.hack//sign

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Les lecteurs de l’AnimeLand #88 savent déjà de quoi il retourne ; pour les autres, voici un (très bref) résumé. Dans un futur proche, un virus a décimé le champ informatique mondial. Depuis, Altimit est l’unique système d’exploitation sur lequel tournent tous les ordinateurs de la planète. Par conséquent, c’est un nombre incroyable (plus de 200 millions) de joueurs qui participent au jeu de rôle en ligne, The World. Dans ce jeu, un jeune magicien, Tsukasa, va se retrouver aux prises avec des bugs, et cherchera désespérément à s’échapper de cet univers virtuel dans lequel il se retrouve piégé. Une mystérieuse fillette, Aura, semble être la détentrice des clés des nombreux mystères qui parsèment The World.

L’univers .hack

La grande force du projet .hack, initié par SADAMOTO Yoshiyuki (chara-designer d’Evangelion), tient dans la cohésion de sa diversité. L’univers d’anticipation est exploité sur de multiples supports :

.hack//sign, donc, série TV dans laquelle on ne verra jamais (ou si peu) le monde réel, et qui immerge totalement le spectateur dans l’univers virtuel de The World.

.hack//liminality, série de 4 OAV, qui s’intéresse aux effets que peuvent avoir les dits bugs sur les joueurs, ancrée dans la réalité.

.hack//dusk, un manga au scénario encore différent, mais s’inscrivant dans la continuité des deux premiers titres.

– Et, enfin, .hack//game, jeu vidéo sur PS2, RPH où le joueur se retrouve plongé dans The World et doit enquêter à son tour sur ces mystérieux problèmes. Afin de garantir une cohérence au tout (on peut se retrouver vite perdu parmi les nombreux personnages), Aura reste dans chacun de ses titres la clef de voûte, LE personnage à rencontrer coûte que coûte.

Avec un tel outil marketing, on se doute que la série remporta un vif succès au Japon. Logiquement, Beez a décidé, avec quelques mois de décalage, d’appliquer la même stratégie en France. Ainsi, les épisodes de .hack//sign sortiront en DVD à partir de mars 2004, à raison d’un DVD de cinq épisodes tous les deux mois… avant d’être diffusée en VF sur la chaîne câblée Game One, avec un doublage réalisé par Chinkel (1). Suivront les jeux vidéo, divisés en quatre CD, chacun d’entre eux étant vendus avec un DVD supplémentaire, contenant l’une des quatre OAV. Enfin, la publication du manga est prévue chez Génération Comics pour l’été 2004.

Une soirée avec les petits plats dans les grands

On le voit, c’est une gigantesque machine qui est lancée pour le projet .hack en France, et Beez a su la lancer en grande pompe à l’occasion du Festival des Nouvelles Images du Japon. Les petits plats ont donc été mis dans les grands, ce mardi soir. Les trois premiers épisodes de la série furent diffusés en VOSTF dans l’auditorium. Le premier était accompagné d’une explication de trente minutes sur l’univers .hack, présentation des personnages, extraits de making-of et interviews des principaux créateurs à la clef, suivi des deux autres épisodes (pendant que les invités professionnels pouvaient profiter d’un cocktail et d’informations complémentaires sur le jeu et les opérations, en compagnie des représentants de Bandai).

Mais cela ne suffisait pas, pour un projet d’une telle ampleur. Beez a pris deux initiatives originales pour le lancement du projet sur l’hexagone. En premier lieu, la diffusion des quatre premiers épisodes de la série, à partir du 18 décembre, sur le site NetCiné. On ne peut qu’apprécier cette décision qui s’inscrit parfaitement dans la continuité d’une série se déroulant dans des univers virtuels.

… Et quelques spoilers malheureux

En revanche, le second choix de Beez fut assez malheureux. Certes, la diffusion des épisodes spéciaux (qu’on pourrait qualifier d’épisodes 27 et 28) inédits formait un magnifique point d’orgue final à cette opération spéciale. Hélas, la réunion de tous les personnages et de tous les supports au cours d’un seul épisode s’est montrée d’un intérêt limité, pour des spectateurs n’ayant pas eu le temps de tous les connaître (il faut plusieurs épisodes pour cela), et certains spoilers ont ruiné des éléments-clefs du scénario… Sur ce mauvais choix, le soufflé qui avait gonflé pendant deux heures est retombé aussitôt. Mais le but premier est réussi, et l’annonce est claire. Qu’on se le dise, 2004 sera l’année .hack ou ne sera pas !

Remerciements à Yvan WEST LAURENCE.

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