la notion de pureté du sang regroupe plusieurs discriminations : les sorciers ayant un père ou une mère humaine (ou Moldu), donc des métis appelés sang-mêlés, et les humains acceptés pour étudier la sorcellerie car faisant preuve de capacités allant dans ce sens. Ces deux catégories sont donc rejetées par la communauté des sorciers se déclarant de ”sang pur”, qui tient non seulement à les renvoyer des écoles de sorcellerie, voire carrément les exterminer.
J’ajouterai que la question du sang pur dépasse bien largement le cadre que tu évoques (je sais que tu le sais, je le précise juste pour Yupa les éventuels moldus qui nous liront 😉 ).
Pour être bien sûre d’être claire, il faut d’abord résumer le concept depuis la base :
1 – Notre monde se divise en deux : le monde magique (occulte) et le monde non-magique (moldu). L’un et l’autre s’impactent mutuellement. Il existe au Royaume-Uni un ministère de la magie, tout comme il existe un ministère de l’intérieur, des affaires étrangères etc.
2 – Depuis des temps immémoriaux, au sein du monde sorcier, il existe deux courants de pensée. Le premier prétend que le savoir magique doit rester l’apanage des sorciers pure souche. L’autre courant veut partager le savoir avec tous ceux qui peuvent présenter un talent pour la magie, quelle que soit son origine.
Ceci conduisit à des dissensions dès la fondation de la grande école de magie Poudlard : trois fondateurs (Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle et Rowena Serdaigle) étaient pour l’ouverture. Salazard Serpentard, lui, était conservateur.
Pour ces gens conservateurs (dirons-nous), il existe plusieurs catégories de sorciers :
– Les sorciers pure souche, ou sang-purs, issus de parents eux-même sorciers. Il y a parmi eux des gens très biens et très ouverts comme les Weasley. Mais il y a aussi de vieilles familles bien fachos qui, en gros, se reproduisent entre eux pour perpétuer “la pureté de la race”. Ils conspuent bien sûr les sorciers ouverts qui osent “souiller” leur arbre généalogique : ce sont des “traîtres à leur sang”.
– Les sang-mêlés sont des sorciers nés d’un parent sorcier et d’un autre moldu.
– Les sang-de-bourbe sont des sorciers issus de deux parents moldus. C’est le cas d’Hermione ou de Lily Evans (future épouse Potter, mère de Harry). Comme quoi, des talents exceptionnels se trouvent dans le monde moldu… Encore faut-il qu’ils puissent accéder à l’éducation magique, pour pouvoir développer pleinement leur potentiel.
– Enfin il existe des gens nés de parents sorciers mais qui n’ont aucun pouvoir : les Cracmol. Eux, ils sont jugés tout à fait méprisables par les vieilles familles. Ce sont des ratés.
De là est née la guerre portée par Lord Voldemort, qui voulait purger le monde sorcier de ses “souillures” et asservir le monde moldu (jugé inférieur) au passage.
C’est cette guerre qui a coûté la vie aux parents de Harry. C’est la même guerre à laquelle ils refont face à partir de la fin du tome 4.
Poudlard tient un rôle central dans l’histoire, car c’est véritablement un symbole du conflit, un lieu stratégique : c’est là que le savoir est transmis aux jeunes. Celui qui tient l’école peut modeler les générations futures.
C’est enfin parmi ses professeurs qu’on trouve des sorciers gauchos, puissants, des adversaires redoutables pour Voldemort et ses sbires. En plus, c’est littéralement un château fort, le dernier bastion. Autant dire que si Poudlard tombe, tout est foutu.
Détail intéressant, Lord Voldemort, alias Tom Elvis Jedusor, n’est pas lui-même un sang pur, mais un sang-mêlé. Il descend de Salazard Serpentard par sa mère, une pauvre femme que sa famille facho croyait Cracmol. Son père (Tom Jedusor senior) est un Moldu et l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte. Le petit a grandi dans un orphelinat, et c’est Dumbledore qui lui a donné sa chance à Poudlard. Nul doute qu’en y découvrant son ascendance avec Serpentard, et aidé par sa haine du père moldu, il s’est monté tout un film sur la supériorité absolue des sorciers de sang pur.
Ceci fait un écho amusant à cette légende selon laquelle Hitler aurait des origines juives via sa branche paternelle.