Comparons deux oeuvres

15 sujets de 1 à 15 (sur un total de 15)

Posté dans : Manga & BD

  • Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #289349

    La proposition est claire, je pense :
    Il peut se trouver deux oeuvres proches en manga ou en animé (mais cela me paraît mieux démontrable en manga), et dès lors il peut être curieux ou instructif de les soupeser l'une par rapport à l'autre.
    D'ailleurs notre cher magazine AL a tenu un temps une rubrique de ce genre, sous un angle satirique / comique (sous forme de “match” où l'on compte les points, et on pourrait s'y amuser 😛 ).

    Bon là je vais ouvrir par la comparaison (rapide) entre deux manga “moe” hautement comparables. En effet je viens de lire le dernier tome de K-On, le 4, et j'ai lu Azumanga Daioh en 4 tomes également, et si ce n'est lui c'est donc son frère comme disait ce bon La Fontaine.
    “Azumanga Daioh” est un manga de K. Azuma, paru en 2005 [Kurokawa]
    ” K-On” est un manga de Kakifly, paru en 2008 [Kaze]

    Les personnages dans les deux cas sont 5 lycéennes, que l'on suivra de leur entrée au lycée, en “Seconde” (pour nous), jusqu'à la fin de “Terminale” et l'examen d'entrée en université.
    Les 5 héroïnes d'”Azumanga Daioh”:
    – Tomo : Hyperactive, rentre-dedans, grande gueule, semeuse de farces idiotes souvent catastrophiques, veut être “devant” en tout ; elle est cependant très faible scolairement, une bonne fille au fond, et appréciée comme boute-en-train par les autres.
    – Yomi : c'est la copine de classe de Tomo depuis le Primaire. Tout le contraire : posée, sérieuse, mature, très bonne élève, par un paradoxe elle manque d'échouer à l'examen final de Terminale. Elle cache avec soin une angoissante faille secrète : un complexe pondéral (pas très justifié, à la voir).
    – Chiyo : Toute petiote gamine de 10 ans en Seconde, surdouée. Elle est de famille très riche, avec beaucoup de résidences secondaires. Très gentille, mais pas incapable de jalousie passagère sur une perf' scolaire d'autrui. Bien vu.
    – Sakaki : Très grande, elle en souffre en secret, malgré son prestige d'excellente sportive et de “belle allure”. Introvertie, taciturne même, elle est hypersensible et déborde d'amour pour les animaux, surtout les chats, hélas ils la mordent invariablement !
    – Osaka : Petite et immature, ses yeux immenses sont noyés de rêve plutôt vide ; elle n'est douée en rien de rien, scolairement larguée, mais plutôt “dans la lune” et très naïve que vraiment idiote ; après tout elle réussira quand même l'examen final. Parle “plouc”, accent de sa ville, Osaka.

    Si l'on compare aux 5 de “K-On”, les similitudes frisent un certain plagiat :
    – Ritsu : garçon manqué, faible scolairement, c'est une excitée prête à toutes les mauvaises farces. Sympa pourtant, ancienne copine de classe de Mio, qui doit se la trimballer depuis le Primaire. Joue de la batterie, pas toujours au bon rythme.
    – Mio : Assez grande, belle, timide, c'est l'introvertie de service. Elle est sérieuse, très bonne élève, mais son hypersensibilité la fait parfois disjoncter, sombrer en prostration. Joue de la basse et s'y connaît.
    – Mugi : fille de la haute, sans problème scolaire aucun, elle met ses vastes résidences secondaires, ses petits gâteaux et son thé de marque à la disposition de ses amis. Joue parfaitement bien du clavier (a remporté des prix).
    – Yui : Restée très puérile et naïve, immature, plutôt cancre, tout le monde l'adore, et sa soeur plus jeune prend soin de la gérer, nourrir bien, etc. Joue de la guitare à l'intuition, sans solfège ni connaissance, mais plutôt bien.
    – Azusa : Plus jeune que les autres d'un an, a choisi Yui comme “senpai”. Très sérieuse, bonne élève, elle réprouve en apparence le laisser-aller de Yui et celui du club de musique. Secrètement elle adore Yui et le club ! Joue de la guitare, bien, et sait tout sur la musique.

    On l'aura constaté, Ritsu = Tomo, Mio = Sakaki, Mugi = Chiyo, Yui = Osaka, Azusa = Yomi ! ou à peu de choses près.
    Personnage secondaire important de “K-On”, Sawako, une prof adulte déjantée et un peu “effrayante” gravite autour des 5 ados, et rappelle beaucoup un équivalent dans “Azumanga”, la prof Yukari !!
    Enfin, les garçons n'existent pour ainsi dire pas dans “Azumanga”, vague public d'arrière-plan lointain, et on n'en voit même pas la queue d'un 😂 dans “K-On”.
    La fin est la même : happy end, les 5 sont reçues en université.

    Azumanga Daioh est quand même bien supérieur en drôlerie, en partie grâce à la très bonne traduction / adaptation d'Eve Chauviré. De plus, le dessin y est bien plus efficace.

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #289350

    Je me doute que ce topic ne va pas attirer des foules, car il oblige à un certain boulot, mais en fait la comparaison peut être rapide et assez approximative, hein !

    Au passage, compliments à Renaud Valdenaire pour son article sur K-On, le film, dans le n° 178, ça donne envie de le voir ! de plus, ce qui manque cruellement au manga, c'est évidemment le son, la zique !
    La série TV est-elle bonne, ceux qui l'ont vue ? je ne l'ai pas achetée, car jusqu'ici je n'ai aperçu en rayons que le coffret "collector" à plus de 60 euros, et je n'éprouve pas le besoin sur cette série d'un "collector"…

    Shinji-Kun
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    Shinji-kun le #289351

    Citation (Lord Yupa @ 01/03/2012 11:48)
    La série TV est-elle bonne, ceux qui l'ont vue ?


    [avis totalement subjectif]
    Bien sûr que l'animé de K-on ! est génial (enfin la première saison qui est la seule sortie en France) ! Comme toutes le dernières productions de Kyôtô Animation d'ailleurs (je viens de me faire des ennemis 😛 ). L'animation est excellente et c'est le meilleur DA moe que l'on peut trouver. Les voix originales sont encore plus moe. Les voix françaises le sont beaucoup moins mais restent excellentes, on s'attarde beaucoup plus sur le côté tranche de vie).
    [/avis totalement sublectif]

    Concernant les comparaisons d'oeuvres je pense à 2 comparaisons mais pour des animés : Elfen Lied vs Deadman Wonderland et Evangelion vs Rahxephon (mais là c'est presque du plagiat 😂 )

    Cyril
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    Cyril le #289352

    Azumanga Daioh et K-On aussi. Ca m'avait vraiment marqué à la lecture du premier volume. On peut aussi comparer One Piece et Fairy Tail mais autant j'aurais tendance à crier au plagiat au début, autant là, je trouve que le manga devient (un peu) plus original. Je n'ai pas le temps de développer ce matin mais j'essaierai de le faire ce soir ou demain.

    Bub
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    bub le #289353

    Je veux bien revenir sur une vieille comparaison des mangas Maison Ikkoku / Family Compo que j'avais faite il y a longtemps.

    ça risque d'être un peu décousu par contre, j'ai pas trop envie de me creuser la tête à faire un joli plan structuré.
    Par contre je préviens d'emblée : nulle polémique à attendre ici, je ne veux pas faire une vaine comparaison qui dirait que Hojo a plagié ici ou là des éléments de l'oeuvre de Takahashi, car je n'en crois absolument rien. Par contre ces deux oeuvres me semblent partager un état d'esprit très proche qui nous permettrait de dresser un parallèle assez pertinent.

    Ah ! Et une dernière chose : GAFFE AUX SPOILS ! ^^

    Pour rappel, Maison Ikkoku raconte l'histoire d'une jeune veuve de 20 ans qui devient la concierge d'une pension tenue par sa belle-famille et peuplée de résidents… forts particuliers. L'histoire nous fait plonger dans le Japon à l'aube des années 80 et montrera la longue maturation de la relation entre le jeune résident Godaï et la jeune concierge.

    Tout le génie de Maison Ikkoku tient en cette relation relativement inédite entre un jeune étudiant puceau, et à l'avenir très incertain, et une jeune veuve concierge plutôt tournée vers le passé, au moins au début du manga. Deux personnages que tout sépare, mais que l'amour – on s'en doutait un peu – va s'efforcer de rapprocher chaque jour un peu plus.
    Ceux qui connaissent Maison Ikkoku savent aussi que le titre est loin d'être mélancolique et fait la part belle aux situations rocambolesques, absurdes, drôlissimes, le plus efficace des remèdes à la morosité. Maison Ikkoku est une oeuvre où défilent de nombreux personnages inoubliables et complètement dingues. Pendant 7 longues années, le lecteur fera plus ample connaissance avec eux.
    Ce petit bijou du manga est à mon sens un classique que chacun se doit de posséder.

    Family Compo raconte de son côté les innombrables déboires du malheureux Masahiko Yanagiba. Celui-ci devient orphelin et se voit proposer de venir vivre chez la famille de son oncle, dont il n'avait jamais eu de nouvelles depuis bien des années. Acceptant l'invitation, il va découvrir que… son oncle est en fait sa tante et que sa tante est en fait son oncle : c'est un couple de travestis ! Et ils ont une fille. Ce pauvre Masahiko finira par succomber aux charmes de sa cousine Shion et s'installer dans cette maison de fous.

    Ici aussi l'histoire est centrée sur la relation ambiguë qu'entretiennent Shion et son cousin Masahiko. Frère et soeur ? Cousin et cousine ? Amoureux ? Hojo va jouer de toutes les possibilités qu'offre un couple pareil, au grand dam de Masahiko et pour le plus grand plaisir des lecteurs.
    Family Compo a commencé en 1996, et l'histoire, à l'instar de celle de Maison Ikkoku, va elle aussi s'étaler sur plusieurs années, l'occasion de voir débarquer autour de nos héros d'autres personnages complètement barges, et là aussi de vite s'attacher à eux !

    Donc, intéressons-nous d’abord aux héros respectifs de Maison Ikkoku et Family Compo :

    Yusaku Godaï est un étudiant raté qui n’a aucune ambition au début du manga. C’est un branleur pur jus, incapable de s’imposer la moindre discipline pour s’en sortir. L’arrivée de Kyoko, la concierge, va bouleverser sa vie. Il va tout d’abord tenter de la draguer maladroitement, avant d’apprendre qu’elle est veuve, ce qui va très vite le calmer et lui remettre les pieds sur terre : comment, lui, pourrait-il bien séduire une veuve aussi jeune ?
    Ce sera alors le début d’une grande prise de conscience pour Godaï, et d’un parcours du combattant pour réussir ses examens et trouver du boulot, condition sine qua non à toute proposition de mariage avec Kyoko. Pas évident quand on est un étudiant raté qui se l’est coulée douce pendant des années… Mais soit, Godaï a un but maintenant, et il finira par comprendre qu’il ne fait pas ça seulement pour la concierge, mais aussi pour lui, pour son épanouissement personnel.

    Masahiko Yanagiba lui fait sa rentrée universitaire au début de Family Compo. Pas très futé lui non plus, il ne réfléchira lui aussi à son avenir que lorsque Shion lui parlera de son envie d’intégré elle aussi l’université. Pour autant ça n’ira pas plus loin : à la différence de Godaï, je ne me souviens pas que Masahiko ait choisi sa voie dans le manga. Mais l’élément déclencheur de sa prise de conscience sera Shion, tout comme Kyoko a été l’élément déclencheur pour Yusaku.

    Bref, deux beaux loosers dans toute leur splendeur. Bon, on pourrait éventuellement être plus indulgent avec Masahiko qui a perdu ses parents, mais il nous tend le bâton ce crétin.
    Faut dire : Yusaku et Masahiko partagent ce trait de caractère qui fait qu’ils se laissent très facilement influencés et emportés par les autres. Incapables de s’imposer ou de dire non, ces bonnes poires sont donc la cible toute trouvée des profiteurs en tout genre (les colocataires de Yusaku par exemple, véritables pique assiettes ; cet enfoiré de Tatsumi, yakusa looser de son état qui profite à fond de Masahiko) mais surtout sont incapables de refuser les avances des demoiselles qui veulent bien d’eux. D’où des triangles amoureux assez complexes et des situations bien tordues.
    Mais avant de parler de ces fameuses fiancées officielles, parlons d’abord des élues de leurs cœurs :

    Kyoko Otonashi est donc une jeune veuve qui prend l’emploi de concierge de la Maison Ikkoku suite au décès de son mari. D’apparence douce et mélancolique, au fil des chapitres on découvre en fait une Kyoko très caractérielle, colérique et fort jalouse. ^^
    Tout le contraire de ce pauvre Yusaku en somme. Hantée par le souvenir de son défunt mari, c’est à peine si elle calcule Yusaku au début du manga. Mais le temps passe, et au fil des tomes, ses relations deviennent plus complexes avec cet étudiant amoureux transi d’elle.
    Kyoko finit donc par se laisser emporter par la vie et par mener une vie sociale un peu plus riche et – fatalement – devient la cible favorite d’un jeune fils de bonne famille, Shun Mitaka, qui a vraiment tout pour plaire. Ainsi s’installe un autre triangle amoureux et un sérieux rival pour Yusaku. La rivalité durera sur quasiment toute la longueur du manga, et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur aura su nous faire douter jusqu’au bout du choix de la belle (même si on y croyait pas trop quand même) !


    Shun Mitaka, beau gosse ^^

    Shion Wakanaé est donc la jolie cousine de Masahiko. Celle-ci – digne fille de ses parents – aime bien passer son temps à se travestir en garçon. Suite à une blessure amoureuse, elle a quelques tendances bisexuelles et n’hésite pas en jouer, ce qui trouble d’autant plus ce pauvre Masahiko. Ainsi, on ne pas dire que Masahiko ait de véritables rivaux (sauf Aï Asagi en fin de manga, mais c’est assez particulier), et doit plutôt lutter contre les tendances « garçonnes » de sa cousine.

    Voilà donc posé nos couples de héros respectifs.
    Chaque garçon se retrouve donc à devoir surmonter des luttes intérieures si je puis dire pour conquérir sa belle.
    Yusaku devra se mesurer au fantôme du défunt mari de Kyoko, qui hante les pensées de la veuve, mais qui au fil des tomes finit surtout par venir hanter l’esprit seul de Yusaku, au point de créer un très mauvais malentendu en fin de manga entre Kyoko et Yusaku (leur première tentative de coucher ensemble se solde par une cuisante débandade de Yusaku à cause de ce pauvre Soichiro…). C’est ce qui étonnant dans l’évolution de ce couple : le défunt pèse de moins en moins sur le cœur de Kyoko, la douleur se transformant en paisibles souvenirs, mais devenant de plus en plus présent dans l’esprit de Yusaku. Ce lien invisible, cette présence fantôme construit le rapport complexe entre nos deux héros tout au long des tomes de Maison Ikkoku. Il y a un homme qui occupe l’esprit de Kyoko et c’est lui le nœud du problème pour Yusaku.
    Pour Masahiko, c’est pas mieux ! Sa relation avec Shion n’est certes pas compliquée par un deuil quelconque (encore que c’est ici aussi la mort d’un proche qui a permis la recontre de ces deux-là) mais Masahiko doit lui aussi affronter les états d’âmes de l’élue de son cœur : Shion a une sexualité qui n’est pas encore clairement définie et doit composer avec sa « moitié masculine » qui occupe son esprit. Eh oui ! Point de défunt mari donc, mais un Shion garçon contre lequel il va être sacrément difficile de lutter pour ce puceau de Masahiko. Et cette moitié masculine va parfois s’imposer dans le manga ! Et oui, Shion n’hésite parfois pas à se travestir parce qu’elle se sent mieux à ce moment-là en tant que mec. Comment Masahiko peut-il alors avouer ses sentiments à Shion ? Il y a donc là aussi un homme qui occupe l’esprit de Shion et c’est aussi lui le nœud du problème pour Masahiko…

    Pour se changer les idées nos garçons ont donc des fiancées officielles attitrées :

    Kozué Nanao est la petite amie de Yusaku. Leur relation est très platonique, bien qu’ils sortent souvent ensemble et que Yusaku ait déjà rencontré les parents de Kozué. C’est une fille pleine d’énergie et naïve, qui s’impose très facilement à Yusaku. Leur relation évoluera très peu, Kozué attendant vainement que Yusaku la demande en mariage. Elle souffrira par moment de la distance qu’entretient Yusaku avec elle.

    Yoko Asaoka est une ancienne camarade de classe de Masahiko qui va resurgir dans sa vie de façon assez cocasse. Elle aussi s’impose très facilement à lui, et leur relation restera elle aussi assez platonique… sauf que Yoko en souffrira bien plus que Kozué, au point de vouloir faire cocu à Masahiko (il s’en faudra d’un cheveu !). Personnage très intéressant, elle est bien moins naïve que Kozué et comprend vite que Masahiko est attiré par Shion. Du coup, elle est bien plus entreprenante qu’une Kozué.

    Ces deux personnages connaitront finalement un destin similaire : lassées d’attendre l’engagement de leurs fiancés, ce sont d’autres garçons (complètement extérieurs à l’histoire) qui les sortiront de cette impasse en les demandant en mariage. Il est dommage que ces personnages en soit réduit à être au pied du mur pour quitter pareils indécis…
    Mais dans les deux cas encore, c’est la solution de facilité trouvée pour laisser le champ libre aux garçons face à celles avec qui ils n’ont toujours pas encore éclairci la situation. Pour Yusaku, comme pour Masahiko, c’est encore une décision qui leur est imposée par les autres afin de faire évoluer leur situation personnelle.

    Bub
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    bub le #289354

    Mais les héroïnes aussi doivent évoluer.
    Pour ça, Kyoko doit éclaircir sa situation avec Shun. Ce dernier tentera le tout pour le tout avec la concierge, la poussant jusque dans ses derniers retranchements, mais au moins il a sa réponse : ce sera pas lui l’élu. La fin de cette relation est mise en scène de façon magistrale par Takahashi, et on a du mal à ne pas écraser une larme pour le malheureux Shun.
    Pour Shion, tout allait bien jusqu’à l’arrivée de Aï Asagi :

    Aï Asagi est une amie d’enfance de Shion, qui ne l’a connue qu’en tant que garçon. Quelle surprise quand elle découvre que Shion est une fille… Mais – surpriiiiiise ! – elle s’en fout. Elle reste toujours amoureuse d’elle. Et Shion avoue qu’elle fut son premier amour en tant que « garçon »… Les choses se compliquent. Aï est celle qui va à son tour pousser Shion dans ses derniers retranchements, à savoir choisir si elle choisit de rester un garçon, ou si elle veut définitivement redevenir une fille. Tout comme Shun, Aï est la personne parfaite sous tous rapports.
    S’ensuivra quelques chapitres audacieux où tous les rôles seront échangés dans le cadre du film tourné par le club de cinéma. Shion jouera le rôle de Masahiko, Masahiko le rôle de Shion et Aï… son propre rôle.

    Certes ces séquences ne sont pas comparables en l’état d’un manga à l’autre, mais le but est de mettre l’héroïne dans une position inconfortable afin de la pousser à faire un choix. Shun a organisé une rencontre arrangée avec leurs parents à l’insu de Kyoko, ce qui la déstabilise complètement, et il faudra en arriver là pour qu’elle arrête de jouer avec les sentiments de Shun… De son côté Shion se retrouve dans la « peau » de Masahiko, ce qui contribue aussi énormément à lui ouvrir les yeux sur la façon dont elle se comporte aux yeux de son cousin, quoi qu’elle en dise.

    La fin par contre n’est nullement comparable.
    Disons simplement que Kyoko et Yusaku concrétisent sérieusement leur amour, alors que Shion et Masahiko se retrouve à un nouveau départ…

    Un nouveau départ ?

    C’est marrant, la fin de Family Compo rappelle en fait plutôt Ranma ½ !
    Est-ce complètement un hasard d'ailleurs (Family Compo commence en 1996, Ranma finit en 1996…) ?

    Oui parce que Masahiko partage quand même quelque chose d’assez ENAURME avec Ranma : son art incroyable du travestissement ! 😃


    Masahiko, le plus magnifique des travestis jamais dessiné par Hojo, au point que je le préfère à Saeko de City Hunter !

    Tout comme dans Ranma, l’auteur joue à fond la carte du travestissement, multipliant les échanges, les rôles, les situations, les sentiments embrouillés, c’est jouissif au possible.
    Mais Hojo va plus loin que Takahashi, en faisant de son héros bien qu’un garçon manqué à gros lolos. Quand Masahiko se travestit, il EST une fille au plus profond de son âme, ce qui va beaucoup le perturber.
    Ainsi pour en revenir à cette histoire de Shion garçon, plus Shion s’affirme comme garçon, plus Masahiko se laisser aller à laisser s’exprimer son côté efféminé, au point de ne plus trop savoir où il en est et de craindre de se retrouver comme son oncle et sa tante, couple inversé avec Shion.
    Une vraie question existentielle que devra surmonter Masahiko s’il veut avancer dans la vie.

    Bon voilà, j’ai essayé de faire un peu le tour de tout ça, c’est très brouillon, mais enfin, j’en suis pas si mécontent.
    Il y aurait encore pas mal de trucs à dire, notamment sur l’entourage de nos héros :
    Yusaku est entouré de colocataires envahissants, mais complètement dingues et prêts à faire la fête. Masahiko est entouré des « assistantes » travelos de son oncle Sora, toujours prêtes à boire et à faire la fête ! Yusaku s’investira un peu malgré lui dans un club de marionnettes à la fac, dont certains membres auront un rôle déterminant dans l’évolution du héros. Masahiko s’investira malgré lui dans le club de cinéma de sa fac, qui sera un choix déterminant pour lui aussi…

    Reste le personnage de Tatsumi et de sa famille, assez propres à l’univers de Hojo (yakuzas, etc.) qu’on ne retrouvera pas dans l’œuvre de Takahashi.

    Bon allez stop !!!!!!

    Cyril
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    Cyril le #289355

    Pas mal du tout, ta comparaison. Mais je pense qu'on peut aussi noter que le duo Shion-Masahiko reprend surtout bon nombre des caractéristiques d'autres couples de Hojo avec la fille qui, grâce à son sex-appeal, manipule assez facilement le héros un peu trop gentil (ce qui n'est par ailleurs pas le cas pour Kyoko et Godaï) : Hitomi et Toshio, Saeko et Ryo (même si ce dernier n'est pas amoureux de Saeko), Sarah et Tatsuya… C'est aussi vrai pour la fin qui me semble typique des mangas de Hojo : une fin très ouverte, qui ne laisse plus guère de doutes sur ce que ressentent les personnages et sur leur futur mais qui ne le dit jamais explicitement. Et effectivement, ce sont aussi des fins qu'on retrouve chez Takahashi dans Ranma mais aussi dans Urusei Yatsura.

    Citation
    Masahiko, le plus magnifique des travestis jamais dessiné par Hojo, au point que je le préfère à Saeko de City Hunter !

    Tu veux dire que Saeko est un travesti ?

    Bub
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    bub le #289356

    Citation (Cyril @ 02/03/2012 18:57)
    Pas mal du tout, ta comparaison. Mais je pense qu'on peut aussi noter que le duo Shion-Masahiko reprend surtout bon nombre des caractéristiques d'autres couples de Hojo avec la fille qui, grâce à son sex-appeal, manipule assez facilement le héros un peu trop gentil (ce qui n'est par ailleurs pas le cas pour Kyoko et Godaï) : Hitomi et Toshio, Saeko et Ryo (même si ce dernier n'est pas amoureux de Saeko), Sarah et Tatsuya… C'est aussi vrai pour la fin qui me semble typique des mangas de Hojo : une fin très ouverte, qui ne laisse plus guère de doutes sur ce que ressentent les personnages et sur leur futur mais qui ne le dit jamais explicitement. Et effectivement, ce sont aussi des fins qu'on retrouve chez Takahashi dans Ranma mais aussi dans Urusei Yatsura.

    Ah mais là dessus je suis tout à fait d'accord : Hojo a sa “patte”, et elle transparait à chaque page de Family Compo.
    Je tenais juste à mettre en avant des éléments de comparaison avec Maison Ikkoku, car ces deux oeuvres, à ma première lecture de Family Compo m'ont semblé partager un même “état d'esprit” dans leur humour, dans leur traitement. Mais j'ai occulté plein de trucs, qui me semblent bien plus propres à chacun des auteurs (par exemple le gros délire avec la peur des chiens de Shun, qu'on retrouvera chez Ranma avec sa peur des chats, rien de ce genre d'humour absurde chez Hojo).
    Hojo développe aussi parfois des chapitres au ton légèrement “militant” sur la condition des homo, trans, mais aussi handicapés de toutes sortes (aveugles, paraplégiques…). C'est pas souvent très fin, mais l'humour fait bien passer le tout. Cet aspect “engagé” particulier est complètement absent de Maison Ikkoku (faudra plutôt lorgner du côté des one shots de Takahashi pour trouver quelque chose approchant. et encore…).
    D'une manière générale, les personnages de Family Compo cachent tous de profondes blessures, malgré le ton léger de l'ensemble du manga. Dans Maison Ikkoku, Takahashi n'est pas allée aussi loin dans la psychologie de ses personnages, ça reste à la base une série humoristique, même si le sort de Kyoko fut dramatique.

    Citation
    Tu veux dire que Saeko est un travesti ?

    Ah ah ! ^^ (quoi que attends 2s… en y réfléchissant…).
    Je voulais dire que Masahiko en “fille” est un des plus beaux persos féminins jamais dessinés par Hojo. 😉

    Xanatos
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    Xanatos le #289357

    Citation (bub @ 02/03/2012 19:48)
    Mais j'ai occulté plein de trucs, qui me semblent bien plus propres à chacun des auteurs (par exemple le gros délire avec la peur des chiens de Shun, qu'on retrouvera chez Ranma avec sa peur des chats, rien de ce genre d'humour absurde chez Hojo).

    Ah pas tout à fait mon cher Bub, tu oublies que Falcon/Umibozû a une peur panique des chats et perd tous ses moyens face à des chats et surtout des chatons! ^^
    J'ai toujours trouvé amusant que ce redoutable tueur qui a flanqué des raclées magistrales à des tireurs d'élite aguerris soit complètement désarmé face à des matous! 😂

    Citation (bub @ 02/03/2012 19:48)
    Hojo développe aussi parfois des chapitres au ton légèrement “militant” sur la condition des homo, trans, mais aussi handicapés de toutes sortes (aveugles, paraplégiques…). C'est pas souvent très fin, mais l'humour fait bien passer le tout.

    Oh, je dirais que ça dépend des histoires ou des oeuvres. Dans City Hunter, l'histoire ou Kaori se lie d'amitié avec Mayuko Uragami une fillette aveugle est très drôle, mais aussi très touchante.
    De plus, la fillette fait preuve d'un solide bon sens et qu'elle soit aveugle n'enlève rien au fait qu'elle soit très observatrice.

    Sinon, je n'ai pas grand chose à ajouter à ta comparaison Maison Ikkoku/Family Compo qui me laisse pantois d'admiration, tant ton analyse des deux oeuvres est pertinente, réfléchie et réussie, chapeau bas Bub! 😃

    Pour ma part, le plus beau personnage féminin de Hôjô (et ma préférée) reste encore Kaori Makimura, même si Hitomi Kisugi, Rui Kisugi, Saeko Nogami et Shion Wakanae (quoi que ^^… non je plaisante! 😉 ) se défendent formidablement bien à ce niveau. 😁

    Aaaaah Kaori… 😃

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #289358

    Citation (Xanatos @ 02/03/2012 20:12)
    … je n'ai pas grand chose à ajouter à ta comparaison Maison Ikkoku/Family Compo qui me laisse pantois d'admiration, tant ton analyse des deux oeuvres est pertinente, réfléchie et réussie, chapeau bas Bub! 😃

    Ah voui, voui, bravo, bravi, bravissimo !
    J'étais presque sûr, Bub, que ce topic allait te donner une solide occasion de déployer tes talents !! en plus de ça, Masahiko en fille m'a paru à moi aussi la plus belle de toutes !

    Je pense à d'autres séries comme Cortège des cent démons et Onmyôji, et aussi Pékin Années Folles et L'Opéra de Pékin, ou encore Beach Stars et Crazy Beach.
    Au fait, la grande Takahashi ne mène t-elle pas une démarche assez analogue ou comparable l'une à l'autre dans Inu Yasha et dans Rinne ? je ne le sais pas vraiment, car je n'ai qu'à peine feuilleté les deux oeuvres, mais…

    Bub
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    bub le #289359

    Citation (Lord Yupa @ 04/03/2012 21:37)
    Au fait, la grande Takahashi ne mène t-elle pas une démarche assez analogue ou comparable l'une à l'autre dans Inu Yasha et dans Rinne ? je ne le sais pas vraiment, car je n'ai qu'à peine feuilleté les deux oeuvres, mais…

    Possible, on a bien quelques éléments communs de Lamu à Ranma 1/2 par exemple.
    En tout cas j'aime bien cet exercice !
    Je le prends au second degré bien sûr, et je fais surtout parce que ça m'amuse, sans trop le prendre au sérieux. ^^

    Tiens, un autre truc me reviens en tête :

    Saint Seiya & Bleach.

    J'aimerais revenir sur deux passages particuliers de chacune de ces séries.

    D'un côté nous avons donc Seiya et ses amis chevaliers de bronze qui partent à l'assaut du Sanctuaire.
    De l'autre côté, nous avons Ichigo et ses amis qui partent à l'assaut de la Soul Society, et plus particulièrement du Seireitei.

    Le Sanctuaire est le lieu sacré où s'entrainent les chevaliers du zodiaque, et où réside le tout puissant Grand Pope. C'est un lieu entouré d'une espèce de barrière sacrée qui écarte de leurs chemins les humains ordinaires et les appareils volants. Autant dire qu'il est difficile d'accès, comme une espèce de monde parallèle. On notera qu'on trouve un village tout autour du sanctuaire, peuplé de gens. Le sein du sanctuaire est constitué du colysée, de lieux d'entrainements, d'habitations des garnisons et des chevaliers. Tout au centre se trouve les 12 temples des chevaliers d'or alignés à flanc d'une montagne, et au sommet le palais d'Athéna, où réside le Grad Pope.

    La Soul Society est un lieu de l'autre monde où ne peuvent se rendre les êtres humains normaux. On y trouve le Rukongai qui est une ville où vivent les âmes arrivées dans l'autre monde. Cette ville entoure le Seireitei est le quartier général des shinigamis et qui se trouve au centre de la Soul Society. Le Seireitei est protégé par une barrière d'énergie dans les airs et sous terre. On y trouve des lieux d'entrainements, d'habitations des garnisons, etc. C'est ici aussi que résident les plus puissants des shinigamis.

    Les 12 chevaliers d'or sont les gardiens d'Athéna. Ils sont les plus puissants des chevaliers. Nos héros devront les affronter un par un pour sauver Athéna qui s'est prise une flèche en plein coeur. Leur temps sera compté, et non seulement ils sauveront Athéna grâce à la force de leur amitié, mais ils mettront à jour un complot dont les chevaliers d'or ignoraient l'existence à leur dépens.

    Le Gotei 13 rassemble les 13 capitaines des 13 divisions armées du Seireitei, les plus puissants guerriers de la Soul Society. Nos héros devront tous les affronter pour sauver leur amie Rukia condamnée à mort. Leur temps sera compté, et non seulement ils sauveront Rukia grâce à la force de leur amitié, mais ils mettront à jour un complot dont les capitaines ignoraient l'existence à leur dépens.

    Voilà, vite fait.
    C'est plus pour le fun qu'un truc vraiment sérieux, mais ça m'avait frappé à l'époque les similitudes entre les deux situations : je pensais que c'était un lieu commun du shonen, mais en fait non. Rien de tel dans Kenshin par exemple (l'assaut de la forteresse de Shishio n'est pas un lieu sacré, et les 10 sabres se retrouvent éparpillés). Je ne sais pas dans Naruto s'il y a un truc comparable.
    Dans One Piece à la rigueur on aurait pu avoir l'assaut d'Enies Lobby, mais en fait c'est pas tant comparable que ça…
    Bref, pas étonnant finalement que la ressemblance m'ait frappé à l'époque !

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #289360

    Citation (bub @ 04/03/2012 22:44)
    Voilà, vite fait.
    C'est plus pour le fun qu'un truc vraiment sérieux, mais ça m'avait frappé à l'époque les similitudes entre les deux situations : je pensais que c'était un lieu commun du shonen, mais en fait non. Rien de tel dans Kenshin par exemple (l'assaut de la forteresse de Shishio n'est pas un lieu sacré, et les 10 sabres se retrouvent éparpillés). Je ne sais pas dans Naruto s'il y a un truc comparable.


    Non, il n'y a vraiment rien de ce genre dans Naruto ! En revanche l'examen des Genin permet aux différents protagonistes de mesurer leur force et montrer l'étendue de leur talent, mais rien à voir avec la trame donnée ci-dessus.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #289361

    Citation (akiko_12 @ 04/03/2012 23:00)
    Non, il n'y a vraiment rien de ce genre dans Naruto ! En revanche l'examen des Genin permet aux différents protagonistes de mesurer leur force et montrer l'étendue de leur talent, mais rien à voir avec la trame donnée ci-dessus.


    Un petit truc rapide, comme ça, puisque tu m'y fais penser, Aki!
    L'examen Chûnin dans Naruto pourrait être rapproché de l'examen des Hunter dans Hunter X Hunter!
    Différentes épreuves mettant à contribution les qualités requises pour être Hunter / Ninja, le danger de mort, et l'examen final qui est un “tournoi” de combats dont le(s) vainqueur(s) n'est pas forcément celui qui a battu physiquement son adversaire!
    Les deux oeuvres ont à peu près le même âge, à un peu plus d'un an d'écart (HXH, mi-98, Naruto, fin 99), et font partie de cette génération de titres qui ont relancé le Shônen Jump (avec One Piece)!

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Lord-Yupa
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    Lord Yupa le #289362

    Juste pour le repréciser :
    Quelles que soient les qualités de "K-On!", il faut bien avouer que c'est essentiellement un démarquage d'"Azumanga Daioh", avec de faibles tentatives de différenciation.
    Je sais, Shinji, que tu adores "K-On!", mais as-tu tenté de lire "Azumanga Daioh"? ou de voir l'excellent animé ?

    Shinji-Kun
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    Shinji-kun le #289363

    Citation (Lord Yupa @ 02/09/2012 02:47)
    Juste pour le repréciser :
    Quelles que soient les qualités de “K-On!”, il faut bien avouer que c'est essentiellement un démarquage d'”Azumanga Daioh”, avec de faibles tentatives de différenciation.
    Je sais, Shinji, que tu adores “K-On!”, mais as-tu tenté de lire “Azumanga Daioh”? ou de voir l'excellent animé ?


    J'ai vu les premiers épisodes à Animasia puis sur Kz-Tv et je les ai trouvé excellent. Pour le manga comme dit dans l'autre topic, K-on ! n'est pas très bon. Les animé s'écartent car Azumanga Daioh est dans le comique de l'absurde contrairement à K-on ! Je comparerai plutôt Azumanga Daioh avec Lucky Star pour certains passages. Pour le manga je n'ai lu que 2 tomes de K-on ! avant d'arrêter donc je ne peux pas te dire.

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