Alors là, non !! C’est vraiment trop facile.
Je suis franche, je dis les choses peut-être sans prendre de gants, mais également sans arrière-pensées. Je suis comme ça, point, d’accord. Ton style, ta manière d’être ne m’ont jamais dérangé, loin de là (ça me rappelle de bons souvenirs, bien au contraire ^^). Tu es la “reine du râle”, à la remarque taquine, friponne, chatouilleuse, à la verve parfois caustique, mais souvent très plaisante à lire. Maintenant, il faut assumer !!
Tu ne peux pas (oui, je mesure pleinement la portée de mes mots) dire que tu es “la sorcière au marteau”, puis du jour au lendemain annoncer une retraîte prématurée juste parce que tout le monde n’est pas d’accord avec tout ce que tu penses et écris.
Un monde où tout le monde pense de concert, sans anicroche ? Où personne n’osera jamais te dire “tu as tort, et je vais te dire pourquoi” ? Tu crois vraiment qu’il existe ?
Tu crois vraiment qu’à la moindre contestation, il faut prendre ses bagages et partir ?
“Je sens quelques difficultés, donc je quitte aussitôt le loft/le bateau/l’île de la tentation”. C’est quoi ça ? La prod’ t’a fait miroiter trois semaines de vacances à Kuala Lumpur et t’a offert l’enregistrement d’un disque avec Leslyduloft ?
Mais les spectateurs ne sont pas dupes.
Non, certains vont protester, sangloter, hurler, signer pétition sur pétition.
D’autres, comme moi, préféreront regarder le sortant dans le fond des yeux, et au risque de s’attirer l’animosité de toute l’assemblée en pleurs, vont railler, râler, pester, secouer un peu cette personne si fière de son statut de râleuse, mais en même temps si fébrile lorsqu’il faut prendre la mesure de l’imposante contrepartie qui en découle. Et oui, car quand on râle, quand on bouscule, il ne faut pas être surpris de voir logiquement surgir une opposition. Car à moins d’être masos, ceux qui “en font les frais” vont faire part de leurs doléances, de leurs remarques, et parfois riposter. Tous ne vont pas se taire.
Or là, ironie du sort, la reine du râle se voit terrassée par un (tout petit) râle (de rien du tout). Une simple pichenette, sans les mains, les yeux bandés, avec des gants en mousse et pouf ! Fumigènes, spots en pagaille, sono à fond, silence de mort dans le public, une ombre s’avance, recroquevillée, la tête dans un sac Shopi… “Au revoir”, dirait Giscard…
Alors faut-il voir là un caprice de starlette ? Une ultime (et poussive) échappatoire, du style “je m’en vais comme un prince” ? Ou s’agit-il réellement d’un mal être, d’une blessure ?
Dans le dernier cas, j’adresse toutes mes excuses à Marie-Jo, enfin… je veux dire… Alastor. Oui, je m’excuse d’avoir laissé libre cours à ma franchise, d’avoir dévoilé sans détour ce que je pensais devoir être dit (un air de déjà vu ?). Alors, à moi aussi, ce seront mes derniers mots.
(musique !) Oui, je viens de décider que j’allais m’en aller, loin… loin… très loin… au moins à trois mètres de là où je me trouve actuellement. Pleurez-moi, suicidez-vous par centaines, mais rien n’y fera : je m’en vais ! Je m’en vais parce qu’on m’a sifflé… moi, Shinra, vous vous rendez compte ? On a osé me faire un reproche, me donner l’impression que je n’avais pas le monopole absolu de la raison, me bousculer dans mes convictions. Je suis souillé, et je souille la banquise. Oui, à cause de moi, vous êtes sans doute à deux doigts de vous entretuer. C’est ma faute, c’est ma grande faute d’orthographe : voilà comment j’écris “giraffe”.
“Soudain quand il est parti
J’ai vu qu’il n’était plus là
Et comme il n’était plus là
J’me suis dit il est parti”.
Hé ! Ho ! Alastor ! Tu m’écoutes, là ? Avant, on soignait les maux par saignées et amputations, ce qui ne faisait en fin de compte qu’affaiblir un peu plus le malade, mais dieu merci plus maintenant ! (mince ! quelqu’un aurait-il entraperçu le début de commencement de compliment qui teintait ce petit bout de phrase de rien du tout ? mais bien sûr que je n’ai pas fait exprès ! aïe ! <img src="http://www.animeland.com/forum/style_emoticons//happy.gif” style=”vertical-align:middle” emoid=”^_^” border=”0″ alt=”happy.gif” />).
J’anticipe également les éventuels “Shinra, t’es trop un salaud ! Tu pourrais pas pleurer Alastor comme tout le monde… ou la fermer tout simplement ?”. Et bien non, justement, je ne peux pas. Ou du moins ma franchise ne me le permet pas (^^).
Et puis je rappelerai que si je n’aimais pas Alastor, si je souhaitais vivement son départ, je ne me serais pas cassé le c** à écrire autant, à me montrer suffisamment persuasif pour finalement ne rien faire d’autre que l’inciter à rester.