi. Mais force est de reconnaître que cet opus se laisse regarder sans déplaisir, surtout s’agissant de Katsu, véritable égérie ( cf illustrations de débuts de chapitres, qui m’ont appris que le port de gants de boxes pouvaient être très sexy ^3^ ) perdue au beau milieu de ce troupeau de mâles suants et cognants.
L’histoire : c’est du Adachi, et donc, on alterne séquences sports avec séquences bluettes. Gare à ceux qui s’arrêteraient à cette première fausse impression, Katsu ! est bien plus subtil que cela. Parlons tout d’abord de la boxe : perso j’y connais rien mais le rendu des combats est réussi. On ne s’ennuie pas une seconde et on s’y plonge avec un réel intérêt, l’enjeux de ces combats dépassant largement le cadre du sport. C’est bien là le point fort de ce manga : l’hypothétique amourette entre les deux Katsu n’est pas le principal attrait de ce titre. Au fur et à mesure que les tomes s’égrenent sous nos yeux ravis, on comprend vite que l’on suit surtout la mise en scène d’un jeune qui, sur un coup de tête, ne s’attendait certainement à remettre toute son existence en question. C’est le secret qui forme la trame essentielle de ce titre. Non pas comme dans Niji-iro, manga léger et humoriqtique, mais de façon grave et solennelle. Katsu ! souffle le chaud et le froid, et notre pauvre héros est balloté au fil des courants, allant de révélations en révélations. Une chance pour lui, il a choisi un sport où il faut savoir encaisser les coups durs. Mais lui, expert dans l’esquive tiendra-t-il la distance ?
Bref, une excellente lecture, réjouissante au possible. Vivement la suite.
PS : en cherchant des illustrations sur google, je suis tombé sur ce site décrivant l’art du “Katsu”. Ainsi, le katsu serait une réflexothérapie s’enseignant dans la confidentialité et permettant, entre autres, de retrouveur leur esprit aux personnes qui tombent dans les vappes. De là à en déduire que Adachi s’est inspiré de cet art pour dessiner son manga et montrer l’évolution de son jeune héros qui doit apprendre à se relever à chaque mauvais coup, ben moi j’ai des doutes. ^^
Si quelqu’un a un avis ou une info à donner sur ce sujet, il est le bienvenu !
Edité par bub le 13-04-2006 à 17:44