Animeland n°151

FMA revient en France

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Au sommaire de ce numéro d’AnimeLand, découvrez ce que nous réserve la nouvelle série télé de FullMetal Alchemist, Brotherhood, qui est actuellement diffusée gratuitement sur Internet !

FMA était particulièrement mis en avant au Tokyo Anime Fair en mars dernier. Nous y étions et la rubrique import est exceptionnellement consacrée à un grand reportage autour de cet événement.

Makoto Shinkai était jusqu’à aujourd’hui connu du seul public des aficionados, mais la sortie française de La Tour au-delà des nuages va permettre au grand public de découvrir un artiste d’exception.

En BD, le jeu vidéo donne parfois lieu à de très bonnes adaptations manga. C’est le cas de Tales of Symphonia dont nous vous disons tout le bien que nous en pensons.

Amateur de blues et de démons, Me and the devil blues est le seinen du moment, servi par un dessin remarquable et une mise en scène ambitieuse.

Enfin, deux transversales vous font découvrir les manga dont les mangaka sont des héros et les BD qui critiquent le Japon.

Date de sortie et prix

L’AnimeLand 151 paraîtra le 5 mai en kiosque et librairies spécialisées. Vendu 6,20 euros, il vous propose un double poster Bus Gamer / La Tour au-delà des nuages.

Sommaire

Dossier FullMetal Alchemist

FMA : La potion magique

FullMetal Alchemist Brotherhood

Anime

Zombie-Loan

Bus Gamer

Maison Ikkoku – Juliette je t’aime

La Tour au-delà des nuages

Sword of the Stranger

Rétro

Le Magicien d’Oz

Manga

Tales of Symphonia

Me and the devil blues

Switch Girl !!

Transversale

Le Japon a des problèmes

Mon mangaka, ce héros

Jeux vidéo

Afro Samurai

Soul Eater

Import

Tokyo Anime Fair 2009

Interview

Range Murata (Last Exile, Shangri-La)

Gen Takahashi, réalisateur de Goth

Portrait de voix

Danièle Hazan (Les Petits Malins)

Keskili Keskivoi

Fatals Picards

Evénement

Japan Expo

  • Numéro151
  • Date de sortie2009-05-05 00:00:00
  • Nombre de pages100
  • Prix6.2 €
Parlez-en à vos amis !

A propos de l'auteur

Lesly_Jollois

Salut, c'est l'admin.

Pas de commentaire

  1. Louis-L

    En parlant de nippophobe, je me souviens une fois d'avoir vu un reportage à la télé comme quoi beaucoup de japonais étaient nazis (C'est sûr que les japonais pensent que les grands blonds aux yeux bleux sont la race supérieur lol) il montraient plusieurs "preuves" (dont un rassemblement de nationaliste mais perso je vois ps le rapport tous le pays en ont) et une preuve comme quoi il existait des mangas nazis avec une image tirée de … "Hellsing"(que j'ai reconnue, pas de détail dans le reportage bien sur), j'avoue que j'étais partagé en l'envie de rire et une colère contre les reportages racoleurs qui montrent d'importe quoi (je prend une image sortie de son contexte sur n'importe quel film français sur la seconde guerre mondiale et je peux dire que les français sont des nazis)

  2. Iceman57

    Encore un bon sujet… laugh.gif
    Personnellement je ne mélange pas conviction et travail sinon il y a une trappe qui s'ouvre sous ma chaise de bureau laugh.gif

    Vous voulez que je mette tout le monde d'accord ?… Ok, en fait vous en avez oublié un dans la liste.


    Un bateau coulé par le USS Midway… mais notre ami à la tête de pirate sur le bonnet l'a toujours en travers de la gorge.
    Et voilà l'effet sur les foules :

  3. Lord-Yupa

    Oui, tu n'as pas tort sur la nécessité d'être précis : il y a une belle marge entre disserter des contextes politiques (mais surtout historiques) d'oeuvres telles que l'excellent Shumari, Le Tombeau des Lucioles, etc. et le fait de prendre une position politique virulente, ou même tranchée. Ainsi je me souviens d'un très bon dossier de Bounthavy sur les auteurs de manga d'extrême-droite et qui se gardait bien de conclure que "le Japon" était "donc" un système de ranking fasciste, ou bien je ne sais quel parfait ratage sociétal fondé sur l'argent et le sexe. On fait attention à ce qu'on dit, ou bien on ne le fait pas.
    Je n'accuse personne d'être "à la solde des méchants rouges", et n'en blanchit personne, j'en ai juste marre de voir renaître les vieux-vieux clichés nippophobes, dans ce cas je fais mon rébarbatif cours d'Instruction Civique sur les Constitutions, les institutions parlementaires, les Droits de l'Homme, blabla… Darthantos, on peut poursuivre ailleurs, sur le topic "Manga, qu'en disent les médias".
    Tiens, dans le 151, j'avais relevé aussi Carla Cino : "Le Japon, société patriarcale par excellence, n'accepte que des femmes irréprochables, des filles de la patrie qui inspirent la fierté". Non mais je rêve ou quoi ? on parle peut-être du Japon de 1938 ?? merde, allez-y, passez un mois dans le pays en vous baladant loin de Tokyo avant de restituer ces couleuvres qu'on vous fait avaler depuis un demi-siècle.
    Mais j'aime bien Carla, et Nico a de très grands talents.

  4. Lord-Yupa

    J'ai reçu le n°152 (j'en reparlerai dans l'espace dédié), et je l'ai lu avec un bien plus vif intérêt que le 151, où j'ai surtout apprécié l'article-dossier (et je suis pour ce type de dossiers, comme Akiko) de Sébastien Kimbergt sur le mangaka dans les manga. Et comme il n'est autre qu'Ach Sen Lapin, et que celui-ci a répondu à Darthantos en tous point ce que je lui aurais répondu, le fait est que je me trouve sur la même longueur d'ondes avec lui.
    Pas d'ambiguïtés en ce qui me concerne : il me plaît beaucoup qu'il y ait des manga plutôt"adultes" et traitant des problèmes les plus graves qui se rencontrent au Japon MAIS :
    1) Nous sommes quand même dans des fictions narratives où il DOIT se passer quelque chose par définition, et quelque chose qui trouble, émeuve, passionne le lectorat sur le sort des personnages. Donc il y a OBLIGATOIREMENT hyperbole, exagération et non pas miroir de la société réelle.
    2) Plus important encore, l'existence de ces manga à problèmes sociaux, voire l'augmentation de leur nombre est pour moi, au contraire exact de certains, la preuve que "le Japon" (puisqu'il est fait usage de ce terme) va bien, qu'il est une société libre, non un étouffoir, et qu'il prend à bras-le-corps ses problèmes.
    Si l'on parle en revanche du "gouvernement du Japon", c'est peut-être différent, mais c'est là une question purement politique qui n'a rien à faire dans Animeland et que nous n'avons d'ailleurs pas à trancher à la place des ELECTIONS japonaises. Et je condamne avec énergie l'emploi de l'expression "le système japonais" dans le but de l'exclure de la démocratie et de le condamner ainsi commodément.
    Mais il vaut mieux parler du n° 152 désormais. Je prévois des réactions sur la couverture, mais moi j'aime assez. Et puis, bon numéro celui-là !

  5. Louis-L

    Citation (NdJ @ 26/05/2009, 14:45) < {POST_SNAPBACK}>
    Il suffit d'ouvrir les yeux et les oreilles pour saisir les bases. Ensuite l'anglais, le langage des signes et l'alcool s'affranchissent de toute frontière.

    Ca je confirme à 100% j'ai assister à un Matsuri à Tokyo où d'après ce que j'ai pu voir j'étais le seul européen (mais j'ai pu les louper il y avait du monde) juste parce que j'avais sympathisé avec un patron de bistro qui parlait à peu près anglais (ce qui tombait bien mon anglais aussi est à peu près)

  6. Arkados

    [rien à voir avec les posts précédents]
    Je ne vais décidément pas arriver à dormir tranquille tant que je n'ai pas eu confirmation ou infirmation…

    Dans les dernières pages de ce numéro, les rédacteurs ont presque réussi à me cacher un "scoop" comme quoi Inuyasha allait être continué là où la série s'était arrêtée précédemment…

    Ok, ce "scoop" côtoie des rumeurs et incertitudes, je n'ai cependant pas trouvé la moindre trace d'une info de ce genre sur le net depuis la sortie du mag.

    Je suis bien d'accord si vous ne voulez pas citer vos sources, j'aimerais tout de même savoir si je peux me réjouir dès maintenant ou si je dois me rabattre sur les fades séries actuelles… o-kudasai smile.gif

    [/rien à voir avec les posts précédents]

  7. NdJ

    Citation (darthantos @ 26/05/2009, 08:44) < {POST_SNAPBACK}>
    En effet, comment aller à la rencontre des "vrais gens " et donc VRAIMENT leur causer, si on n’est infichu de parler deux mots de leur langue et si l’on ne connaît pas un minimum les codes sociaux de ce pays ? Or, on parle de cela dans des livres, c'est tout de même bien pratique, non ?

    Il suffit d'ouvrir les yeux et les oreilles pour saisir les bases. Ensuite l'anglais, le langage des signes et l'alcool s'affranchissent de toute frontière.

  8. NdJ

    Bon, alors, en vrac parce que j'ai pas envie de faire des multi-citations, et qu'en plus mon super long message de la dernière fois n'est pas passé donc je dois tout me refarcir.

    Du modèle japonais
    Un PIB en chute de 15%, une crise pire qu'en 1955, une dette de 200% du PIB… C'est vraiment pas bien brillant

    Des hikikomori
    Allez dénombrer des gens qui passent leur vie à se cacher. On ne peut pas les dénombrer, mais on sait qu'ils existent.

    Etre social
    Les hikikomori et les otaku (entre autres) ont purement et simplement rejeté la Société (avec un grand S), celle du monde extérieur, régie par le gouvernement et les grandes sociétés. Mais ce n'est pas parce qu'on rejette en bloc un système qu'on veut vivre en autarcie totale. Ils sont nombreux à l'avoir compris, et vivent dans un monde virtuel fantasmé, entre eux. Ils sont seuls, mais à plusieurs. Jetez un oeil sur Densha Otoko, ça explique bien la situation (malgré la grossièreté des ficelles scénaristiques).
    Alors oui, Ach Sen, ne plus communiquer que via un clavier et les "réseaux sociaux", ce n'est pas communiquer selon la Société, mais c'est toujours mieux qu'avoir coupé toute émission de signal envers le reste des humains.

    De nos exemples
    Oui, deux pages, c'était court. Notez d'ailleurs que nous devions illustrer nos arguments par des exemples tirés de la production manga, sinon cet article n'aurait pas eu sa place dans AnimeLand. Logique, non ? Mais rien ne vous empêche de faire des recherches par vous-mêmes, à l'aide des pistes laissées dans notre papier.

    Des voyages qui forment la jeunesse
    Bon, là, c'est du grand art, votre argumentation. Si vous regardez un documentaire sur le Japon (ça marche pour tout autre pays et civilisation, évidemment, mais bon, recentrons), vous aurez une vision globale-économique-politique-sociale-culturelle (rayez les mentions inutiles) à grands coups de chiffres et de statistiques. C'est cool, ça vous forge un savoir académique et généralisé.
    A l'inverse, si vous regardez une émission du type "J'irai dormir chez vous", vous n'aurez qu'un aperçu parcellaire du pays, mais avec des tranches de vie d'une véracité authentique.
    Pour le voyage, c'est la même chose. Il suffit de se pencher un peu pour avoir des informations "globales" sur le pays, mais vous pouvez, de votre côté, avoir des moments personnels et marquants. Tout en gardant en tête qu'il s'agit d'événements subjectifs.
    Cependant, je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il faille "un savoir livresque" avant de partir en voyage. Une fois sur place, il suffit de PARLER avec les gens, c'est la porte ouverte à toutes les surprises. C'est dingue, hein ?

    De la transmission
    Un mangaka qui vit enfermé 6 jours sur 7, 49 semaines par an, saura toujours mieux parler de la société japonaise qu'un cultivateur d'artichauts de Saint-Brieuc (au hasard). Il a quand même accès aux media, faut pas pousser non plus. En revanche, toute remarque (au premier ou en arrière plan) sur la société qu'il pourra placer dans un manga sera à prendre avec des pincettes, puisque donné avec beaucoup de subjectivité (selon ses penchants politiques, religieux, que sais-je encore).

    Enfin, l'ambiguïté c'est marrant (avec des trémas sur le i, sinon ça donne an-bi-guy-thé, et ça ne veut plus rien dire)… sauf dans les discussions qui ne prétendent pas à la grosse marrade. Enfin j'dis ça, hein…

    PS : Bub, vil flatteur, tu me rappelles à quel ordre je dois te faire le chèque ? wink.gif

  9. Baklael

    Citation (zanzibar007 @ 24/05/2009, 23:00) < {POST_SNAPBACK}>
    L'ambiguïté c'est marrant aussi!! tongue.gif

    J'ai essayé de trouver des exemples qui m'avait fait marrer d'ambiguïté mais nada!

    Ex d'ambiguïté: travailler plus pour gagner plus. C'est ambigu mais finalement pas très drôle. (L'ironie est marrante mais elle n'est pas lié directement à l'ambiguïté)

    Autre exemple: en parlant de qqun "c'est une fille ou un garçon?". L'ambiguïté de cette personne ne l'enchante probablement pas… Et ce n'est surement pas marrant non plus.

    Pour moi l'ambiguïté est marrante dans les fictions. Mais dans la réalité quand elle amuse c'est sur la souffrance des autres. Et je ne trouve pas ça hilarant.

    Je pense pourtant que l'on peut rire de tout. Mais pour que ce soit drôle (ou au moins acceptable) il me faut la conviction que la blague, le jeu de mot, l"effet comique, quoi, soit dénué de l'intention de faire souffrir. L'effectivité de la souffrance ensuite sera justement basé sur l'ambiguïté de l'effet comique. Plus précisément sur la compréhension de l'effet comique.

    Et l'ambiguïté, si elle est parfois vérité, n'en reste pas moins le plus souvent du temps très éloignée. Et j'avoue avoir un faible pour le vrai. (L'ambiguïté ne doit pas ressortir des termes et de l'expression des idées mais des idées elles mêmes qui n'en sont, chez l'humain en général et chez moi en particulier, pas dénuées. Chose logique puisque l'homme est bipolaire. Raison/Sentiment, Sens/Imagination. Donc parfois (souvent?) paradoxal. Mais je me suis méchamment éloigné du sujet!!)

    Pour résumer je considère l'ambiguïté comme assez peu porteuse d'humour mais porteuse de risques intellectuels.

    Je ne peux donc plussoyer ton affirmation… Reste qu'ici les enjeux sont minces. L'écran offre une distanciation que le contact humain lui supprime, mais difficile de dire si c'est une bonne chose ou pas.

    Ps: J'ai pourtant essayé de faire court!! laugh.gif

    Edith: woups… j'avais oublié les trémas sur le premier ambiguïté et comme le souligne Ndj un peu plus bas… bah, je lui laisse la primeur de son jeu de mots que j'ai trouvé hilarant, au passage.

  10. Baklael

    Citation (zanzibar007 @ 24/05/2009, 20:34) < {POST_SNAPBACK}>
    Sans Blague!!!!Tu m'en apprends une belle, tiens! blink.gif

    Évidemment en sortant une phrase de son contexte on en change la donne. J'essayais simplement de clarifier ma pensée histoire qu'elle soit accessible à tout le monde. Derrière un écran ce n'est pas toujours évident de comprendre ce qu'un post signifie.
    Pour être encore plus précis cet argument avait pour but de suggérer un manque de logique du groupe des rédacteurs quant à leur gestion des réponses qui ne sont (logiquement) valable que pour le rédacteur de la dite réponse. Cet argument des possibilités de savoir selon les gouts des rédacteurs si un manga peut nous plaire ou non, ne tenait donc plus dans les cas ou le critique se limitait à une analyse technique. Certes c'est pointilleux, mais l'idée ne me semblait pas hors sujet.
    Mais j'avoue avoir perdu pas mal d'intérêt pour la question depuis que j'ai sur le forum accès à un nombre d'avis conséquent et passablement plus poussé (quand le rédacteur du post le veut) que les critiques rapides de tel volume de telle série.

    Autre petit détail. Personnellement j'ai la plupart du temps beaucoup de mal à cerner ce que tu veux exprimer dans tes posts. Je n'ai rien contre un avis contradictoire mais la réponse est plus aisé quand l'argument opposé est exprimé de façon poussée. Ou quand il y a un argument.
    Une simple phrase peut être interprétée de plusieurs façons. Le plus simple pour éviter les confusions c'est encore de s'exprimer clairement.

  11. Zanzibar007

    Citation (Baklael @ 07/05/2009, 20:10) < {POST_SNAPBACK}>
    Enfin je reprendrai un argument tiré des réponses du courrier des lecteurs portant sur le fait qu'une fois familiarisé avec les gouts des différents intervenants, leurs coups de coeur peuvent nous renseigner sur les mangas ayant une forte possibilité de nous plaire ou nous déplaire; selon qui aura écrit la critique.


    Sans Blague!!!!Tu m'en apprends une belle, tiens! blink.gif

    Citation (Steve Naumann @ 11/05/2009, 10:52) < {POST_SNAPBACK}>
    >zanz: évite de citer des titres de shôjo (ce n'est pas parce que j'aime pas que c'est bien que j'aime le bien que je ne dis pas que c'est ce que j'aime!), sinon tommy va se mettre à en lire et, parce qu'il aime les sports extrêmes, en critiquer un.


    raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh, Steve so Lovely!!! laugh.gif

  12. Bub

    Citation (darthantos @ 21/05/2009, 21:45) < {POST_SNAPBACK}>
    Tout à fait. On peut même aller plus loin et ce d’une manière radicale : Comment un humain, quel qu’il soit, peut-il prétendre observer le comportement d’un individu ou d’un groupe, d’une façon absolument honnête et impartiale, alors qu’il appartient lui aussi à l’espèce qu’il entend observer ?

    Avant que ce thread ne sombre dans le sophisme le plus éculé, je suis ravi de voir que vous ayez tous ici adopté la posture de l'anthropologue !

    Blague à part, merci d'éviter de supposer, de préjuger et de déduire quoi que ce soit de la vie privée des uns ou des autres, en particulier quand vous n'y avez pas été invités par l'intéressé concerné.

    edit : >_< ma syntaxe !!!!
    Ah ! et sympa l'article du nain sur la tour dans les cumulo-nimbus !

  13. Ach-Sen-Lapin

    Citation (darthantos @ 21/05/2009, 17:06) < {POST_SNAPBACK}>
    Cependant, même si l’on vit dans un pays donné depuis sa naissance ou depuis très longtemps, cela ne signifie pas qu’on le comprenne entièrement et totalement. Tu admettras qu’un jeune d’un "Quartier" ( comme on dit dans la langue de bois politicienne), qu’un jeune parisien ou qu’un provincial comme moi, ne partagent pas entièrement les mêmes sentiments et la même vision sur la société française et qu’il ils ne vivent pas de la même façon. Pourtant, malgré ces différences, ils sont des membres de la société française. Au Japon, je suis persuadé que la vie d’un habitant de Hokkaido n’est pas du tout la même que celle d’un tokyoïte, bien qu'ils soient tous les deux des nippons. Pour moi, prétendre comprendre parfaitement une société, malgré ses disparités internes, cela relève de l’Utopie.


    J'adore ce dernier message. Ton argument est implacable. Et annihile tes deux posts précédents. En effet, qui peut garantir qu'Azuma (qui est philosophe, et un philosophe, ça vit à peut prêt autant dans une bulle qu'un homme politique) ou qu'un mangaka (qui vit enfermé 6 jours sur 7, 49 semaines par an, enfermé à bosser) auront une vision suffisamment juste, claire et vraie pour témoigner sans équivoque des réalités de leur pays ?

  14. Louis-L

    Un point pour toi en réalité il y a plusieurs société en une, j'ai remarqué moi-même que je n'avais pas pas la même vision de la société que des gens vivant à quelque km de moi et ayant par exemple plus d'argent (pas vraiment l'argent qui compte plutôt la position sociale)

  15. Ach-Sen-Lapin

    Je me permet de répondre parce qu'il y a quand même quelques trucs durs à avaler dans ton texte.

    Citation (darthantos @ 20/05/2009, 19:53) < {POST_SNAPBACK}>
    Il montre que le Japon est en crise comme toutes les nations industrielles, mais que cette crise est également une crise sociétale, plus importante dans ce pays que chez nous, notamment.


    Va dire ça aux gens licenciés massivement en France ces derniers mois… Pire ! A ceux qui l'ont été parce que les actionnaires de leurs entreprises avaient estimé ne pas avoir gagné assez d'argent.
    Je ne suis pas vraiment convaincu que les crises traversées par le Japon et qui mettent réellement à mal le pays se trouvent à ce niveau-là. Je ne veux pas rentrer dans le débat, parce que je n'ai pas lu les mangas utilisés pour l'article de Nico et Matthieu. Mais par rapport à ce qu'ils en disent, j'ai l'impression que ces récits témoignent déjà de conséquences et plus de causes.

    Citation
    Une partie de la jeunesse, ne se retrouvant pas dans un monde sans repères, perçu comme inhumain et hostile, préfère, pour garder sa raison, se réfugier dans un monde clos, imaginaire, mais sécurisant où grâce au Net, il peut communiquer avec ceux qui lui ressemble.


    La faute à qui, si ces repères ont sauté ? Quand et comment ces repères ont-ils disparus ? Qu'est-ce que l'hostilité au Japon ?

    Citation
    En définitive, les Otaku essaieraient de reconstituer une société. Ils ne sont donc pas de simples asociaux comme on l’écrit trop souvent…


    Qu'est-ce que communiquer ? Qu'est-ce qu'être sociable ?
    Est-ce qu'il suffit d'avoir 500 amis Facebook pour être sociable ? Est-ce qu'il suffit d'avoir écrit sur Twitter qu'hier tu as mangé une pomme pour avoir communiqué ?
    J'ai de plus en plus l'impression que les gens ne discutent plus, mais parlent davantage pour être écoutés sans pour autant (avoir à) écouter les autres.

    Citation
    – Contrairement à ce que j’ai pu lire, il est tout a fait possible de chercher dans la culture dite populaire des éléments expliquant le réel. Je maintiens que l’on peut apprendre beaucoup sur la mentalité d’un pays en se focalisant surtout sur sa production cinématographique ou sur ces BD.


    Ouh… Attention piège. En lisant des statistiques aussi on peut en apprendre beaucoup sur un pays. Pourtant, on sait qu'on peut faire dire n'importe quoi à des chiffres. Pourquoi ça ne serait pas vrai avec les manga, les séries télés et les films ?
    On peut également apprendre beaucoup en lisant Wikipedia. Les informations qui s'y trouvent sont-elles (toutes) justes pour autant ?
    Que le manga, via son sujet, mette le doigt sur un problème, c'est une chose, qu'il l'analyse en profondeur, le remette en cause et devienne une référence, c'en est une autre.

    Citation
    J’aurais aimé trouvé, à coté des manga cités, lire des analyses d’ouvres comme Paranoia Agent, Battle Royale, ou encore les romans de Murakami Ryu, comme les Bébés de la consigne automatique, par exemple, qui me semblent, eux aussi, exemplaires.


    Re-piège ! Attention. Tu es en train de dire ce que TOI tu aimerais lire dans l'article, quels sont les titres que TU penses intéressant pour aller dans TON sens et qui pourraient appuyer sur TON argumentation. Au risque de paraître méchant, ça me fait penser à cette démarche journalistique qui consiste à d'abord écrire son article et ensuite aller filmer les élément qui iront dans le sens voulu par le reportage quitte à déformer la réalité.

    Citation
    – De même, voyager fréquemment dans un pays ne signifie pas qu’on ait compris ce pays, ni encore moins qu’on soit plus qualifié qu’un autre pour en parler… Cela est quand même d’une rare prétention, non ?


    Le cas de Lord Yupa me paraît quand même très éloigné de la démarche du simple touriste, sans vouloir t'offenser ^^;;

    Citation
    Dans un circuit touristique au Japon, on visitera à coup des monuments comme le château d’Osaka ou le mont Fuji, on ne montrera jamais les vieux SDF qui hantent les jardins tokyoïtes, ni les jeunes cloîtrés chez eux depuis des années…


    Pour toi, on ne peut faire du tourisme qu'en voyage organisé ?

    Citation
    A contrario, quelqu’un qui ne voyage que peu, ou pas, mais qui a lu ou vu les bons livres et les bons documentaires peut être infiniment mieux informé sur une société donnée qu’un banal touriste.


    Donc… Si Barack Obama dit que la Turquie doit entrer dans l'Europe, si il a lu les bons livres, il a raison ?
    (ce n'est qu'un exemple… Il ne reflète pas forcément mon point de vue sur Obama ni sur l'adhésion ou non de la Turquie dans l'E.U. – je précise, au cas où…)

    Citation
    Animeland est dans son rôle en soulignant que le Japon n'est pas un paradis.


    Si on est gérontophile, ça peut laugh.gif

    Citation
    En ce qui concerne les Hikikomori, on estime que 1 % de la population japonaise est affectée.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hikikomori
    Ce phénomène est donc d’une ampleur réelle et quantifiée.


    Attention, Wikipedia ^^;;
    Moi, je me suis toujours demandé comment on pouvait recensé de manière fiable des gens qui ne sortent jamais de chez eux et qui ne veulent parler à personne…

  16. Louis-L

    Je ne connais pas le Japon comme yupa et il a raison de dire qu'aucun pays n'est un paradis, tous les pays ont leurs problèmes et c'est clair qu'il existe beaucoup de pays pire que le Japon mais je pense que justement il faut le dire, car comme le disais les autres le rêve nippon a remplacé le rêve américain et chez certains jeunes, tu entend des conneries sur le japon comme quoi en gros c'est l'Eden, et il est bon de les faire redescendre sur terre en disant que le Japon est un pays comme le notre (c'est à dire avec ses avantages et ses défauts, je ne cherche pas les comparaisons).
    Quand au problème de société dans le manga, je pense que tous les artistes quel que soit le support et le pays sont plus ou moins conciemment anfluencé par leurs cultures bien sur mais aussi par les problèmes récurrent à leurs sociétés

  17. Nicolas-Penedo

    Yupa, pas de soucis, on peut tous s'emporter et je comprends mieux ton point de vue… après avoir lu celui de Baklael ! En effet, il exprime, je pense, ce que tu avais sur le coeur, mais de manière plus calme et je saisis donc mieux ce que notre papier à Matthieu et moi-même a pu avoir d'exaspérant.
    Notre tort a sans doute été de vouloir placer une analyse trop complexe sur une place limitée.

  18. Baklael

    Citation (NdJ @ 14/05/2009, 22:57) < {POST_SNAPBACK}>
    Justement, cet article est en grande partie pour les "jeunots", ceux qui croient que le Japon c'est trop bien, que la vie y est super cool, qu'il suffit de connaître Naruto et Miyavi pour s'intégrer, etc etc etc.
    Le rêve américain des années 60 a laissé place, 40 ans plus tard, au rêve nippon. Autant tordre le cou aux utopies. Et non, le système japonais n'est plus viable. 7 mois ont séparé mes deux voyages sur l'archipel, et durant ce bref laps de temps, j'ai constaté que la fièvre consumériste habituelle des Tokyoïtes avait diminué. Comme quoi…

    D'accord pour l'idée que l'article était écrit pour faire redescendre sur terre ceux qui croit que le Japon est le paradis.

    Par contre en ce qui concerne la diminution du consumérisme, je ne vois pas en quoi cela prouve que le système Japonais n'est plus viable, c'est un phénomène mondial, donc imputer cela au système économique de l'archipel serait faire, il me semble, un raccourci.

    ***

    En ce qui concerne l'article en lui même, difficile de juger. Premièrement je ne suis jamais allé au Japon, et donc tout, absolument tout ce que j'en sais me viens des médias… Cependant je dois avouer avoir reconnu dans l'article précédemment cité ces mêmes artifices qu'utilisa par exemple Maigret (un ex du paysage politique, disparu depuis…et je ne m'en plaindrai pas!) lors d'une campagne (je ne sais plus laquelle) avec ses films aux grands effets de lumière et d'ombres, de mouvement de caméra, ainsi que sonore, mais appliqué a un magazine. Attention en aucun cas je ne dis et pense que les rédacteurs de cet article sont sensibles a de idées d'extrêmes droites (ce qui serait leur droit, après tout!), mais le titre de l'article et sa police taché, les images dérangeantes, extraites de manga, me font penser à ces effets de surenchère destinés à "faire peur".

    Reste évidemment que ces effets dans un article de presse, ne sont en rien comparable a ces mêmes effets dans des discours politiques. Il me fut juste désagréable de les retrouver aux cotés d'un article se basant uniquement sur des mangas et roman, tout en ayant un ton presque péremptoire. En fait, cet article aurait mérité quelques chiffres.
    On nous parle d'Hikikomori mais combien sont-ils? En France des personnes restant cloitrées chez elles existent aussi mais on ne peut parler de phénomène car trop peu nombreuses (ou trop différentes). De même l'exemple d'Ushijima peut laisser perplexe. N'est ce pas extrême? La encore des chiffres m'auraient intéressé.

    Car sans chiffres, on en arrive à des réactions extrêmes: soit on pense que ces problèmes sont généralisés, soit au contraire on penche pour une exagération de journalistes voulant se faire mousser. Et je doute que ce soit là les réactions que les rédacteurs de l'article "Le Japon à des problèmes, Le Japon à mauvaise haleine" voulaient créer.

    Je voudrais revenir sur les effets de style en précisant que cet article ayant trait à la politique (au sens de vie du peuple) les hyperboles m'avaient semblé déplacées. Notez tout de même que sans la réaction de Lord Yupa, je ne me serais pas retourné sur cet article en prenant pour argent comptant que le Japon est dans la mauvaise passe, avec cependant une mesure due à mon age. Qu'en aurait-il été il y a dix ans quand j'allais gaiement passer mon Brevet des Collèges? Or justement c'est à l'attention de ce public particulier qu'est adressé l'article (du moins est ce que je crois), histoire de contrer cette vague de "c'est nippon donc c'est trop cool" et il ne faudrait pas non plus produire l'effet inverse.

    Dernier point: Malgré tout je salue l'initiative, il est important de ne pas se taire sur ce que l'on croit être important, plus encore quand on est lu par…heu…beaucoup de personnes.

  19. NdJ

    Citation (Lord Yupa @ 14/05/2009, 09:14) < {POST_SNAPBACK}>
    Et pour les jeunots du Forum : MOI je connais le Japon, j'y suis allé 7 fois de 1991 à l'été dernier, après avoir épousé une Japonaise, et mes séjours / voyages à l'intérieur (famille, amis) étaient en moyenne d'un mois. Et quand je lis de la part de gens qui n'y sont point allé "le système
    japonais n'est plus viable", désolé, mais j'éclate de rire.

    Justement, cet article est en grande partie pour les "jeunots", ceux qui croient que le Japon c'est trop bien, que la vie y est super cool, qu'il suffit de connaître Naruto et Miyavi pour s'intégrer, etc etc etc.
    Le rêve américain des années 60 a laissé place, 40 ans plus tard, au rêve nippon. Autant tordre le cou aux utopies. Et non, le système japonais n'est plus viable. 7 mois ont séparé mes deux voyages sur l'archipel, et durant ce bref laps de temps, j'ai constaté que la fièvre consumériste habituelle des Tokyoïtes avait diminué. Comme quoi…

  20. Lord-Yupa

    PS : je me suis exprimé de façon trop concentrée, et je ne te range pas, Nico, dans les "politicards à deux neurones", il s'agit de personnes que je suis obligé de subir pour le boulot. Mais voilà, si la rubrique "Transversale" avait une future vocation politique dans Animeland, ça m'ennuierait, et pas que moi peut-être. Gaffe au lectorat…

  21. Lord-Yupa

    Bon, j'ai exagéré à ton propos personnel, Nico, c'est tout à fait vrai, mais j'en ai marre en ce moment des politicards à deux neurones, et moi, réputé pour être un type calme, tu as réussi à me faire péter les plombs. Je ne m'attendais pas à cet article venant de toi, et encore une fois, tu ne peux nier, à moins de ne même pas en être conscient, qu'il soit une agression culturelle et politique envers le Japon, totalement arbitraire car appuyée sur des interprétations de simples BD donnant dans la "mode sociale", comme Matthieu le reconnaît (et pas de contes de fées, c'est un matériau totalement différent). Si c'était "on va vous proposer une lecture du sens critique que l'on peut extrapoler de tels et tels mangas", je n'aurais absolument rien dit. Mais qu'est-ce que c'est que ces conclusions, présentées comme VRAIES, que vous en tirez ?
    Bon, je m'arrête définitivement là, mais il est bon de se souvenir que j'ai au Japon de la famille et des amis, et que ma femme aimait son pays, et que moi je le connais.

  22. Nicolas-Penedo

    Bon, je venais de taper un long message mais tout a été effacé. Cool.

    Je vais donc résumer parce que je n’ai pas l’envie ni le temps de tout réécrire :

    Merci de laisser tomber les attaques persos parce que ça me saoule. Soit on reste dans la discussion critique, soit on arrête là. Nous t’avons proposés plein d’arguments qui contredisaient les tiens et tu fais comme ci.

    Manifestement, tu as un problème avec notre vision du Japon. Ou plutôt avec ce que tu imagines être notre vision du Japon. En fait, tu ne comprends rien à notre façon de penser, tu ne nous connais pas et tu ne sais pas ce que nous sommes. Donc, évite de chercher à nous (ou plutôt « me », car tu as visiblement un problème avec moi) faire un procès.

    Pour terminer, s’il y a une critique que j’admets dans notre article, c’est d’avoir voulu balayer un sujet trop large sur deux pages. Mais encore une fois, je persiste et signe : les mangaka critiquent leur société. C’est leur droit. Nous nous en faisons l’écho, ce qui ne signifie nullement que nous détestons le Japon (quelle idée !). Et Matthieu et moi-même sommes les premiers à critiquer la France.

  23. Lord-Yupa

    Non, mais ce n'est pas du tout le principe de la recherche du sens social dans le manga qui me dérange, et je l'ai expressément dit, Nico, là tu te défends dans le vide, mais d'une part le fait de ne l'étayer que sur un très petit nombre d'oeuvres choisies et forcément interprétées de façon subjective ; Matthieu est même obligé de le reconnaître en excluant d'office (et pourquoi ??) tous les shônen (à supposer qu'il n'y ait qu'eux !) qui développent des idées qui ne vous arrangent pas. Nico reconnaît ne s'appuyer que sur Hiroki Azuma. D'autre part, ce qui me gêne beaucoup plus encore, c'est le TON de l'article, cette attaque violente et très politisée du "Japon" DANS SON ENSEMBLE, dans son supposé "système" qui "laisse des pauvres gens sur le bord de la route" selon la bonne vieille rengaine du communisme de Guerre Froide. Le "contrat social" du Japon existe, et il est assez particulier, mais vous le caricaturez grossièrement en une phrase de gauchiste radical et anti-consumériste. S'il y a "système" il est évolutif, car le Japon est une démocratie, vous allez le nier, peut-être ?? putain, avec toutes les dictatures sanglantes et les Présidents-à-vie de la planète ! Amnesty International n'estime qu'à une soixantaine le nombre de pays démocratiques (sur 211 pays). Alors je le répète : si les problèmes du Japon sont ceux de n'importe quelle démocratie, à quoi rime cet article ?? "Le sexe et l'argent" gouvernent le monde autant que le Japon, non ? ça ne vous plaît pas ? on bien envie de répondre comme Coluche dans un de ses sketches : "L'argent c'est une malédiction, c'est répugnant : voici mon numéro de compte. Envoyez-le moi, je saurai vous en débarrasser." Quant au sexe, j'ai aussi une solution : vous coupez tout ce qui dépasse du robot social.
    Et pour les jeunots du Forum : MOI je connais le Japon, j'y suis allé 7 fois de 1991 à l'été dernier, après avoir épousé une Japonaise, et mes séjours / voyages à l'intérieur (famille, amis) étaient en moyenne d'un mois. Et quand je lis de la part de gens qui n'y sont point allé "le système
    japonais n'est plus viable", désolé, mais j'éclate de rire.
    Enfin bon, l'avenir vous donnera peut-être raison après tout, et le Japon sombrera. Ce n'est pas trappiste, c'est nippophobe que tu finiras, Nico.

  24. Nicolas-Penedo

    Alors là, nous ne sommes définitivement pas d'accord.

    Oui, le manga est un moyen de radiographer la société japonaise. Et ce n'est pas parce qu'il raconte des fictions qu'il ne peut pas, dans le même mouvement, critiquer et analyser. N'est-ce pas d'ailleurs le propre des Contes d'apprendre aux enfants les lois de la vie et de lui inculquer une morale ? Pourtant, ce ne sont « que » des histoires de fées, non ? N’importe quel média fun en apparence cache toujours un discours plus ancré dans le réel et critique. Même « Buffy contre les vampires » autorise une lecture psychanalitico-sociologique. Ne pas la trouver intéressante, c’est une possibilité. La nier, c’est une erreur. Le fait est qu'AnimeLand défend suffisamment l'aspect ludique et fun du manga pour que, par moment, nous puissions nous permettre de prendre un peu de hauteur.

    Et là où tu me sidères, c'est en me faisant dire que je juge le Japon pire qu’un autre. Mais où ai-je écrit une telle chose ?! Jamais je ne prétendrai une telle bêtise. Mais on parle de manga, là. Et donc, forcément, on parle de société japonaise ! Si je bossais dans un mag’ de franco-belge, j’aurais pu écrire un même genre de papier avec des références bien de chez nous – si des œuvres comme Mes voisins les Yamada ou Ushijima existaient.

    Enfin, Azuma, ne t’en déplaise, est bel et bien philosophe et enseignant au Japon. Je ne vois donc pas pourquoi je ne le nommerais pas ainsi. J’ai repris tous les chiffres et infos de son livre. Si erreurs il y a, elles viennent donc de là…

    ***
    Allez, deux réponses pour le prix d’une ! Tel Ikki, je n’abandonnerai pas Nico, surtout que c’est lui qui a les chaînes pour nos soirées fines. Plus sérieusement, si la formulation n’était pas des plus justes, force est de constater que le manga est un media qui s’avère souvent fun en première lecture, mais transmet toujours un message. Oublions le classique « courage / amitié / abnégation » du shonen, et regardons d’un peu plus près le seinen. Oui, dans les BD adultes, les mangaka radiographient la société, ce qui ne se fait pas par chez nous, comme nous le déplorons à la fin de l’article. A travers les nombreux seinen « sociaux » qui sont à la mode au Japon (et depuis peu chez les éditeurs français), c’est une face peu reluisante de l’archipel qui nous est présentée.
    Pour avoir eu l’occasion de discuter avec des lycéen(ne)s japonais(es), ou encore avec certains auteurs (notamment Tou Ubukata), j’ai constaté le désabus de toute cette « new generation ». Alors, certes, des titres comme Ushijima forcent le trait. Mais, je reprendrai ta rhétorique : Naruto serait-il intéressant sans les pouvoirs irréalistes de ses héros ? C’est exagéré, et c’est ça qui est fun. Pareil pour certains titres « réalistes » : ça va (un peu) plus loin que la réalité, mais ça permet de pointer les problèmes concrets.

  25. Lord-Yupa

    Puisque personne ne le fait à ma place, je vais bien être obligé de prendre la désagréable posture du vieux réac niaisement nippophile, tant pis j'assume. Nico n'en sera pas étonné, j'ai peu apprécié son article (co-signé avec Matthieu) de la page 63.
    Titre "Le Japon a des problèmes"…(considérons que le reste, plutôt insultant, n'est là que pour la rime) ah ouais ? quelle surprise ! plus que d'autres pays ? car sinon, à quoi bon paraître découvrir une telle évidence ? nul de nous ne vit au Paradis, et pour un pays comme pour un homme, vivre c'est avoir des problèmes à résoudre.
    Puis je sursaute avec le chapeau de l'article …"le propre du manga consistant à radiographier la société pour diagnostiquer ses perversions". Ben ça alors ! Dieu que j'étais bête, je croyais que le propre du manga était de narrer des fictions, éventuellement à sensation, qui se vendent bien, voilà que je tombe de haut : en fait c'est de la sociologie ! en plus c'est objectif, médicalo-éthique, le mangaka diffuse des travaux scientifiques discernant les "perversions", rien que ça !
    Et l'article ensuite de se livrer à un nombre conséquent de généralisations sur "le Japon" à grands coups serpe appuyés sur la surinterprétation de "Ushijima", et surtout de "Golden Boy" (sacré Nico, je te reconnais bien là ! "le sexe et l'argent", arf, tu finira trappiste, je te l'ai déjà dit ). Un écrivain-sociologue parmi cent qui déblatèrent au Japon sur la "perte du modèle" ou des "valeurs", Hiroki Azuma, se retrouve bombardé "philosophe", la période de "santé économique" du Japon se voit réduite à 5 ans (!) "de 1985 à 1990", etc, etc, je ne vais pas me fatiguer à contre-analyser en détail, après tout si ça plaît aux autres…
    On est bien autorisé certes à proclamer que certains mangas "réalistes" s'appuient sans hyperbole aucune (??) sur des faits de société japonais, on peut s'amuser ensuite à les interpréter de façon partisane (ici anticonsumériste notamment) pour juger et condamner politiquement ce pays, mais peut-être que ce n'est pas tout à fait le rôle d'Animeland ?
    "Le système japonais n'est plus viable" ! je garde précieusement cette sentence finale hilarante de votre tribunal, les mecs, pour vous la montrer dans 10 ans.

  26. Steve-Naumann

    >onishiro: cette couverture est sur la nouvelle série, c'est donc la première fois. Les visuels sont supers beaux, on ne va pas s'en priver. Au passage, animage en est à sa troisème couv en six mois sur fma il me semble^^>zanz: évite de citer des titres de shôjo (ce n'est pas parce que j'aime pas que c'est bien que j'aime le bien que je ne dis pas que c'est ce que j'aime!), sinon tommy va se mettre à en lire et, parce qu'il aime les sports extrêmes, en critiquer un.

  27. Baklael

    J'étais venu ici pour demander comment on pouvait ne pas aimer (dans le sens n'être pas fan, pas dans celui de detester) un manga et en faire une critique des plus positives en allant jusqu'à le caractériser d' "ultime seinen", mais histoire de ne pas passer pour un crétin et de pouvoir étayer ma thèse, j'ai relu l'article de Tommy sur Me and the Devil Blues.

    Et j'ai compris que j'avais la réponse à mon interrogation, en ceci que la critique est exclusivement une critique technique.

    Un bon article en tous cas, même si personnellement je suis plutôt partisant des critiques, qui, bien que toujours basées sur les points techniques, portent aussi sur le ressenti du rédacteur qui me semble un bon indicateur du potentiel du titre ("si ce titre a fait vibrer un vieux briscard de la critique manga, c'est qu'il vaut le coup que j'y jette un oeil").

    Enfin je reprendrai un argument tiré des réponses du courrier des lecteurs portant sur le fait qu'une fois familiarisé avec les gouts des différents intervenants, leurs coups de coeur peuvent nous renseigner sur les mangas ayant une forte possibilité de nous plaire ou nous déplaire; selon qui aura écrit la critique.

    Sur ce!

    Bon courage sur Animeland 152. (j'attends beaucoup de l'article sur Gurren Lagann)

  28. Sgrogue

    Je viens de finir de lire ce numéro et franchement, il est vraiment génial. Ce que j'ai le plus apprécié c'est l'article sur "the sword of the stranger" film que j'attends avec impatience. Le fait aussi de pouvoir retrouver un petit article sur maison ikkoku m'a permis de me replonger dans le passé.

    Sinon j'ai remarqué une petite boulette (à moins que vous soyez des devins laugh.gif ). A la page 7, dans l'article nostalgie parisienne, vous marquez "éditée partiellement en DVD en 2997", je pense que c'est en 1997 sinon attendre encore un peu moins de 1000 ans pour avoir des DVD çà va faire long.