Il y a vingt-cinq ans, le premier épisode de la saga Pokémon était diffusé à la TV nippone. Aujourd’hui, la licence n’a pas pris une ride, tout comme son ambassadeur Pikachu !
Dans son village de Bourg-Palette, Sacha rêve de devenir le plus grand dresseur Pokémon qui soit. Une ambition de taille, tant ces créatures sont nombreuses, diverses, et pas forcément faciles à capturer ! Pourtant, en constituant la meilleure équipe de ces « monstres de poche » aux pouvoirs particuliers et qui ne savent que répéter leur nom, on peut venir à bout de n’importe quel adversaire. Le premier Pokémon que rencontre notre jeune héros, Pikachu, manie ainsi l’électricité… et se montre assez revêche de prime abord. Mais très vite, il devient le meilleur ami de Sacha ! Ce dernier est rejoint par deux amis, Pierre et Ondine, pour explorer la région du Kanto à la recherche des meilleurs Pokémons. Grâce à eux, il pourra peut-être enfin vaincre Régis, son rival qui ne cesse de le ridiculiser. Mais le trajet est parsemé d’obstacles, notamment avec un trio plus clownesque que dangereux, la Team Rocket, qui compte bien mettre la main sur les Pokémon de Sacha, en particulier Pikachu…
Suite au succès du jeu vidéo Pokémon lancé sur Game Boy en février 1996, une adaptation en dessin animé est rapidement mise en chantier. Sous la direction de Kunihiko Yuyama (Gigi, Sous le signe des mousquetaires, Slayers Return…), la série produite chez OLM doit répondre à un cahier des charges strict. Pour commencer, le dessin animé doit fournir des indices aux enfants bloqués dans le jeu : les stratégies utilisées par les héros pour capturer un Pokémon ou vaincre un adversaire sont ainsi reproductibles dans le jeu vidéo (et également dans le jeu de cartes, faisant ainsi de Pokémon une licence mediamix extrêmement cohérente). Autre contrainte : Sacha ne devra jamais remporter les tournois pour accéder au statut de Maître Pokémon. En effet, il atteindrait ainsi son objectif, ce qui signifierait par conséquent la fin de la série ! Devenu gag à l’échelle mondiale, cet échec permanent à la dernière marche de son parcours a cessé au bout de 22 ans, quand notre héros a finalement remporté la ligue d’Alola – une belle leçon de persévérance.
Agrémentée chaque année d’un long métrage depuis 1998 (le mythique Mewtwo contre-attaque qui a triomphé dans la majeure partie du globe), la série atteignant les 1200 épisodes a donc évolué au fil des versions du jeu, en fonctionnant par cycles : le premier correspond au jeu d’origine, le deuxième à Advanced Generations, le troisième à Diamant & Perle… jusqu’au cycle actuel, le septième, en phase avec la version 2019 du jeu. Au fil du temps, beaucoup de choses ont changé, comme les compagnons d’aventure de Sacha (citons ainsi Aurore et Jacky), sa casquette ou l’abandon du Pokérap en générique de fin, mais d’autres restent inamovibles, comme la présence de Pikachu, devenu mascotte de la licence entrée dans l’inconscient collectif en un quart de siècle. On ne peut que rester impressionnés devant le tour de force que représente Pokémon, qui fait partie des rares titres contemporains que l’on peut partager en famille, parents comme enfants connaissant le jeu, comparant les monstres de leur génération favorite et reprenant tous en chœur : « Un jour je serai le meilleur dresseur… »
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