La grande quête voyageuse

14 sujets de 1 à 14 (sur un total de 14)

Posté dans : Anime / Manga

  • Lord-Yupa
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Lord Yupa le #148715

    Ben oui, il n’y a pas mal d’histoire de ce genre, en animés ou en manga-papier, non ?

    J’y ai pensé parce que je voulais dire un mot sur “L’Odyssée de Kino”, que je viens de visionner. C’est d’ailleurs une occasion de plus de constater que ce genre narratif a le plus grand mal à ne pas décevoir un peu son public, forcément amateur de grandes quêtes interminables. Si le, la ou les héros se sédentarisent à la fin, c’est la négation même du tropisme d’aventure (“Quoi, tout ça pour en arriver simplement là ! à quoi bon partir, alors ?”). L’autre issue, également décevante, est une fin ouverte, où le, la, les héros disparaissent à l’horizon. C’est à dire qu’ils nous plantent là et que nous n’aurons pas droit à la suite de leurs aventures. SPOIL : c’est la solution bancale qu’adopte “L’Oyssée de Kino”. Enfin on peut tuer un des héros principaux ( Spike dans “Cow-Boy Be-Bop”), mais on est frustré là encore.

    “L’Odyssée de Kino” m’a fait passer un bon moment dans l’ensemble. Il y a là-dedans de la réflexion et de l’ambition, et un curieux jeu critique avec les utopies. Les meilleurs épisodes ( tel le dernier ) sont ceux où va s’installer à l’intérieur d’une situation initiale normale ou plaisante un “petite faille” inquiétante, une incohérence, qui s’éclairera à la fin pour la stupeur consternée de nos voyageurs. Une philosophie assez belle – quoique trop désabusée pour ne pas être vomie par Sartre au nom de l'”engagement” – en émane, non sans compassion pour toutes les faiblesses de l’humain sol mouvant sur lequel on bâtit “en dur” des sociétés.

    Dommage donc. Dommage que la puissance ne suive pas.

    Il y a pas mal de manque de rythme et d’édulcoration ,d’une part.

    D’autre part, Kino elle-même et la Motorade pensante paraissent vraiment sous-exploitées, dans leur relationnel et dans leur rapport au monde. Témoins, mais 8 fois sur 10 témoins passifs des étranges pays visités, chaque visite les laisse très songeuses, d’accord, mais sans angoisses ni débats réels. On se demande pourquoi Kino est une fille-garçon manqué si ça ne sert pas au fil narratif ( excepté dans 1 épisode où un roi pervers veut la joindre à son harem, mais ce n’est qu’un point secondaire vite réglé ).

    La fin semble absente à l’appel. On supposera alors que 26 épisodes au lieu de 13 étaient prévus, mais que le studio s’est contenté de ça. Succès insuffisant de passage à la TV japonaise ? Des Pingouins très ferrés là-dessus me renseigneront peut-être. Mais si l’héroïne avait été un peu moins improbable – jeune fille si l’on veut, mais moins “planche asexuée”, plus mature et plus gironde, moins lunaire – la série aurait sûrement gagné en attrait, donc en succès. La moto pensante aussi, très bonne idée en soi, méritait amplement plus d’attention des scénaristes !

    Bref, c’est une bonne série pour faire réfléchir les ados, mais !…

    Edité par Lord Yupa le 21-04-2008 à 17:04:gloup:

    Edité par Lord Yupa le 21-04-2008 à 17:08

    Akiko_12
    Participant
    • Offline
      • Grand maitre
      • ★★★★★
    Akiko_12 le #148716

    Sujet intéressant Yupa !

    Je ne parlerai pas de L’Odyssée de Kino car je ne l’ai pas vu, mais c’est une série que j’ai vraiment envie de me procurer.

    Le sujet des voyages est évoqué dans de nombreux films et séries. A première vue, je distinguerai les voyageurs qui voyagent dans un but précis, et ceux qui voyagent sans. Dans le premier cas de figure, je pense immédiatement à la série (live) “Sliders, les mondes parallèles”. Dans ce cas, les héros, perdus dans des dimensions parallèles, voyagent dans diverses réalités alternatives à la recherche de la notre. Les premières saisons sont particulièrement agréables à regarder car chaque épisode décrit notre monde sous un jour nouveau, tel qu’il aurait pu le devenir si les choix de l’humanité avaient été différents. Je me souviens par exemple d’un monde régit par les gourous et la pseudo magie, d’autres étaient dirigés par des dictatures militaires… Les héros se trouvent là avec leur regard d’étranger, fourent leur nez où il ne faut pas (et du coup s’attirent toutes sortes d’ennuis), agissent avec notre mentalité et notre mode de pensée par rapport à des mondes où on pense que “quelque chose cloche”. On pourrait comparer ça au mythe du bon sauvage (Candide, l’Ingénu etc), sauf que là les héros (et les téléspectateurs) sont les bons sauvages (ou pas parfois, car notre morale n’est pas toujours la meilleure). Je ne me rappelle plus si les héros retrouvent notre dimension à la fin. En tous cas, c’est tout ce qu’on leur souhaite, et on ne pourrait pas en être mécontents.

    En revanche, pour ceux qui voyagent sans but, c’est vrai que s’établir définitivement peut paraître étrange. Et s’ils ne s’établissent pas et partent pour de nouvelles aventures sans nous, on voudrait les suivre et on peut être frustrés !

    Mais je crois que je préfère nettement la seconde solution, et finalement je l’accepte plutôt bien car c’est inhérent au concept. Ces voyageurs voyagent physiquement mais sont aussi à la recherche d’eux même. Il s’agit souvent d’une quête intérieure, et les épreuves qu’ils traversent à travers leur parcours initiatique les aide à évoluer et à trouver les réponses à leurs questions. C’est un peu le concept du Chevalier errant, comme on peut le trouver dans les romans de Chrétien de Troyes, ou même dans les westerns à la John Ford, où à la fin, le cowboy solitaire repart vers l’horizon sans fin des grands espaces (souvent désertiques, on peut alors assimiler le paysage extérieur au paysage intérieur du personnage – Exemple dans The Seachers, où le héros a tout perdu par le passé et ne s’en remettra jamais). Ces héros traînent des secrets, un lourd passé, sont finalement des “inadaptés” à la vie normale et au train train du quotidien (mais ça fait aussi partie du concept du héros : après avoir vécu mille aventures, comment peut-on rempiler et vivre une vie normale ? Certains tentent de le faire sans grand succès – ex : Les Indestructibles -, d’autres choisissent de se retirer définitivement du monde – Frodon du Seigneur des anneaux).

    D’un autre côté, les voyageurs sans but incarnent aussi un idéal de liberté, parfois de justice (chevaliers, cowboys des premiers westerns). Ce sont des personnalités fortes et indépendantes, leur solitude est idéalisée et devient un modèle de liberté sans attache. J’aime beaucoup les fins où le héros, dos au spectateur, s’en va vers le soleil couchant vers de nouvelles aventures.

    Là où ça devient frustrant, c’est lorsqu’on laisse le héros dans un désarroi encore plus profond qu’il ne l’était au début du film ou de la série, comme dans Avenger (anime produit par le studio Bee Train). L’héroïne a accompli sa vengeance mais a perdu en cours tout ce qui faisait sa raison de vivre, elle se retrouve seule, sans plus aucun but, à repartir vers on ne sait quelle destination. Suivre les aventures d’un personnage et l’abandonner en sachant qu’il est sur “la bonne voie” est une bonne fin : le laisser dévasté est vraiment horrible, surtout lorsqu’on s’est malgré tout attaché à lui.

    Enfin, vaste sujet que le voyage ! Il ne faut pas oublier d’ailleurs ceux qui ne voyagent pas physiquement mais seulement psychologiquement, comme Chiyoko dans Millenium Actress. Ce film développe de façon intelligente et sensible le thème du but du voyage, du but de la vie. L’atteindre peut être une joie dans un premier temps, mais on perd aussi son moteur, et parfois le but atteint ne se révèle pas à la hauteur de nos espérances. Il faut alors trouver un autre but, se remettre en question, ça peut être parfois difficile (en reprenant le thème de la vengeance, quelle issue peut-il y avoir lorsque l’ennemi est enfin abattu ? Soit un deuil qu’on peut enfin faire et il faut repartir à zéro, soit une tristesse qui ne s’estompe pas malgré la mort de l’ennemi, et un deuil impossible). Chiyoko n’atteint pas son but mais a eu une vie heureuse, car ce qu’elle aimait, c’était “partir à sa recherche”.

    Enfin, comme dans “Cars” de Pixar, le but pour Flash n’est pas de remporter la course, mais d’apprendre à s’ouvrir aux autres, ce qu’il peut faire grâce à son détour physique sur la route 66. C’est d’ailleurs une véritable philosophie de vie que le films remet en avant, en opposant la “vieille route” à l’autoroute. En prenant l’autoroute, moderne, droite, morne et impersonnelle, les gens atteignent plus vite le but de leur voyage. Mais ils passent aussi à côté de rencontres, de paysages, de l’esprit originel d’aventure que représente la légendaire route 66, et enfin d’aventure humaine.

    Comme on dit, “l’important n’est pas la destination / le but, mais le voyage”.

    Edité par akiko_12 le 21-04-2008 à 20:09

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #148717

    Citation (Lord Yupa)
    Ben oui, il n’y a pas mal d’histoire de ce genre, en animés ou en manga-papier, non ?

    J’y ai pensé parce que je voulais dire un mot sur “L’Odyssée de Kino”, que je viens de visionner. C’est d’ailleurs une occasion de plus de constater que ce genre narratif a le plus grand mal à ne pas décevoir un peu son public, forcément amateur de grandes quêtes interminables. Si le, la ou les héros se sédentarisent à la fin, c’est la négation même du tropisme d’aventure (“Quoi, tout ça pour en arriver simplement là ! à quoi bon partir, alors ?”). L’autre issue, également décevante, est une fin ouverte, où le, la, les héros disparaissent à l’horizon. C’est à dire qu’ils nous plantent là et que nous n’aurons pas droit à la suite de leurs aventures. SPOIL : c’est la solution bancale qu’adopte “L’Oyssée de Kino”. Enfin on peut tuer un des héros principaux ( Spike dans “Cow-Boy Be-Bop”), mais on est frustré là encore.

    Très bonne idée de sujet ! ^^

    Le thème du “voyage” décevra toujours le public amateur de “quêtes” tout simplement parce que ce sont deux genres différents : dans un genre le héros n’aura d’autre but que d’explorer de nouveaux horizons; dans l’autre il y a un objectif clairement affiché dès le départ et ce sera l’élément déclencheur du “départ” ( c’est-à-dire pratiquement tous les scénarios de shonen et de jeux vidéos type RPG que l’on connaît ).

    Donc, en gros, les motivations qui pousse le héros au voyage sont complètement opposées : pas d’objectif / un objectif précis.

    A partir de là, les auteurs qui choisissent l’option “voyage” peuvent se permettre énormément de libertés sur les pérégrinations de leur héros mais étant donné que dès le départ il n’y a pas eu de ligne d’arrivée tracée, rien d’étonnant à ce que toute fin laisse sur sa faim le lecteur : il n’y a pas d’achèvement possible à ce qui ne commence jamais réellement. Parvenir à construire une histoire réellement captivante sans scénario à grands rebondissements comme peuvent l’offrir des récits d’aventure à la One piece ( par exemple ) relève du tour de force que peu d’auteurs sont capables. La solution la plus simple étant d’exposer aux lecteurs un petit monde très souvent fermé sur lui-même ( comme sur une île, ou une ville, rarement un pays tout entier – trop complexe à mettre en scène ) et d’en présenter les bons et mauvais côtés. Reste ensuite à l’auteur à mettre en scène l’arrivée du héros dans cet univers fermé et à décider si cela apportera des changements ou pas : c’est généralement la seule intrigue possible qui puisse être développée si on veut introduire un peu d’action à une histoire qui se destine essentiellement à l’observation et à la contemplation.

    Autre solution, comme le thème est le voyage, l’auteur peut manipuler à sa guise les dimensions de temps et d’espace dans son récit et offrir de jolies pirouettes scénaristiques comme par exemple dans l’épisode 3 de Kino ( le pays de la prophétie ) léger spoil inside : plusieurs histoires qui ne semblent rien avoir en commun jusqu’au final qui lie chaque ville en un tout cohérant. Mais le problème principal est cette fois le rôle du héros : est-il vraiment utile au récit vu qu’il ne peut intervenir sur le destin de plusieurs peuples à la fois et doit se contenter de rester un témoin silencieux de toute la tragédie humaine.

    Bref, tout ça pour dire que le voyage en lui-même manquera toujours de souffle épique : comment justifier que le promeneur aille risquer sa vie quand il n’a d’autre but que d’aller droit devant lui ? Rahan a un but, Kenshiro a un but, c’est ce qui fait toute la force de leurs aventures et qui donne de l’intérêt aux personnages. Ils n’ont pas traversé de simples étapes mais bien des épreuves qui les ont rendus plus forts, plus sages (?). Le voyageur lui n’a que des histoires à raconter et se présente à ses hôtes plutôt comme un intrus, un homme de passage que comme un messie ou un sauveur. Comment quelqu’un qui symbolise l’évasion par excellence pourrait-il s’impliquer sérieusement dans les affaires des autres ?

    C’est donc tout le problème du narrateur qui va galérer pour insuffler du rythme à son récit. Alors réussir ensuite à mettre un point final satisfaisant en guise de conclusion, c’est vraiment chaud.

    Un auteur a pris le contrepied exact du genre, alors que rien ne l’y invitait à la base : Yukimura pour Planètes

    D’aucuns y verront dans cette oeuvre beaucoup de questionnements métaphysiques, de réflexions contemplatives sur la nature de l’Univers, etc.

    Mais en fait Planètes est un récit d’introduction au voyage. Dans ce manga d’exception on suit le long cheminement d’Hachimaki qui veut se dépasser pour pouvoir faire parti de l’équipage qui atteindra Jupiter. Le voyage, ici, c’est le but. L’auteur va développer TOUS les sujets liées aux motivations et questionnements qui précèdent le départ : suis-je capable de le faire ? n’est-ce pas purement égoïste ? en reviendrai-je sain et sauf ? etc.

    Au lieu de nous présenter le déroulement du voyage ( sans intérêt aucun ) l’auteur va creuser tous les aspects fascinants et dérangeants qui motivent toute vélléité de départ. Et il n’élude aucun sujet. C’est ce qui rend ce titre si particulier et universel. On m’objectera qu’il y a un but : Jupiter. Oui, certes, mais le récit voit au-delà et si chacun se reconnait en hachi c’est parce que les questions qu’il se pose, tout le monde a eu à se les poser un jour où, au pied du mur, il a fallu donner un élan à sa vie. C’est là que demeure le coup de génie de Yukimura. Ce qui donne de l’énergie à son scénario, c’est la mise en place de cette impulsion qui propulsera le héros là où personne n’est jamais allé. Yukimura aime les symboles ( Planètes en est truffé, on pourrait faire un livre dessus ) et mettre en image des réacteurs aussi monumentaux que le Werner Von Braun ne sert pas seulement à rendre crédible son scénario de SF. Un monstre de puissance de cette envergure est là pour illustrer la volonté commune de tous les candidats au départ et par delà mettre en exergue la volonté de l’humanité de repousser sans cesse ses frontières. Toujours plus loin.

    C’est ce qui fait ainsi défaut à Kino à mon avis : le voyage ne dégage pas d’énergie comme tu le déplores Yupa parce que le voyage en lui-même n’est qu’inertie, un mouvement perpétuel qui ne nécessite aucune impulsion, ni mise à feu.

    Il est monotone et à la longue aurait certainement rapidement lassé. 13 épisodes me semblent largement suffisants, et perso j’aurais même raccourci la série à 6 OAV.

    Lord-Yupa
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Lord Yupa le #148718

    Wow, Bub “Tout ça pour dire que le voyage en lui-même manquera toujours de souffle épique”, brillante vérité, aux allures paradoxales, mais superbement étayée !

    Tout de même, faut voir. Pas d’exemple en tête, mais ne manquent point les histoires ou séries où le but n’est au fond, dans le subconscient même du voyageur, qu’un prétexte. Et j’ai adoré les premiers volumes de Planètes, mais j’ai décroché… parce que le vrai trip vers Jupiter se faisait trop attendre ! que veux-tu, je suis un peu un routard, comme tu le sais bien d’ailleurs.

    Tu as aussi une belle analyse (et de beaux yeux, mais oui, mais oui) Akiko. Je pense comme tu le signales à un moment que le voyage doit être initiatique, modifier le voyageur. “A la fin du voyage, c’est lui qui vaut la peine d’être vu”, comme a écrit André Suarès.

    Ne te laisse pas gêner par les réserves que j’ai faites, Akiko, l'”Odyssée de Kino” vaut de l’or pour ce qui est de certains épisodes (comme tu le laisses entendre pour “Le pays de la prophétie”, Bub). Mais en tant que ce que cela aurait dû être en plus, c’est à dire un Bildungsroman autour de Kino, il y a un certain vide, un vide certain qui crée la monotonie dont parle Bub. Restent aussi la “poésie contemplative” et la musique, qui pourraient paraître plus fortes à d’autres qu’à moi.

    Ah, Spirit of Wonder ! pas mal, dans le genre, hein ?

    Cielago
    Participant
    • Offline
      • Habitué
      • ★★★
    Cielago le #148719

    Citation (Lord Yupa)
    Je pense comme tu le signales à un moment que le voyage doit être initiatique, modifier le voyageur. “A la fin du voyage, c’est lui qui vaut la peine d’être vu”, comme a écrit André Suarès.

    Je pense que toute la différence réside dans ce point. Selon moi, les héros solitaires, voyageurs itinérants du type Lucky Luke ne relèvent pas du mythe du voyage. Leur caractère nomade est certes un élément à part entière de leur personnage, mais il sert surtout à renouveler l’action et les aventures d’un épisode à l’autre. Dans ce genre de cas, le focus est posé sur l’aventure, et non la quête : la psychologie des héros est moins approfondie.

    Selon moi, les véritables récits de voyages et autres road movies ne peuvent être qu’initiatiques, comme le cite Yupa plus haut. Dans ce sens, il n’est absolument pas illogique que le héros se sédentarise à la fin de l’histoire et que celle-ci reste ouverte : le héros a trouvé sa voie grâce à son voyage, et même si nous ne connaissons pas son avenir, nous avons compris quel chemin il empruntera.

    Je prendrai comme exemple les films de Galaxy Express : le héros, un adolescent traumatisé par la perte de sa mère, part à l’aventure dans l’espace à bord du célèbre train. [Spoil :] Il y rencontrera des héros, vivra des drames et des victoires, affrontera des trahisons, puis reviendra sur Terre plus mûr et prêt à vivre en adulte.

    La voix off en forme de morale à la fin du film ne laisse aucun doute quant à la finalité de l’histoire : “Adieu Galaxy Express 999 ! Adieu ma jeunesse ! Et ainsi, les adolescents deviennent des hommes…”
    [/End spoil] .

    Le voyage est vécu ainsi comme une période initiatique, qui sert à libérer le héros de ses doutes et à le mener sur sa voie. Il est forcément lié à une période particulière de la vie d’un personnage (souvent l’adolescence ou les premières années de l’âge adulte, qui permettent de se “construire”). Dans cette optique, en plus d’apporter des aventures et émotions variées aux jeunes spectateurs, il déclenche pour les spectateurs plus âgés une sensation de nostalgie, qui le renvoie vers ses propres expériences.

    Dans le même ordre d’idée, on pourrait évoquer le film “Carnets de voyage”, de Walter Salles, qui suit le voyage à moto effectué en Amérique Latine par Ernesto “Che” Guevara aux cours de ses jeunes années.

    Edité par Cielago le 24-04-2008 à 09:46

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #148720

    Je suis content que tu cites Galaxy express Cielago parce que je cherchais justement des titres en rapport avec le sujet et je ne trouvais rien d’autre que : Vagabond, Samurai champloo, Kenshin, baby cart, niji-iro togarashii, l’habitant de l’infini… ( note : j’écarte d’emblée tous les titres flirtant plus ou moins avec l’héroïc fantasy pour la bonne raison que le voyage fait partie d’une quête hors sujet ici ).

    Bref, autant d’histoires où les héros, pour des motifs différents, vont à pied sur les routes du japon…

    Je me demandais pourquoi ces héros-là avaient plus la bougeote que les personnages contemporains, citadins. Je me disais que c’était certainement parce qu’aujourd’hui, voyager à patte à travers l’archipel ( ou au-delà ) était une démarche bien plus marginale qu’autrefois, où l’on ne disposait pas de tout le confort moderne à notre disposition ( TGV, avion, voiture, mobylette, etc. ). Donc, a priori , l’auteur en mal de voyage développerait tout naturellement des histoires ancrées dans le passé parce que le contexte contraint le voyageur à éprouver “physiquement” ses grands déplacements.

    Finalement, Galaxy express ferait presque figure d’exception parmi tous les titres fortement teintés par la thématique du voyage. Comme si le voyage ne valait qu’à pied, qu’il y aurait là comme quelque chose de sacré à fouler la terre, à ne faire qu’un avec le paysage qui nous entoure plutôt que de l’admirer d’un oeil distrait derrière un pare-brise ou un hublot. Voyez d’ailleurs combien les décors de Vagabond ou Niji-iro par exemple sont superbement travaillés. Les plus belles oeuvres esthétiquement parlant d’Inoue et Adachi. Est-ce un hasard ? Pour ceux qui l’on lu, repensez à Dragon Head et souvenez-vous comment la sortie scolaire prend fin à bord du train et que le “véritable voyage” commence… à pied.

    Akiko_12
    Participant
    • Offline
      • Grand maitre
      • ★★★★★
    Akiko_12 le #148721

    L’idée du voyage à pied est effectivement intéressante. Comme tu le dis Bub, ce moyen « naturel » de locomotion permet d’intégrer le paysage, d’en être acteur et non plus seulement spectateur. Je pense que c’est à rattacher avec l’idée de rythme (vivre et se déplacer au rythme de la nature), revenir à des valeurs ancestrales. C’est aussi un moyen de réapprendre la valeur et le goût de l’effort physique pour retrouver tout ce que cela peut nous apporter : fatigue saine, satisfaction de la route accomplie, souvenirs de tout ce qu’on a pu voir en route et qu’on n’aurait pas vu si l’on avait été en voiture. Je pense que tous les gens qui font de la randonnée** connaissent ces sentiments, et la magie des mille et une choses à la fois insignifiantes et importantes que la Route peut donner. Je pense que c’est d’ailleurs assez difficile à comprendre pour ceux qui ne l’ont jamais vécu, et également très difficile à décrire pour ceux qui ont eu cette chance. Je me souviens par exemple du Seigneur des Anneaux, que j’avais essayé de lire (j’ai fini le premier en m’accrochant, mais j’ai pas rempilé pour la suite !), qui était d’un ennui effarant (enfin, à mes yeux…). Les héros passent leur vie à marcher, je comprends les chansons qui parlent de la Route, la passion de Bilbon pour le voyage etc, mais même avec ça je m’ennuie. Peut-être parce que le voyage à pied ou la randonnée sont aussi et surtout une expérience physique avant d’être intellectuelle, qui est éprouvante, parfois douloureuse (surtout quand on débute et qu’on n’a pas l’endurance physique), et qu’on doit se remettre en question sans cesse et dépasser ses limites. Ca passe par des trucs anodins mais c’est, par exemple, avoir chaud, super mal aux pieds, la côte est raide, mais on se dit « je vais jusqu’à ce tournant », puis arrivé au tournant tu pousses au suivant etc… Et avoir la surprise de découvrir un superbe panorama au tournant d’après ! C’est d’ailleurs après avoir adapté son corps et son mental à l’effort qu’on commence à le dépasser, à prendre conscience et à apprécier les instants qu’on vit (peut-être une forme de sagesse apprise par l’effort ?).

    Bref, adapter toutes ces idées et ces sensations à l’écran doit être assez délicat. En plus, on ne peut se permettre de restituer le même rythme dans un film ou un épisode de série que dans la vraie vie : imaginez une rando en temps réel, 8 ou 10 heures de film où un type marche… L’ennui est inévitable. Je pense d’ailleurs que restituer un voyage à l’écran dans toute sa justesse est quasi impossible si le voyageur ne fait que passer, même avec une moto comme Kino (mais non non Yupa, rien ne me dissuadera de voir cette série ^^ ! Car rien ne vaut son propre avis !).

    Réactions aux propos de Cielago, effectivement c’est vrai que dans la catégorie « voyage initiatique », pas mal d’ados voyagent pour se forger le caractère et s’accomplir en tant qu’adultes. Comme ça tout de suite ça me fait penser à l’ami Rémi sans Famille, qui parcourt les routes et en voit de toutes les couleurs, et la finira avec son copain Matthia (ou Matthias ? me souviens plus tient !). Au cours du voyage il aura appris à vivre en ayant un métier, puis à vivre tout seul une fois Vitalis mort, et aura même retrouvé sa famille par hasard. Cependant, Rémi ne se sent pas tout à fait accompli, et qu’il est trop tôt pour se sédentariser… On apprend à la fin de la série qu’avant de se poser définitivement, il va continuer à parcourir les routes avec son pote pendant quelques années. C’est d’ailleurs intéressant comme situation, il aurait pu arrêter puisqu’il avait enfin tout pour vivre heureux. Mais il a « la sagesse » de repartir de lui-même, de sentir qu’il a encore mille choses à découvrir avant d’être accompli, et de tourner le dos à une vie facile.

    Dans le genre nostalgie y’a aussi Belle et Sébastien, mais même si le voyage forme le héros, la situation est différente. Et puis y’a aussi les Cités d’Or, et je dois en oublier… Mais dans ces cas le but est bien défini dès le début.

    En restant dans le genre « ados voyageurs » et « marche à pieds », et une marche à pieds « contemporaine » pour le coup (pas dans un Japon ancien), il y a… Pokémon !! Désolée pour l’exemple, mais ça répond exactement aux thèmes dont ont parle. Les héros poursuivent un but, mais vivent exactement l’expérience du voyage à pieds, rendu attrayant par les rencontres humaines, mais aussi par les rencontres « Pokémon » (ainsi, même perdus en forêt et loin de toute civilisation, nos héros peuvent rencontrer des Pokémon, en apprendre plus sur eux, les capturer etc). D’ailleurs pour un ado ou un enfant, la dimension du voyage a quelque chose de magique dans Pokémon, car elle est à la portée de tous. Tout le monde peut prendre son sac à dos et marcher, pas besoin de permis pour ça. On s’identifie donc plus facilement aux personnages, et on retrouve les idées de la Route sous formes différente et en plus amusantes !

    ** En parlant de randonnée, paradoxalement au développement des multiples moyens de transports dont nous disposons, c’est un sport plutôt « à la mode », qui compte toujours plus de membres. Mes parents habitent une commune par laquelle passe le chemin de St Jacques de Compostelle, et c’est fou le nombre de pèlerins qu’on peut voir ! Et tous n’ont pas de motivation religieuse, la plupart font ça pour le sport. A l’heure où les gens sont bousculés au quotidien, stressés, et que les cartes géographiques sont complètes depuis bien longtemps, c’est une façon de revenir à la nature et de réapprendre à vivre « sainement »…

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #148722

    Citation (akiko_12)
    Bref, adapter toutes ces idées et ces sensations à l’écran doit être assez délicat. En plus, on ne peut se permettre de restituer le même rythme dans un film ou un épisode de série que dans la vraie vie : imaginez une rando en temps réel, 8 ou 10 heures de film où un type marche… L’ennui est inévitable. Je pense d’ailleurs que restituer un voyage à l’écran dans toute sa justesse est quasi impossible si le voyageur ne fait que passer, même avec une moto comme Kino (mais non non Yupa, rien ne me dissuadera de voir cette série ^^ ! Car rien ne vaut son propre avis !).

    Ben en fait, l’intérêt surtout de la rando c’est de profiter du panorama : en tant que promeneur, tu te trouves en plein milieu du paysage et donc tu en profites à fond, il te suffit de promener le regard autour de toi…

    En film, le paysage se retrouve “encadré” par l’objectif de la caméra et le promeneur devient du coup un personnage envahissant car “bouffant” une bonne partie de l’espace contemplé par le spectateur. Autrement dit, il fait tache et forcément ça saoûle.

    Sinon, on pourrait aussi faire un parallèle voyage / fuite : dans les deux cas les conditions sont les mêmes, nul ne sachant où aller… La fuite devenant bien souvent le prétexte à un voyage sans fin ( comme dans Kino en fait, ou dans Number 5 ).

    Pas trop le temps de développer l’idée, mais ces deux thèmatiques sont intrinsèquement liées à mon avis. J’y reviendrai plus tard, bonne nuit ! ^^

    Akiko_12
    Participant
    • Offline
      • Grand maitre
      • ★★★★★
    Akiko_12 le #148723

    Citation (bub)
    En film, le paysage se retrouve “encadré” par l’objectif de la caméra



    Effectivement, je n’avais pas pensé à la notion de limite du cadre.

    Cependant, en ce qui concerne le plan “bouffé par le promeneur”, même si l’on ôtait le personnage et qu’on filmait tout en point de vue subjectif, je pense que l’ennui s’installerait très vite de la même façon.

    Citation (bub)
    Ben en fait, l’intérêt surtout de la rando c’est de profiter du panorama : en tant que promeneur, tu te trouves en plein milieu du paysage et donc tu en profites à fond, il te suffit de promener le regard autour de toi…



    Sauf que dans la pratique, quand tu traverses (par exemple) une forêt quelconque, il n’y a pas grand chose à voir (enfin, il y a à voir, mais peut-être pas pendant des heures non plus…).

    Donc pour moi la rando, tout comme le voyage à pieds, comporte en premier lieu une dimension inévitable et primordiale d’effort, pour éprouver physiquement le terrain. Une philosophie de l’effort physique de laquelle peut naître la sagesse (un peu comme les arts martiaux : tu prends des coups, tu transpires, mais il en découle une vraie pensée et un mode de vie).

    Citation (bub)
    Sinon, on pourrait aussi faire un parallèle voyage / fuite. […] J’y reviendrai plus tard !



    Oki doki ^^ !

    Edité par akiko_12 le 13-05-2008 à 03:18

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #148724

    Citation (akiko_12)

    Citation (bub)
    En film, le paysage se retrouve “encadré” par l’objectif de la caméra



    Effectivement, je n’avais pas pensé à la notion de limite du cadre.

    Cependant, en ce qui concerne le plan “bouffé par le promeneur”, même si l’on ôtait le personnage et qu’on filmait tout en point de vue subjectif, je pense que l’ennui s’installerait très vite de la même façon.

    Bah ça dépend : moi je kiffe bien ce genre de programme ( surtout au ciné ), sauf quand le type là il se pose devant le caméraman pour me dire combien c’est beau l’endroit où ils sont. J’ai beau me coller le nez à l’écran, lui hurler dessus, il se pousse pas le beauf.

    Citation

    Citation (bub)
    Ben en fait, l’intérêt surtout de la rando c’est de profiter du panorama : en tant que promeneur, tu te trouves en plein milieu du paysage et donc tu en profites à fond, il te suffit de promener le regard autour de toi…



    Sauf que dans la pratique, quand tu traverses (par exemple) une forêt quelconque, il n’y a pas grand chose à voir (enfin, il y a à voir, mais peut-être pas pendant des heures non plus…).

    Donc pour moi la rando, tout comme le voyage à pieds, comporte en premier lieu une dimension inévitable et primordiale d’effort, pour éprouver physiquement le terrain. Une philosophie de l’effort physique de laquelle peut naître la sagesse (un peu comme les arts martiaux : tu prends des coups, tu transpires, mais il en découle une vraie pensée et un mode de vie).

    C’est curieux tout de même que tu renvoies toujours à cette notion d’effort. Et le plaisir alors ? C’est ça qui motive !

    Et dans la forêt il y a PLEIN de trucs à voir, à faire, à sentir ! Partout ! par terre, en l’air, au fond, derrière le tronc là-bas, sur la branche, sous ta semelle ( gauche avec de la chance ), dans le buisson qui bouge avec les grognements d’une laie et ses petits avant que tu détales comme un branque ( vécu ), etc.

    Citation

    Citation (bub)
    Sinon, on pourrait aussi faire un parallèle voyage / fuite. […] J’y reviendrai plus tard !



    Oki doki ^^ !

    Bon alors, la FUITE.

    Qui peut bien planifier une fuite, en tracer par avance l’itinéraire ? Tout personnage traqué n’a d’autre but que de prendre le large, peu importe où tant que c’est loin. C’est ainsi que ce thème recoupe celui du voyage, avec une différence notable toutefois : ce coup-ci, il s’agit de maintenir une certaine distance entre les poursuivants et le poursuivi. Autrement dit, ce n’est pas ce qui est devant le protagoniste qui donne l’impulsion du voyage mais bien ce qui est derrière. Cette subtilité permet aux auteurs d’introduire une tension et un suspens qui étaient jusque-là totalement absents aux récits type du voyage ( notre promeneur va-t-il parvenir au bout de la rue ? la suite au prochain épisode ! ). Nadia en est par exemple l’archétype.

    Fuir, c’est donc tout le contraire de voyager : c’est échapper au danger, à la mort. L’objectif est primaire : il s’agit de survivre ni plus ni moins, pas de former son esprit à la sagesse des péripatéticiens ! Il n’y a pas meilleur prétexte pour offrir au lecteur de l’aventure avec un grand A.

    Bon, je pensais faire plus long mais j’ai le cerveau en marmelade. Tiens, la prochaine fois, pourquoi ne pas causer des instruments du voyage ( cartes, boussoles, etc. ) ? Tout bon récit peut-il s’en passer ?

    Akiko_12
    Participant
    • Offline
      • Grand maitre
      • ★★★★★
    Akiko_12 le #148725

    Citation (bub)
    C’est curieux tout de même que tu renvoies toujours à cette notion d’effort. Et le plaisir alors ? C’est ça qui motive !

    Hum, heu oui c’est sûr ^^° ! C’était surtout un résumé de ma pensée vis à vis des séries où des gens voyagent à pieds, en tant que voyage plus “formateur” qu’en train ou voiture par exemple.

    Roh et puis zut, viens faire de la rando chez moi et tu vas voir si tu ne pleures pas ta maman dans les pires côtes de folie qu’il y a U_U !!

    Bon, et puis j’avoue, la plupart des vraies randonnées (et pas la chasse aux cèpes du dimanche hein !) que j’ai faites, c’était le chemin de Stevenson dans les Cévennes (180 km, en terrain montant ferme, puis descendant tout autant…), et des trucs genre les volcans d’Auvergne et ascensions diverses, rien de plat donc. En plus en tant que pauvre asthmatique, je dois avoir une vision de l’effort un peu faussée parce qu’accentuée, vu que toutes ces côtes me font souffler beaucoup plus vite que la moyenne.

    M’enfin, là n’est pas la question ma foi : c’est clair que la notion de plaisir est bien présente (d’ailleurs éprouver une “saine fatigue” au bout de la journée en est un !), sans quoi je ne vois pas pourquoi les randonneurs feraient tant de kilomètres… A moins qu’il ne soient en train de fuir ~_^ !!

    Citation (bub)
    Et dans la forêt il y a PLEIN de trucs à voir, à faire, à sentir ! Partout ! par terre, en l’air, au fond, derrière le tronc là-bas



    Heu oui sûrement… J’ai sûrement trop traîné en forêt pour me rendre encore compte de tout ça, un peu comme on devient à moitié blasé à force de voir certains monuments ou belles rues parisiennes quotidiennement.

    Citation (bub)
    sous ta semelle



    A moins que ce soit dans ta chaussure… enfin, seulement si tu es randonneur / campeur ! (car tout survivor sait que les limaces sont un fléau ^^ !)

    Citation (bub)
    dans le buisson qui bouge avec les grognements d’une laie et ses petits avant que tu détales comme un branque



    Non, tu as détalé o_O ??! Mwahahahaha, un mythe se brise !! J’ai eu l’occasion de vivre cette situation, et au lieu de détaler j’ai… hum, lancé des pierres pour qu’ils s’enfuient plus vite (^^° l’inconsciente !!). Non mais ils étaient en contrebas et à une distance respectable, j’avais l’avantage terrain ^^° (et puis mon âne m’aurait défendue… Comment ça il m’aurait laissée plantée là o_O ?!).

    Mais revenons à nos moutons (c’est plus gentil un mouton… plus bête aussi).

    Citation (bub)
    pourquoi ne pas causer des instruments du voyage ( cartes, boussoles, etc. ) ? Tout bon récit peut-il s’en passer ?



    On peut s’en passer dans la mesure où on a un Mokona Modoki avec soi. Dans ce cas, il serait bien idiot de s’initier à ces instruments, vu que lui seul peut nous mener dans les dimensions parallèles…

    Sinon, si on n’a pas ce genre de compagnon de voyage ou d’artefact magique, et sans boussole et carte, on peut toujours s’en remettre à la mousse sur les arbres (hum, peu fiable), à sa montre (mais je me rappelle plus comment on fait), ou aux étoiles. Les marins voyageaient d’ailleurs en se fiant au ciel, et savaient ainsi décoder les signes de la nature pour s’orienter (la vue d’un albatros par exemple signifiait une terre proche).

    Au niveau des cartes, il y a aussi la fameuse carte aux trésors (mais pas celle de France 3), indispensable à tout bon récit d’aventure, et surtout de pirates !

    Edité par akiko_12 le 14-05-2008 à 01:26

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #148726

    Citation (akiko_12)
    Roh et puis zut, viens faire de la rando chez moi et tu vas voir si tu ne pleures pas ta maman dans les pires côtes de folie qu’il y a U_U !!

    Pas de problème !

    ça me changera des pyrénées que j’ai fait en long en large et en travers ! ^^

    Citation
    Heu oui sûrement… J’ai sûrement trop traîné en forêt pour me rendre encore compte de tout ça, un peu comme on devient à moitié blasé à force de voir certains monuments ou belles rues parisiennes quotidiennement.

    Oué, ça c’est possible. Mais je t’avoue que depuis que je suis sur Paris, je revois mon Sud profond avec un tout autre regard !

    Citation
    A moins que ce soit dans ta chaussure… enfin, seulement si tu es randonneur / campeur ! (car tout survivor sait que les limaces sont un fléau ^^ !)

    Je te recommande ce charmant ouvrage pour t’éviter des mauvaises surprises dans les godasses !

    Citation
    Non, tu as détalé o_O ??! Mwahahahaha, un mythe se brise !! J’ai eu l’occasion de vivre cette situation, et au lieu de détaler j’ai… hum, lancé des pierres pour qu’ils s’enfuient plus vite (^^° l’inconsciente !!). Non mais ils étaient en contrebas et à une distance respectable, j’avais l’avantage terrain ^^° (et puis mon âne m’aurait défendue… Comment ça il m’aurait laissée plantée là o_O ?!).

    Que oui j’ai détalé ! Autant les biches, cerfs, renards je vais leur courir après, autant la laie je vais pas traîner ! ( et toi tu leur balance des ailloux ? o___O’ )

    Ces bestioles sont d’une force prodigieuse et peuvent t’envoyer à l’hosto, si ce n’est pire ! J’ai vu mes parents en renverser un en voiture en plein ligne droite dans les landes et le voir se relever comme si de rien n’était… Le pare-choc par contre… Alors une femelle qui défend ses petits, même les chasseurs armés de leur lance-roquettes gros calibres qui explosent les tronc d’arbres ne font pas les malins. S’ils vont par dizaine avec une armée de chien faire leurs battues c’est pas pour rien. oO

    Citation
    On peut s’en passer dans la mesure où on a un Mokona Modoki avec soi. Dans ce cas, il serait bien idiot de s’initier à ces instruments, vu que lui seul peut nous mener dans les dimensions parallèles…

    Mokona je le mettrai dans la catégorie “etc.” Bon, il y aura beaucoup à dire je pense, mais plus tard ! ^^

    Akiko_12
    Participant
    • Offline
      • Grand maitre
      • ★★★★★
    Akiko_12 le #148727

    Citation (bub)
    Pas de problème !

    ça me changera des pyrénées que j’ai fait en long en large et en travers ! ^^



    Arf, alors tu ne seras peut-être pas si émoustillé que ça par les côtes de mon Aveyron. Je me souviens d’une randonnée en vélo du côté de Mont Louis qui m’a à tout jamais dégoutée de ce sport, dans des espèces de côtes de barbares, à trainer le vélo en marchant sur des cailloux (des cailloux façon pentes du Canigou si t’y as déjà fait un tour, mais ça dans une forêt), où est-ce qu’on avait été s’enfoncer o_O ??!! Plus jamais ça, il faut vraiment aimer souffrir pour aller faire du vélo là-bas !!

    Citation (bub)
    Je te recommande ce charmant ouvrage pour t’éviter des mauvaises surprises dans les godasses !



    Déjà vu la couverture, mais jamais feuilleté ^^ ! Mais ça a l’air assez croustillant effectivement, qui sait, peut-être (surement) que j’ignore plus de choses que je ne crois sur l’art d’être Survivor ?

    Citation (bub)
    Que oui j’ai détalé ! Autant les biches, cerfs, renards je vais leur courir après, autant la laie je vais pas traîner ! ( et toi tu leur balance des ailloux ? o___O’ )



    Hum, sans doute une prédisposition naturelle à lancer des choses sur tout ce qui bouge ^^° ! Il m’est aussi arrivé de lancer toutes sortes d’objets (assez insolites pour certains) et de fruits sur ces étranges animaux qu’on nomme communément “voitures”… Et les conducteurs en colère sont presque aussi dangereux que les laies ! (maintenant que j’ai grandi, je comprends pourquoi ils n’étaient pas contents !). Dans la catégorie “je fais ce qu’il ne faut pas faire”, en tentant d’allumer un feu avec du bois mouillé (pas pratique !), j’ai régulièrement triché en balançant de l’alcool à bruler directement sur les flammes… Avec mes multiples co*neries je suis toujours vivante, je ne peux pas dire que j’ai jamais eu de chance !

    PS : On dérive du sujet là, mais n’y a-t-il donc plus que nous sur ce topic o_O ??!!

    Edité par akiko_12 le 19-05-2008 à 03:41

    Lord-Yupa
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Lord Yupa le #148728

    Ben ça alors, Akiko, tu as fait le même trip que Stevenson dans les Cévennes ? et comme lui, avec un âne, en plus ? sans compter qu’il était tubard et que tu es asthmatique (c’est moins grave, heureusement).

    Je crois que dans ton mimétisme il te reste au programme la route de Silverado et les îles du Pacifique Sud…

    Il y a un animé que j’ai vu “Le Secret du Sable bleu” (en français, le sableubleu ça le fait pas bien, mais bref). Indéniableubleument c’est une grande quête voyageuse, mais pas mal d’inspiration, voire de plagiat de “Nadia” et la destination évidente à un très jeune public n’en fait pas une oeuvre renversante. Cette série a de plus été produite en un temps où l’intégration de la 3D (pour les méchas) grippait vraiment, chez les Japonais.

14 sujets de 1 à 14 (sur un total de 14)

Le forum ‘Anime / Manga’ est fermé à de nouveaux sujets et réponses.

Members Currently Active: 0
No users are currently active
Membres en ligne pendant les dernières 24 heures : 5
Lord-Yupa, dekamaster2, Cyril, Xanatos, feanor-curufinwe
Keymaster | Moderator | Participant | Spectator | Blocked
Additional Forum Statistics
Threads: 10, Posts: 169, Members: 48
Welcome to our newest member, Adalyn
Most users ever online was 8 on 6 June 2016 17 h 13 min