Il y avait certains gags qui étaient excellents dans le film mais qui ne pouvaient faire rire que les spectateurs de la même génération que la notre Bub.
Par exemple, ça m'a fait plaisir et fait rire de revoir ce bon vieux Q-Bert, héros d'un jeu vidéo éponyme sur lequel je m'étais éclaté étant enfant sur CBS Colecovision en… 1984 (bon sang, 30 ans déjà ! 😉 ) et il a même gardé ses légendaires “gros mots” ! 😂 (il jurait toujours comme un charretier quand il se faisait toucher par un ennemi).
Mais les joueurs plus jeunes, les spectateurs ne connaissant rien aux jeux vidéos ou les enfants ne pouvaient pas capter cette référence et rire autant que nous de ce clin d'oeil !
Et comme tu le soulignes, on retrouve dans “Les Mondes de Ralph” cette ambiance douce amère caractéristique de Futurama…
Ceci dit, les références pour les vieux geeks ne durent guère plus de 20 minutes, et encore pour la plupart elles se trouvent en second plan (comme le jouissif “Aerith is alive !” tagué sur un mur ^^). Après le film se lance sur sa propre histoire et les clins d'oeil se font ensuite beaucoup, beaucoup plus rares !
Je pense qu'on peut en effet comparer les ambiances de Futurama et de Ralph parce que tous deux ont été réalisés par la même personne. Mais Ralph prend le meilleur de Futurama ! Ce fameux ton doux-amer comme tu le dis, qui donne toute leur saveur aux aventures de Bender et de Fry, apporte vraiment quelque chose dans Ralph !
Je craignais vraiment de voir une sorte de clone de Toy Story version jeux vidéo. Au lieu de quoi Ralph parle vraiment à notre génération entre deux âges, qui a encore toute la vie derrière devant elle mais qui en est parfois à déjà devoir accepter certains renoncements (professionnels, amoureux, etc.).
Autant de sujets complètement inédits dans un film Disney “classique”.
Ralph n'a pas proprement cartonné en France, son score au box office reste très honorable, mais aux Etats-Unis il a fait le meilleur démarrage de tous les temps pour un film Disney !
En France il semble que l'addition Disney + Conte de fée soit gravée dans la tête du public, qui autrement reste ouvert aux créations plus originales de Dreamworks et Pixar. o_O
Va comprendre !
Je suppute que l'on admet volontiers chez nous qu'Universal, Dreamworks ou Pixar puissent jouer sur le registre comique, mais pas Disney. Rançon de sa réputation d'excellence en matière de classique ? ^^
Les Milles et une nuits ont probablement un pouvoir attractif extraordinaire sur le grand public qui est rarement démenti ! ^^
Fonce ! ^^
Enfin, la façon dont il veut la tuer à la fin a quelque chose de solennel. C'est comme si, à ce moment là, son adversaire à terre et moralement ravagée n'attendaient que le coup de grâce.
Finalement, j'ai donc du mal à voir Hans comme un réel méchant : il possède un certain panache chevaleresque, mais semble surtout de plus en plus happé par son opportunisme.
Concernant Hans, ton point de vue me plaît beaucoup : Pendant tout le film j'étais persuadé qu'il serait en fait poussé par ses frères pour faire du mal à Anna, jusqu'à un dénouement final où il choisirait le camp du “bien”.
Du coup moi aussi j'arrivais pas à me convaincre que c'était un vrai méchant. Mais au final, son comportement ne m'a pas du tout déçu, au contraire, en allant au bout de sa logique, comme tu le soulignes, il dégage de lui un sacré panache ! Un chevalier noir qui refuse de laisser sa place quand l'opportunité du pouvoir se présente à lui. Un Scar qui, à la différence du vieux frère du Roi Lion, n'attend pas son heure mais choisit de saisir sa chance sur le champ.
Je pense qu'Olaf est à la fois un versant de sa personnalité (il a son âme, après tout) et l'incarnation de son lien avec Anna. Curieusement, il ne reste pas auprès d'Elsa dans son palais, mais veille sur sa sœur au prix même de sa propre vie (devant le feu de cheminée)… En fait, là où Elsa ne peut pas être, on trouve le bonhomme de neige.
Concernant Olaf j'abonde là aussi complètement dans ton sens et j'ajouterais : Olaf c'est même carrément l'anti Elsa au moment où elle décide de prendre sa liberté : elle est belle, il est laid ; elle est reine, il est moins que rien ; elle rejette tout le monde, il est hyper altruiste ; elle craint son pouvoir de glace qui peut détruire ceux qu'elle aime, il ne rêve que de s'étaler sous le soleil sans se soucier un instant des conséquences ; etc.
En gros, elle a le pouvoir de détruire le Royaume et son existence à lui est incroyablement fragile.
Mais il est le lien inconscient d'Elsa avec sa soeur et l'extérieur en général.
Du coup, il a une réelle utilité dans ce film, tant symbolique qu'effective Il sauve Anna quand même ! et n'est pas un simple élément comique destiné à un public enfantin.
Et ça, je salue bien bas les créateurs du film de ne jamais avoir cédé à la facilité !
Sinon…
Les trois dernières héroïnes de Disney ont-elles toutes été finalisées par le même charadesigner ? (Jin Kim ? Minkyuu Lee ?) 😉