#TBT : Mobile Suit Gundam

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Quand le premier épisode de Gundam a été diffusé il y a quarante ans au Japon, personne ne s’attendait à ce que l’anime devienne, plus qu’un mythe, une portion de l’inconscient collectif nippon.

Pour résoudre le problème de surpopulation sur Terre, l’humanité a conquis des Colonies Spatiales, artificiellement terraformées, une nouvelle ère marquée par un nouveau calendrier. En l’an 79 de cet Universal Century, la Colonie de Zeon fait sécession avec le gouvernement fédéral terrien, entraînant une guerre qui décime la moitié de l’humanité, soit plus de cinq milliards de victimes ! Le conflit semble au point mort, jusqu’à ce que le colonel Char Aznable, de Zeon, ne prenne connaissance du Projet –V–, conçu pour venir à about des armures géantes qui équipent les rangs armés de la Colonie. Quand il lance un raid sur la planète en charge de ce projet, il se retrouve face à un robot hors du commun, un Gundam, piloté par l’intrépide adolescent terrien Amuro Ray

Les anime des seventies étaient placés sous le signe des « super robotto », un genre initié par Mazinger Z en 1972 : des robots géants surpuissants, aux capacités extraordinaires, luttant chaque semaine contre un émissaire différent envoyé par des ennemis de notre planète. En intégrant Sunrise, Yoshiyuki Tomino est bien décidé à prendre une approche différente ! Dans Mobile Suit Gundam, les robots géants sont montés à la chaîne, tels des tanks spatiaux humanoïdes, et tout manichéisme disparaît d’un conflit où chaque camp a des causes justifiables à défendre. Le virage est trop rude pour les Japonais, et la série entamée le 7 avril 1979, frôle l’annulation, pour finalement être amputée de sept épisodes ! Mais la diffusion cinéma d’une version remontée en trilogie remporte enfin le succès escompté… pour le dépasser.

A partir des années 80, les « real robotto » prennent le devant de la scène, et Mobile Suit Gundam devient une référence qui dépassera rapidement les frontières de l’archipel. Incompris au début, ces mecha réalistes deviennent un argument de vente imparable grâce aux maquettes Gunpla, qui se multiplient avec l’arrivée de suites étoffant une saga ininterrompue depuis désormais quarante ans et partagée par plusieurs générations. Preuve de l’impact de la licence au Japon, un Gundam à l’échelle 1 :1 est érigé à Odaiba en 2009, avant d’être remplacé en 2016 par un autre robot tiré de Gundam Unicorn, équipé de parties mouvantes et lumineuses ! Les 40 ans de la franchise, eux, sont à échelle mondiale, entre T-shirts Uniqlo et événements à Japan Expo !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon