Bon, comme SoundJata et Nicolas font les choses en doubles, alors je vais en faire de même…
Nicolas, laisse-moi te dire (je te tutois, c’est plus amical, et n’y voit aucun méprit surtout) que tu te fous royalement de nos têtes. Tu joues les Caliméro ; pauvre petit journaliste inconpris qui demande qu’à l’être, et si possible, en débattant sur son article. C’est ce que je me tue à faire depuis 2 semaines (bah oui…), en commençant par un mail sans réponse (sympa et pro, bravo) et continuant à débattre sur le forum, mais avec les visiteurs, non le principal accusé.
Ton mail était trop agrssif, d’où l’absence de réponse. Juste au dessus de ce mail, j’ai répondu à ton ancien mail
Alors quoi ? On peux débattre, maintenant que tu le demandes ? Pas de problème ; je reprend mon mail point par point, et j’attend un minimum de réponse ; cette fois.
Je cite :
ellipses narratives, trous scénaristiques béants, personnages à peines esquissés, scènes absurdes.
Voila l’argument premier de l’article. Ouahhh !! Ca, c’est de l’argument béton armé !
Dans le petit dictionnaire du parfait journaliste, il y a des choses à pas faire. Exemple ?
C’est très facile (et je pèse mes mots) de dire ce qu’il ne va pas dans un film, mais sans citer d’exemple :
Ellipses Narratives : Tu ne doit pas être habitué au cinéma de Lubitsch (traduction : ce n’est pas un défaut, lorsque l’on comprend
le film en question). De plus, je t’apprends peut-être qu’au cinéma, les ellipses narratives (ou spaciales, ou temporelles) ne sont pas des défauts.
Effectivement, dans un KITANO ou un WONG Kar-Wai, elles ne me posent aucun problèmes, ces ellipses narratives car elles servent l’histoire, la nourrissent et lui donnent corps.
Là, MIYAZAKI réalise un film dont le script n’a pas été finalisé (c’est l’impression que j’ai !). L’histoire débute en trombe, mais on passe ensuite du coq à l’âne et finalement, on a l’impression, comme le signalait fort justemment Stanley BASTILLE dans Japan Vibes, que, en dehors des personnages, le film n’existe pas. Or, le problème de ces mêmes persos, c’est que, selon moi, ils n’existent pas non plus !
Qui est la sorcière ? On ne sait pas !
Qui est Howl ? On ne sait pas !
Qui est Sophie ? On ne sait pas !
Bien sûr, on apprend des choses sur eux, mais jamais MIYAZAKI ne les définit, ne les explicitent réellement et ne nous les fait aimer, car il ne nous laisse pas pénétrer dans leur intimité
Trous scénaristiques béants : lesquels ?? (pas d’arguments) Ah oui, je comprend, tu t’expliques en fin d’article : On (je) ne comprend rien à l’histoire. CQFD !
LOL
Personnages à peines esquissés : oui, c’est le style de Miyazaki avant Mononoke ; il n’est pas plus mauvais, pas meilleur, il est différent.
Pas d’ccord ! Dans ses films précédents, même si on n’a pas le CV de ses persos, je me suis toujours senti proche d’eux : en quelques mots, quelques scènes, il me les faisait aimer, me faisait sentir leurs failles et leurs joies
Scènes absurdes : je te conseille de ne plus aller au cinéma si tu ne veut pas voir de scènes absurdes dans les films, à moins que tu ne sois fan de ceux de Jean-Henri Meunier (et encore…).
Pas compris…
Je cite :
et on appréciera cet élément bien machiste…
Hum… je trouve ça un peu bel gueule de parler de machisme dans le cinéma de Miyazaki… surtout dans un film où héroïne est une femme, où l’excellence est également représenté par une femme (la sorcière du palais, mentor de Hauru), et où le seul “homme” de film (Hauru) est représenté comme un gamin narcissique, qui finalement trouvera la paix et le droit chemin grâce à une… femme.
Or, cet élément “machiste” est un pretexte existant dans le livre, utile pour la continuité de l’histoire. Non ?
Hauru aurait également très bien pu jeter la vieille femme dehors et ranger son chateau tout seul comme un grand : mais y’aurait
plus de film. Ca aurait été drôlement emmerdant ça, tu ne trouves pas ?
Je faisais référence à cela, car dans une vieille interview du maître (publiée, si mes souvenirs sont bon dans le Tsunami 2), MIYAZAKI expliquait que, pour lui, la femme devait rester au foyer et s’occuper de la maison et de son homme.
Ensuite, je t’avoue qu’effectivement, l’histoire se déroulant dans un XIXe siècle fantasmé, il n’y a rien de surprenant à cela. Toutefois, MIYAZAKI aurait pu briser cela, en faisant, pourquoi pas, de Sophie la préceptrice de l’apprenti de Howl (il ne va jamais à l’école celui-là ?), ou encore son assistante !
Bon, bon, je passe quand même le reste, ayant déjà eu un débat sur la soit-disante “mièvrerie” de la fin ; de toute évidence, tu n’aura pas non plus compris la force cynique de Miyazaki (je persiste et signe ce point) ; qui dénonce les Happy End pas subtils pour un sou et complaisant à souhait du cinéma d’animation (et même cinéma tout court) de ses concurents. Howl n’est pas mièvre ; il est beau, féerique, (le château qui vole à la fin : il n’ambule plus, il a trouvé son chemin…) et, avec le recul, il reste décidement l’un des meilleurs Miyazaki.
Je ne vois pas en quoi la fin du film dénonce la mièvrerie ! Le coup de l’Epouvantail qui se révèle être le Prince ensorcelé du pays voisin et qui décide d’arrêter la guerre par amour pour Sophie, c’est ridicule et ça tombe comme une cheveux sur la soupe !
Un mot quand même sur la technique. Tu affirmes qu’elle est “en dessous” de Mononoke et Chihiro, alors que c’est scandaleusement faux !
L’incrustation de la 3D est remarquablement bien faite,
Je la trouve bien décevante cette 3D : je préfère celle de Steamboy !
bien mieux que dans les précédents films de Miyazaki, sans parler du nombre considérable de plans qui sont faits en travelling en profondeur (par rapport aux Ghibli précédents), chose très compliquée en animation puisqu’ils sont obligés d’intégrer le décor (fait main) à l’ordinateur
(comme on voit dans le making of de Princesse Mononoke…).
Tu as peut-être raison, je ne suis pas aussi calé que toi, visiblement. Toutefois, je persiste : une réalisation doit servir l’histoire en y apportant de l’âme et c’est ce qui fait selon moi défaut à ce film
Il ne s’agit que de la forme du film, dite de “retour aux sources” (cela ressemble à Kiki ; les personnages ne sont donc pas “à peine esquissés, c’est un style) mais son fond est égal, voir supérieur, aux deux précédents films de Miyazaki.
Donc, dans tout ça, je cherche, je cherche, mais je ne trouve pas l’ombre d’un argument. Or, on apprend plein de choses, comme le fait que le film soit machiste car on y voit Sophie faire le ménage, et qu’il y a des trous scénaristiques… comment, pourquoi ; cela reste un mystère. C’est quand même sympa de nous mettre sur la voie en tout cas ; maintenant, tout les lecteurs naïfs seront persuadés que Howl est mauvais, car tu ne comprend ni ne connait le monde de l’animation comme ton métier le demande (car c’est vrai, Howl est une bête en technique, ça saute au yeux ; alors excuse-moi du peu…).
Maintenant, je m’excuse si ce post peu parraitre agressif ; je ne fais pas le procès de Nicolas, qui au demeurant me semble fort sympathique (je lis régulièrement Anime Land .com), mais son article était tout simplement mauvais, non justifié, et très mal contruit. Je tiens pas à me brouiller avec toi, saches-le ; pas comme je l’ai laissé croire à Julie à une certaine époque… à croire que vous êtes tous abonné au club Caliméro ^^ En tout cas, je m’excuse aussi pour elle au passage et une nouvelle fois. Maintenant, cher Nicolas, j’attends tes argumentations 😁
C’est fait !! Bisouuuus pour les gentilles choses sur moi ^^
EDIT : Pour répondre à Samsh, je ne repproche pas à Nicolas ce qu’il pense du film, mais la totale non-argumentation de ces propos. Et ca, ça fache, surtout pour un nom aussi prestigieux que celui d’Anime Land, séparé ou non au magazine vedette.
Là encore, désolé, mais j’argumente ! Je te reproche donc de ne pas voir mon argumentation
Edité par Nicolas_Penedo le 04-02-2005 à 13:30