(n’ayant pas trouvé le titre dans le moteur de recherche, merci de me le signaler si il existe déjà un topic réservé à cet œuvre)
Enfin terminé mon visionnage de cet étonnant film, ou plutôt mon revisionnage avec le nouveau doublage, car comme tout le monde le sais, il existe deux versions françaises de ce film, mais je vous en parlerai sitôt que j’aurais donné mon avis sur le film Mes Voisins les Yamada de Isao Takahata (Goshu le Violoncelliste, le Tombeau des Lucioles) :
L’histoire : Le quotidien des Yamada, une famille moyenne japonaise, nous est conté sous forme de petites histoires pendant 1h40, des petits tracas de la vie aux grandes questions existentielles (les amours, la mort, le travail…) agrémenté d’humour et de tendresse.
Les personnages :
Takashi : Le père. C’est un bourreau du travail, d’un naturel simpliste et râleur, en confrontation constante avec son épouse et/ou sa belle-mère, c’est un bon père de famille, très attaché aux valeurs traditionnelles et à sa petite routine, et ce malgré son manque de communication avec les siens. Il rêve d’échapper à cette routine et de devenir un super-héro.
Matsuko : La mère. Femme au foyer, aussi têtue que son mari, elle s’adonne aux tâches ménagères avec plus ou moins d’entrain, on peut dire qu’elle est l’archétype de la ménagère. Elle peut-être tête en l’air comme elle peut bien préparer le riz.
Shige : La grand-mère (mère de Matsuko). Du haut de ses 70 printemps, elle n’est pas prête à être mise sous terre et croque la vie à pleines dents. Toujours à l’affut des rumeurs et potins, qui a tout vu tout fait de la vie, autant dire qu’à elle, on ne la fait pas. Mais elle est généreuse et accepte volontiers d’aider sa fille dans ses tâches ménagères.
Noboru : Le fils ainé. En pleine crise d’adolescence, il est comme le reste de sa famille, entêté et bougon. Mais il a encore beaucoup à apprendre de la vie, et demande souvent conseil à ses ainés (notamment à son père qui se contredit). Il a l’art e provoquer les disputes familiales.
Nonoko : La petite dernière. Toujours souriante, c’est un peu le rayon de soleil de la famille Yamada. Mais ne vous y fiez pas, elle est d’une gloutonnerie monstre.
Il est important avant de voir le film de s’y préparer un petit peu : Les histoires ne se suivent pas, il n’y a pas d’ordre chronologique, et c’est surtout centré sur des épisodes de la vie quotidienne qu’on connait tous.
Bien qu’ayant été surpris par ce parti-pris scénaristique, je m’y suis plongé tranquillement une fois la surprise passée. Je pense qu’il faut voir le métrage comme une sorte de bande-dessiné vivante comme les Bidochons (le style narratif et parfois graphique m’y font penser) qu’on peut lire en commençant par n’importe quelle page. C’est d’ailleurs d’une bédé bien connue au Japon que le film est adapté.
Le style graphique en aquarelle et un peu brouillon peut paraitre enfantin au prime-abord mais on se prend au jeu rapidement, c’est très beau voir époustouflant (la séquence du "mariage" de Takashi et Matsuko !). Le fait qu’au début nous voyons les traits se dessiner avec la voix-off de Nonoko montre que nous voyons en fait le monde sous son regard d’enfant. Mais ce trait enfantin change brusquement pendant 2-3 minutes, lors du passage intense ou Takashi se confronte aux motards qui font du tapage nocturne, le dessin devient réaliste (rotoscopie ?), comme si brusquement les auteurs veulent confronter le spectateur à la réalité. Belle prise de risque graphique.
Mais ce qui fait la force du film est l’attachement au spectateur pour cette petite famille dans laquelle on ne peut que se retrouver, même en tant qu’occidental.
Un grand bravo à Isao Takahata pour cet œuvre audacieuse et à laquelle on ressors souriant.
Et maintenant, la partie avec les deux doublages français. Et alors je précise que ce n'est pas un débat "Telle version est meilleure que l'autre, etc" mais un simple comparatif, histoire de vous donner une idées.
Il existe donc deux doublages français, un premier réalisé par TF1 et un second par Disney (sur DVD et Blu-Ray). Voici mon avis pour ces deux doublages :
Doublage original (2001) :
Réalisé chez Dôme Productions
Dirigé par Philippe Carbonnier (saga La Momie, Hollow Man-L’Homme sans Ombre, Une Vie Volée)
Voix des personnages :
Nicolas Marié (VF de Spiderman, la série animée) : Takashi
Françoise Blanchard (Tails dans Sonic) : Matsuko
Colette Venhardt (grand-mère dans Totoro) : Shige
Tony Marot (VF de Tom Welling et d’Ashton Kutcher) : Noboru
Laura Préjean (VF de Kaley Cuoco et de Rachel Weisz) : Nonoko
Doublage très réussi et coloré, les voix sont très bien choisies et on passe un bon moment. Je lui reprocherai un certain manque d’aisance sur certaines scènes et des maladresse sur l’adaptations (la conférencière lors du mariage au début est doublée par un homme !), mais c'est pardonnables.
J’aime bien Nicolas Marié sur Takashi qui rend Takashi encore plus bougon et Laura Préjean a une voix trop meugnonne.
Second doublage (2011) :
Réalisé chez Dubbing Brothers
Dirigé et adapté par Jean-Marc Pannetier (comme pour beaucoup d’autres productions Ghibli, ainsi que des films comme The Mask, Chicken Run, Sleepy Hollow et la version Redux d'Apocalypse Now)
Voix des personnages :
Raymond Acquaviva (Rowan Atkinson dans Johnny English) : Takashi
Marie Vincent (VF de Fran Drescher et Demi Moore) : Matsuko
Elizabeth Wiener (VF de Glenn Close et Linda Hamilton dans Terminator 1) : Shige
Maxime Nivet (James Steam dans Steamboy) : Noboru
Clara Quilichini (voix de Tiana enfant dans la Princesse Grenouille) : Nonoko
Souvent, quand on regarde une VF avant son redoublage, c’est la première qu’on préfère. Et bien dans le cas présent, les deux versions se valent ! Les voix sont toujours aussi bien distribuées, et on ressent le soin apportée sur les VF Ghibli qui manquait sur le doublage précédent. De plus les erreurs de la première versions ont étés corrigés, et les allusions et gags sur la culture japonaise de la VO sont mieux senties. De plus, beaucoup d'acteurs participe aux voix secondaires alors que dans l'original c'était 4-5 comédiens seulement, la distrib' est donc plus variée vocalement (en plus on retrouve des voix qu'on aime, comme Perette Pradier, Thomas Roditti…).
Vous l’aurez compris, on passe sans réel problème d’une version à une autre, Je trouve certaines voix similaires, mais si vraiment je devait choisir entres ces deux doublages, ce serait le nouveau pour les raisons que j’ai cité.
Voila donc pour cette critique, j’espère qu’elle vous aura plu et donner envie de (re)voir le film ^^