Les Enfants du Temps
Réalisation: Makoto Shinkai
Hodaka Morishima est un lycéen de 16 ans qui a fugué de son île natale pour tenter de gagner sa vie à Tokyo. Cependant, en raison du fait de son absence de diplômes, d’expérience professionnelle et de son jeune âge, il se fait vertement refouler par les patrons chez qui il postule sa candidature et est contraint de dormir dans la rue.
Il finira cependant par être engagé par un certain Mr Suga, un homme qui lui a sauvé la vie quelques jours plus tôt en l’évitant de se noyer. Il est le rédacteur en chef d’un petit magazine qui publie des articles sur des phénomènes occultes et surnaturels. Sa seule autre employée étant Natsumi, une jeune femme d’une vingtaine d’années pétillante et dynamique. Suga offre à Hodaka couvert, logis et petit salaire.
Quelques temps plus tard, il retrouve une jeune fille qu’il avait déjà connu quelques jours plus tôt: une serveuse du nom de Hina qui lui a offert gentiment un hamburger sans qu’elle ait à le payer.
Les deux jeunes gens apprennent à se connaître petit à petit et se rapprochent au fil du temps.
Hina révèle son secret à Hodaka: celle ci est capable de faire réapparaître le soleil dès qu’elle fait une prière…
Voici donc le dernier film en date de Makoto Shinkai qui avait déjà réalisé l’extraordinaire et fabuleux Your Name qui pouvait se targuer d’avoir non seulement une réalisation technique de haute volée mais aussi d’un scénario audacieux et beaucoup plus original qu’il n’y paraît.
Et bien pour ma part, son dernier long métrage s’avère être une fois de plus une brillante réussite.
Tout d’abord, il est visuellement magnifique: le character design est superbe (les personnages sont beaux, typés et expressifs), l’animation est d’une fluidité sensationnelle et plusieurs passages sont d’une beauté à couper le souffle et on a droit à plusieurs passages renversants et époustouflants !
J’ai été épaté aussi par le soin particulier que Shinkai a accordé aux décors qui sont très détaillés
J’ai aussi beaucoup aimé l’histoire qui est passionnante et sait entretenir le mystère et le suspense et sachant se dévoiler petit à petit.
Le long métrage sait alterner des passages contemplatifs laissant le temps aux personnages d’exister et d’admirer leur environnement que certaines scènes d’action incroyables. A ce titre, le moment où Natsumi roule à toute allure avec sa moto en compagnie de Hodaka est très spectaculaire et incroyablement dynamique.
Et, bien que le récit se focalise sur les deux protagonistes Hodaka et Hina, il ne délaisse pas pour autant les personnages secondaires.
Mr Suga, que l’on aurait pu prendre pour un opportuniste manipulateur et je m’en foutiste cache des blessures au fond de son coeur et n’a pas souvent l’occasion de voir sa fille adorée. J’aime beaucoup Natsumi ainsi que son franc parler et qui est doté d’un certain sens de l’humour.
De plus, l’idylle entre Hina et Hodaka ne paraît jamais précipitée ou artificielle: nous voyons leur relation se développer au fil du temps et leur histoire d’amour n’est jamais niaise et évite les écueils de la mièvrerie.
Cependant, le film n’est pas parfait:
on a jamais su quels motifs ont poussé Hodaka à fuguer: est ce que parce que ses parents le maltraitaient ? Est ce parce qu’il s’ennuyait sur son île et souhaitait découvrir de nouveaux horizons ?
De même, on aurait aimé en savoir davantage sur
ce monde par delà les nuages, crée par les dieux
.
Mais ces petits reproches que je fais sont dérisoires par rapport aux très nombreuses qualités du film qui aura su m’émouvoir, me faire rire, vibrer et rêver…
Je recommande chaudement Les Enfants du Temps qui est à découvrir absolument au cinéma ! 😀