Je le sais, vous en aviez tous rêvé : hé bien je l’ai fait 😂 !!
Voici donc pour votre plus grand plaisir, le topic ultime de la mort qui tue, le topic du Millénium, consacré à ce monument du manga et de l’anime qu’est… Yu-Gi-Oh !!!
Yu-Gi-Oh ce n’est pas seulement un titre au chara-design qui vous arrache les yeux, ce n’est pas seulement une leçon de coiffure ou un truc vaguement SM avec un héros qui porte un collier de cuir et une grosse chaine au cou. Car Yu-Gi-Oh, c’est avant tout un manga basé sur des jeux captivants et pourtant à priori statiques, avec des stratégies incroyables et des sentiments magnifiques, des répliques cultissimes et même un fond intéressant et dense que vous ne soupçonnez peut-être pas.
Saviez-vous que la série que nous connaissons en Europe n’est pas la première, mais la seconde série de Yu-Gi-Oh ?
Hé oui, nombre de gens l’ignorent mais on ne nous a pas tout dit. Il existe une première série de Yu-Gi-Oh totalement inédite en France, qui a été diffusée au Japon en 1998 soit deux ans avant la sortie de la série que nous connaissons, Yu-Gi-Oh Duel Monsters. Jugée trop violente par les américains pour être exploitée en occident, elle reprend entre autres les huit premiers tomes du manga qui ne sont pas du tout axés sur le duel de monstre.
Mais alors, de quoi parlent les premiers tomes du manga ?
Ils sont axés sur toutes sortes de jeux et sur la vie quotidienne des personnages. Le chara-design de chacun se met en place (on observe notamment des changements sur Jônouchi/Joey en VF, qui passe de brun et typé brésilien à blond…), le background des personnages y est bien plus développé que dans l’anime Duel Monsters. A la base, Yûgi est un enfant rêveur passionné de jeux qui n’arrive pas à transmettre sa passion et reste donc toujours à l’écart des autres, à part d’Anzu (Théa) qui tente de l’introduire dans le groupe classe sans succès. Jônouchi (Joey) est un gamin perdu dont les parents sont divorcés et qui vit avec son père alcoolique et irresponsable. A son âge, il rapporte l’argent à la maison et passe sa vie à trainer dans la rue et à se battre. Avec son meilleur ami Honda (Tristan), il s’en prend régulièrement au petit Yûgi pour « faire de lui un homme », jusqu’au jour où celui-ci gagne leur respect en les défendant face à un colosse venu régler avec eux une affaire personnelle… Même si le petit Yûgi se fait envoyer au tapis sans passer par la case départ et que tous finissent KO, Jônouchi et Honda sont impressionnés par le courage de ce gamin qui s’est interposé pour les défendre, alors qu’ils sont à priori ses ennemis. Un lien indéfectible d’amitié et un profond respect (surtout entre Jônouchi et Yugi) va naitre à partir de ce chapitre, et perdurera tout au long de la série. Les deux premières syllabes des prénoms Yûgi et Jônouchi forment le mot « yuujoo » soit « amitié » en japonais).
Et Yami-Yûgi dans tout ça ?
Yami est un esprit sorti du puzzle du Millénium, qui se révèle à Yûgi dès le moment où il parvient à assembler le casse-tête. Dans les premiers tomes, Yami est un être effrayant, sorte de double schizophrène du petit Yûgi. Yûgi est faible, il a été victime de bizutages, s’est fait battre par plus forts que lui, bref, il aurait toutes les raisons de développer une personnalité obscure et double. Yami est donc son total contraire : lorsque le petit Yûgi est en danger, Yami sort du puzzle et prend possession de son corps. Il est intelligent, fort, défie sans peur ses adversaires même les plus forts dans des jeux qu’il invente suivant la situation. Son expression fait peur à voir et il pousse à bout ses adversaires jusqu’à ce qu’il perdent et se voient infligé le « jeu de la sanction » : l’un finira totalement fou, un autre sera brulé vif par son propre briquet pour avoir osé s’en prendre à Anzu, une bande entière de voyous menée par un rival de Jônouchi sera électrocutée par Yami pour avoir osé enlever et menacer de mort son ami… On est bien loin de l’image habituelle donnée par l’anime diffusé en France non ?
Les visages de Yûgi dans la saison 0 : autant le petit Yûgi est très mignon, autant Yami fait plutôt peur…
Curiosités de la saison 0
Mis à part le chara-design beaucoup plus enfantin et le personnage de Miho (amie de Honda, présente dans le manga mais éclipsée rapidement et absente de Duel Monsters), une des curiosités majeures est la coiffure de Seto Kaiba. Dans la saison 0 il a les cheveux verts alors qu’ils sont châtains dans l’autre série. La couleur verte sera reprise dans l’arc du Monde Virtuel de Duel Monsters où il sera question de Noah, véritable fils de Gozaburo Kaiba (dont le corps est mort cliniquement mais dont l’esprit survit dans un ordinateur) qui viendra réclamer à Seto l’héritage de la Kaiba Corp (Seto et Mokuba sont en effet des orphelins adoptés par Gozaburo et non ses fils biologiques… D’où la revendication de Noah, dévoré de jalousie et de frustration de ne pouvoir intervenir dans le monde réel).
De gauche à droite : Seto Kaiba dans la saison 0, Seto dans Duel Monsters, Noah Kaiba.
La petite Miho, totalement absente de la seconde série.
Duels Monsters et la censure
Bien que la série que nous connaissons soit loin des règlements de comptes entre gangs qui parsèment les premiers tomes du manga, et bien que les duels de monstres à l’origine assez violents aient été édulcorés, notre version a quand même subi la censure des USA. Tous les opening et ending ont été coupés, ce qui est une abomination car certains sont juste excellents, notamment le 2 chanté pas Masami Okui (Slayers, Utena…) ou le 5 de Kimeru. Les musiques originales ont toutes été remplacées par 4Kids Entertainment, des jingles ajoutés, certains personnages sexy comme Maï Kujaku ont été « rhabillés » dans la mesure du possible, les symboles ésotériques de certaines cartes gommés… La plupart des événements à tension dramatique forte ont été censurés (même la gifle de Maï à Jônouchi dans l’épisode 78 !), et nous passons ainsi à côté de tout ce qui fait l’essence de l’arc en Egypte, de la saison Doom, ou même de Batailleville car il est juste question d’envoyer « dans le royaume des ombres » alors que c’est en vérité synonyme de mort…
Bref, notre version a été en grande partie dénaturée honteusement et les éditions DVD françaises ne proposent toujours pas de version originale sous titrée. J’espère (mais je doute) que cela sorte un jour, et je maudis 4Kids sur au moins 13 générations 😡.
La question que tout le monde se pose : pourquoi Yûgi tire-t-il toujours la bonne carte ? C’est quoi sa fameuse « âme des cartes » ?
Hé bien oui, toutes les mauvaises langues se tairont désormais car l’âme des cartes existe réellement, et il y a véritablement une justification aux bonnes pioches à répétition de Yûgi. Tout est expliqué dans le dernier arc en Egypte. Suite au tournoi de Batailleville où il récupère les trois dieux égyptiens, Yami peut enfin accomplir le rituel décrit sur les antiques tablettes du musée. Il se retrouve catapulté, lui et Yûgi, Anzu, Jônouchi et Honda, dans l’Egypte antique, à la recherche de sa mémoire et notamment de son Ren.
On apprend dans cet arc que les monstres ne sont à l’origine pas de simples cartes, mais qu’ils sont en fait la matérialisation du Ka. Chaque être humain possède un Ka et donc un monstre en lieu et place de l’âme, qu’il peut invoquer s’il maitrise cet art magique. Les Ka peuvent être enfermés dans des objets et étaient initialement scellés dans des tablettes de pierre, cependant le duel de monstre était un loisir barbare et destructeur puisque se faisant avec de vrais monstres (qui étaient en fait les âmes arrachées de condamnés à mort) qui détruisaient tout. Le jeu de cartes est la transcription moderne de ce jeu millénaire (résultat des recherches et du travail de Maximilien Pégasus) et les monstres y sont les mêmes que dans l’Egypte antique. Ainsi, Yami peut toujours compter sur son Magicien et sa Magicienne des ténèbres, qui sont en fait l’incarnation de personnes très proches de lui pendant son règne de pharaon (Mahad, son plus fervent serviteur , s’est sacrifié en fusionnant avec son Ka pour devenir le Magicien des Ténèbres et ainsi lui permettre de combattre le voleur Bakura…). Seto Kaiba est également lié étroitement à sa carte du Dragon blanc aux yeux bleus car il s’agit en réalité du Ka d’une jeune fille nommée Kisara qu’il aimait dans sa vie antérieure en Egypte, et qui a connu une fin tragique en lui sauvant la vie.
L’âme des cartes est donc un concept concret et expliqué, et les victoires du Pharaon viennent en grande partie du respect qu’il a pour elles.
Kisara, toujours aux côtés de Seto sous la forme de son Ka.
Le prêtre Mahad à droite, à gauche son Ka le Magicien des Ténèbres.
Mana l'apprentie de Mahad à droite, à gauche son Ka la Magicienne des Ténèbres.
Bakura et les objets du Millénium
Bakura est sans doute le personnage le plus fascinant de Yu-Gi-Oh. Véritable personnalité schizophrène à l’instar de Yûgi, son double est aussi maléfique que le « Bakura lumineux » est gentil voire apathique (son attitude fait souvent penser à Kirika dans Noir). Son double jeu est des plus intéressant et des plus fascinant à suivre, notamment dans l’arc Pégasus ou à Batailleville.
Dark Bakura est quant à lui un personnage extrême lié de très près à la création des objets du Millénium. Loin d’être des artefects anodins, ces objets détenus par le Pharaon sont investis d’un pouvoir extrêmement puissant et ont été forgés dans la pierre du Millénium avec une magie issue du sacrifice du village entier de Kul Elna. Ayant grandi dans ce village considéré par l’ancien Pharaon comme un repaire de renégats et de marginaux « ayant sombré dans les ténèbres », Bakura enfant fut le seul survivant du massacre orchestré par le souverain et ses prêtres. Il nourrit depuis une haine sans limite envers le pharaon et a dédié sa vie à la vengeance (son histoire rappelle celle de Scar et du massacre d’Ishbal dans le plus récent Fullmetal Alchemist).
Les objets du Millénium (de haut en bas) : le collier, l’œil, la baguette (ou sceptre),
le puzzle, la clé, l’anneau, et la balance.
La meilleure saison de l’anime selon moi : la saison Doom (Waking the dragons)
Outre la mythologie égyptienne qui est à la base du manga et donc de l’anime, ce dernier propose des arcs inédits dont celui de la saison 4 entière, qui s’enracine dans une mythologie autre : celle de l’Atlantide. Perverti par une puissance maléfique symbolisée par la pierre d’Orichalque (traditionnellement attachée à l’Atlantide dans la mythologie grecque), l’Atlantide fut détruit dans une grande bataille qui opposa des dragons légendaires et le Léviathan, un monstre marin se nourrissant d’âmes et dont la volonté est de réduire l’humanité à néant pour en récréer une meilleure. Notons que le nom des dragons (Critias, Hermos et Timaeus) fait directement référence au dialogue Critias de Platon se rapportant à l’Atlantide (dont deux personnages ne sont autres qu’Hermocrate et Timée), texte qui fait le lien avec l’Orichalque mais aussi avec l’Egypte.
Cette saison clairement plus sombre que les précédentes voit l’apparition d’une carte nouvelle conférant une grande puissance à son détenteur, le « Sceau d’Orichalque », qui lorsqu’elle est jouée déploie un cercle autour des duellistes et emporte obligatoirement à la fin du jeu l’âme du perdant. Les duels sont donc quasiment tous des duels à mort, et les monstres invoqués sont véritablement matérialisés sur le terrain et peuvent frapper directement les duellistes, ce qui fait monter la tension de plusieurs crans et pose des enjeux décuplés. Le Sceau d’Orichalque est utilisé par les adeptes de Dartz, roi de l’Atlantide, qui a été corrompu par son pouvoir voici 10 000 ans et qui, malgré la destruction de son royaume et l’échec de son plan, continue de collecter des âmes pour ressusciter le Léviathan. Le monstre est indestructible car se nourrissant des sentiments obscurs des humains, tout comme l’Orichalque. Les méthodes de recrutement de Dartz font penser à celui des sectes en général : ses bras droits ont un passé douloureux (qu’il a plus ou moins orchestré) bien développé, on comprend la situation de faiblesse psychologique qui les a mené à lui.
(Attention spoilers/). Ainsi, Alister provient d‘une région en guerre et sa famille (et notamment son petit frère) ont été tués sous ses yeux… Depuis il nourrit une haine sans limite pour Seto Kaiba, héritier de Gozaburo Kaiba dont l’entreprise (avant que Seto la reprenne, la KaibaCorp fabriquait et vendait des armes) aurait fourni les armes au conflit. Valon, jeune délinquant, a vu son église/orphelinat être incendiée par des voyous et la nonne l’ayant recueilli périr dans les flammes. La haine l’envahit alors et il tua les auteurs de l’incendie de ses propres mains, puis fut envoyé en prison et enfin sur une île façon « Battle Royale » où il fut obligé de donner des duels à mort avec le sceau d’Orichalque. Il réussi finalement à survivre et à gagner sa place en tant que serviteur de Dartz… Le troisième bras du roi Atlante, Rafael, était un gamin tout ce qu’il y avait de plus normal jusqu’au jour où le bateau qui le transportait en croisière lui et sa famille fit naufrage. Il survécut seul, échoué sur une île déserte où il passa trois ans avec pour seule compagnie ses cartes de monstres de duel et leur âme bienveillante, ce qui l’empêcha de devenir fou. Sauvé par un bateau, sa réinsertion dans le monde normal fut ensuite impossible, l’humanité lui apparaissant futile et mauvaise.
Enfin, la surprise est grande en début de saison lorsqu'on découvre que Dartz a une nouvelle recrue à son service : Mai Kujaku ! Traumatisée par son duel face à Marek, se sentant seule, impuissante et dans l’ombre de Jônouchi, elle décide de se rallier à Dartz qui lui promet la puissance grâce à l‘Orichalque…
Le sceau d’Orichalque : une carte terrifiante qui transforme les duels
en des combats à mort…
Le changement de camp de Mai est l’occasion de duels d’une rare intensité (Jônouchi vs Valon, ou vs Mai), le Sceau d’Orichalque met à mal Yami qui se laisse corrompre dans un duel mémorable face au très digne Rafael, révélant ainsi une part obscure cachée que l’on ignorait de lui. C’est aussi la première fois qu’il perd véritablement un duel (il avait perdu par abandon face à Rebecca pour lui faire plaisir alors qu’il pouvait gagner), et perd l’âme du petit Yûgi qui est prise par l’Orichalque à sa place. C’est alors l’occasion pour le Pharaon – dont on ne sait alors rien du passé – de se remettre en question : était-il un bon roi ou un tyran ? Jusqu’où est-il prêt à aller pour sauver sa peau lors de duels à mort ? Même après son comportement édifiant face à Rafael, bien que déboussolé par le sacrifice du petit Yûgi, Yami n’en continue pas moins à affronter avec une violence certaine le malheureux Insector Haga (qui a eu la mauvaise idée de le défier avec le Sceau), et c’est Anzu qui doit le supplier d’arrêter de s’acharner contre lui… La remise en question est forte pour Yami (qui doit affronter ses démons et littéralement s’affronter lui-même), mais aussi pour Kaiba qui doit assumer son héritage et son passé, ainsi que pour Jônouchi face au revirement de Mai, dont il se sent en partie responsable. Davantage tournée vers la psychologie des personnages, la saison s’achève dans un duel intense où on voit pour la première fois Kaiba s’allier à Yûgi et se sacrifier pour lui permettre d’aller plus loin (ce qui est complètement inédit et témoigne de son évolution intérieure significative). Le seul point négatif est la toute fin du duel qui vire au sentai-mono, mais le tout a été tellement bien mené qu’on pardonnera ce passage hasardeux qui personnellement m’a bien fait rire (et ça, c’est essentiel 😂). (/Fin Spoilers)
Ajoutons au très bon scénario de cette saison un chara-design qui a été retravaillé très finement et qui sans dénaturer le graphisme original apporte quelque chose qui fait « plus travaillé » dans les détails, reflets dans les yeux ou sur les visages etc, et on obtient la meilleure saison de l’anime selon moi, totalement originale, sombre, bien menée et moins manichéenne que les précédentes, s’ancrant dans une mythologie tout aussi fascinante que la mythologie égyptienne.
Yu-Gi-Oh Capsule Monsters et Pyramid of the light
La toute dernière série avec les personnages de Yûgi, Jônouchi etc, est la série Capsule Monsters (ou saison 6). Elle se base sur le jeu des monstres capsules (variante du duel de monstres mais avec des capsules – sortes de gashpons tirés au hasard). La série a été commandée et produite par 4Kids Entertainment et malgré un principe de jeu assez sympa (présent dans le tome 3 du manga si mes souvenirs sont bons) elle ne présente pas grand intérêt car survolant le caractère des personnages (Jônouchi notamment passe pour un parfait crétin, certes drôle mais il y a des limites).
Le long métrage Pyramid of the light (toujours commandé et produit par 4Kids en fonction des attentes du public US) ne m’a, quant à lui, pas laissé un souvenir impérissable.
Les duels mémorables
Le duel le plus génial selon moi en terme de tension et de stratégie est sans nul doute celui de Yûgi contre le Pilleur de l’Ombre contrôlé par Marek (épisodes 65-66-67) où Yami récupère sa première carte de dieu égyptien (le Dragon Volant d’Osiris ou « Slifer le Dragon du Ciel »). La tactique du pharaon est vraiment géniale, prenant avantage des cartes de son adversaire et exploitant leurs points forts et leurs faiblesses de façon remarquable, entrainant le pilleur dans un cercle vicieux sans fin et implacable où il s’est finalement empêtré lui-même avec son plan pseudo-parfait.
Le second duel mémorable est celui de Yûgi contre Rafael (épisode 156-157-158), où on voit Yami perverti par l’Orichalque se comporter en tyran avec ses propres cartes, qui se retournent ensuite contre lui… C’est la douche froide, aussi bien pour Yami que pour le téléspectateur.
Et enfin en troisième je dirai le dernier duel de la série, où Yami affronte Yûgi dans un combat de très haut niveau, et où il prend conscience que l’un et l’autre se sont beaucoup apportés mutuellement et qu’il est temps de se séparer (snif). Au final, Yami aura retrouvé sa mémoire et notamment son Ren « Atem » (et par cela son individualité, ce qui le sépare définitivement de Yûgi), et réussi à vaincre avec l’aide de tous Bakura et Zork, ce qu’il n’était parvenu à faire 3000 ans plus tôt (il avait donc choisi de sceller Zork et son esprit dans le Puzzle du Millénium). Yûgi sera devenu un duelliste accompli et aura surtout appris la confiance en lui grâce à Yami. Entouré, apprécié, il prend un nouveau départ dans la vie, loin du petit garçon solitaire et craintif qu’il était avant.
Le pharaon Atem, dont la personnalité est définitivement dissociée de Yûgi
dans l'arc de la Mémoire.
Mon top 3 personnages :
– le haut de mon top est tenu par Jônouchi, la « racaille au grand coeur ». Loin d’avoir eu une vie facile, c’est un garçon volontaire, loyal, courageux, généreux, drôle, bref un type super quoi ^^ !
– en 2 j’aime beaucoup Mai Kujaku. Belle et sexy, intelligente et combative, elle est indépendante et libre, cowboy (enfin, « cowgirl » ^^ !) solitaire dont on imagine une vie d’aventure, roulant au volant de son cabriolet vers le soleil couchant et l’horizon sans fin… Une liberté qu'elle paye par une certaine solitude et une fragilité sous ses allures de dure, comme tous les véritables héros.
– en 3 Bakura, que j’aime pour ses glissements de personnalité, sa dualité intérieure extrêmement marquée, son côté schizophrène et psychopathe. J’adore le voir passer de son regard doux et timide à son regard de fou furieux. Bakura se faufile et personne ne calcule ses plans jusqu’à la saison 5, c’est un gentil garçon peu bavard qui se bat avec des spectres et côtoie le Royaume des Ombres mais personne ne s’en inquiète tant il est insoupçonnable… Même le diabolique Marek est surpris de trouver un esprit encore plus sombre et plus fou que lui !
Les différents visages de Bakura : le gentil lycéen au regard mélancolique, le psychopathe Yami Bakura, et enfin Bakura le voleur assoiffé de vengeance (arc de la Mémoire).
Opening et ending
Pour les curieux, voici à quoi ressemblent les opening et ending originaux . Pour ma part, l’OP 2 et le 5 sont mes favoris, en second je citerai l’ED 5, et en troisième l’OP 4 et l’ED1… En fait il n’y en a pas un qui ne me plaise pas 😃.
OP 0 Kawaita Sakebi, de Field of View
OP 1 Voice, de Cloud
OP 2 Shuffle, de Masami Okui
OP 3 Wild Drive, de Masato Nagai
OP 4 Warriors, de Yuichi Ikusawa
OP 5 Overlap, de Kimeru
ED 0 Ashita moshi kimi ga kowaretemo, de Wands
ED 1 Genki no shawaa, de Aki Maeda
ED 2 Ano hi no gogo, de Masami Okui
ED 3 Rakuen, de Cave
ED 4 Afureru kanjou ga tomaranai, de Yuichi Ikusawa
ED 5 Eyes, de Yuichi Ikusawa
Et enfin…
Ce qu’il ne faut surtout pas oublier, c’est le second degré. Yu-Gi-Oh a des qualités indéniables mais c’est aussi un bon gros « shônen de base », avec moult nekketsu, duels où le héros (ou l’adversaire) se prend une attaque fulgurante en hurlant à la mort et se relève ensuite en ricanant que tout ceci était évidemment prévu dès le départ… En fait la question n’est pas de savoir si Yûgi va gagner, mais comment il va gagner. Et Yu-Gi-Oh, sans ses répliques parfois ultra profondes, ne serait pas Yu-Gi-Oh : un très bon titre basé sur un solide fond mythologique et un genre de jeu de cartes auquel tout le monde dans la vie réelle peut jouer (que ce soit des cartes Yu-Gi-Oh précisément, du Magic ou que sais-je) mais aussi des dialogues cultissimes, un chara-design unique, de la rigolade, du sérieux avec de la stratégie, des rebondissements de folie, et surtout une alchimie qui fait qu’on se prend véritablement de passion pour ce titre qui a marqué toute une génération…. Et dont on pourrait causer sans se tarir pendant des heures 😛 !
Bonus : Top 3 des phrases cultes VF !
« C’est IMPOSSIIIBLE !!!! »
« C’est l’heure du DU-DU-DU-DU-DU-DUEL !!! »
« A toi de jouer !! »