Surprise ! Pour une durée limitée, le clip Noiseman est disponible légalement sur YouTube ! Pour fêter ce cadeau de Noël en avance, AnimeLand revient sur la carrière de son réalisateur.
Puisqu’on parle de cadeau de Noël, il s’en fallut de peu que Koji Morimoto en soit un lui-même. C’est en effet le 26 décembre 1959 qu’il pousse son premier cri à Wakayama, non loin d’Osaka. Il passe son enfance à dessiner, mais c’est à quinze ans, en découvrant Space Battleship Yamato, que naît en lui l’envie de travailler dans l’animation. Parmi les séries qu’il suit assidûment, l’épopée d’une petite souris, Ganba no bôken, lui fait découvrir le nom d’Osamu Dezaki. Pour ses études, Morimoto s’oriente donc vers l’institut de design d’Osaka et, une fois diplômé, va toquer aux portes d’un studio d’animation. Mais pas n’importe lequel ! Si son choix se porte vers Madhouse, c’est parce qu’il sait qu’y travaille son idole, Osamu Dezaki !
L’année suivante, Dezaki part fonder son propre studio, Annapuru, et Morimoto l’y suit. Il découvre alors concrètement le travail d’animateur, et ne cache pas son admiration pour les techniques de Yoshinori Kaneda et Takashi Nakamura. Il a tellement envie de travailler avec ce dernier qu’il quitte le confort d’Annapuru pour devenir freelance et être embauché par des studios concurrents. C’est ainsi qu’il se retrouve avec Nakamura sur le segment réalisé par Katsuhiro Otomo pour l’omnibus Manie Manie (1987). Face à son talent, celui-ci lui propose de collaborer sur d’autres projets, comme Akira (1988), en tant qu’animateur, mais lui offre également son premier poste de réalisateur sur un segment de Robot Carnival (1987) ! Cette opportunité tombe à point nommé puisqu’en 1986, Koji Morimoto fonde avec Eiko Tanaka le studio 4°C afin d’avoir plus de liberté artistique pour imposer son propre style. La patte Koji Morimoto se reconnaît aisément pour la place importante que prend la musique, au cœur de chacun de ses projets – rien d’étonnant quand on sait qu’il aime jouer le DJ à ses heures perdues.
C’est le cas sur son premier long métrage, Tobe ! Kujira no peek réalisé au studio 4°C en 1991, mais c’est encore plus évident face au segment Magnetic Rose qu’il réalise pour le triptyque Memories en 1995, thriller où l’opéra de Puccini Madame Butterfly prend une dimension centrale. On comprend donc pourquoi Morimoto se consacre autant à la réalisation de clips, un domaine qu’il inaugure en 1996 avec Extra pour Ken Ishii, et dans lequel il collabore régulièrement avec des articles tels que Hikaru Utada. Il signe ainsi en 1997 un court métrage de 15 minutes où la musique de Yoko Kanno prédomine, Noiseman – Sound insect, mis en ligne sur YouTube jusqu’au 18 novembre pour célébrer ses 25 ans. Outre ces clips, Morimoto continue de contribuer à diverses anthologies de courts métrages, qu’il s’agisse d’Animatrix (2003) ou des projets d’Otomo Genius Party (2007) et Short Peace (2013). Depuis 2009, il a ouvert sa structure phy Φ, où il exerce en tant que directeur artistique et travaille à la réalisation de son second long métrage Sachiko. Un film attendu par tous ses fans… dont l’équipe d’AnimeLand !
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