Dans ces histoires psychiatriques, je compatis. Moi, cela fait des années que je suis suivie avec des hauts et des bas…
Dans mon cas, j’avais une arrière-grand-mère schizophrène, qui a fini à l’asile, une grand-mère bipolaire et un père un peu dérangé (vit fermé dans son bureau).
Bref, avec une si charmante hérédité, j’ai craqué après avoir passée à tabac plusieurs fois au collège.
Pendant des années, on ne m’a donné que des trucs homéopathiques. Pas tout à fait inefficace, mais insuffisants.
C’est quand les crises de délires se sont intensifier et que j’ai perdu la notion du temps que je suis allée chez un psy.
Moi au moins, je n’ai jamais été vraiment violente (du moins, jamais envers autrui, envers moi, c’est une autre histoire), mais surtout, j’étais totalement perdue, je ne dormais plus, je ne faisais plus rien et je ne mangeais plus.
Aujourd’hui, j’ai un rythme de vie normal, même si je fatigue vite et que j’ai besoin de beaucoup de sommeil, et puis j’ai encore des petits rechutes, mais jamais, je ne resombre totalement, je garde toujours ma pleine conscience.
Somme toute, je fais partie de cas “récupérables”, notamment car je me soigne de mon plein gré.
En effet, je pense que reconnaître son problème, c’est déjà important, cela facilite tout, on est à nouveau intégré à la société, et surtout les proches ne souffrent plus de voir la dégradation.
On redevient ” comme les autres”, on prend nos cachets comme un diabétique prend son insuline, on n’est pas forcèment enthousiaste à cette dépendance, mais on sait que l’on vit grâce à ça.
Franchement, j’ai la chance d’être tombée sur un médecin génial, il m’écoute et me soigne sans me camer.
Grâce à lui, j’ai fait énormément de progrès, même si je sais que si un jour, je peux guérir, c’est dans longtemps.
Voilà ma petite parenthèse sur le sujet, et j’envoie une petite pensée à tous ceux qui sont concernés par ce genre de problèmes
irina
Edité par irina le 12-04-2006 à 19:53