Pour la faute, c’était une simple petite boutade illustrée d’un smiley très gentil pour prouver ma sympathie. J’aurais dû rajouter que moi-même je fais plein de fautes, car je deteste me relire… mais il est vrai que cynique avec un s, étant donné le sens premier du mot, cela m’a fait rire…
Donc… Oui, il y a du cynisme dans Le Chateau Ambulant, là où la fin paraît mièvre, Miyazaki fait dire à la sorcière “alors, cela va se terminer par un Happy End” ce qui est déjà assez dérangeant. Evidement, les paroles prouvent à la fin que le Happy End est ternie par quelque chose ; je ne fais que des supposition : on ne sait évidement rien de ce qui se passe en réalité. Mais là où la plupart des film d’animation occidentaux finissent en Happy End pour le grand public, Miyazaki le dénonce de façon assez grandiloquente ; assez pour être compris que par des adultes (nous par exemple, sur ce forum ; après, chacun y vont de leurs analyses).
Mais cela résume bien la chose : les niveaux de lectures sont plus que nombreux dans les films de Miyazaki, et prouve une certaine maturité.
Et je crois fortement que vous attendez toujours la perfection chez ce dernier, oubliant qu’il est aussi un animateur pour enfant. Je m’explique.
Là où le premier degré de Mononoke renvoyait à un public bien plus adulte que celui de Totoro ou Kiki, avec de nombreux questionnement sur la vie, la mort, l’amour, la haine, le bien, le mal, etc… Le Chateau Ambulant, lui, est un film clairement pour enfant. La perception des adultes (comme le soit disant machisme, à faire faire le menage à Sophie) est relègué à un niveau de lecture plus lointain. Or, si le Chateau Ambulant est bel et bien un film pour enfant, bien plus que Mononoke et Chihiro, il est normal qu’il soit différent. Et compte tenu de cette différence, Le Chateau Ambulant n’est pas plus mauvais ni moins bien maitrisé : il est différent, comme chaque film du Maître. Et dans sa différence, j’avoue avoir été conquis, avoir pu apprécier ce qui est selon moi l’un des meilleurs films de Miyazaki ; l’un des plus “touchant”.
Maintenant, je trouve ça un peu frustrant de dire que Miyazaki “compile” ses précédents thèmes pour en faire le Chateau Ambulant.
Certes, nous y retrouvons des thèmes connus, mais présents dans presque tout les films du maître : le thème du voyage iniatiatique (Chihiro, Kiki, et même Mononoke), le thème de l’amour (Mononoke, Chihiro), le thème de l’envol (chose TRES réccurente dans son cinéma), etc. J’aimerais bien alors que vous me disiez véritablement où se trouvent les répétitions thématique dans l’oeuvre de Miyazaki, cela m’aiderais à comprendre votre position, et éventuelement, y trouver une thèse inverse 😉
Je rajoute quand même que Le Chateau Ambulant est le premier film de Miyazaki étant ouvertement une histoire d’amour… et si vous trouvez cela mièvre, et bien c’est très dommage.
Pour finir, je pense que malheureusement, la plupart des fans ne sont touchés que lorsque l’on leur sert sur un plateau d’argent des films d’animations grandioses comme la fresque épique Mononoke. Résultat, l’humilité touchante du Chateau Ambulant déçois systématiquement les fans (alors que pour le grand public, il s’agit d’une oeuvre bien plus personnelle et touchante ; pour une fois je suis de son côté) : personnellement, je suis impresionné par Mononoke ou Chihiro, mais je suis touché en ma personne uniquement en regardant Totoro, Laputa, Kiki, et nouvelement Le Chateau Ambulant…
Je tiens à m’excuser aussi si j’ai pu parraître agressif, élitiste ou autre :love:
J’aime les débats, j’aime Miyazaki ; et je trouve mon plaisir dans ce genre de conversation. Désolé si parfois je parais méchant, c’est pas voulu 😁