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10 sujets de 21 à 30 (sur un total de 30)

Posté dans : Délire & Divers

  • Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #246492

    Cette fois, il s'agit d'un dialogue pur. C'est-à-dire ardu pour moi, dans lequel on laisse au lecteur le soin de deviner les intentions. Mais avant tout, une précision:

    ATTENTION: MEGA GROS SPOILER

    Hermione et Ron, un jour après la bataille de Poudlard, Livre VII.

    Dis-moi que…

    La scène se déroule dans le train de Poudlard, lors du retour à Londres. Ron et Hermione se sont isolés, tout comme l'ont fait Harry et Ginny.

    Hermione: – Après tout ce qui s'est passé, tu ne crois pas qu'on devrait prendre un peu de recul, Ronald?
    Ron: – C'est-à-dire?
    – Je ne sais pas…on s'est embrassés…
    Tu m'as embrassé…
    – Oui…bon, ça n'avait pas l'air de te déranger…
    – Bah…non…
    – Ce que je veux dire, on s'est embrassés dans toute cette agitation…
    – Ah bon…t'appelles ça une agitation?
    – …Ce chaos si tu préfères…l'ambiance de fin du monde…
    – ça l'était un peu d'une certaine manière…
    – N'avons-nous pas été trop pressés?
    – ….Pourquoi m'as-tu embrassé, Hermione?
    – …Je ne sais pas…l'impulsion du moment…ou alors…
    – Non mais pourquoi moi?
    – …Quoi?
    – Pourquoi moi, Hermione? Pourquoi pas Harry? Ou n'importe qui d'autre?
    – P…Parce que…enfin…je…qu'est-ce que tu crois? Que j'allais embrasser le premier venu? Que j'allais embrasser Harry? Tu me prends pour qui, enfin? Non mais vraiment! Il y a des fois où je ne sais pas ce qui me retient de te…
    – Je t'aime, Hermione.
    – Tu…quoi? Je…tu…hein?!
    – Voilà…c'est dit…je t'aime, Hermione…moi, je t'ai embrassée parce que…je t'aime…
    – …M…Mais…Ron…
    – Tu sais, je comprends que beaucoup de gens se demandent ce qu'on fait ensemble. C'est vrai, on a peu de choses en commun. Tu es sérieuse, intélligente, douée, tu n'aimes pas le Quidditch, tu es terre-à-terre, tu es belle…moi, je suis lent d'esprit, boute-en-train, j'adore le Quidditch, on peut pas dire que je sois un perdreau de l'année…
    – Mais tu es courageux, Ron, tu as du coeur, tu es drôle, tu es plus doué que ce que tu crois, et tu es…quelqu'un de droit et de généreux, on peut toujours compter sur toi…et…tu as beaucoup de charme…
    – Oui…alors attention…parce que là…ça peut vite partir au quart de tour…et je vais virer au rouge tomate si tu continues…et j'avais pas fini…
    – (Hermione laisse s'échapper un petit rire cristallin)…Pardon, continue…
    – Oui…voilà…donc…on n'a pas grand-chose en commun…mais on se rejoint sur un truc: on est tous les deux maladroits quand il s'agit des choses…de l'amour…
    – …Oui…je vois ce que tu veux dire…
    – N'est-ce pas?
    – Ron…je…
    – Attends, Hermione…je ne t'oblige à rien, il ne s'agit pas de chantage mais juste d'une constatation.
    – Je sais, Ronald, je sais…Je t'aime, Ronald…
    – …Bah voilà…j'ai l'air fin maintenant, avec le visage rouge tomate…
    – Je t'aime, Ronald…je t'ai embrassé parce que je t'aime…c'était une évidence à mes yeux, sur le moment…parce que je crois que…les années ont passé sans que je ne puisse te le dire…
    – Et…donc…
    – Oui…ça n'avait rien de précipité, c'est juste que…nous…
    – …Sommes tous les deux maladroits pour…ce genre de choses…
    – Cependant, je crois que…l'amour est une chose dont on ne devrait jamais parler…
    – On ne devrait jamais se dire qu'on s'aime?
    – Si, bien sûr, mais dans ce cas-là, il s'agit de montrer à quelqu'un qu'on l'aime, en lui disant, où…en l'embrassant…
    – Ah bon…parce que ça, j'adore…pour tout te dire…
    – Oui…moi aussi…il y a plusieurs façons de montrer son amour…ou de le prouver…

    Ils s'embrassent.

    Hermione: – Mais parler d'amour…je trouve que c'est l'apanage des beaux-parleurs, des briseurs de coeurs, des Don Juan. Parler d'amour, c'est sortir des mots vides de sens, de l'esbroufe, des artifices.
    Ron: – Tu veux dire séduire quelqu'un? Lui sortir des poêmes? Donner une définition de ce qu'aimer représente?
    – Oui, un peu des trois…encore que l'on peut montrer son amour par un poême, mais pas un poême existant. Quelque chose qui vient de son propre coeur, pas quelque chose de factice, de recopié…
    – C'est vrai que tu es une amoureuse des livres…
    – Des livres et d'autres choses…
    – Ce Don Juan dont tu parles…
    – C'est ce qu'on pourrait appeler un amoureux cynique, un usurpateur, un flatteur. Et je déteste ce genre d'hommes, qui font tout reposer sur les apparences et non les actes ou les intentions.
    – Alors tu préfères les…
    – Les Don Quichotte!
    – Les Don qui quoi?
    – Don Quichotte, Ron! C'est un personnage de roman moldu, l'antithèse de Don Juan, l'archétype du héros généreux et naïf, qui ne cherche aucune gloire ni récompense quand il vient en aide aux opprimés.
    – Oh! Je ne saurai te dire pourquoi, mais ça me plait bien, ça!
    – Depuis que j'ai l'âge d'aimer, c'est de ce type d'homme dont je suis amoureuse…
    – Eh bien…alors, je vais m'effacer et te laisser dans les bras de ce Don Quichotte…
    – Idiot…c'est toi mon Don Quichotte!
    – Oui, je le savais mais…je ne voulais pas donner l'impression de me vanter!
    – Mon bel Hidalgo!
    – Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais j'adore le ton que tu prends!

    Ils s'embrassent

    Hermione: – Et toi?
    Ron: – Moi? Tu veux dire…
    – Oui…pourquoi tu m'aimes?
    – Eh bien, je suis désolé, Hermignonne, mais ça n'a rien de romanesque.
    – Quelque chose de romantique, au moins?
    – Plus dans ce genre là, oui…tu sais ce qui m'a d'abord plu, chez toi?
    – Mes dents proéminentes?
    – Non!
    – Tant mieux, sinon tu m'aurais fait regretter de leur avoir fait prendre une taille normale en quatrième année!
    – ça ne m'a jamais gêné, tu sais. Non, c'est ta voix. La façon que tu avais de t'exprimer.
    – Tu veux dire que la petite pimbêche hautaine et prétentieuse de première année t'avait charmé par sa façon de te faire la leçon?
    – Evidemment, au début, tu me hérissais le duvet. Mais je me rendais compte, à contrecoeur, que quand je pensais à toi, et à tes monologues, je me mettais à sourire. Au fond, je te trouvais craquante, même si je le niais de toutes mes forces. J'ai toujours eu un faible pour les chieuses, Aïe!
    – Oui, j'ai vu ça, avec Lavande…
    – Tu aimes bien me pincer, toi…
    – Je dois t'avouer que le jour de notre première rencontre, dans le train, si je suis revenue ensuite, après votre "dispute" avec Malefoy, Crabbe et Goyle, c'est parce que je t'ai vu prendre la défense de Harry. Tu ne t'es pas enfui, c'est ton courage ce jour-là, qui m'a touchée en premier!
    – Oui, enfin, ces crétins m'ont surtout insulté, moi et ma famille…
    – Tu n'as jamais laissé tomber Harry, Ron, jamais…
    – Sauf une fois…
    – Ron! Tu sais bien que ce jour-là…
    – Et tes cheveux! J'ai toujours adoré tes cheveux! Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit mais, j'adore quand tu les relâches!
    – ça t'aura sûrement échappé, une fois…
    – Et ton coeur…que tu as très joli…tu le portais comme un étendard…tout en mettant tes mains devant, de peur qu'il ne se brise…
    – Ron…
    – ça m'est venu comme ça…ça va? ça fait pas trop Don Juan?
    – Au contraire…ça fait plus Don Quichotte!
    – Génial!

    Ron et Hermione se renvoient leur plus beau sourire

    Hermione: – Tu es sincère?
    Ron: – Avec toi, toujours…c'est bien ça le problème…
    – Pourquoi?
    – Ben, tu le sais, je suis pas une flêche…est-ce qu'un jour, tu ne risques pas de te dire: "Qu'est-ce que je fous avec ce gros gros con?"
    – Ron…arrête de te dévaloriser…tu es un héros…
    – C'est pas incompatible avec un con…
    – Mais tu n'es pas "con"…
    – Des fois, je m'demande, quand même…je suis impulsif, je regrette après, mais j'ai quand même fait des trucs stupides…
    – Quelqu'un de "con", c'est quelqu'un qui n'a aucune conscience de ses limites, ou de celles des autres…reconnaître qu'on est impulsif, c'est justement la preuve absolue qu'on est tout sauf un "con"!
    – …Tu vois, c'est ce coeur-là dont je te parlais. Tu as toujours été comme ça, compatissante, chaleureuse, compréhensive…et tu sais, je comprends ce que tu voulais dire par "montrer son amour".
    – …Oui?
    – On ne peut pas parler d'amour, parce que l'amour, en soi, n'existe pas. L'amour n'est pas un mot, c'est une preuve. Là, tu me regardes, et je ressens ton amour. Quand tu me parles, quand tu m'embrasses, quand tu me touches, je ressens ton amour. Ton amour se trouve dans tes pensées, dans tes gestes, dans tes actes, dans tes paroles. Il ne s'exprime pas à travers toi, c'est toi, l'amour. Mon amour.
    Harry s'est sacrifié pour nous, et ce geste désinterressé nous a protégé de Voldemort. C'était son amour, un acte de valeur, une preuve vivante.
    – …Ce ne sont pas là les paroles d'un "con"…Ron, je t'aime de tout mon coeur…
    – Je t'aime, Hermione. J'aime ton sourire, j'aime quand tu fronces les sourcils et qu'un pli se forme entre eux quand tu ne trouve pas la réponse à un problème. J'aime quand tu me remets en place, j'aime quand tu rougis de crainte d'avoir dévoilé tes faiblesses. J'aime entendre le son de ta voix. J'aime quand, de colère, elle monte d'une octave. J'aime tes regard accusateurs, j'aime sentir ta main chaude contre la mienne, j'aime te voir dormir. Je n'aime pas te voir triste mais j'aime te prendre dans mes bras pour te consoler. J'aime ton odeur, j'aime la façon dont tu te passes les mains dans tes cheveux pour vérifier qu'ils ne sont pas trop ébouriffés. Je t'aime, Hermione.

    Jusqu'à la fin du voyage, Ron et Hermione sont restés collés l'un à l'autre. Ils sont même restés ensemble pour aller chercher les parents d'Hermione et leur rendre la mémoire. Malgré l'insistance d'Harry, ils refusèrent son aide, moins pour le laisser se reposer chez les Weasley que pour rester en couple, ce qu'il comprît parfaitement.

    FIN

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #246493

    Oushpougnoufplushniouf!!!

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #246494

    Bon, c'est la fin de ce tryptique, je vais ensuite tenter d'autres histoires…une aventure? de la Fantasy? Bof, je sais pas encore…

    Sinon, j'espère vraiment pouvoir lire vos histoires!

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #246495

    Woaoh! 500 lectures! Avec si peu de Post, je suis ravi!
    Qui tentera une petite histoire?

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Natth
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    Natth le #246496

    Citation (feanor curufinwe @ 10/08/2010, 15:00)
    Qui tentera une petite histoire?


    Ayant écrit plusieurs fanfictions dans ma prime jeunesse (enfin jeunesse… j'ai écrit la plupart en 2004 ^^”), j'en posterai bien une ici… Mais il s'agirait d'un texte écrit depuis pas mal de temps. Je n'ai plus trop d'idées pour me lancer dans de nouvelles fanfictions aujourd'hui.

    Et non, ce ne serait pas du Yaoi 😛

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #246497

    Tu peux toujours relire ton texte et le réactualiser, on se rend toujours compte, quelques années après, que notre style change! 🙄

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
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    Natth
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    Natth le #246498

    Je suis d'accord. D'ailleurs, j'ai relu plusieurs fanfics il y a deux ans et j'ai sérieusement édité deux d'entre elles. Cependant, celle-ci fait partie de celles qui ont à peine bougé. Je précise que je l'ai relue avant de la poster ici.

    Cette fanfiction porte sur la fin de la série Utena. Elle est donc remplie de spoils et de références en tout genre. Plus précisément, c'est un POV (point of view) d'Utena au moment où elle quitte l'établissement. Comme on n'assiste pas à cette scène au cours de l'anime, j'ai eu envie de l'écrire. L'ambiance risque de paraître particulière, mais je pense que ceux qui ont vu la fin de la série ne seront pas étonnés.

    LE LENDEMAIN MATIN

    Je suis dans ma chambre. Je range mes affaires. Je me dépêche car je dois partir aujourd'hui. Je ne m'inquiète pas pour le train, je sais que je ne le raterai pas. Akio m'a promis de m'envoyer jusqu'à la gare. Je lui fais confiance, je sais qu'il est pressé de me voir partir.

    Je ne veux pas penser à cette nuit. Je me contente de plier mes vêtements mécaniquement, un par un. Je jette un coup d'œil dehors. Wakaba est devant la porte. C'est normal, c'est ma meilleure amie, elle vient me dire au revoir. Je me demande si les autres seront là. Sans doute que non. Et Himemiya…

    Non, je ne pense pas à elle. À quoi ça servirait puisqu'elle est morte ? Je dois seulement finir de ranger mes vêtements. Je regarde l'heure. Mmh, je suis en retard, Akio va être fâché. Heureusement qu'il s'occupe de toute la paperasse. C'est gentil de sa part. Il est le Président du Conseil d'administration, il n'était pas forcé de le faire. Mais j'avais vraiment besoin de son aide. Je n'ai pas ma tête à moi aujourd'hui. Si seulement…

    Non, je n'y pense plus, c'est fini maintenant. Je sors. Je vais dire au revoir à Wakaba. Elle semble inquiète, est-ce à cause de moi ? Pourtant il n'y a pas de raison. Je me sens très bien. Le ciel est bleu, l'air est chaud, c'est bientôt la fin de l'année scolaire. L'an prochain, je change d'école.

    Akio a insisté pour que j'aille dans un autre lycée. Il pense que j'y serai très bien. Après tout ce qui s'est passé cette année, je ne peux pas continuer mes études ici. La plupart des élèves ne m'apprécient pas, ils pourraient me faire du tort. C'est dommage, moi je les aimais bien. Je croyais même que Miki et Juri s'entendaient bien avec moi. Et Himemiya, mon amie d'enfance, va me…

    Non, je me trompe, mon amie d'enfance s'appelle Wakaba. Je viens de lui dire au revoir. Himemiya était… la fille qui s'occupait de la serre. Elle est partie la nuit dernière. Elle devait… Je ne sais plus, je ne la connaissais pas très bien au fond. On a été fiancées un moment, et…

    Mais qu'est-ce que je raconte ? Himemiya était une camarade de classe, je ne la voyais pas en dehors des cours. En fait, on ne se parlait presque jamais. Non, là je confonds avec Nanami, ou… Pfff, je ne sais plus. Je suis fatiguée, je vais attendre Akio. D'ailleurs, je le vois arriver.

    Il a toujours son sourire charmeur. Sa femme a de la chance. Je l'ai vue une ou deux fois, j'étais avec… Je ne sais plus. Son épouse semblait charmante. Ils sont très amoureux l'un de l'autre. De plus, Akio s'entend très bien avec sa belle-famille. Son beau-père lui a laissé la responsabilité de l'école, qu'il assume très bien. Sa belle-mère l'aime énormément. C'est adorable de les voir ensemble, on dirait une mère et son fils. Et tout le monde est tellement gentil avec sa sœur…

    Qu'est-ce que je dis ? Akio n'avait pas de sœur, mais un frère. Il s'appelait Mamiya et lui ressemblait beaucoup. Malheureusement, il est mort très jeune, d'une maladie du cœur. Mikage a été très malheureux, mais ses recherches sur l'immortalité l'accaparaient tellement… Dans un sens, tant mieux. Sans cela il ne se serait sans doute jamais remis. Même s'il n'en parle jamais, j'ai compris qu'il adorait Himemiya. Ce n'est pas juste que son petit frère soit mort si jeune…

    Tiens, nous sommes déjà arrivés à la gare ? J'étais plongée dans mes pensées, je n'ai pas vu le temps passer. Au moins, je ne me serai pas ennuyée. Depuis que Himemiya est morte, je n'ai plus de goût à rien… Non, j'ai encore pensé à quelque chose qu'il ne fallait pas. Je ne sais plus quoi…

    Le train démarre. Akio me fait de grands signes, il prend un air désespéré. Je souris. Décidément il ne change pas. C'est l'image même du prince charmant, du chevalier en armure venant sauver sa princesse. Il a dû briser plus d'un cœur, mais qui pourrait lui en vouloir ?

    Je suis tranquillement assise sur ma banquette. J'ai la tête lourde. Je repense aux évènements de la journée, et quelque chose m'échappe. Tout me semble brouillé. C'est vraiment étrange. C'est comme si j'avais oublié quelque chose. Pourtant non, j'ai tout bien rangé dans ma valise. Bien sûr, si c'était Himemiya qui l'avait faite… Himemiya…

    Oui, je me rappelle d'elle à présent. On a habité ensemble pendant toute l'année scolaire. Elle connaissait un peu Akio, mais elle ne s'entendait pas très bien avec les autres élèves. Sauf avec Miki. Il n'a jamais osé lui dire qu'il était amoureux d'elle. Je crois qu'il aurait dû. Peut-être aurait-il évité ce qui s'est passé cette nuit…

    Non, je ne dois pas penser à cela. Akio m'a dit que ce n'était pas important, que Himemiya devait accomplir son destin de fiancée de la Rose. Elle l'avait empêché de faire son devoir : celui de protéger toutes les princesses. Elle le voulait seulement pour elle, elle méritait de souffrir. Elle devait se sacrifier pour la révolution du monde. De toute façon, elle avait perdu son âme depuis longtemps, elle n'était plus qu'un instrument. Et quand on voit ce à quoi elle a servi…

    Mais non…

    Non…

    Non, non, non…

    NON !

    C'est pas vrai ! Il m'a menti ! Il m'a manipulée une fois de plus !

    Himemiya était mon amie, la plus importante, la meilleure. C'était ma princesse.

    C'est pour elle que j'ai vécue après la mort de mes parents. Lorsque je l'ai vue tant souffrir, juste parce qu'elle avait voulu protéger son frère, j'ai cru que tout s'arrêtait.

    Ce n'était pas juste d'avoir aussi mal, uniquement par amour. J'avais tellement envie de la sauver, de lui dire que son prince reviendrait, même si ce n'était pas celui qu'elle attendait…

    J'ai décidé de devenir son prince. Parce qu'elle était toute seule, parce qu'aucun autre ne l'aiderait, et parce que personne ne devait être torturé éternellement.

    Je n'ai pas compris tout de suite ce qui s'est passé cette année. J'avais tout oublié de cette nuit. Je me rappelais seulement que je souhaitais retrouver mon prince, celui qui avait donné un sens à ma vie quand j'avais perdu le plus précieux. Mais je ne savais plus que c'était moi ce prince…

    Après sa tentative de suicide, lorsque Himemiya m'a tout avoué, je lui ai promis de rester avec elle. Quoi qu'il arrive. Je me moquais de la révolution du monde, je n'ai même pas compris ce qu'Akio espérait. Moi, je voulais seulement sauver ma princesse.

    Et j'ai échoué.

    Chacun devrait pouvoir changer son propre monde, être maître du cours de sa vie. Alors pourquoi n'en suis-je pas capable ?

    J'ouvre les yeux. Je suis à genoux au milieu du wagon. Les autres passagers me regardent d'un air bizarre.

    Je m'en moque complètement.

    Je me sens si vide.

    J'ai abandonné Himemiya. Je n'ai pas pu l'aider quand elle avait le plus besoin de moi. Aucun duelliste n'a pu me battre, même Akio était plus faible que moi.

    Alors pourquoi, pourquoi est-ce que j'ai perdu Himemiya ?

    Puis, d'un seul coup, je comprends enfin.

    Je ne dois plus lutter, je ne dois plus essayer de la sauver. À présent, c'est elle qui doit venir me chercher.

    Elle seule peut révolutionner mon monde. Si elle ne réussit pas, personne d'autre ne le pourra. C'est un peu de ma faute. Après tout, c'est moi qui l'ai choisie…

    C'est curieux. Je ne suis même pas sûre qu'elle soit encore en vie, pourtant je sais qu'elle viendra. J'ignore encore quand et où, mais elle me retrouvera. J'attendrai ce jour avec impatience, le jour où elle ne me quittera plus. Oui un jour, avec moi…

    Je t'en supplie Himemiya, viens vite !

    J'ai tellement hâte de te revoir…

    FIN
    Akiko_12
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    Akiko_12 le #246499

    J'avoue que je n'ai moi non plus pas trop la volonté d'écrire des fanfics, mais histoire de participer voilà un texte que j'avais écrit pour un concours du site Buta-Connection en 2006. La contrainte c'était de commencer le texte par “Ce jour-là, le vent soufflait, tandis que l'aube émergeait à travers la brume. Elle courait à perdre haleine à travers les champs, les herbes folles s'agrippant et s'emmêlant dans ses cheveux…”. J'avais un peu retouché certaines répétitions après coup mais c'est tout, le texte n'a pas vraiment bougé (je n'aime pas retoucher, je trouve qu'un texte qu'on revoit après des années y perd de son “essence”, de ce qui paraissait bien à un instant T).
    Voilà voilà 😁 !!


    Fanfic : Le Tombeau des lucioles

    Ce jour-là, le vent soufflait, tandis que l'aube émergeait à travers la brume. Elle courait à perdre haleine à travers les champs, les herbes folles s'agrippant et s'emmêlant dans ses cheveux. Lorsque le premier rayon du jour nouveau toucha sa joue rosie par la course, elle se sentit envahie d’un engourdissement merveilleux.

    Le petit corps de l’enfant toucha la terre, tandis que le souffle chaud du chien se rapprochait de plus en plus. Le ciel embrasé tourna dans une valse sans fin, comme les poupées qu’elle faisait danser au temps heureux. Une musique s’éleva dans l’air, lointaine et merveilleuse, tel un appel d’un autre monde. Elle entendit une voix qui lui parlait, une voix douce qu’elle connaissait, puis elle la reconnut : c’était la voix de Maman.

    Mais une autre voix s’éleva bientôt, beaucoup plus proche, une voix mugissante et inhumaine, une voix qui ne chantait pas mais qui criait, qui hurlait de colère comme un loup sans vergogne à qui l’on aurait volé sa pitance. La voix s’approchait mais l’enfant, trop faible pour se lever, ne bougea pas et attendit.

    Soudain, une main vigoureuse saisit la petite fille.

    « Vite Setsuko, relève-toi ! »

    Setsuko sentit son corps soulevé dans les airs, puis elle vit le visage de son frère, luisant de sueur, amaigri par les privations mais empreint d’une expression ferme et décidée, un sentiment ineffable de fierté et de défi se dégageant de son corps tout entier. Ils vivraient, quoi qu’il en coûte.

    Le visage de la petite fille s’éclaira, et même si elle n’avait plus la force de sourire, on devinait que son cœur s’illuminait, aussi beau que le soleil levant.

    Seita sema le gros Minamoto et atteint l’abri ou il déposa le petit corps inconscient de Setsuko. Son regard alla de sa sœur à son trophée du jour, un trophée qui lui avait valu plusieurs morsures cuisantes et une course folle et épuisante.

    Seita desserra son étreinte et contempla le petit lapin qu’il venait de voler à Monsieur Minamoto. Il n’était pas très gros, et ils n’auraient sans doute pas assez à manger pour deux.

    L'animal regarda Seita d’un air implorant mais le jeune garçon n’eut pas de réaction. Il fut un temps où il aurait trouvé barbare de tuer une si petite chose. Mais à présent, les temps avaient changé. La faim, telle un monstre affamé, était toujours là, au creux de son ventre, le dévorant de l’intérieur, lui prenant jour après jour un peu plus d’énergie, un peu plus d’espoir, un peu plus de vie. Déjà, Setsuko n’avait plus la même joie de vivre qu’avant, et malgré tous ses efforts, plus les jours passaient et plus elle s’affaiblissait.

    Seita regarda une dernière fois le petit lapin, et, profitant du sommeil de sa sœur, le frappa d’un coup sec avec une grosse pierre. Ainsi, Setsuko ne verrait pas le sang de l’innocent animal. Ainsi, Setsuko ne verrait pas la mort.

    Lorsqu'elle s’éveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel et une douce chaleur s’élevait du foyer. Le feu crépitait gaiement et chantait un monde merveilleux où le soleil brille toujours, où les Hommes ont tous un cœur aussi beau et aussi chaud que la braise, où la guerre et le malheur n’existent pas. Et dans le feu, ce jour là, l'enfant vit l’âme du petit lapin qui dansait en lui souriant, et elle eut la force de lui sourire à son tour.

    Feanor-Curufinwe
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    Feanor-Curufinwe le #246500

    Bravo Natth! Malheureusement, je n'ai jamais vu Utena, aussi je ne peux pas saisir toutes les données, mais ce texte à la première personne sonne très juste, on ressent les moments d'émotions, les phrases courtes augmentent bien l'intensité, on comprend ce qui est en jeu, ce qui a été perdu…Cette introspection donne envie de voir l'anime!

    Akiko, que dire…d'abord, je dois dire que comme beaucoup de ceux qui ont vu Le Tombeau des Lucioles, je ne l'ai regardé qu'une fois, faut dire que j'avais vidé un paquet entier de kleenex avant même la fin du film…Une émotion aussi intense marque à jamais et paradoxalement, on n'a pas envie de la revivre. Mais lire ton histoire m'a remis en tête les images dures de la petite setsuko, et je ne sais pas si je dois t'en remercier ou t'en vouloir!
    En dehors de ça, ton texte est très bon et très fluide!

    Merci à toutes les deux d'avoir joué le jeu, c'est pas évident d'exposer à tout le monde son oeuvre, la critique est facile…vous connaissez la suite!

    Encore bravo, c'était très agréable à lire! Merci! 🙄

    "With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
    Star Trek - The Next Generation / The Drumhead

    Orihime
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    Orihime le #246501

    Kikou tout le monde^^ J'ai commencé une fic sur one piece avec les couples Nami x sanji et ussop x Kaya. Voici le premier chapitre:

    One piece fiction (Nami x Sanji, Kaya x Ussop)

    Résumé:
    Luffy, Zoro, Nami, Ussop et Sanji, surnommés le groupe du chapeau de paille, sont élèves au lycée Gold.D.Roger. Ils sont tous dans la même classe et depuis quelques jours, Nami vient de comprendre qu’elle a des sentiments pour Sanji et celui-ci, qui croyait qu’il aimait Nami comme toutes les autres femmes, remarque qu’il est en fait vraiment amoureux de la jeune rousse. Pendant ce temps, Kaya et Ussop continuent de se tourner autour et de se rapprocher…

    Le groupe du chapeau de paille était en cours d’histoire, et le professeur, Nico Robin, vit que Nami était dans la lune et regardait par la fenêtre :
    Robin : Nami, peux-tu me donner la date du début de la 1ère guerre mondiale ?
    Nami sortit soudain de ses pensées. Elle n’avait aucune idée de la réponse, elle et l’histoire, ça faisait deux ! Elle entendit soudain la voix de Sanji murmurait derrière elle :
    Sanji : 1914.
    Nami : Elle a débutée en 1914.
    Robin : Exact. La prochaine fois, évite tout de même de regarder par la fenêtre.
    Nami : Oui, oui, madame. Désolée.
    Nami se tourna ensuite discrètement vers Sanji :
    Nami : Merci.
    Les yeux de Sanji se transformèrent en cœurs :
    Sanji : De rien ma Nami Chérie !
    La sonnerie de fin des cours retentit alors et tous les élèves se dépêchèrent de quitter la salle. Une fois que Luffy, Zoro, Nami, Ussop et Sanji furent tous sortis de la salle, ils se dépêchèrent de rejoindre leurs casiers pour aller chercher leurs sacs de sport. Mais entre-temps, Zoro avait disparu.
    Ussop : C’est pas vrai, il s’est encore perdu !
    Luffy : Ah ! Ah ! Ah ! Il est marrant Zoro !
    Nami : Non ! Il est juste chiant ! Aucun sens de l’orientation ! Bon, je vais le chercher, je vous rejoins devant le gymnase.
    Luffy, Ussop, Sanji : OK !
    Pendant ce temps, devant l’infirmerie :
    Zoro : Ba… Je suis où là ?
    Soudain, un renne, qui était aussi l’infirmier du lycée, (Nda : Un renne comme infirmier ?! Non mais c’est un lycée de cinglés ou quoi ?!) se planta devant le garçon aux cheveux verts :
    Chopper : Tu es à l’infirmerie, idiot ! Tu t’es encore perdu, c’est ça ?
    Nami arriva en courant :
    Nami : Zoro ! Je t’ai enfin retrouvé ! Allez viens, on doit se dépêcher d’aller en sport, là !
    Quelques minutes plus tard, devant le gymnase, Nami et Zoro arrivèrent. Zoro avait une grosse bosse sur le crâne (Nda : Nami, méchante ! Tu l’as encore frappé !) :
    Brook (professeur d’E.P.S) : Nami ! Zoro ! Vous êtes en retard ! Enfin bon, je vous pardonne si… Nami me montre ses sous-vêtements ! Yo ho ho ho !
    Nami : Jamais ! Sale pervers ! (Nda : et Brook s’est aussi retrouvé avec une grosse bosse XD) Une fois dehors, le professeur ordonna à tous les élèves de se mettre par deux :
    Brook : Une personne fera le tour du stade pendant que son coéquipier la chronomètrera ! C’est partit ! Yo ho ho ho !
    Sanji proposa à Nami de se mettre avec elle, Luffy fit équipe avec Zoro et Ussop avec Kaya, une autre élève de leur classe dont il était secrètement amoureux. Nami, Kaya et Zoro se mirent sur la ligne de départ avec les autres élèves et Nami ne put s’empêcher de se moquer de Zoro :
    Nami : Essaye de ne pas te perdre cette fois ! Faire le tour du stade ne devrait pas être trop compliqué pour toi, si ?
    Zoro : Ferme-la !
    Kaya se mit à rire avant que Brook ne siffle et que tous les élèves partent à toute vitesse. Plus tard, Nami rejoint Sanji, essoufflée :
    Sanji : Tu étais sublime ma Nami ! Tu as fait le tour en 70 secondes ! Bravo !
    Nami : Cool ! Je me suis encore améliorée !
    Nami commença à sauter de joie quand elle glissa et tomba dans les bras de Sanji…

    A SUIVRE…

    Je sais je suis une sadique d'arrêter à ce moment là mais promis je mettrai vite la suite. J'espère que vous allez aimer, c'est ma première fic 😁 Dites moi ce que vous en pensez

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