Vu également et beaucoup aimé !!
Même s’il ne se place pas tout en haut de mon top Pixar (détenu par Cars et Les Indestructibles, suivis de Ratatouille), il se place tout de suite après, devant Némo. Difficile de toute façon de faire un reproche à ce film tellement c’est de haut niveau, on joue là dans la cour des grands !
Côté technique, je fais court : rien à redire. C’est magnifique, de très haute volée, je pourrais continuer en superlatifs très longtemps. Pixar nous fait de toute façon, à chaque nouveau film, une écrasante démonstration de sa supériorité technique en matière de 3D. Animeweb tu évoquais leurs logiciels d’anim, c’est clair que leurs logiciels et leurs bécanes doivent être des machines de fous !! Je n’ose même pas imaginer le poids et le temps de leurs rendus !! Mais passons, ne parlons pas trop technique vu qu’il n’y a rien à redire, et juste à admirer ^^ !
Au niveau du contenu, pour rebondir sur les propos précédents, je pense comme le KP que Wall-E n’est pas une comédie. Je pense même que c’est le plus “sérieux” des Pixar dans son ton. Voir la Terre dévastée avec une musique gaie au début, ça impressionne mais ça reste “cool”. Par contre quand la musique s’arrête et qu’on se retrouve seuls dans le grand silence (comme l’est Wall-E), ça fout quand même un froid. Même si le message écolo et toutes les péripéties, la deuxième partie du film etc restent divertissantes et “grossières” (dans le sens où l’histoire est accessible aux plus jeunes, ne pousse pas trop loin), l’avenir décrit par le film n’a vraiment rien de réjouissant. On peut ne pas se sentir concerné, mais c’est quand même la direction dans laquelle l’humanité avance l’air de rien. Alors même si certains passages font sourire, pour ma part le fond reste un peu trop sombre pour que je m’en détache complètement, il reste comme un goût amer devant ces buildings de déchets et ce paysage désertique.
Mais ne sortons pas nos têtes d’enterrement, le film ne pousse pas non plus dans le funeste et évite intelligemment de s’enfoncer dans le dramatique : il cultive plutôt la fameuse “nostalgie” made in Pixar, et comme d’habitude ça marche admirablement bien ! Une simple guirlande d’ampoules devient magique, le bric à brac de Wall-E parait féérique, comme pour nous apprendre à apprécier nos objets du quotidien et les regarder avec un regard nouveau et affectueux. Quant aux images finales (du générique), j’ai plutôt vu là un rappel de ce côté nostalgique, une sorte de futur fantasmé où les humains pourraient revivre une nouvelle genèse, un nouveau départ en repartant de zéro. A vrai dire j’ai préféré le prendre comme ça que comme un happy end premier degrès, une sorte de reconstitution du chemin parcouru par l’humanité depuis l’antiquité à aujourd’hui (je me souviens d’un dessin renvoyant à l’irrigation notamment)… J’ai surtout été frappée par la beauté des tableaux : après réflexion, je me demande s’il y a une évolution dans ces graphismes ? Du genre par exemple faire des dessins simples au début (façon vases grecs par exemple) pour en arriver à des graphismes plus modernes (je me souviens d’un joli tableau façon impressionnisme…) A étudier, je regarderai plus en détail la prochaine fois que je le verrai.
[Difficile de juger où je spoile ou pas… Je mets en blanc à partir d’ici en prévention ^^°]
Qui n’a pas vraiment été évoqué pour l’instant, et qui m’a frappé tout autant que le message écolo, c’est le coup de la société BnL. En fait la deuxième partie de Wall-E m’a furieusement fait penser à des romans comme “Le Meilleur des Mondes” ou “1984”. Des bébés en couveuse, une humanité asservie par les machines (ça fait un peu Matrix dit comme ça !), et tout ça à la base à cause d’une société industrielle toute puissante. BnL a embarqué les Humains, et au final ils sont devenus des moutons incapables de penser, consommateurs par réflexe de produits BnL, à bord d’un vaisseau BnL, dans l’optique (oubliée) de revenir sur une Terre nettoyée par BnL… De plus Wall-E se met clairement en marche avec un son de MacIntosh (allumez un ordi Mac, c’est exactement la même). Doit-on y voir une simple pub sans arrières pensées ? La deuxième moitié du film me pousse à penser que non. Sans accuser directement la société Apple, j’ai l’impression que l’on peut voir ici une critique générale de la société de consommation, et du pouvoir surdimensionné de certaines sociétés. Contrôle de l’alimentation, des transports, des communications, des technologies de pointes (robots, ordinateurs etc)… BnL est partout, elle est omniprésente, et tout le monde est à sa merci. A la toute fin du générique, on nous assène le logo BnL, comme pour marquer que ce film est un produit BnL. Comment interpréter cela ? Doit-on penser que le générique de fin et ses belles images (qui seraient alors prises au premiers degrès) sont, en quelque sorte, un produit de propagande pro-BnL ? Doit-on penser que tout le film est made in BnL ? Doit-on élargir à notre actualité, en visant directement la puissance actuelle de certaines sociétés américaines ? Bref, cette mise en abîme finale offre des ouvertures, des pistes de réflexion qu’on pourrait pousser bien plus loin que le contexte du film. Même si plusieurs interprétations sont possibles, j’ai vraiment trouvé ce thème de la société toute puissante intéressant et plutôt osé pour un “simple Pixar”, loin des pérégrinations du petit Némo dans l’océan. Ce qui me fait dire que ce métrage est plus “sérieux” que les autres, en s’attaquant à des thèmes graves accessibles à tous (écologie), mais aussi plus implicites et s’adressant davantage aux adultes (capitalisme, consommation, etc).
> Ah, et sinon : j’ai ADORE le court métrage ^^ ! Excellent ce lapin, trop mignon en plus !!
Citation (Kaiser Panda)
Si quelqu’un bosse dans un cinema ou connait la reponse, merci de m’en faire part, ca minteresse.
C’était au Pathé Atlantis ? (je demande car j’ai une indic là-bas ^^ !)
Edité par akiko_12 le 17-08-2008 à 04:06