Pffff. Bon, on va faire du très minimaliste à la Bub :
A la base, les ethnologues entendent “culture” au sens de Tylor, 1871, l’un des fondateurs de la discipline : “Ensemble complexe incluant les savoirs, les croyances, l’art, les moeurs, le droit, les coutumes, ainsi que toute disposition ou usage acquis par l’homme en société.” Cette définiton est loin d’être satisfaisante, et bien évidemment chaque grand ethnologue a eu son mot à dire sur la question. Disons qu’en gros on y trouve les deux grandes articulations de la notion dans cette définition, à savoir que “le fait culturel est universel et caractérise tout groupe social ; la culture est acquise et sa transmission fait partie intégrante du phénomène culturel”.
Le problème c’est que cette définition ne faisait pas vraiment de distinction entre civilisation et culture. Un peu plus tard les deux notions furent distinctes suivant un principe un peu simpliste : la culture c’est tout ce qui est cérébral et la civilisation, c’est l’ensemble des réalisations matérielles. Marx appelait ça de son côté superstructure et infrastructure, ce qui est déjà beaucoup moins clair!
Ensuite on s’est mis à parler “des cultures”, histoire de mettre en relief la diversité des diiférentes… cultures et les comparer entre elles pour tenter d’en comprendre les écarts, les différences et déterminer ce qui nous fait “homme”, le grand projet de l’anthropologie ( vaste programme ). C’est clair jusqu’ici?
Pour Lévi-Strauss, les différences culturelles entre les peuples, ethnies, groupes sociaux sont arbitraires. Il faut donc aller chercher dans ces différences “le culturel”, qui est déterminé par les groupes eux-mêmes. En gros, le terme culture chez Lévi-Strauss désigne ce qui est différent d’un peuple à l’autre, les “écarts significatifs” comme il les appelle. En fait, il est difficile de désigner selon lui un groupe comme parfaitement identifiable ( genre : lui c’est un basque, lui c’est un béarnais, lui c’est un breton ). C’est l’analyse, le point de vue de l’observateur qui va discerner cette différence, ce culturel. L’exemple connu, c’est celui où il explique que lorsque l’on cherchera à déterminer des écarts significatifs entre l’europe et l’Amérique du Nord, on les traitera comme des cultures différentes ; mais à supposer que cette recherche se fasse entre Marseille et Paris, ces deux villes pouront être contstituées comme deux unités culturelles. C’est le relativisme culturel.
Le structuralisme est certes remis en question depuis un moment, mais ce relativisme est toujours valable. En gros, quand on étudie un groupe, il faut toujours le replacer dans son contexte.
Sinon, il n’y a pas de distinction comme tu l’as signalée Pimousse ( ou alors elle se pose différemment. ça ressemble plus d’ailleurs à un rapport nature/culture ) et pour Mauss Arlhantos, ben son histoire des techniques du corps c’est encore autre chose. Tu peux donc jeter ton dico.
La définition que l’on m’a donnée à la fac de la culture, sur laquelle il y a à peu près un consensus général est celle de J.Maquet : “La culture est un ensemble d’objet matériels, de comportements institutionnels, d’organisations sociales, de connaissances techniques, de conceptions philosophiques et religieuses, de créations esthétiques”.
Finalement, on tourne en rond. Amusant non?
Edit : Et il existe enocre tout plein d’autres définitions! Comme celle de la culture générale, pas évidente elle non plus à définir.
Edité par bub le 22-12-2005 à 18:39