Je n’ai pas encore regardé le film, mais j’ai moi aussi été déçu par l’article d’AL.
Tout d’abord et avant toute chose, traiter d’Advent Children sur 2 pages, alors qu’il est attendu dans le monde entier depuis DES ANNEES avec une ferveur qui dépasse celle du simple fan hardcore, et surtout après le carton qu’il a réalisé au Japon me laisse perplexe.
A une certaine époque d’AL, on aurait eu droit à un dossier de 15 pages avec retour sur la série, comparatif, perspectives transstructurelles et analyse psychosociale ^ ^
Là en faire 2 misérables pages, comme n’importe quel autre animé rapidement chroniqué (dire que Love Hina, pourtant hors actu, a eu 3 pages le mois dernier), c’est carrément choquant, non?
On peut ne pas aimer un produit, mais ça n’autorise pas à lui donner une place minuscule par rapport à celle qu’il devrait occuper, il me semble…
Ensuite pour le fond de la critique, je serai plus nuancé.
J’ai commencé la lecture tout réjoui par le fait d’y trouver l’une de mes signatures préferées d’AL.
N’ayant pas vu le film mais juste apercu quelques trailers et écouté l’avis de fans, mon avis n’est que très provisoire.
Je suis assez d’accord avec la première partie de l’article: FF AC est avant tout un FF pour les fans, un FF qui nécéssite de connaître l’univers du VII pour pouvoir l’apprécier pleinement. Non que le film en lui-même soit nul (parait-il), mais cette connaissance préalable donne au spectateur une sorte de background d’ambiance indispensable pour goûter au film dans toutes ces dimensions, qui va je pense un peu au-delà de la simple exploitation grossière de la nostalgie comme l’a écrit Meko (“son intrigue un peu facile dissimule à peine le prétexte servant à ressortir tous les personnages, et remodéliser un univers qui tirera un peu trop facilement des larmes de nostalgie à tous ceux qui avaient déjà succombé au jeu, même si ce n’est pas désagréable“).
Mais quelle surprise de lire carrément quelques lignes plus loin (et là je trouve que le ton tranche avec le début de l’article) : “finalement, le principe dominant de FF AC réside dans une succession de rencontres de beaux gosses, qui s’interpellent avec classe […]; c’est aussi limité que ça“.
Eh ben!! Je me demande alors bien comment ce FF AC a pu conquérir le public cinéphile et absolument étranger au monde de FF lors de la projection de la pré-version courte dans de nombreux festivals!!
D’autre part, un FF pour les fans, certes. Mais il ne faut pas oublier de mettre en parallèle ce qu’a été l’aventure de FF : the spirits within, film qui a tout bonnement, selon de nombreux observateurs, signé l’impensable arrêt de mort de la société Square, ruinée par les surcoûts affolants de ce film à la conception révolutionnaire et qui conduira Saqure tout droit dans les bras de son grand rival Enix.
Après une telle catastrophe, réitérer les erreurs du premier film (histoire simpliste, déconnectée du monde de FF) aurait été suicidaire… D’ou la décision d’en prendre le contre-pied et de réaliser ce que les fans de FF réclamaient à corps et à cri, une suite au VII.
La sortie en DVD plutôt qu’en salle illustre clairement cette volonté; je crois que Square n’a jamais nié le fait que ce FF: AC était destiné en priorité aux fans. Inutile dès lors de leur faire ce procès après coup!
Enfin bref, j’attends vraiment avec impatience de le voir, mais je dois dire que j’ai été très surpris par la virulence de cette critique!
Je termine en relevant la petite phrase qui risque de me brouiller définitivement et irrémédiablement avec l’auteur de ces lignes ^ ^:
“il vaut mieux couper le son pour écouter le dernier CD de rammstein en regardant ces superbes gladiateurs se courir après“.
QUELLE HONTE!!!
Précision préablable: je n’aime pas trop le rock en général, et encore moins ses différentes déclinaisons complètement abutissantes ou des gugusses tantôt hurlent, tantôt vomissent dans des micros, le tout sur un accompagement souvent brouillon et insupportable de guitarre électrique et autres vague pollution sonore vraiment désagréable (dire que certains appellent ça de la “vraie musique” alors qu’un bête sample de rap un minimum travaillé apporte une musicalité à des années lumières de ces espèces de ra(g)outs de notes).
En 2 mots, le métal et autres déclinaisons dont je n’ai aucune idée des caractéristiques précises sont pour moi les objets musicaux les plus détestables et les plus moisis qui soient.
Cette insignifiante précision énoncée ^ ^, je vous laisse imaginer ma stupeur en découvrant qu’on peut préférer ce genre de choses au travail proprement extraordinaire réalisé tout au long de sa carrière par Nobuo Uematsu.
On dira ce qu’on voudra, mais réussir à rassembler dans des salles de concert des hordes d’hardcore gamers (américains compris!) venus écouter jouer des orchestres philarmoniques est un exploit qui illustre à mon sens assez bien le talent du bonhomme.
Enfin bon, les goûts et les couleurs hein…
Edité par clash le 05-11-2005 à 19:57