En paraphant une entente avec Toei Animation, Imavision a récemment fait du Québec «le premier marché francophone à détenir légalement les droits numériques, télé et DVD» de Goldorak. Tout un as dans la manche pour Pierre Paquet, président d'Imavision, et son vice-président Distribution, Denis Gagnon, alors que les deux hommes d'affaires se pointeront à Cannes, plus tard cette semaine, pour participer au MIPCOM, le rendez-vous annuel de l'audiovisuel.
«Mettre la main sur les droits de distribution de Goldorak augmente notre crédibilité sur le marché. Ça nous positionne autant au niveau des ventes qu'au niveau des acquisitions», confirme Pierre Paquet.
L'entente conclue avec Toei met un point d'orgue à une dizaine d'années de négociations, rendues plus difficiles à cause de poursuites et de litiges sur l'interprétation des droits initiaux et des diverses licences, notamment en France, il y a environ cinq ans.
«Jusqu'à il y a deux ans, il était carrément impossible de prononcer le nom Goldorak, lorsqu'on rencontrait les gens de Toei, sans provoquer un malaise, pour toutes ces raisons», mentionne Denis Gagnon.
Mais comme Imavision avait acquis les droits d'autres séries animées de Toei, comme Albator, entre-temps, la patience des Québécois a fini par porter fruit.
«Notre historique avec eux a joué en notre faveur, puisque les Japonais apprécient la fidélité, dans leurs relations d'affaires», explique M.Gagnon.
Selon ce dernier, l'engouement pour Goldorak tient au fait qu'il s'agissait, lors de sa diffusion au Québec, en 1976, «de la première série 'transformers', qui a été suivie autant par les garçons que par les filles, ce qui est plutôt rare et explique en grande partie qu'elle soit devenue une série culte». «D'un côté, les garçons étaient intéressés par l'aspect robots et métamorphoses. De l'autre, Actarus a représenté pour plusieurs filles, à l'époque, un premier fantasme masculin, m'a-t-on confié. C'était donc une recette gagnante», renchérit M.Gagnon.
L'équipe d'Imavision travaille maintenant à «préparer les transferts sur DVD à partir des meilleures bandes maîtresses que nous pouvons trouver, à tout nettoyer afin de rendre le produit le plus intéressant possible, tant sur le plan visuel qu'audio», souligne Pierre Paquet.
À la base, les coffrets DVD (une version «édition limitée pour plaire aux vrais fans de Goldorak» relève du «très probable») atterriront sur les tablettes juste à temps pour Noël. Ils regrouperont les 74 épisodes complets de la série, incluant «les deux derniers épisodes, qui n'ont jamais été diffusés au Québec», précise M.Paquet.