Bub : Hélas, je crois bien que si, contrôler l’orthographe augmente les coûts de production. Le traducteur ne peut pas le faire, ce n’est pas son métier, l’éditeur non plus, pour la même raison.
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Il s'agit pourtant d'une question de relecture, de prendre le temps de se relire, de faire attention, vérifier… Ou alors, il faut croire que le temps c'est vraiment de l'argent, hélas !
Oui, tout à fait. Mais ce temps se paye. Et attention, certains relecteurs sont embauchés, mais à un tarif et un rythme tel que leur boulot consiste à regarder le texte sans vraiment relire… ce sont des tourneurs de page, quoi.
Xanatos :
Ah, Panini ! Je m’en souviendrai, des petites cases dans Family Compo : elles s’arrêtent parce qu’il n’y a plus de papier, c’est la fin du feuillet :lol : La réplique ou le bout de dessin flotte invisible dans le néant. « Ma casette ! »
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« ” Je Decoconne” Spidey veut surement employer le verbe décoconner qui renvoie …à l'élevage des vers à soie…. »
Sans dédec ? Mais peut-être qu’il bégayait et que t’as rien compris ? J’ai bien ri pour celle-là, mais ça doit être beaucoup moins drôle quand on a acheté le bouquin…
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« ” j'en viendra pas à bout” (viendrai, pas viendra quand on emploie la première personne du singulier!) »
Oui, mais ça, c’est pour montrer les origines humbles de Spiderman adopté dans sa couverture rouge par des fermiers, crénom, ‘fin quoi, ‘faut suivre l’histoire, sinon t’es pas un vrai fan. 😂
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Je ne vois pas autant de fautes en franco-belge ou dans les romans.
Oh, ça commence à arriver. « Le meilleur des mondes » chez Pocket est doté d’une ponctuation magnifiquement anarchique, à tel point qu’un lycéen lecteur moyen ne comprend plus où commence ni où finit le dialogue. Expérience vécue.
Un Hercule Poirot d’une édition de collégien (faudrait que je remette la main sur le titre) est parfaitement encoquillé, jusqu’aux noms des personnages ! C’est dramatique dans un ouvrage pour la jeunesse, parce que les gamins déchiffrent, contrairement aux adultes qui reconnaissent les mots. Et quand on déchiffre, on est obligé de voir que le mot est mal écrit.
« Le bleu est une couleur chaude », primé à raison et à Angoulême, BD dont je dois parler depuis un an et je ne le fais jamais, contient des fautes. Quelques-unes, quand même.
“Les Beaux Quartiers” d'Aragon: coquilles et lettres manquantes chez Folio.
Ach Sen Lapin : Ce que je reproche réellement à Thermae Romae ? Je suis restée imprécise et je l’ai omis sciemment. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas le propos dans ce topic, je le citais simplement comme point de départ. Je ne voulais pas limiter le sujet à la qualité du texte, ni à celle de TR, parce que je voulais l’étendre à d’autres aspects de l’objet auxquels je ne songerais pas. C’est aussi pourquoi dans mes questions, à la fin, je ne demande pas « les fôtes ça vous gêne ou on s’en fou ? ». Je demande « comment consommez-vous et que préfèreriez-vous, mieux mais plus cher, ou médiocre et moins cher ? »
Tu veux des exemples concrets ? Soit, mais c’est dommage de les développer ici et non sur son topic. Antinoo, l’amant d’Hadrien, se change mystérieusement en Antinous au tome 2, je ne sais pas pourquoi, et je ne sais plus comment il s’appelle, du coup. Le grand-père de Marc-Aurèle devient Velus dans le tome 3, je ne sais pas d’où il sort, mais il est là (et qu’on ne me balance pas « Mais Sharbett, tu sais bien que les Japonais ne font pas la différence entre le « r » et le « l » ! », parce qu’il se présente de façon tout à fait correcte dans le tome 2).
Lucius essaie de parler japonais, bien entendu il le fait très mal, son texte est donc truffé de faussetés, et c’est parfait comme ça. En revanche, quand un perso japonais me fait lire « Bonjour, nous venons réparer votre futon », j’ai envie de lui répondre « Ben allez-y, la boîte à outils est par là. » J’ai trouvé ici ou là des coquilles ou des fautes, mais je ne les ai pas retenues, malgré tout, je sais qu’elles sont là.
Je peux également en ajouter une couche en disant qu’il est dommage de n’avoir pas joué le jeu de changement de police jusqu’au bout quand la jeune Japonaise parle latin : elle pourrait adopter le style « lettres gravées » comme Lucius, cela aurait pu se montrer plaisant. Les Russes parlent dans une autre police que celle de Lucius et des Japonais, pour montrer qu’ils parlent encore une autre langue. Mais ça, j’y ai pensé parce que j’ai lu Astérix, et j’aimais bien les bulles qui changeaient de forme ou de couleur selon le langage ou l’émotion du personnage (je pense plus particulièrement au « Comment on dit « parle » ? » d’Obélix dans Astérix et Cléopâtre).
Cependant, je tiens à préciser que ce dernier paragraphe relève du pur pinaillisme, et que cela aurait peut-être gêné le lecteur, et que donc, c’est peut-être pas plus mal comme ça.
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Je rejoins parfaitement ce qui a été dit plus haut, d'ailleurs Sharbett je te conseille d'envoyer ce message directement à Casterman pour Thermae Romae car ils n'ont peut être même pas conscience de leurs bourdes.
Non, je n’en ferai strictement rien. Pas question de faire un travail qui n’est pas le mien, pas question que la boîte puisse en retirer un bénéfice gratos en cas de réédition, et soyons réalistes : quand tu choisis de ne pas peaufiner le texte, ou de le faire dans des conditions impossibles, tu ne t’attends pas à un résultat proche de l'excellence. Tu ne me feras pas croire que les éditeurs, les chefs de projet ou que sais-je encore ne connaissent pas les étapes de la chaîne de fabrication et donc ne se rendent pas compte de ce qu'ils font.
Aucun livre n'est parfait. Ca fait plus de deux millénaires qu'on n'y arrive pas, on ne va donc pas exiger l'impossible. En revanche, je trouve légitime d'essayer de se rapprocher de la perfection. Bref, la qualité, et non le rabais.
Edit: j'm'étions point relue, alors yora des pheautes ^^