Depuis trente ans, Mr Children squatte les charts nippons. Le groupe pop légendaire, peu habitué aux collaborations avec l’animation, s’apprête à rencontrer un autre mythe, Doraemon !
Il est normal de chuter dans la vie, l’essentiel est de se relever. C’est après l’échec de leur groupe à caractère politique The Walls en 1989 que les quatre membres restants, Kazutoshi Sakurai, Kenichi Tahara, Hideya et Keisuke Nakagawa créent une nouvelle formation. Tous s’accordent sur la sonorité cool du mot « children » mais, pour s’affirmer en tant qu’adultes, y accolent le préfixe « Mister ». Mister Children est né… mais il faudra trois ans au groupe pour sortir leur premier album, Everything, en mai 1992. Prolifique, la formation enchaîne avec deux autres opus en décembre 1992, Kind of love et septembre 1993, Versus, et multiplie les partenariats avec des dramas et des spots publicitaires.
Le leader du groupe, Kazutoshi Sakurai, le confesse : pendant deux ans, il aura joué à la pop-star, avant de finalement laisser tomber le masque et enfin se dévoiler dans les titres qu’il compose. Les Japonais plébiscitent ce tournant dès le quatrième album, Atomic Heart : leur single Innocent World se hisse à la première place de l’Oricon en juin 1994. Ils récidivent en novembre de la même année avec Tomorrow never knows, tube encore d’actualité dans les karaokés et écoulé à 2,8 millions d’exemplaires. Le phénomène Misuchiru vient de se lancer… sans jamais s’arrêter : le groupe enfile presque trente-deux singles à la première place de l’Oricon jusqu’en 2017, trébuchant à la seconde place en 2014. Idem pour les albums, toujours premiers à l’exception de Q, éclipsé par l’arrivée fracassante des AKB48 en 2000.
Les chiffres donnent le tournis : avec plus de 75 millions de disques vendus, Mister Children talonne B’z (80 millions) au grade de groupe le plus populaire du Japon. Misuchiru entretient cette relation affective avec son public en organisant des tournées annuelles, toujours à guichets fermés. C’est d’ailleurs sur scène qu’il exprime le mieux sa versatilité, alternant des concerts acoustiques, des shows démesurés et des sets électroniques – on leur doit entre autres le digirock. Habitué des tie-up avec les dramas, Mister Childen n’avait jusqu’ici apposé son nom qu’aux génériques de deux blockbusters : One Piece : Strong World et Le garçon & la Bête. L’annonce de leur collaboration avec Doraemon pour non pas une, mais deux chansons est donc un argument publicitaire supplémentaire pour le 40e long métrage de la franchise, qui célèbre également son 50e anniversaire !
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.