Histoire de yôkai invisibles, lesquels tournent autour d'une gamine du primaire, Mizuki, douée du malencontreux “pouvoir” d'attirer ces boulets. Sa grande soeur Shizuru en est moins persécutée, mais comme elle a le mystérieux don de les voir, elle en souffre aussi quelque peu. Heureusement, leur grand-père est une sorte d'expert exorciseur, qui leur donne un coup de main, encore qu'il semble estimer parfois que cela fait partie de l'éducation à l'autonomie que de les laisser surmonter elles-mêmes le problème, s'il n'y a pas de danger sérieux.
C'est donc bien plus subtil qu'une simple histoire de fantômes.
De plus, je trouve le dessin excellent. Le cadre japonais traditionnel ou actuel est très détaillé et bien restitué. Les mimiques des personnages sont rendues de manière amusante ou vraie. Les yôkai sont variés et glauques, même si rien de bien tragique ne résulte d'eux.
Une bonne petite série s'annonce !!
Selon une politique éditoriale dont j'ai parlé ailleurs, vient d'arriver en rayon le volume 2 de Mokke. hélas, ce sont toujours les volumes 3 qui se font longuement attendre, car l'éditeur attend que la série débutée “fasse son trou”, et l'engouement du public ne dépasse les 2 premiers tomes que si ceux-ci ont opéré la mystérieuse alchimie du plaisir.
Bons chapitre à nouveau que ce tome 2. Curieusement, parfois il ne se passe presque rien, notamment le chapitre 11 sur le Kudan, chapitre d'ailleurs riche en réflexion sur la guerre japonaise des années 40 et sur la crise. Dessins superbes, contexte soigné. Ambiance “moe” parfois un peu trop pour notre goût national (“exceptions culturelles” obligent !).