Salut aux pingoins survivants de la récenté dévastation (ou désertion??) de la banquise!! J’ai une question qui me trotte dans la tête depuis un bout de temps et j’aimerais avoir votre avis dessus: que pensez-vous du récent engouement pour les mangas??Tout le monde s’y met, des plus jeunes aux plus vieux(même ma mère!!! c’est pour dire…), les publications de nouveaux titres augmentent chez tous les éditeurs,de + en +d’anime sont licenciés et diffusés à la TV et même les banqueS utilisent les mangas pour promouvoir leurs placement pour jeunes. Pensez-vous que c’est une bonne chose ?
L’engouement manga..
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oui mais attention à ne pas retomber dans ce phénomène de japaniaiserie.
Je crois qu’avec Myasaki l’europ commence à s’ouvrir au japon (ou l’inverse) et donc forcément on se l’approprie, ça attire des gens…
et puis il y a ceux qui aiment vraimen ça (depuis les années 80 ou depuis maintenant) et qui essaient de rendre le phénomène encore plus important en demandant du Love Hina sur FR2
(réflexion faite à 00:08)
moi j’essaie d’y mettre ma mère mais ça marche pas elle comprend pas le système des volumes (?)…
Désertation, MDR! ^^;;; Une banquise c’est un désert par définition tu sais!… tous les déserts ne sont pas couverts de sables!
Quoiqu’il en soit… évidemment que c’est une bonne chose que cet engouement! Et je trouve ça très bien que “même” ta mère lise des manga: ça prouve qu’elle est ouverte d’esprit.
Car pour évoluer dans la vie il faut se confronter à des choses nouvelles. Beaucoup critiquent le manga sans même savoir ce dont il s’agit en fait. C’est par confrontation à d’autres éléments intellectuels ou artistiques que l’on progresse.
Alors vive le développement du manga en France!:pompom:
Néanmoins, je suis d’avis qu’il ne faut pas trop précipiter les choses, sans quoi ça passera pour une mode et non pour un réel changement des mentalités. Parce que si c’est pour avoir uniquement des nullités genre Love Hina & co. le matin ce n’est peut-être pas la peine non plus… De même qu’il ne faut pas non plus que ça dégénère en source de sectarisme “quoi tu n’aimes pas ça mais alors t’es nul!” Il faut être tolérant en tout (je respecte les gens qui aiment Love Hina! <img src="http://www.animeland.com/forum/style_emoticons//happy.gif” style=”vertical-align:middle” emoid=”^_^” border=”0″ alt=”happy.gif” />’ )
Bref, comme tout: un positif entraîne du négatif avec lui.
Edité par murasaki-sama le 31-12-2004 à 00:16
Depuis le temps que je dis que cet engouement va retomber comme un soufflet je dois bien admettre que je me suis bien planté sur mes prédictions ( tant mieux ).
Est-ce une bonne chose?
Oui! Je n’ai plus à lire mon Animeland en cachette et je peux dire que j’adore voir des DA sans passer pour un abruti. Rien que pour ça je suis ravi de cet engouement.
Mais d’un autre côté il ne faut pas se leurrer: il va être difficile de faire admettre à quelques uns que Miyazaki est le seul réalisateur digne d’intérêt sur l’archipel nippon et que LA manga est la seule qui mérite le droit d’être considérée comme de la bande dessinée par ces espèces d’inquisiteurs qui ne veulent plus se faire appeler dessinateurs mais “auteurs de romans graphiques” ( Bouh! les pas beaux! tout ça pour faire la n**** aux beausardeux… ). Bref, tout ça pour dire que le manga rentre encore difficilement dans les moeurs.Edité par bub le 31-12-2004 à 00:21
PErsonnellement j’ai du mal à comprendre l’humour… alors j’espère que lorsque tu dis ce Miyazaki est le seul réalisateur d’intérêt tu en fais…
Et pourquoi insister sur “la” manga? tu crois que ça veut dire “bande-dessinée” en japonais? ce peut-être autant masculin que féminin tu sais…
je pense que c’est une bonne chose que notre passion soit reconnue mais quelque chose me gêne un peu…
Je ne voudrais pas paraître élitiste et je pense qu’une passion est personnelle, mais çà me gêne que dans certaines proportions çà devienne un phénomène de masse, j’irais même jusqu à dire de “mode”.
Et puis, on s’est assez foutu de moi parce que je regarde tous les animes qu’il m’est possible de visionner et qu’à 17 ans je matais encore le club do ( des gens qui maintenant viennent me demander des “mangas”)
Peut être aussi le fait qu’avant je payais jusqu’à 250 francs une cassette enregistrée sur AB cartoons d’épisodes de captain tsubasa que je conservais comme un trésor et que maintenant il suffit d’aller à Carrefour pour avoir des rayons remplis de japanime ( je ne dis pas que c’est une mauvaise chose et tant mieux que ces oeuvres soient plus accessibles, mais d’un côté çà m’ennuie un peu…)Je ne sais pas si vous voyez ce que je ressens, ces propos étant assez contradictoires et j’ai du mal à exprimer ce que je voudrais dire. Mais je ne conçois pas le manga et l’animation autrement que comme une passion et le côté “mode” m’ennuie
Je vois tout à fait ce que tu veux dire. D’un côté c’est pas plus mal qu’on en parle mais de l’autre si ça doit devenir un phénomène de mode, non seulement ce ne sera pas pris au sérieux mais on risque de retomber dans les mêmes travers qu”avant. On le voit avec les soirée Gloubi Boulga qui sont “des réunions de jeunes adultes nostalgiques qui refusent de devenir adultes puisqu’ils regardent les dessins animés de leur enfance.” Il vaudrait donc peut-être mieux que ça reste relativement confiné aux gens qui savent apprécier, mais dans ce cas on reviendrait à une situation de marché fermé avec des prix prohibitifs, peu de diversification et des fans toujours mis au ban de la société parce qu’ils aiment les DA.
Et il ne faut pas se leurrer même si Miyazaki a désormais acquis une reconnaissance internationale, l’animé lui n’a toujours pas gagné la place qu’il mérite on le voit au fait que les distributeurs ne font pas beaucoup d’efforts pour la diffusion des films d’animation japonais lors de leur sortie en salle, que leurs choix de film ne sont pas toujours des plus judicieux et que d’un point de vue purement promotionel on investit pas des masses pour attirer le public. Ca reste une forme d’art assez confidentielle alors que ça devrait être considéré comme une forme de cinema à part entière et une référence majeur du genre.
On a un peu le même phénomène avec les mangas, la mauvaise réputation qui a été faite aux productions nippones fait que même si l’engoument des gens pour cette forme de BD (genre qui est déjà vivement décrié face à la littérature traditionnelle) a permis de la sortir du relatif anonymat dans lequel elle était plongée, elle reste considéré comme une sous-BD et le choix des éditeurs quant aux titre vendus est lui aussi assez douteux. On privilégie des titres populaires plutôt pour les ados au détriment de beaucoup d’autres de quallité supérieure.
Pour ma part, je connais les manga depuis que ceux d’Akira et de Dragon Ball sont arrivés en France. Ces 11 ans où j’ai pu suivre l’évolution du marché m’ont fait constater une grande ouverture des éditeurs et du public à la diversité des thèmes qui y sont abordés, ainsi qu’aux aspects inhérents à la culture japonaise (la classification par type de lectorat, la consommation de masse des magazines et des tankōbon, les références non-explicites pour les étrangers comme les expressions courantes ou la culture traditionnelle de l’archipel …).
Je ne pense pas que le fait que le manga jouisse actuellement d’un retour de balancier positif dans la critique et l’opinion publique soit un mal, bien au contraire. Il est évident que ce n’est point là un effet de mode ponctuel, car il est certain au vu de la progression des ventes de tankōbon sur la décennie écoulée que l’engouement ne peut plus être tué dans l’oeuf. Le manga, dans la foulée de l’animation, est maintenant un produit très répandu en France, comme dans la plupart des pays d’Europe de l’ouest (et pour avoir été dans les pays de l’est en juillet dernier, je peux affirmer qu’eux aussi s’intéressent beaucoup aux anime et manga: dans les couloirs du métro à Budapest, je voyais partout des affiches sur un guide du manga avec Sōryu Asuka Langley de Neon Genesis Evangelion en couverture!).
Plus le phénomène prendra de l’ampleur, plus il y aura des oeuvres de qualité publiées en France. C’est une loi du marché: plus il y a de demande, mieux le medium est connu, plus grand est le soin apporté au choix des titres et à leur édition, et logiquement le public vieillit avec ces oeuvres et devient de plus en plus exigeant sur la qualité, tant graphique que scénaristique.
Souhaiter un plafonnement du nombre des lecteurs ou que seuls les érudits et les esthètes s’adonnent à cette passion, de peur que le manga ne devienne un produit vulgaire, cela me semble un contresens qui ne se ferait qu’au détriment de tous, sans compter que c’est un peu tard … D’ailleurs je ne pense pas que les manga hentai, yaoi, yuri, gore ou à la violence exacerbée nuisent en quoi que ce soit à la réputation du manga en général. Ces genres trouvent leur équivalent dans tous les supports: les romans arlequins entâchent-ils la littérature? Les films X portent-ils un coup fatal à l’industrie du cinéma? Les media, qui se donnent si souvent bonne conscience et jouent les tartuffes à qui mieux mieux, ne se repaissent-ils pas de sexe, sang et scandale à longueur d’année?
D’ailleurs, si Glénat et Tonkam n’avait pas rencontré de succès avec leurs premières parutions commerciales (ce qui n’empêche pas la qualité, soit dit en passant), aurions-nous eu Akanbe Ikkyū ou Vagabond? Les autres éditeurs auraient-ils seulement creusé le filon? Et si UFO Robo Grendizer n’avait pas rencontré le succès en 1978?! Comme on dit en anglais, “be careful of what you are wishing for!” (il faut se garder d’exprimer des voeux qui pourraient se retourner contre soi) ^ ^
Citation (murasaki-sama)PErsonnellement j’ai du mal à comprendre l’humour… alors j’espère que lorsque tu dis ce Miyazaki est le seul réalisateur d’intérêt tu en fais…Et pourquoi insister sur “la” manga? tu crois que ça veut dire “bande-dessinée” en japonais? ce peut-être autant masculin que féminin tu sais…
Miyazaki —-> humour.
“LA” manga —-> c’est un vieux débat. Quand je parle de “la” manga je fais référence à une tendance chez certains éditeurs bien de chez nous à vouloir sortir des titres disons plus “auteurisants”, à se démarquer de la production “mainstream”. Ce qui me chagrine dans cette affaire c’est que ces titres sont de plus en plus hors de prix pour le prétexte qu’ils ne s’adressent pas à un large public. “LA” manga a été lancé par Frédéric Boilet dans ce but de se différencier de “LE” manga qui ne serait que commercial. C’est cette volonté de chercher à faire une différence qui m’a toujours gonflé… ( en BD, manga, comics, tout ce que tu veux… ).Edité par bub le 03-01-2005 à 18:15
C’est vrai que, comme tu sembles vouloir le souligner, c’est une distinction plutôt superficielle je trouve… Alors est-ce qu’on devrait aussi dire “une” film, selon qu’il (LE film) est commercial ou non?
Citation (bub)Citation (murasaki-sama)PErsonnellement j’ai du mal à comprendre l’humour… alors j’espère que lorsque tu dis ce Miyazaki est le seul réalisateur d’intérêt tu en fais…Et pourquoi insister sur “la” manga? tu crois que ça veut dire “bande-dessinée” en japonais? ce peut-être autant masculin que féminin tu sais…
Miyazaki —-> humour.
“LA” manga —-> c’est un vieux débat. Quand je parle de “la” manga je fais référence à une tendance chez certains éditeurs bien de chez nous à vouloir sortir des titres disons plus “auteurisants”, à se démarquer de la production “mainstream”. Ce qui me chagrine dans cette affaire c’est que ces titres sont de plus en plus hors de prix pour le prétexte qu’ils ne s’adressent pas à un large public. “LA” manga a été lancé par Frédéric Boilet dans ce but de se différencier de “LE” manga qui ne serait que commercial. C’est cette volonté de chercher à faire une différence qui m’a toujours gonflé… ( en BD, manga, comics, tout ce que tu veux… ).
Je ne te le fait pas dire. Apparemment, pour ces “auteurs” (en fait des professionnels de la masturbation intellectuelle), tout ce qui est mainstream est commercial et donc nul. Pourtant, je ne vois pas en quoi LA manga de Frédéric Boilet serait de meilleure qualité que LE manga de Tsukasa Hojo. Je sais, L’épinard de Yukiko et City Hunter ne sont vraiment pas du même genre, mais il serait bon d’en finir avec ces postures élitistes que prennent les intellos bien de chez nous, du genre “Ce qui est populaire est populiste, la vraie culture est réservée à une élite.”
Et il faudrait que Télérama arrête de voir derrière chaque anime de robots une réminiscence de Goldorak (Gundam Wing a été flingué pour ça, alors que le sujet n’est pas le même, et sa BO a été comparée à de la techno. Apparemment, ils ne savent pas que les Two-Mix, c’est plutôt de la dance…), et derrière chaque histoire d’orpheline, un remake de Candy (ils l’ont fait avec Ashita no Nadja). Et je ne supporte pas leur récupération de Miyazaki, qu’ils ont transformé en réalisateur “auteuriste”, alors qu’il est un réalisateur grand public (au Japon, la plupart de ses films ont fait des millions d’entrées. Côté BD, on fait la même chose avec Taniguchi. Même si ce dernier ne vend pas autant d’albums que Akira Toriyama ou Rumiko Takahashi, il en vend suffisamment pour ne pas être considéré comme underground. Quand cette prise en otage du manga et de la Japanime par ces sinistres individus va t-elle s’arrêter?
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