Le topic de… l'ESPACE !!!

20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 171)

Posté dans : Délire & Divers

  • Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228409

    Retour sur Terre cette semaine pour changer un peu. Oublions un peu les ténèbres du grand vide interstellaire, l’obscurité de la nuit, et attardons-nous un petit sur notre bonne vieille planète au grand jour. Levez le nez et contemplez quelques secondes ces merveilles de la natures que sont nos bons vieux placides et moutonneux nuages.
    Peut-être que la vie est devenue trop trépidante pour nous tous, au point que nous avons oublié que juste au-dessus de nos têtes se déroulent des spectacles grandioses, somptueux mais aussi parfois… inquiétants. L’actualité ces derniers mois a présenté certains phénomènes qui n’ont pas manqué d’interpeller journalistes et internautes par leur caractère quelque peu angoissant.
    Je vais revenir ici sur certains phénomènes météorologiques dont j’ai pu obtenir quelques explications sur le net… ou pas ! ^^°

    Les inquiétantes couronnes lumineuses

    « L’affaire » a commencé à Moscou le 7 octobre 2009 : Mais qu'est-ce donc ?

    Tous les médias du monde ont relayé l’info du mystérieux nuage qui plane au-dessus de Moscou, le tout enrobé de ce qu’il faut sur les clichés habituels sur cette bonne et brave nation Russe ( pollution, secrets militaires, etc. ). Quelques jours plus tard, rebelote en Roumanie, vidéo à l’appui : la fin do monde ? gyaaa !
    Au secours ! 2012 est déjà là ! Les Russes ont encore fait péter Dieu sait quoi ! crient les hommes de peu de foi. Mais nous sur la banquise on est un peu curieux et après quelques recherches productives on découvre très vite toute la lumière sur ces cercles bizarres. Il s’agit d’un phénomène météo assez rare mais relativement bien connu appelé Hole Punch Cloud. Il n’y a aucune traduction en français. En gros, c’est quand un trou se forme dans une couverture de nuages superfroids. Ça fait une espèce de rond et la vapeur d’eau se rassemble petit à petit vers le milieu du trou. Plus d’explications là : site en anglais sur ces drôles de trucs
    Un autre exemple :

    Une forme encore plus rare et rigolote : une épée qui vole !

    Et pleins d'autres images ici : clique-moi !

    Les nuages qui ne dorment jamais

    Ceux-là, ils brillent d’une pâle lueur bleutée au début et à la fin de la nuit, et on a pu les voir entre autre à paris cet été pendant le 14 juillet :

    Plus d’exemples sur Paris sur ce lien : ciel de paris juillet 2009


    Ici, en écosse.
    Et d'autres exemples de nuages ici : un peu partout en Europe du nord et centrale

    De mémoire de météo France, c’est la première fois que l’on assiste à un tel phénomène à nos tempérées latitudes quand en temps normal ils ne sont visibles qu’au niveau des pôles… Plus étonnant encore, nulle part dans le monde on a trace de témoignages sur ce phénomène avant 1885 si j’en crois Ciel & espace. L’ampleur du phénomène ( c’est pas 1 nuage tout seul perdu dans le ciel, c’est la moitié du ciel visible depuis paris qui est concerné ) a vraiment pris au dépourvu les spécialistes, qui avancent des hypothèses concernant le réchauffement climatique.
    Ces nuages se forment en fait à la limite de l’atmosphère et de l’espace, à environ 85km de hauteur, là où l’air est extrêmement rare ( et pratiquement un million de fois plus sec que dans le Sahara ! ). Ils sont donc invisibles dans la journée, mais le soir, lorsque le Soleil se couche à l’horizon, ils se retrouvent éclairés par en bas et donc deviennent visibles pendant une partie de la nuit jusqu’à ce qu’aucun rayon ne les atteignent plus. Pour qu’ils se forment il faut un air très froid ( -133°C ), des noyaux de condensation et… de la vapeur d’eau dans cet environnement « sec ».
    Donc d’où viennent tous ces nuages ? Deux hypothèses se combinent d’après les spécialistes : lorsque les couches les plus basses de l’atmosphère se réchauffent par effet de serre, la chaleur reste « bloquée » près du sol et les couches les plus hautes se refroidissent, les nuages pouvant ainsi se former à des hauteurs plus basses, de l’ordre de 70km d’altitude, où l’air est moins sec. L’autre facteur vient du fait que le Soleil est moins actif que d’habitude ces dernières années ( cf mon petit topo ici : le Soleil est ton ami ) ainsi, les rayonnements solaires sont plus faibles. En temps normal, les UV dissolvent les molécules d’eau de la haute atmosphère, et empêchent ainsi la formation de ces nuages noctiluscents. Dans l’hémisphère Nord, ces nuages apparaissent précisément ( sérieux ! ) entre le 1er juin et 15 août, puis il migre vers l’hémisphère Sud. Donc il faudra attendre le printemps pour savoir si cela s’amplifie ou pas, et s’inquiéter alors de l’état de santé des couches les plus hautes de notre atmosphère.

    De plus en plus fort, les nuages jamais vus jusqu’ici…

    Le 4 juin 2009, la Cloud Appreciation Society, après avoir rassemblé depuis 2004 quelques clichés surprenant de ses membres venus des 4 coins du monde, pense avoir mis la main sur un gros morceau, un tout nouveau type de nuage jusqu’alors semble-t-il non identifié :

    La CAS a déposé officiellement une demande auprès de l’Organisation Météorologique Mondiale pour que soit reconnue cette nouvelle variété et qu’elle apparaisse sur l’Atlas mondial des nuages. Elle souhaite baptiser ces nuages « Asperatus ».
    Pour l’heure, le scepticisme règne. En effet, les météorologistes ne peuvent s’appuyer uniquement sur des photos pour savoir comment se sont formés ces nuages certes particuliers. Il faudrait aussi savoir quels sont les conditions de températures, de vents, d’humidité, d’altitude des nuages, etc. au moment où est prise la photo. Et savoir si ce phénomène se reproduit régulièrement à la surface du globe. En cas, des mesures seraient prises pour faire des recherches officielles, avec avions, instruments, et tout ce qu’il faut. Mais les spécialistes semblent penser que ces nuages ne sont que des formations particulières de types de nuages déjà connus ( lien très sceptique : article rue89 pas convaincu du tout du tout ).
    Perso, je suis très curieux de savoir si cette affaire va avoir une suite, après tout la CAS est tout ce qu’il y a de plus sérieux et est suivie par l’agence météo publique anglaise ( la Royal Meteorological Society ) qui suit tout cela de près et tente de rassembler plus d’info dessus. Wait & see…
    Pour les plus curieux, toutes les photos sont là : photos sur les fameux asperatus

    Le ciel nous tombe sur la tête

    Il y a quelques jours, une météorite a explosé dans le ciel de l’Afrique du Sud, voici une vidéo que je trouve impressionnante ( bien que le caillou en question soit lui-même inoffensif ) :
    Boum ! Flash ! Pfffiut !

    Voilà ! J’espère que cette petite incursion dans le ciel terrestre vous a plu. Il y a de fortes chances pour je revienne sur ce sujet un jour ou l’autre, car l’actualité fut assez riche ces derniers mois et il n’y a pas de raison pour que tout à coup il n’y ait plus rien de remarquable à dire dessus. Sans parler de tous les autres phénomènes impressionnants qui valent le coup d’œil. <img src="style_emoticons//happy.gif” style=”vertical-align:middle” emoid=”^_^” border=”0″ alt=”happy.gif” />
    Pour le fun, voici une galerie de plus de 600 photos de nuages en forme de tout et n’importe quoi : photos pour rêver

    Que nous réserve donc le ciel pour l’avenir ?

    Lord-Yupa
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Lord Yupa le #228410

    Que des images superbes !! miam ! merci Bub !

    Alors, j'ai vu un truc rapide sur une chaîne d'infos : on aurait enfin découvert une exoplanète pas géante gazeuse, dans les 2 fois la Terre seulement, et avec une atmosphère !!

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228411

    Tous ensemble, apprenons à aimer uranus… part. 2.

    Cette fois, ça va pas être bien difficile.
    Peut-être certain d'entre vous se souviennent de cette très jolie histoire de Carl Barks mettant en scène Picsou à l'assaut d'une petite Lune entièrement en or cachée derrière notre Lune ?
    Et bien, encore plus fou, et peut-être bien réel, sachez qu'il est tout à fait possible qu'un de ces quatre nous puissions découvrir des océans de diamants sur Uranus ou Neptune !

    Voilà de quoi motiver à nouveau de grands programmes de conquête spatiale !

    bonus : article en anglais

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228412

    A la découverte du système solaire : Saturne, oui, mais ça saturne pas rond !

    Est-il besoin de vous présenter la magnifique géante aux anneaux ? Objet d’innombrables nuits blanches pour les astronomes, Saturne fascine les observateurs.
    C’est donc tout naturellement que les scientifiques ont dépêché à son endroit certaines missions d’observations prestigieuses et ambitieuses comme Voyager ou Cassini-Hyugens.
    Entre autres découvertes, les astronomes se sont aperçus dans les années 80 lors du passage de Voyager qu’une étrange formation nuageuse subsistait au pôle nord de Saturne. Il faut dire que la chose n’était pas banale :

    Les astronomes avaient sous les yeux un hexagone nuageux parfait de 14000km de côté.
    Depuis 2006, la sonde Cassini-Hyugens a confirmé l’existence de cette improbable formation qui tourne sur elle-même en 10h et s’enfonce de plus de 75km dans la couche nuageuse. D’une parfaite stabilité, à l’heure actuelle rien n’explique le phénomène, qui n’apparaît nulle part ailleurs dans notre système solaire, pas même au pôle sud de Saturne !

    Sur cette photo ( un pixel = 29km ), on peut voir un côté de l’hexagone dans le coin en haut à gauche. On devine la violence des tempêtes qui peuvent régner dans l’atmosphère de la géante gazeuse.

    Ici on devine la moitié de l’hexagone.

    Bref, pas grand-chose à ajouter là-dessus, passons plutôt à l’autre grande découverte de l’an dernier concernant Saturne : un anneau gigantesque invisible de plus de 12 millions de kilomètres, environ 300 fois plus large et 20 fois plus épais que Saturne.
    Composé essentiellement de poussières et de glaces arrachés lors d’impacts météoritiques à Phoebe, le satellite saturnien qui orbite au sein de cet anneau géant, il est si peu dense qu’il est resté tout ce temps invisible aux astronomes. Il a fallu que la sonde Spitzer passe le coin aux infrarouges pour enfin le découvrir.
    Si l’anneau était visible depuis la Terre, il ferait plus de 6 fois la taille de la pleine Lune dans notre ciel.

    Lord-Yupa
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Lord Yupa le #228413

    Quoi, notre Maître Sith des Etoiles, Bub, roupille encore ?
    Alors que la vaillante petite sonde japonaise Hayabusa vient de rentrer au bercail (enfin, en Australie) avec dedans de la poussière d'astéroïde ? quelle précision, ces Japonais ! poser leur sonde sur un minus caillou de l'espace choisi parmi cent mille kèk part entre Mars et Jupiter, fallait déjà le faire… Et puis ramener la boiboîte à gravillons pile-poil dans la zone Pacifique quelques années plus tard !

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228414

    Citation (Lord Yupa @ 14/06/2010, 22:15)
    Quoi, notre Maître Sith des Etoiles, Bub, roupille encore ?
    Alors que la vaillante petite sonde japonaise Hayabusa vient de rentrer au bercail (enfin, en Australie) avec dedans de la poussière d'astéroïde ? quelle précision, ces Japonais ! poser leur sonde sur un minus caillou de l'espace choisi parmi cent mille kèk part entre Mars et Jupiter, fallait déjà le faire… Et puis ramener la boiboîte à gravillons pile-poil dans la zone Pacifique quelques années plus tard !

    Ben c'est vrai que ces derniers temps l'actualité spatiale ronronnait un peu en dehors de cet impact sur Jupiter (je pensais surtout parler de ce projet japonais d'envoyer des robots sur la Lune, des robots humanoïdes, mais bof, ceci dit, pourquoi ne pas en parler dans ton sujet sur les robots ?).
    Pour Hayabusa, j'attends encore un peu de savoir si la sonde a bien ramené quelque chose de son fabuleux périple, car moi de mon côté je n'ai encore rien lu sur la cargaison de retour. Alors, réussite ou flop ? Et surtout, qu'apprendrons-nous si des poussières se trouvent bien à bord ?
    Bon, va falloir que je ranime ce thread moi. 😉

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228415

    Bientôt des Gundam sur la Lune ?

    La JAXA, l'agence spatiale japonaise, a actuellement le vent en poupe depuis ses récents succès de Kaguya, la sonde qui a entre autre photographié la Lune, et Hayabusa, l'autre sonde qui a peut-être ramené des échantillons d'une comète.

    Ces succès ont justifié le doublement des crédits affectés à l'agence pour les dix prochaines années : 135 milliards d'euro d'après mes sources, mais qui restent à confirmer.

    Du coup, les japonais voient grand.

    Ils veulent établir une base lunaire entièrement robotisée d'ici à… 2020 ! Les premières pierres serainet posées dès 2015, autrement dit dans le domaine spatial, c'est pour demain. article en ligne.

    Dans les faits, ça ressemblerait à ça :

    "Modeste" mais réaliste. Cette philosophie se rapproche un peu de celle des soviétiques avec leur programme Lunokhod, des robots tout-terrains qui font toujours l'actualité.
    L'objectif est donc une exploration scientifique de la Lune, pas de réaliser un exploit humain.
    Exit aussi les phantasmes délirant de l'exploitation lunaire de l'Hélium 3.

    Le Japon se démarque très sérieusement de toutes les autres grandes agences spatiales avec ses projets intelligents. Quand les USA abandonnent la Lune et la navette spatiale, quand l'Europe renonce aux lancements d'hommes dans l'espace, quand la Chine fanfaronne sur sa volonté d'aller sur la Lune mais n'a encore rien fait de sérieux sur le sujet, quand les russes laissent tout tomber, bref, ça fait plaisir de voir le Japon relancer un peu l'intérêt des projets d'envergure.
    Cependant, en la matière, on est habitué aux grandes annonces jamais suivies d'effets. J'espère que le Japon ne faillira pas à sa parole.

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228416

    Big Pictures propose un calendrier de l'avant avec de superbes photos prises par Hubble. Une photo par jour, jusqu'au réveillon de Noël. 😁

    Tiens sinon ça fait une paye que j'étais pas venu ici.
    Je vais réanimer ce thread, après tout, il se passe pas mal de trucs ces derniers temps, et on attend une annonce “fracassante” de la part de la NASA ce jeudi à propos de Titan (je casse le suspens : ils vont nous dire qu'il y a des possibilités sur ce satellite qu'une sorte de forme de vie puisse s'être développée sous certaines conditions encore à déterminer, mais rien de plus, et du théorique).

    Hayabusa, la sonde japonaise, a bien ramené des poussières de la comète. Reste à savoir ce que les scientifiques apprendront à partir de ces échantillons.

    Guilhem
    Membre
    • Offline
      • Habitué
      • ★★★
    Guilhem le #228417

    Puisque l'avant-dernier message du sujet parle de Gundams sur la Lune, je ne peux m'empêcher d'évoquer un livre qui a eu énormément d'influence sur la conception de l'univers de la toute première série de la franchise Gundam il y a plus de 30 ans : The High Frontier: Human Colonies in Space, du docteur Gerard K. O'Neill où il examinait, dés les années 70 et à la demande de la NASA, une solution possible pour répondre au problème de la raréfaction des ressources dans l'avenir proche – le résultat de ses réflexions reste pour le moins bluffant, même près de 40 ans plus tard : la chronique de l'ouvrage sur mon blog.

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228418

    En attendant de vous écrire quelques post plus consistants, je vous laisse vous promener dans ce champs d'espace couvrant plus de 500000 galaxies, dont la lumière nous parvient au bout d'un voyage de 7 milliards d'années lumière.
    Chaque point blanc est une galaxie.
    Chaque petit truc flou vaguement blanc qu'on voit en zoomant, en est aussi.
    Et dans chaque galaxie, il y a des milliards d'étoiles.
    Et autour de toutes ces étoiles des tas de planètes…
    L'image fait 370 millions de pixels.

    Une toute petite portion d'univers

    Guilhem
    Membre
    • Offline
      • Habitué
      • ★★★
    Guilhem le #228419

    Voilà qui calme bien… 😛

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228420

    Citation (Guilhem @ 09/12/2010, 13:35)
    Voilà qui calme bien… 😛

    C'est peu dire, l'univers est fascinant, infini, bref. ^^

    J'ai (enfin) pu lire avec plaisir ton lien vers ta critique sur le bouquin sur les colonies spatiales (et en passant, ton blog va donner de quoi m'occuper pas mal de soirées cet hiver).
    Je trouve très typique de notre époque d'être devenus si sceptiques voire pessimistes concernant l'avenir de l'humanité.
    En pleine guerre froide, le commun des mortels était bien plus optimiste, et je ne parle même pas des incroyables visionnaires de la fin du XIXème siècle genre Jules Verne, m'enfin…

    Je regrette qu'aujourd'hui les esprits les plus brillants et les moyens les plus énormes soient monopolisés pour produire des foutus ipad. J'exagère, mais à peine. Les visionnaires sont écrasés par la frénésie du flot généré par notre société de consommation/information de masse.

    A l'heure de la “mondialisation”, succèdera bien un jour l'heure de la conquête spatiale, pour de bon cette fois. J'ai la foi !

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228421

    Certains d'entre vous ont peut-être suivis l'actualité astronomique cette semaine : deux américains prétendent avoir décelé une hypothétique planète géante dans le nuage de Oort.
    L'étude de Tyché, c'est le nom donné à cette "planète" par les deux chercheurs, indiquerait que la planète aurait une masse d'1 à 4 fois celle de Jupiter, qu'elle ferait le tour du Soleil en 1,8 millions d'années, et qu'elle se trouverait à un quart d'année lumière du Soleil, ce qui est loin.

    Qu'est-ce à dire ?

    Bon, récapitulons.

    Le nuage de Oort, c'est cet immense endroit sphérique qui entoure le système solaire interne (celui que vous connaissez tous et que vous avez appris à l'école). Il serait composé de débris et de glaces épars dispersés par milliards, des restes du disque proto solaire, avant que notre système prenne la forme que nous lui connaissons aujourd'hui. Les comètes viendraient de là. Enfin on suppose.
    Ce nuage est GIGANTESQUE.

    Allons-y pour une petite représentation mentale.
    La distance terre-Soleil est d'environ 150 millions de kilomètres. En astronomie, cette distance est devenue une norme appelée unité astronomique (UA) pour mesurer des distances dans le système solaire.
    Ainsi, on dit que la Terre est à 1ua du Soleil.
    Pluton, elle, est à 30 ua du Soleil. ça fait loin, mais pas tant que ça.
    Ensuite se trouve la ceinture de Kuiper, une zone d'astéroïdes, mais aussi d'astres de la taille de Pluton, qui firent la une de l'actualité spatiale il y a 5 ans (Sedna et cie).
    Au-delà encore on arrive à l'extrême limite du souffle des vents solaires, quand ceux-ci descendent en dessous de la vitesse du son et qui constituent la limite de "l'héliosphère", c'est-à-dire la rencontre avec le milieu interstellaire. Cette limite varierait entre 75 et 90ua du fait de l'activité plus ou moins soutenue du Soleil. Les sondes Voyager 1 et Voyager 2 se trouvent actuellement dans les parages, c'est pour ça qu'on sait à peu près tout ce que je viens de vous raconter.

    On en a fait du chemin.
    Mais c'est pas encore fini ! Les instruments actuels sont difficilement capables de détecter une planète de la taille de Jupiter à 120 ua (une planète c'est tout petit, même Jupiter, et les planètes découvertes autour des autres étoiles l'ont été par le biais d'observations indirectes, ou parce qu'elles étaient vraiment titanesques et repérables).
    Et bien, à partir de 50 à 100 ua, c'est le nuage de Oort, sa limite interne.
    Sa limite externe se trouverait à plus de 150 000 ua !!!!!!
    Pour info, une année lumière correspond à 63 241 ua. En somme le nuage de Oort ferait un peu moins de 3 années lumières de rayon.
    Ouf.

    Et bien dans ce gigantesque nuage, se trouverait quelque part une planète géante que nos deux surdoués auraient donc trouvés.
    Chapeau les gars.
    Donc pour rappel, elle se trouverait à environ 16 000 ua du Soleil.

    La communauté astronome est pour le moins sceptique sur la réalité de cet objet. On aura une confirmation définitive que dans deux ans, donc ya plus qu'à.
    Pour ceux qui connaissent, cette histoire n'est qu'une redondance de cette vieille lubie de la découverte de la fameuse planète X, une théorie remontant au XIXème siècle mais que Einstein pensait avoir définitivement enterrée avec sa loi de la relativité.
    Dans le même ordre d'idée, pendant longtemps on a aussi cherché la Planète Vulcain (sans déconner !), quelque part entre Mercure et le Soleil…
    Mais les Vulcains n'existent pas.
    Désolé Spock.

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228422

    GAGARINE

    Le 12 avril prochain vous n’êtes peut-être pas sans savoir que l’on fêtera les 50 ans du premier vol d’un homme dans l’espace.
    L’occasion de revenir vite fait sans vous saouler sur cet événement.

    L’exploit n’était pas mince, vous allez le voir, car ce premier vol fut tout sauf une promenade en croisière.

    L’idée de conquérir l’espace n’était pas quelque chose qui allait de soi au départ. Les perspectives que pouvait offrir l’exploitation de la proche banlieue terrestre restaient à l’état de projets brumeux.

    A la fin de la seconde guerre mondiale, les puissances étaient bien plus fascinées par l’élaboration de bombes atomiques transportées par avion, jugées mille fois plus sûres que le lancement de gros missiles capables de traverser la moitié de la Terre, sans risquer qu’ils vous pêtent à la gueule dès le départ…

    Pourtant, sous l’impulsion et l’entêtement d’un homme, Sergueï Korolev, la mise au point de fusées transcontinentales prenait rapidement forme, au détriment du secteur de l’aviation et des bombardiers.
    Pour Korolev les choses étaient simples : on lui offrait l’opportunité de mettre au point des fusées, il allait en profiter pour les détourner du but de départ, pour en faire des engins spatiaux.

    L’histoire, vous la connaissez, Spoutnik, les premières images de la face cachée de la Lune, la petite chienne Laïka…

    20 jeunes pilotes furent choisis en 1960 pour leurs qualités à la fois physiques et techniques.
    Parmi ces futurs cosmonautes, Youri Alexeïevitch Gagarine.

    Les premières fusées spécialement mises au point pour la satellisation d’un vaisseau habité essuient échec sur échec : entre mai et octobre 1960, on compte 4 échecs sur 5 tentatives ! Pour pouvoir envisager de passer à la suite, il faut s’assurer de réussir au minimum 2 lancements d’affilée, mais pour l’heure, ce ne sont que des échecs.
    Pas vraiment rassurant car le calendrier se précise : les américains vont tenter d’envoyer un homme en mars 1961, et il ne reste que quelques mois aux soviétiques pour mettre au point un engin fiable qui n’enverra pas directement à la mort le premier cosmonaute.

    Dans l’urgence, et entre deux crises cardiaques, Korolev revoit ses plans, ses calculs, et en décembre 1960… c’est un nouvel échec !
    Coup de pot, les américains ne sont pas plus en forme, et reporte leur tentative de quelques mois.
    Il reste 3 mois aux soviétiques pour envoyer un homme dans l’espace, et rien n’est encore fait.

    Le 9 mars 1961, « Spoutnik 9 » est un succès : le chien et le mannequin reviennent sains et saufs sur Terre. Il faut encore valider le prochain lancement pour être certain que cette fois ci c’est la bonne.
    Entre temps, les américains reportent une nouvelle fois leur tentative à mai 1961, c’est une chance inouïe pour les soviétiques, qui étaient convaincus de se faire battre sur le fil par les yankees.
    Le 25 mars 1961, « Spoutnik 10 » est un succès, ouvrant la voie au premier vol habité humain.

    Demandant l’autorisation de cet envoi, Kroutchev choisit la date du 11 ou 12 avril 1961, plutôt que le 1er mai, pour éviter de gâcher la fête des travailleurs au cas où l’engin exploserait. C’est dire comme la confiance régnait.

    Reste à choisir le cosmonaute.
    La légende « officielle » veut que Gagarine fut choisit pour ses origines paysannes, en conformité avec l’idéologie du Parti. Il est vrai que Gagarine avait aussi la préférence de Korolev, le constructeur et directeur du programme, qui le considérait comme un fils.
    L’autre pilote était Guerman Titov, héros de guerre, jeune, surdoué, brillant, etc. Mais fils d’instituteur et donc « trop bourgeois » en somme.
    Et puis Gagarine avait une bonne bouille,

    pas comme Titov qui avait un aspect moins avenant :

    On peut croire à ces fables. Ce n’est pas interdit.
    Pour ma part, je pense que le choix de Gagarine relevait moins de l’idéologie que d’un pragmatisme cynique : la mort du paysan aurait fait moins de bruit que la mort du fils du notable, plus embêtante, surtout que le père de Titov, instituteur je le rappelle, avait eu suffisamment le bras long un jour pour faire remettre à sa place un colonel (!) qui faisait des misères à son fils lors de ses débuts dans l’armée… Les deux hommes se valaient de toute façon sur le plan technique (qualité de toute manière inutile puisque le vol était automatique).
    Il faut bien comprendre qu’à ce moment-là poser ses fesses dans la capsule relevait d’un courage insensé, sinon d’un état d’esprit carrément suicidaire : près de 2 échecs pour 3 tentatives à cet instant, faut avoir la foi. Kroutchev lui-même avait si peu confiance qu’il avait avancé la date du lancement pour éventuellement étouffer tout probable futur échec gênant.
    Donc va pour Gagarine, bonne chance mon garçon !

    Les essais avec les chiens avaient permis de se faire une première idée de la survie en état d’impesanteur. Mais comment l’esprit humain réagirait-il dans un tel milieu ? Le cerveau humain encaisserait-il la violence du vol, puis la mise en orbite sans séquelles majeures et irréversibles ? Gagarine ne deviendrait-il pas fou là-haut ? Les radiations solaires ne lui crameraient-elles pas la cervelle ? Etc. Etc.
    Pas de risque donc, Gagarine ferait un unique tour, puis reviendrait sur Terre.
    Il était aussi hors de question que l’appareil atterrisse sur un territoire étranger, ni en mer.
    Le vaisseau atterrirait sur le sol soviétique.
    Mais comment le cosmonaute survivrait-il à l’arrivée, qui serait pour le moins violente ?
    Bah facile décidèrent les soviétiques : il quitterait la capsule en cours de vol !!!!!!

    Pour résumer le vol :
    Premier choc au lancement, où le cosmonaute encaissant une force de 8g, soit que son corps pesait 8 fois son poids, de quoi vous faire éclater quelques organes si vous n’êtes pas préparé.
    Puis l’inconnu de la mise en orbite.
    Puis le retour, en espérant que la capsule ne rebondirait pas sur la couche atmosphérique et enverrait Gagarine à jamais loin dans l’espace.
    Lors de la descente, dernière frayeur : une sangle permettant de séparer la capsule à son moteur de poussée est restée attachée, la capsule commençait à tourner sur elle-même lors de l’entrée dans l’atmosphère : si ça casse pas, c’était la mort assurée. Mais coup de pot, la chaleur intense du frottement a fait brûler la sangle, et Gagarine a eu chaud.
    Et enfin, le bolide prêt à s’écraser sur le sol fonce vers l’URSS. A 7000m d’altitude, Gagarine s’éjecte hors de la cabine pour finir en vol plané avant d’ouvrir son parachute et atterrir… tout près d’un ravin dans un charmant champ de la campagne russe. La capsule finit comme un météore dans un autre champ plus loin :

    Ouf !

    Moins de deux heures de vol en tout et pour tout.
    L’exploit n’était donc pas mince, une réelle prouesse qui a fait entrer à juste titre le nom de Gagarine dans l’histoire.

    Chapeau bas !

    Shinji-Kun
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Shinji-kun le #228423

    Très bon résumé Bub.

    Dans l'histoire plus récente (et pas encore écrite) Ariane 5 ECA (version lourde) va bientôt tenter de battre son propre record du monde du poid maximal envoyé en orbite GTO (orbite de transfert géostationnaire) en un seul lancement. Après un report à la dernière seconde (le moteur Vulcain était en cours d'allumage) il devrait y a voir prochainement une nouvelle tentative.

    Lord-Yupa
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Lord Yupa le #228424

    Passionnant, Bub, sur le vol de Gagarine ! quel connaisseur tu fais, ainsi que du contexte ! c'est pourquoi tu as sans doute raison sur le choix de Gagarine plutôt que Titov.
    J'ignorais tout à fait qu'il avait dû s'éjecter et sauter en parachute au retour. Il fallait un sacré courage à l'époque, ça devient réellement une denrée rarissime aujourd'hui (en Europe particulièrement : décadence "byzantine"? exccès de "civilisation"?).
    On a supposé des choses sur la mort de Gagarine quelque temps plus tard : accident ou non ? attention, je suis loin de croire à son élimination par le pouvoir, la paranoïa est une maladie terriblement exploitée par bien des gens, et de plus en plus, alors méfiance chez moi.

    Kaiser-Panda
    Membre
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Kaiser Panda le #228425

    Il est mort comment ?

    Merci Bub, tu sais accrocher ton lecteur décidément !

    Guilhem
    Membre
    • Offline
      • Habitué
      • ★★★
    Guilhem le #228426

    Citation (Kaiser Panda @ 05/04/2011, 11:24)
    Il est mort comment ?

    […]


    D'un arrêt du cœur 😂

    Non, il s'est planté en MIG-15 en fait…

    Bub
    Participant
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    bub le #228427

    Merci les gens ! Je ne raconte pourtant pas grand chose d'original.
    Pour la petite histoire du saut en parachute final, ce fut une coquetterie bien gardée des soviétiques jusqu'en 1991.
    Et pour cause : dans leur paranoïa, ils craignaient que si ce fait était éventé, l'exploit de Gagarine serait dans la foulée invalidé puisqu'il n'avait pas atterri dans sa capsule.
    Aujourdhui, les capsules Soyouz qui ramènent les gars de la station ISS sont équipées de rétrofusées qui permettent aux cosmonautes d'atterrir sains et saufs sur la terre ferme.

    Les débuts de l'astronautique soviétique sont assez simples en fait : comme les américains, ils ont enrôlé des savants nazis qui refusaient de se ranger au côté des yankees. Staline de plus avait eu le flair de réclamer les territoires allemands sur lesquels les savants avaient construits les centres d'essais et les usines de la V2 lors du grand partage. Les soviétiques n'avaient qu'à se servir, à la différence des américains qui avaient réussi à évacuer au nez et à la barbe des russes les savants nazis prêts à rallier l'amérique. Ce fut d'ailleurs l'objet du courroux de Staline à l'égard des USA, estimé par certains comme le point de départ de la première grosse crise de la guerre froide : Staline voulait avoir une arme capable de tenir la dragée haute aux américains et à leur bombe atomique. La V2 était une prise de choix.

    Korolev fut délivré du goulag pour s'atteler à l'étude des fameuses V2, et il mit au point les premiers missiles intercontinentaux bien plus tard, quand le transport de bombes nucléaires en avion devenait plus problématique (les avions à réaction américains pouvaient intercepter les bombardiers russes, et les faire sauter avec leur bombe, les progrès de l'aviation ont eu pour conséquence de revoir toute la stratégie militaire en matière d'arme atomique : la solution des missiles intercontinentaux permettait aux russes de mettre les américains trop sûrs de leur aviation sous pression – voir l'étoffe des héros). Korolev fut assez doué pour s'attirer l'intérêt de Kroutchev, et pouvoir ainsi avoir les mains plus “libres” pour réaliser son rêve : un vaisseau spatial.
    C'est ainsi qu'il mit au point la R7, fusée qui permit TOUS les exploits soviétiques jusqu'à Gagarine.
    Korolev était malin. Pour attiser la curiosité de Kroutchev, il bluffait sur les capacités de sa fusée : elle était d'emblée capable de satellisé un objet de 1300kg. Mais il envoya d'abord Spoutnik, avec ses 80kg. Puis les soviétiques envoyèrent rapidement Spoutnik 2 avec la chienne Laïka. Gros succès mondial. Tout le monde a cru (et encore aujourd'hui chez les historiens) à un bond technologique soviet du jour au lendemain, mais le projet était prévu depuis longtemps, faisant ainsi croire à une progression irrésistible de la science soviétique… Puis ils envoient Spoutnik 3, un gros machin qui tombe en panne, mais qui assure la gloriole soviétique.
    En fait, les russes étaient suffisamment malin pour annoncer leurs seuls succès : les tentatives qui échouaient étaient simplement omise. Donc d'un Spoutnik à l'autre, personne n'a su qu'il y eu d'autres lancers qui échouèrent…
    La fusée de Gagarine n'était qu'une version un peu plus costaud de la fusée de Spoutnik 1. Disons que cette fusée était dès le départ parfaite. Les fusées russes actuelles, connue pour leur fiabilité extraordinaire, n'en sont encore que des dérivés. C'est comme si les avions étaient toujours à hélice, mais pourtant ça marche.
    Je pense que les américains s'en doutaient un peu. C'est pourquoi ils ont lancé ce défi de la Lune : pour envoyer des hommes sur la Lune, il faut une technologie plus avancée, ce qui obligeait les soviétiques à repartir de zéro. Et le comble, c'est que les américains ont battu les russes sur leur point fort : le centralisme étatique.
    En plaçant l'objectif lunaire sous la seule NASA, les américains ont rationalisé leur projet de A à Z. Au contraire, les soviétiques distribuaient les crédits entre 3 constructeurs : Korolev, l'armée de l'air et Tchélomei, un constructeur d'avion qui était pote avec le fils de Kroutchev. Chaque camps devait proposer son projet, et chaque camps mettait des bâtons dans les roues des autres. Quand Korolev avait besoin d'un type de tuyères particulières, il apprenait que le fournisseur officiel était déjà engagé avec Tchélomei, et qu'il ne pouvait donc le fournir… Le principe de concurrence voulu par Krouchev, pour émuler ses meilleurs ingénieurs a coulé l'astronautique soviétique ! Et finalement la NASA a triomphé grâce à l'administration fédérale américaine. Le monde à l'envers…

    Citation (Guilhem @ 05/04/2011, 14:55)
    Non, il s'est planté en MIG-15 en fait…

    J'ai lu très récemment qu'il s'agissait bien d'un accident.
    Gagarine n'avait pas touché un avion depuis 1960. En tant que héros national, les soviets l'avaient “placé” à l'entrainement des cosmonautes, là où il ne risquait rien. Mais Gagarine s'est entêté et a voulu repiloter. Pour être sûr qu'il ne fasse pas de conneries, on lui a collé un vieux héros digne de confiance Vladimir Seriogine pour le remettre à niveau. Seul ce haut gradé pouvait donner l'autorisation de repiloter finale à Gagarine. C'est au cours du vol où Gagarine passait son test qu'ils se sont tous les deux plantés : Seriogine en tant qu'instructeur était le seul qui pouvait déclencher les sièges éjectables, mais trop sûr de lui et orgueilleux, il a cru pouvoir redresser l'appareil… Ils sont morts en 1968 dans le crash.
    Jamais les soviétiques n'ont voulu la mort de deux de leurs plus grands héros. Bien au contraire, ils ont tout fait pour décourager Gagarine de reprendre ses vols.

    Edit : Korolev, lui aussi, est mort “connement” d'un excès de prudence et de respect dû à son rang. Cardiaque et très affaibli par ses années passées au goulag, puis par la pression de la course à la Lune, il fallait une intervention chirurgicale pour le remettre d'aplomb. Mais à homme aussi important, on ne pouvait pas laisser l'opération dans les mains du premier venu. Ce fut donc le ministre de la santé en personne qui fut “grandement sollicité” pour sauver l'homme de tous les exploits spatiaux soviétiques. Manque de pot, le train de vie d'apparatchik du ministre l'avait longtemps éloigné des bistouris, et l'opération fut un échec. Korolev mourut sur la table d'opération, pour cause d'impératifs de prestiges stupides sur le principe de “seul un grand homme doit opérer un grand homme”, même s'il n'a plus l'habitude de ce genre de pression.
    Korolev mourut en 1966, laissant en plan son programme de fusée lunaire monumentale :

    Inachevée, problèmes liées à la concurrence des autres constructeurs, la fusée explosa un jour sur son pas de vol, produisant la plus grosse explosion d'un engin construit par l'homme hors les bombes atomiques…
    Puis elle explosa une nouvelle fois en plein vol.
    Le cratère est toujours visible au Kazakhstan…

    Kaiser-Panda
    Membre
    • Offline
      • Ancien
      • ★★★★
    Kaiser Panda le #228428

    Ca sent le fail quand même ce crash. Je pense que s'ils avaient voulu reellement l'empêcher de voler, un simple prétexte médical pouvait être suffisant, non ? Après tout c'était le gouvernement russe, pas des Bisounours.

    Citation (bub @ 05/04/2011, 17:30)
    Merci les gens ! Je ne raconte pourtant pas grand chose d'original.

    Oui mais tu le dis tellement bien. *_*

20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 171)

Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.

Members Currently Active: 0
No users are currently active
Membres en ligne pendant les dernières 24 heures : 7
Bruno, dekamaster2, Xanatos, feanor-curufinwe, Josephine Lemercier, Lord-Yupa, Cyril
Keymaster | Moderator | Participant | Spectator | Blocked
Additional Forum Statistics
Threads: 10, Posts: 169, Members: 48
Welcome to our newest member, Adalyn
Most users ever online was 8 on 6 June 2016 17 h 13 min