(Allons-y gaiement) Ayant été professeur particulier au Japon entre 1998 et 1999, je pense connaître quelques facettes de la “réalité”.
>Le niveau d’instruction des jeunes japonais est en moyenne lamentable:
Globablement, vous avez raison, mais d’un autre côté, ceux qui sont vraiment bons élèves sont exceptionnels. Par contre après l’université, en dehors de leur domaine de prédilection ils sont vraiment largués.
>une incapacite a communiquer dans leur propre langue, un taux d’illetrisme en explosion…
Non. Là, je me permet de vous arrêter tout de suite.
L’illettrisme en Japonais se définit par l’incapacité à lire les hiragana et les katakana, et cà c’est très rare. Tous les japonais que je connais (cà fait un sacré paquet, si je peux me permettre) ont fini par pouvoir au moins savoir lire les kanji nécessaires à la lecture du Asahi ou du Nichikei. Pas la peine de les presser, ils finiront par em connaitre suffisament pour se débrouiller dans la vie.
Quant à leur niveau de langue, puisque vous en déplorez la qualité plus que discutable, je suis d’avis qu’il est largement suffisant. Les élèves qui ont effectivement l’intérêt et la volonté d’écrire de belles rédactions savent les écrire.
Par contre, vous ne parlez pas du plus important: leur niveau de langue pour les langues étrangères. Je pensais pourtant que vous en toucheriez un mot…
Bon alors là, c’est clair, c’est la catastrophe. Je pense que l’Éducation Nationale (le Monbushou) devrait introduire les langues sous une nouvelle base, et surtout plus tôt dans le cursus scolaire. (directement en shou ichi)
>Sortez un peu de vos trips a 3 francs et essayez de venir vivre la realite, le quotidien.
Et qu’est-ce qui fait croire que nous sommes dans des trips à trois franc? Et surtout depuis quand le manga donne-t-il une vision exotique de la chose? L’école, la vraie, n’apparait pas souvent dans sa réalité dans les mangas, pour la pure et simple raison qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat dans l’état actuel des choses. L’ellipse narrative la plus fréquente est “Après les cours…”.
L’école n’aparaît que partiellement, et se retrouve invariablement critiquée et bouleversée dans tous les mangas qui la cite dans ceux que je connais (là aussi, cela fait un sacré paquet). Chaque auteur a son problème de prédilection…
>Les professeurs, et je ne parle pas que de moi, sont desesperes, mais aussi incapables
>d’endiguer ce raz-de-maree d’abetissement general.
En ce qui concerne les cours de langue, la solution est assez simple. (ignorer le livre de classe et leur inculquer la prononciation)Par contre, il faudrait faire en sorte que les élèves voient le mérite d’être bon à l’école. Parce que la réalité, c’est aussi qu’un élève médiocre a tout autant de chances de trouver un “travail” qu’un diplômé d’une université ordinaire.
Et puis entre nous, il serait temps que les profs gueulent un bon coup auprès du Monbushou. Si vous savez pertinemment que les programmes ne sont plus en rapport avec le niveau des élèves, octroyez-vous le droit de prendre des mesures. De toutes manières, votre carrière en tant qu’étranger n’ira pas loin, alors autant apporter quelque chose aux élèves.
En tout cas, c’est ce que j’ai fais à mon niveau. Ma responsable à la YMCA d’Ochanomizu n’était pas emballée, mais les enfants ont adoré…