les jeunes dessinateurs influencé par le manga

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Posté dans : Forum Général

  • TYKUN
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    TYKUN le #108972

    voici une question:

    que pensez-vous de ces jeunes auteur français influencé par les mangas et les anime ?

    je trouves tous ces artistes satisfaisants malgré certains style caricaturaux et une forte présence de filles (désolé medames !)

    bien sûr, je pense à de trés bons artistes comme le duo Onigiri (Dara et Galou), la sulfureuse Rafchan, Balak (mister Big boobz !) ou bien Kosal.

    Bub
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    bub le #108973

    Citation (TYKUN)
    voici une question:

    que pensez-vous de ces jeunes auteur français influencé par les mangas et les anime ?

    je trouves tous ces artistes satisfaisants malgré certains style caricaturaux et une forte présence de filles (désolé medames !)

    bien sûr, je pense à de trés bons artistes comme le duo Onigiri (Dara et Galou), la sulfureuse Rafchan, Balak (mister Big boobz !) ou bien Kosal.

    Je ne connais pas les auteurs dont tu parles. Par contre c’est vrai que l’on commence à être envahis par des bd à l’esthétique japonisante ( dessin très manga et jeux vidéo tendance rpg ). Jugez plutôt :

    Ce ne sont que quelques exemples trouvés vite fait. J’ai simplement feuilleté quelques-uns de ces album et je ne suis pas convaincu. Je ne sais pas, j’aime le manga mais de là à être à l’affût de tout ce qui peut y ressembler de près ou de loin, faut pas non plus pousser.

    Dans les Bd qui s’inspirent du manga, mais qui échappent avec bonheur aux caricatures graphiques comme celle vues au-dessus, j’ai bien aimé Kabbale de Charlet Gaël, qui assume pleinement son influence d’Otomo et propose une histoire intéressante :

    J’aime aussi la plupart des volumes de Sillage et il y a certainement pas mal de bd qui s’inspirent discrètement et intelligement des mangas que j’ai dû lire mais dont l’influence ne saute pas aux yeux ( peut-être même que parmi ces bd il y a celle de l’un des auteurs que tu cites ).

    On trouve même des influences chez des auteurs qui sont à la limite du mainstream. Tiens, pourquoi pas Lupus, de frederic Peeters :



    C’est mon libraire qui me l’a fait découvrir il y a deux ans. Je cherchais un titre SF qui change un peu de l’ordinaire. Lisez-le et dites-moi si cette série ne vous fait pas penser à une série très appréciée de nous tous qui passait il y a un moment sur canal+ 😁

    Du même auteur, il y a aussi Koma que je recommande chaudement à tous :

    Bref, tout ça pour dire que le manga m’a l’air d’être parfaitement digéré par les jeunes ( et moins jeunes ? ) dessinateurs aujourd’hui. Certains ont bloqués sur le seul aspect graphique, d’autres proposent de vraies grandes bd qui valent largement le détour.

    Pourrais-tu nous décrire un peu plus ce que font les auteurs que tu as cités ? ^___^

    NdJ
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    Matthieu Pinon le #108974

    Tu as oublié le site de référence : MangaPop, IN-CON-TOUR-NABLE !

    Tu y trouveras tous les auteurs que tu ne connais pas, à l’exception du duo Onigiri.

    Edité par NdJ le 30-09-2005 à 23:11

    Bub
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    bub le #108975

    Citation (NdJ)
    Tu as oublié le site de référence : MangaPop, IN-CON-TOUR-NABLE !

    Je me demandais de quoi tu parlais! ^^°

    Shame on me! J’aurais jamais dû oublier le studio Tanuki!

    Edit : tiens, on trouve du beau monde sur ce site! ^^ Kara, trantkat, Meko…

    Je vais le mettre dans mes favoris et me promener dessus plus tard. Ya pas moyen de faire intervenir tout ce petit monde dans ce topic, leur avis m’intéresserai grandement! Si quelques uns d’entre vous passez par ici, faites pas les timides! 😁

    Merci pour les liens ndj.

    Edité par bub le 30-09-2005 à 23:32

    Kara
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    Kara le #108976

    Bonsoir,

    Je me présente donc à nouveau : KARA

    auteur de GABRIELLE et LE MIROIR DES ALICES aux Editions SOLEIL.

    illustrateur indépendant et pigiste pour ANIMELAND (articles sur Gunslinger Girl, Scrapped Princess, Angelic Layer, Blue 6, Lain, Jin roh, etc…) et BODOI (chroniques mensuelles de manga).

    mon site : http://www.karafactory.c.la

    En voilà un débat que je voulais lancer depuis longtemps !

    Qui sont ces dessinateurs influencés par le manga et l’animation nippone ? Et surtout, comment le public aussi bien fan de BD que de mangas les percoivent-ils ?

    Une nouvelle génération d’auteurs au style hybride ? le futur de la BD ? Une nouvelle école stylistique alternative ? Les précurseurs d’un style mondialiste uniformisant ? Des profiteurs faisant du “mangass” pour attirer les Djeunz ? Ou des gens qui aiment tout simplement dessiner et raconter des histoires en y mélant leurs diverses influences (stylistiques et narratives)?

    Dans ce cas, qu’ont-ils donc à raconter ? Au delà de la forme, que vaut le fond de ses fameuses BD hybrides ? Que pensez-vous de ses dessinateurs qui ont su justement intégrer leurs influences jusqu’à les masquer totalement en un style personnel (qui pourrait croire aujourd’hui en découvrant le travail de Marini que celui-ci fut influencé à ses débuts par Otomo ? )

    J’assiste pour ma part à l’émergence d’un style semi-cartoon, semi réaliste qui sont personnifiés par d’excelents titres comme Sky Doll, Dafodil, L’Anneau des 7 mondes, etc…

    Que de questions ! N’hésitez pas à y répondre ^0^

    En tous cas, je remarque une chose, nombre de dessinateurs français actuels pour créer leur BD ne furent pas forcément influencés par le manga, mais surtout par le DA nippon ! Eh oui, dans les années 80 ( j’ai 33 printemps bientôt ), le manga ne se bousculait pas sur le sol gaulois !

    A part Akira et quelques titres plus ou moins underground, on ne pouvait que regarder du côté de la TV pour nos influences. Ce qui se traduit par un style parfois plus proche d’un cellulo que d’un trait réellement manga pour certains…

    TYKUN
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    TYKUN le #108977

    Citation (NdJ)
    Tu as oublié le site de référence : MangaPop, IN-CON-TOUR-NABLE !

    Tu y trouveras tous les auteurs que tu ne connais pas, à l’exception du duo Onigiri.

    Edité par NdJ le 30-09-2005 à 23:11

    tu ne m’apprend rien, je connais le site depuis son ouverture.

    NdJ
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    Matthieu Pinon le #108978

    Citation (TYKUN)

    Citation (NdJ)
    Tu as oublié le site de référence : MangaPop, IN-CON-TOUR-NABLE !

    Tu y trouveras tous les auteurs que tu ne connais pas, à l’exception du duo Onigiri.

    Edité par NdJ le 30-09-2005 à 23:11

    tu ne m’apprend rien, je connais le site depuis son ouverture.

    Désolé, cher expert, mais ma remarque s’adressait à bub qui avouait ignorer les noms de Rafchan, Kosal and co…

    Bub
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    bub le #108979

    Citation (NdJ)

    Citation (TYKUN)

    Citation (NdJ)
    Tu as oublié le site de référence : MangaPop, IN-CON-TOUR-NABLE !

    Tu y trouveras tous les auteurs que tu ne connais pas, à l’exception du duo Onigiri.

    Edité par NdJ le 30-09-2005 à 23:11

    tu ne m’apprend rien, je connais le site depuis son ouverture.

    Désolé, cher expert, mais ma remarque s’adressait à bub qui avouait ignorer les noms de Rafchan, Kosal and co…

    Et je ne risquais pas de les connaitre puisqu’apparement, si j’en crois leurs courtes bio sur le site de mangapop, ils n’ont, semble-t-il, pratiquement rien publié pour l’instant ( Rafchan fait des illus pour Shonen de Pika… que je ne lis pas ; Balak dit ne pas avoir fait grand chose ; Kosal m’a l’air dans l’animation et non dans la bd ; Et enfin le fameux duo Onigiri, ben non désolé mais je ne vois toujours pas qui c’est ! ^^° )…

    Donc la prochaine fois qu’un topic de ce genre est lancé, ce sera gentil de bien préciser qui fait quoi et d’étoffer un peu plus l’amorce du sujet parce que là, sans les liens de ndj, je crois bien que j’aurais pu encore chercher longtemps les travaux de ces illustrateurs connus de très peu de monde sur un forum comme la banquise. Enfin bref…

    Ceci dit, c’est effectivement un site incontournable pour présenter cette nouvelle vague (?) d’artistes qui s’inspirent grandement du manga ( dont Aurore que je connaissais, cf Pixie, et Shaos dont j’avais déjà entendu parlé pour l’histoire d’une suite française de Saint Seya, ainsi que d’autres entr’aperçus au détour d’une pub par exemple ).

    Citation (Kara)
    Qui sont ces dessinateurs influencés par le manga et l’animation nippone ? Et surtout, comment le public aussi bien fan de BD que de mangas les percoivent-ils ?

    Une nouvelle génération d’auteurs au style hybride ? le futur de la BD ? Une nouvelle école stylistique alternative ? Les précurseurs d’un style mondialiste uniformisant ? Des profiteurs faisant du “mangass” pour attirer les Djeunz ? Ou des gens qui aiment tout simplement dessiner et raconter des histoires en y mélant leurs diverses influences (stylistiques et narratives)?

    Dans ce cas, qu’ont-ils donc à raconter ? Au delà de la forme, que vaut le fond de ses fameuses BD hybrides ? Que pensez-vous de ses dessinateurs qui ont su justement intégrer leurs influences jusqu’à les masquer totalement en un style personnel (qui pourrait croire aujourd’hui en découvrant le travail de Marini que celui-ci fut influencé à ses débuts par Otomo ? )

    J’assiste pour ma part à l’émergence d’un style semi-cartoon, semi réaliste qui sont personnifiés par d’excelents titres comme Sky Doll, Dafodil, L’Anneau des 7 mondes, etc…

    Que de questions ! N’hésitez pas à y répondre ^0^

    A vrai dire, l’émergence d’un tel courant dans la bd en france ne m’étonne pas. C’est aussi le cas aux USA ( j’ai pas d’exemples en tête mais on a bien des spécialistes des USA qui peuvent éclairer notre lanterne 😁 ), en Italie ( Wisper… ) et sûrement ailleurs ( ben en Corée tiens ! ).

    En tant que lecteur bd et manga, je me pose quand même pas mal de questions par rapport à ce phénomène qui a l’air d’avoir pris de l’ampleur dernièrement.

    On pourrait tout d’abord supposer que les éditeurs ont flairé un bon filon et tendent à favoriser ce genres de publications pour faire plus “mangasse” et doper les ventes de leur catalogue franco-belge, parce que ce qui fait mangasse c’est à la mode. Mais en même temps, il y a réellement de plus en plus d’auteurs influencés par le “style” manga. Alors si des éditeurs leur donnent leur chance, ben on va quand même pas faire la gueule hein !

    Moi dans tout ça, ce qui m’intrigue, c’est que j’ai l’impression que de ce côté-ci du globe, on a surtout retenu du manga ses spécifités graphiques plutôt que narratives. Si les illustrations, les dessins font très “manga”, en revanche l’histoire ne me parait pas pouvoir être développée ou traitée comme dans un manga du simple fait du format franco-belge ( 48 ou 56 pages ).

    Tiens, par exemple dans Quartier lointain, le passage de l’âge adulte à celui de l’adolescence du héros s’étale sur 10 pages, alors qu’en franco-belge, on dépasse rarement les 2 pages pour décrire une scène. A l’arrivée, je me demande s’il est réellement possible d’obtenir les mêmes effets en manga et en bd pour décrire une même scène. Je trouve cette contrainte absurde et aujourd’hui complètement dépassée ( c’est un vieil héritage de l’après guerre où il fallait faire des économies de papiers ).

    Si Akira a tant impressionné dans le monde, c’est parce qu’Otomo a étalé ses planches apocalyptiques sur des dizaines de pages, avec des illustrations en double-pages. C’est surtout cet aspect-là du manga qui me plaît, la façon de raconter une histoire, la narration.

    Pourquoi quand il s’agit de SF ou de fantasy, les éditeurs garde cette vieille formule du 56 pages ? Pourquoi une Bd franco-belge qui fait plus de 80 pages serait forcément underground ( quoique Hugo Pratt et Les Cités Obscures, c’est vraiment pas ce que l’on peut appeler de l’underground ) ??? Bon sang, cela ne les gènent pourtant pas les éditeurs de publier des comics et des mangas grand format qui font des centaines de pages. Alors quoi ? Craignent-ils de faire exploser leur budget avec des volumes tout en couleurs de 80, 100 pages ou plus ? Glénat avait pourtant bien tenté l’expérience avec HK et Nomad.

    Donc pour moi, ces bd-là, restent bel et bien du franco-belge au look japonisant ( ce qui à mes yeux n’a rien de scandaleux ^^ ). Pour se rapprocher de quelque chose de plus hybride, il faudrait ressortir des titres comme HK qui allaient vraiment dans le sens d’un rapprochement bd/manga.

    Mais dans tous les cas, je suis pour une influence parfaitement digérée par l’auteur qui au final crée quelque chose de vraiment neuf. Cela doit être bien plus gratifiant pour un dessinateur d’être reconnu pour son style propre, et non pas parce que son style rappelle celui d’un autre ou de quelque chose d’autre.

    Mais là j’enfonce les portes ouvertes. 😁

    Je voulais ajouter quelque chose d’autre sur ce sujet mais j’ai complètement oublié quoi! ^^°

    Kara
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    Kara le #108980

    A vrai dire, l’émergence d’un tel courant dans la bd en france ne m’étonne pas. C’est aussi le cas aux USA ( j’ai pas d’exemples en tête mais on a bien des spécialistes des USA qui peuvent éclairer notre lanterne 😁 ), en Italie ( Wisper… ) et sûrement ailleurs ( ben en Corée tiens ! )

    **********Les italiens sont très fort dans ce domaine. Les “expériences” les plus intéressantes dans ce style hybrides viennent de là-bas je trouve. Entre L’Anneau des 7 mondes ou encore Dafodil, ils ont réussis à intégrer aussi bien le mode de narration malgré une pagination réduite, que le style graphique qui parvient à être personnel en ayant la “japan touch” certes présente mais discrète…

    On pourrait tout d’abord supposer que les éditeurs ont flairé un bon filon et tendent à favoriser ce genres de publications pour faire plus “mangasse” et doper les ventes de leur catalogue franco-belge, parce que ce qui fait mangasse c’est à la mode. Mais en même temps, il y a réellement de plus en plus d’auteurs influencés par le “style” manga. Alors si des éditeurs leur donnent leur chance, ben on va quand même pas faire la gueule hein !

    *********Pour apporter de l’eau à ton moulin, je peux te citer un court extrait d’une interview du patron de Soleil, Mourad Boudjellal, pour le magazine Bodoï. Celui-ci à dit qu’un projet sur deux parvenant à Soleil était influencé par le manga !

    Moi dans tout ça, ce qui m’intrigue, c’est que j’ai l’impression que de ce côté-ci du globe, on a surtout retenu du manga ses spécifités graphiques plutôt que narratives.

    *********Cela dépends de l’auteur. Personnellement, dans mes histoires, j’essaie surtout de creuse rla psychologie de mes personnages comme le font souvent les mangaka.

    Le chapitre qui suit n’engage que mon opinon, OK ?

    Jusques dans les années 80, la psychologie des personnages n’étaient pas la priorité de nombreux auteurs. Certes ces personnages possédaient une personnalité forte et reconnaissable mais répondait plus à des shémas pré établis. Par exemple, si Tintin (qui est un GRAND classique !) est un jeune homme courageux et généreux, que sait-on réellement de lui ? Quels sont ces goûts, son passé, ses peurs, ses joies, etc ? C’est aussi quand même le seul reporter que l’on ne voit quasiment pas bosser durant tous ses albums. Ce détachement de la vie qutidienne à tendance à “déiffier” le hér de BD mais en même temps à l’éloigner de notre quotidien, de nos aspirations actuelles. Mais cela n’est pas un tord, Tinitin, comme d’autres héros de BD sont représentatifs d’une époque ou les préocupations du lectorat étaient autres. Aujourd’hui, on demande à un personnage de s’offir à nous. Même dans un manga aussi “basique” que Naruto que certains considèrent comme un descandant direct de Dragon Ball (aussi bien dans le fun que dans le succès), la psychologie des personnages est très creusée je trouve. On est loin des schémas simplistes des méchants pas beau contre les gentils propres sur eux. Tout cela réponds tout simplement à une évolution actuelle dans les goûts et le besoin de transmettre une émotion à travers un simple personnage de papier. C’est ce que je tente de refaire actuellement avec mes propres BD en creusant la psychologie de mes personnages à l’extrême (d’ailleur sle second tome du MIROIR DES ALICES sera une véritable analyse psychatrique de mes principaux personnages ^0^)…

    Si les illustrations, les dessins font très “manga”, en revanche l’histoire ne me parait pas pouvoir être développée ou traitée comme dans un manga du simple fait du format franco-belge ( 48 ou 56 pages ).

    *********Certains s’en tirent en augmentant le nombre de cases par planches. Grâce au grand format, il est possible de faire jusqu’à 15 cases par pages tout en restant un tant soit peu lisible.

    Tiens, par exemple dans Quartier lointain, le passage de l’âge adulte à celui de l’adolescence du héros s’étale sur 10 pages, alors qu’en franco-belge, on dépasse rarement les 2 pages pour décrire une scène. A l’arrivée, je me demande s’il est réellement possible d’obtenir les mêmes effets en manga et en bd pour décrire une même scène.

    *********Oui et non, en fait, l’auteur en France peut s’en tirer en suggérant plus l’action plutôt que de la montrer en détail comme dans un manga. La ou un mangaka fera détaillera point par point des déplacements d’adversaires dans un combat (par exemple), l’auteur franco belge ira plutôt dans une succession de clichées, d’instantanée d’une série d’action décisives. Il ira plus vers l’essentiel en jouant sur le pouvoir de l’imaginaire du lecteur pour combler les vides ou les plans manquant.

    Perso, je trouve que cela marche très bien en BD, mais au cinéma, c’est une horreur ^0^

    Je trouve cette contrainte absurde et aujourd’hui complètement dépassée ( c’est un vieil héritage de l’après guerre où il fallait faire des économies de papiers ).

    **********L’en faut pour tous les goûts ^0^

    Si Akira a tant impressionné dans le monde, c’est parce qu’Otomo a étalé ses planches apocalyptiques sur des dizaines de pages, avec des illustrations en double-pages. C’est surtout cet aspect-là du manga qui me plaît, la façon de raconter une histoire, la narration.

    *********Oui c’est sur mais il faut prendre en compte un autre facteur non négligeable : les conditions de fabrication des BD et des mangas.

    Quand tu as une BD qui se vend à des centaines de milliers d’exemplaires au Japon, tu peux te payer des assistants qui t’aideront à aller plus vite, à produire plus dans un temps restreint. Ce qui n’est pas le cas en France ou les auteurs dépassant les le million d’exemplaires vendus par album se compte sur une main.

    Avec des dizaines de millions de lecteurs potentiels dans le seul Japon, on comprends mieux que la demande et l’offre soient liés au point de faire de la BD une industrie.

    Nombre d’auteurs aimeraient faire du “roman graphique” mais pour de nombreuses raisons, ce n’est pas encor d’actualité. Alors on se ratrape sur le nombre de volumes, on réduit le nombre de cases, on bidouille et ma foi, certains s’en sortent avec les honneurs…

    Les japonais ont introduit une notion cinématographique de la narration BD, alors qu’en France, nous faisions plus dans la succesion de belles illustrations. L’auteur donnait de l’ambiance par la couleur et non par la mise en scène. On mettait plus de textes pour expliquer certaines situations la ou un japonais aurait mis 10 pages pour le même résultat.

    Je pense que c’est là encore une question de goûts et que surtout, chacuns se débrouille avec le format qu’on lui impose d’un point de vue géographique, culturel et économique.

    Pourquoi quand il s’agit de SF ou de fantasy, les éditeurs garde cette vieille formule du 56 pages ? Pourquoi une Bd franco-belge qui fait plus de 80 pages serait forcément underground ( quoique Hugo Pratt et Les Cités Obscures, c’est vraiment pas ce que l’on peut appeler de l’underground ) ??? Bon sang, cela ne les gènent pourtant pas les éditeurs de publier des comics et des mangas grand format qui font des centaines de pages. Alors quoi ? Craignent-ils de faire exploser leur budget avec des volumes tout en couleurs de 80, 100 pages ou plus ? Glénat avait pourtant bien tenté l’expérience avec HK et Nomad.

    ******Quand HK 1 est sorti dans son format hybride manga, il s’en ai vendu près de 25 000 exemplaires sur plusieurs années. Alors que son prmier album en format pur frano belge en à fait 18 000… en quelques mois !

    L’un des problèmes est que le lectorat franco belge et le lectorat manga se mélange encore assez peu. Et certains fans de HK n’ont découver tla série qu’à la sortie du quatrième album, c’est à dire 8 ans après le démarrage de la série ! Tout simplement parce que les 3 premiers albums en format hybrides étaient vendus dans les rayons mangas, et le 4ème, vendu rayon BD. Le placement du produit est aussi essentiel quoi…

    Donc pour moi, ces bd-là, restent bel et bien du franco-belge au look japonisant ( ce qui à mes yeux n’a rien de scandaleux ^^ ). Pour se rapprocher de quelque chose de plus hybride, il faudrait ressortir des titres comme HK qui allaient vraiment dans le sens d’un rapprochement bd/manga.

    ******Oui mais la encore, tu veux l’hybride ou un style personnel affirmé. Et dans ce cas, pourra t’on encore parler de style hybride ?

    Mais dans tous les cas, je suis pour une influence parfaitement digérée par l’auteur qui au final crée quelque chose de vraiment neuf. Cela doit être bien plus gratifiant pour un dessinateur d’être reconnu pour son style propre, et non pas parce que son style rappelle celui d’un autre ou de quelque chose d’autre.

    Mais là j’enfonce les portes ouvertes. 😁

    ****Oui, mais cela ne ser aplus de la BD hybrid, mais de la BD franco belge, d’ou un certain paradoxe.

    Bref, y’à encore du boulot… Mais c’est ça qui est intéressant non ? ^0^

    Bub
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    bub le #108981

    Citation (Kara)
    *********Pour apporter de l’eau à ton moulin, je peux te citer un court extrait d’une interview du patron de Soleil, Mourad Boudjellal, pour le magazine Bodoï. Celui-ci à dit qu’un projet sur deux parvenant à Soleil était influencé par le manga !

    Ah ouais quand même ! C’est bien plus qu’une tendance alors. 1 sur 2 ! Mais alors nous n’en sommes qu’au début du phénomène ! Je me demande comment le public franco-belge toujours pas convaincu va accueillir ce fait nouveau. Et idem pour la réaction du public manga. Ces bd seront-elles boudées par ces publics ou alors la mayonnaise va-t-elle bien prendre ? C’est bigrement intéressant tout ça !

    Citation (Kara)
    Par exemple, si Tintin (qui est un GRAND classique !) est un jeune homme courageux et généreux, que sait-on réellement de lui ? Quels sont ces goûts, son passé, ses peurs, ses joies, etc ? C’est aussi quand même le seul reporter que l’on ne voit quasiment pas bosser durant tous ses albums.

    D’un autre côté, autant la personnalité du héros parait creuse, autant Tintin doit être l’oeuvre qui a suscitée le plus de commentaires, d’analyses, le plus de passions. Même des pointures intellectuelles comme Edgar Morin ou Michel Serres se sont penché sur Tintin. Et souvent les analyses se révèlent passionnantes. Mon bouquin préféré sur Tintin c’est Hergé ou la profondeurs des images plates – cases en exergue par Pierre Fresnault-Deruelle. Nooooon, ne fuyez pas ! Dans ce très chouette livre, l’auteur décrypte 43 cases prisent à part parmi tous les album de Tintin et nous montre à quel point l’oeuvre d’Hergé est chargé d’un symbolisme fort ( entre autres merveilles ). C’est très facile à lire en plus et abondament illustré. Vous ne lirez plus jamais tintin de la même façon après ( et peut-être même aucune autre bd, qu’elle quelle soit ). Hum, fin de la parenthèse, qui n’apporte absolument rien au débat… ^^°

    Et puis, l’histoire la bd est ainsi faite qu’il a fallu attendre les années 70 pour voir apparaître des Bd réellement plus adultes ( avec les magazines de prépublication qui vont avec ). A la différence des Japonais, nous n’avons pas eu un Tezuka qui a brassé un public très large, de part une variété d’oeuvres incroyable dès le départ.

    Citation (Kara)
    ******Quand HK 1 est sorti dans son format hybride manga, il s’en ai vendu près de 25 000 exemplaires sur plusieurs années. Alors que son prmier album en format pur frano belge en à fait 18 000… en quelques mois !

    Re-Ah-ouais-quand-même ! ^^°

    Curieux ça.

    Citation (Kara)
    L’un des problèmes est que le lectorat franco belge et le lectorat manga se mélange encore assez peu. Et certains fans de HK n’ont découver tla série qu’à la sortie du quatrième album, c’est à dire 8 ans après le démarrage de la série ! Tout simplement parce que les 3 premiers albums en format hybrides étaient vendus dans les rayons mangas, et le 4ème, vendu rayon BD. Le placement du produit est aussi essentiel quoi…

    Effectivement, ça peut vraiment tout changer. La vache, à quoi ça tiens quand même le succès d’une série parfois !

    Citation (Kara)
    ******Oui mais la encore, tu veux l’hybride ou un style personnel affirmé. Et dans ce cas, pourra t’on encore parler de style hybride ?

    ****Oui, mais cela ne ser aplus de la BD hybrid, mais de la BD franco belge, d’ou un certain paradoxe.

    Euh, euh, oui mais euh… ^^°

    C’est pas possible de l’hybride avec un style personnel affirmé ? Ce que je voulais dire, c’est que le style de l’auteur puisse être immédiatement identifiable, comme on reconnait du premier coup d’oeil le trait de Toriyama, Hojo, Adachi, Takahashi, etc… On voit de suite que c’est du manga, mais on est aussi de suite capable de dire qui dessine quoi.

    Que l’on puisse voir de suite “la patte” de l’auteur quoi, pas que son dessin reste dans une sorte de nébuleuse où chacun n’arrive pas à démarquer son style de celui des autres.

    Citation (Kara)
    Bref, y’à encore du boulot… Mais c’est ça qui est intéressant non ? ^0^

    Ah oui ! et de plus en plus intéressant ! ^^

    Kara
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    Kara le #108982

    Ah ouais quand même ! C’est bien plus qu’une tendance alors. 1 sur 2 ! Mais alors nous n’en sommes qu’au début du phénomène !

    ******Oui enfin cela à débuté depuis une quinzaine d’années là. Mais c’est vraiq u’en ce moment, les “évènements”, ainsi que la médiatisation indirecte (le net) fait que les chose s’accélèrent.

    Je me demande comment le public franco-belge toujours pas convaincu va accueillir ce fait nouveau. Et idem pour la réaction du public manga. Ces bd seront-elles boudées par ces publics ou alors la mayonnaise va-t-elle bien prendre ? C’est bigrement intéressant tout ça !

    *******Quand j’étais un p’ti fan de 20 ans (1990-95) et qu’on conspuait mes mangas et mes DA nippons, cela m’énervait au plus haut point car je “savais” que je tenais entre mes mains quelques chose de fort. Ce rejet était pour moi une certaine forme d’injustice. Forcément, maintenant qu’une partie de la BD se tourne vers les influences mangas pour certains auteurs, certains fans pourraient être tentés d’avoir la rancune tenace, genre : “Ah c’est maintenant que vous vous réveillez les gars ? Bin c’est trop tard ! Fallait pas nous snober ! Vous pouvez vous les garder vos BD copiant le mangasssse !!!”. Mais bien entendu, ce serait réduire l’état d’esprit de l’anime fan. Faut pas oublier que nombre de ces auteurs influencés sont aussi des fans de mangas et de DA nippons qui au delà de leurs passin “passive”, ont voulut passer à l’action. En gros, le fan veut parler au fan.

    Et ça marche ! Jamais les fanzines de BD “amateur” ne se sont aussi bien portés, jamais autant d’auteurs (jeunes ou plus vieux) ne sont aussi présent dans les salons et autres convention qu’aujoud’hui. Alors oui, le fan peut acheter français, s’ouvrir l’esprit. Surtout que nombre de fans sont des ados et n’ont pas vraiment connus les anées noires du mangas en France. Au contraire, certains ayant à peine 14-15 ans ont presque vécu toutee leurs enfance dans l’explosion du phénomène mangas traduits en France.

    Bref, c’est plus compliqué, mais finalement plus porteur d’espoir finalement que cela veut le laisser paraître le pont culturel franco-nippon ^0^.

    Autre facteur intéressant et moins allambiqué : le fric. Le fan lambda, même s’il aime tout et est ouvert à tou ne pourra tout acheter ! Il va falloir faire un choix. Si certains lecteurs ne vont pas du rayons manga au rayon BD, et inversement, c’est peut-être aussi pour ne pas être tenté de claquer tout le fric qu’ils ont ^0^

    D’un autre côté, autant la personnalité du héros parait creuse, autant Tintin doit être l’oeuvre qui a suscitée le plus de commentaires, d’analyses, le plus de passions.

    *****Bin vu qu’il n’exprime pas grand chose, c’est plutôt facile d’extrapoler un peu de tout sur lui ^0^

    Mais bon, je ne suis pas un grand connaisseur de Tintin et prends note de ton bouquin.

    Et puis, l’histoire la bd est ainsi faite qu’il a fallu attendre les années 70 pour voir apparaître des Bd réellement plus adultes ( avec les magazines de prépublication qui vont avec ). A la différence des Japonais, nous n’avons pas eu un Tezuka qui a brassé un public très large, de part une variété d’oeuvres incroyable dès le départ.

    *****Les américains ont aussi démaré un poil plus tôt avec Rip Kirby ou Burne Hogarth.

    Euh, euh, oui mais euh… ^^°

    C’est pas possible de l’hybride avec un style personnel affirmé ? Ce que je voulais dire, c’est que le style de l’auteur puisse être immédiatement identifiable, comme on reconnait du premier coup d’oeil le trait de Toriyama, Hojo, Adachi, Takahashi, etc…on voit de suite que c’est du manga, mais on est aussi de suite capable de dire qui dessine quoi.

    *****Pas le grand public. C’est un peu comme les bagnoles, elles se ressemblent toutes, mais un mec qui s’intéresse un tant soit peu aux marques saura les différencier sans probs. Le grand public est encore loin d’être capable de dicerner les différences de styles entre deux auteurs nippons.

    Que l’on puisse voir de suite “la patte” de l’auteur quoi, pas que son dessin reste dans une sorte de nébuleuse où chacun n’arrive pas à démarquer son style de celui des autres.

    *****C’est mon job ^0^

    Maintenant est ce que j’y arrive ?

    C’est pas à moi de le dire ^0^.

    Bub
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    bub le #108983

    Citation (Kara)
    Autre facteur intéressant et moins allambiqué : le fric. Le fan lambda, même s’il aime tout et est ouvert à tou ne pourra tout acheter ! Il va falloir faire un choix. Si certains lecteurs ne vont pas du rayons manga au rayon BD, et inversement, c’est peut-être aussi pour ne pas être tenté de claquer tout le fric qu’ils ont ^0^

    C’est la réflexion que je me suis faite pendant longtemps : le manga parait être plus économique que le franco-belge comme ça à première vue.

    C’est vrai que d’un côté on a un volume qui coûte 6 à 9 E en moyenne pour 180 pages et de l’autre on a un volume qui coûte 10 à 12 E pour 48 à 56 pages.

    Mais claquer son fric dans de longues séries de shonen ( au moins 20 volumes en moyenne par série ), même à 6 E le volume, c’est moins économique qu’investir dans une série franco-belge qui n’excède pratiquement jamais les 10 volumes ( Les Astérix, Spirou, Lucky luke, etc… ne racontent jamais la même histoire et on peut acheter les différents tomes dans n’importe quel ordre ).

    Je pense que en ce qui concerne l’acheteur de manga, il rechignera moins à sortir 6 E pour tester le premier tome d’une série japonaise que sortir 12 E pour le franco-belge. ça le refroidit un peu.

    J’aime les deux et j’essais de faire gaffe à ce que j’achète. Mais j’ai l’impression que dans la tête de beaucoup, pour ce qui concerne le franco-belge, l’objet en lui-même, c’est perçu comme un vrai investissement, presque un truc de luxe.

    Citation (Kara)
    *****Bin vu qu’il n’exprime pas grand chose, c’est plutôt facile d’extrapoler un peu de tout sur lui ^0^

    Mais bon, je ne suis pas un grand connaisseur de Tintin et prends note de ton bouquin.

    Vi, vi, vi ! 😁

    Mais autant Tintin est creux, autant Haddock est “plein” ! ( désoléééé ^^° )

    Tintin s’inscrit dans la grande tradition des héros fades qui s’effacent devant les seconds rôles bien plus consistants, même si Haddock n’est apparu qu’en cours de route.

    Citation (Kara)
    *****Les américains ont aussi démaré un poil plus tôt avec Rip Kirby ou Burne Hogarth.

    Hélas ! J’y connais quasiment rien en comics. U_U

    Citation (Kara)
    *****Pas le grand public. C’est un peu comme les bagnoles, elles se ressemblent toutes, mais un mec qui s’intéresse un tant soit peu aux marques saura les différencier sans probs. Le grand public est encore loin d’être capable de dicerner les différences de styles entre deux auteurs nippons.

    C’est vrai que je peux admettre que pour le grand public, les noms de Toriyama, Taniguchi, Takahashi, Adachi, Otomo, Matsumoto les inspireront à peu près autant que la liste des grands compositeurs de musique classique d’Europe de l’Est du milieu du 19 ème siècle… ^^°

    Je suis tout de même un peu déçu que les pingouins ne réagissent pas davantage à ce topic.

    Oh ! Votre avis nous intéresse ! ^_____^

    Kara
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    Kara le #108984

    Désolé de la réponse tardive, j’ai eu des problèmes de net.

    Passons…

    Mais claquer son fric dans de longues séries de shonen ( au moins 20 volumes en moyenne par série ), même à 6 E le volume, c’est moins économique qu’investir dans une série franco-belge qui n’excède pratiquement jamais les 10 volumes ( Les Astérix, Spirou, Lucky luke, etc… ne racontent jamais la même histoire et on peut acheter les différents tomes dans n’importe quel ordre ).

    *****Pas con comme reflexion. A noter ^0^

    En espérant que nombre de sonnsomateur se fassent la même remarque.

    Je pense que en ce qui concerne l’acheteur de manga, il rechignera moins à sortir 6 E pour tester le premier tome d’une série japonaise que sortir 12 E pour le franco-belge. ça le refroidit un peu.

    *****Ca c’est évident. En même temps, on passe plus de temps à décrypter ou admirer un dessin en couleur qu’en noir et blanc. Tout dépends aussi du niveau de détails c’est sur, mais généralement, un dessin couleur se “lit” plus lentement qu’un dessin en NetB.

    Le prob aussi c’est que dans n’importe quel livre ou même film, on n’à droit au mieux qu’à un résumé. Ce n’est pas comme un tableau ou une sculpture. On achète l’oeuvre en ayant un aperçu de ce qu’elle nous promet à la manière d’une bande annonce mais en lisant le livre, et c’est en reagardant le film, que la promesse est tenue ou non d’une certaine manière. Dans ce cas , oui miser 6 euros parait moins risquée que 13.

    J’aime les deux et j’essais de faire gaffe à ce que j’achète. Mais j’ai l’impression que dans la tête de beaucoup, pour ce qui concerne le franco-belge, l’objet en lui-même, c’est perçu comme un vrai investissement, presque un truc de luxe.

    *****Tout à fait. Ce côté parfois élitiste pour certains peut rebuter mais il peut aussi séduire quand l’objet est de qualité comme pour un art book de DA nippon non ? La encore, tout est la subjectivité de l’acheteur. La BD est-elle vraiment un objet artisitique, luxueux, populaire, populiste ?

    Et comment dans cas, les auteurs de BD nous perçoivent ils ? Nous regardent ils de haut dans leur tour d’argent d’artiste ? Essayent ils au contraire de se mettre à la portée de tous car pour eux, toutes forme d’art se doit d’être accessible au tout venant, et non pas un luxe réservé à une élite bien pensante ( et fortunée ?).

    Perso, je me mets dans la seconde catégorie ^0^

    C’est vrai que je peux admettre que pour le grand public, les noms de Toriyama, Taniguchi, Takahashi, Adachi, Otomo, Matsumoto les inspireront à peu près autant que la liste des grands compositeurs de musique classique d’Europe de l’Est du milieu du 19 ème siècle… ^^°

    *****Oh tu sais, pour le grand public, le grozyeux, ca reste du grozyeux, tout betement… ^0^

    Je suis tout de même un peu déçu que les pingouins ne réagissent pas davantage à ce topic.

    Oh ! Votre avis nous intéresse ! ^_____^

    *****Allez viendez à Groland !!!!! Euh Animeland !!!

    Kawai_gwen
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    kawai_gwen le #108985

    concernant les lecteurs de mangas et bd franco-belges, je fais partie de ceux qui ne connaissaient que la bd franco-belge et qui ont découvert les mangas grâce à un(e) ami(e). Heureusement pour moi, je n’avais aucun préjugé sur les autres styles de bd, et comme je suis curieuse de nature, découvir une série ne m’a pas suffi.

    Depuis j’ai vraiment accroché au style de dessins et aux histoires des mangas, mais je n’ai pas pour autant abandonné la bd franco-belge. Il est vrai que j’en achète peu et pas très souvent, mais ça me plait toujours autant d’en lire.

    à propos des jeunes dessinateurs influencés par le manga, je trouve ça très bien car la création de ces styles hybrides est un enrichissement. Par contre, j’espère que ces auteurs ne vont pas être tentés de copier plus ou moins un mangaka, au lieu de se façonner leur propre style…. ce qui a peut être déjà été fait (désolée si vous en avez parlé, j’avoue que je n’ai pas relu le topic donc je ne m’en souviens plus)

    Kara
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    Kara le #108986

    C’est sur que pour certains auteurs, le risque du clonage pur et simple se pose. On voit même aux USA des auteurs américains essayer d’imiter d’autres auteurs US eux-même influencés par le manga (cf Ryan Kinnaird essayant d’imiter Adam Warren). Désolé de ne pas poster d’images, je n’y arrives pas (mais essyez google avec les noms, vous en trouverez)

    Mais en gros, je pense qu’il faut tout simplement laisser le temps faire son oeuvre. Laisser les auteurs ingurgiter, comprendre, assimiler, leurs influences pour en ressortir plus tard des choses un tant soit peu personnnel. Comme je le disais en début de post, qui aujourd’hui pourrait croire que le célèbre Marini à été influencé, voir cloner le style de Katsuhiro Otomo ?

    Bien sur, il faut attendre pour que ce brassage prennes. Et en attendant, les auteurs (se) cherchent et parfois trouvent, ou ne trouvent pas, en espérant faire mieux la fois d’après. Bien évidement, le public décide de les suivre ou pas. Quand on voit le style unique de Adam Warren aujourd’hui comparé à ses débuts plus que balbutiants, c’est le jour et la nuit. Idem pour nombres d’auteurs européens.

    Ne serait-ce que dans mon cas, la différence entre mon premier et mon second album est je trouve assez flagrante dans le design des personnages et de l’encrage. La différence devrait se voir encore plus à la sortie du 3ème album. A vous de juger ^0^

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    Anonyme le #108987

    En réponse a cette discussion j’aimerai faire quelques remarques.

    Il est vrai que beaucoup de dessinateurs sont séduit par le traits faussement naifs des manga, mais on ne sort pas du carcan “Franco Belge, ou comics aussi aisement. Par exemple la série Runaways, scénarisée par Vaughan, a des coloris manga, mais cela reste un comic de super héros, de même les X Men déssinés par des mangaka, la créatrice de silent mobius, en a fait quelques épisodes, restent dans les cadres du comic, et ne marchent pas, Marvel va sans doute stopper ses “manga Marvels”.

    Si, il existe des passerelles, mais il faut voir chez nos aînés, les couvertures de Lone Wolf and Cub, sont signées par Miller, dont ce fut le premier travail au début des années 80, devenues classiques au même titre que le manga, elles ressortent d’ailleurs en même temps… L’ influence de Lone Wolf est déterminante sur Miller, qui créa ensuite, Ronin, qui rompt avec les codes du comic, par sa violence et sa narration “”éclatée” et qui parle de SamouraÏ, il crée Electra, la femme ninja, et bien sur Sin City, qui tient autant de l’occident que de l’orient. Le scénario reste occidental, du polar glauque, mais la narration, et des personnages, comme Miho, sont typiquement nippons…

    De même Miyazaki et Moebius s’influencent mutuellement.

    On peut citer aussi la collaboration Taniguchi, Moebius sur la BD, Icare…

    Il est difficile de sortir de son carcan culturel, si on voit trop de séries mangaisés par paresse, comme le navrant Totaly Spies, d’autres sont plus sérieuses, Tartakovsky, réussit la fusion occident orient avec son drôle Samouraî Jack, l’épisode ou il est flanqué par un clone de Totoro est à hurler de rire…

    A la prochaine.

    Kara
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    Kara le #108988

    L’influence du graphime nippon ne date pas d’hier c’est certain.

    On peut même remonter jusqu’au 19ème siècle avec les premiers peintres impressionnistes !

    En effet, au milieu du 19ème siècle, les célèbres estampes japonaises étaient considérées comme des produits bons marchés et le public japonais n’en faisait pas grand cas, jusqu’à en utiliser certaines comme papier d’emballage ! C’est par ce truchement que certaines marchandises venu du Japon arrivèrent en France ! Des amis du célèbre peintre Manet furent les premiers à attirer l’attention des artistes impressionnistes sur cette forme d’art pour la moins exotique…

    (source : HISTOIRE DE L’ART de Ernst GOMRICH-Flammarion)

    Bien entendu, le jeune public actuel ne voit qu’avec peu de recul temporel l’émergence d’un style nippono-français que depuis quelques années. C’est oublier un peu vite que Trantkat, Marini et autre Franck Miller comme tu l’as cité nou sont précédés depuis belle lurette. Rien ne se crée, tout se transforme et je rends hommage à mes précursseurs en les remerciant d’avoir ouvert la voie. A nous de prendre le relais de la meilleure manière qui soit.

    Pour ce qui est du métissage, je suis convaincu pour ma part que pour dessiner 100 pour 100 manga, il faut être nippon, avoir vécu là-bas au contact de la société et la culture nippone. Notre propre culture francophone fait que le mettissage des genres est très difficile à éviter. Et puis, à quoi bon essyer de cloner le graphisme nippon (à part pour son plaisir par exemple) puisque les japonais le font mieux que nous, et surtout pour un rapport qualité prix imbattable. Le metissage des styles peut amener une richesse supplémentaire et inédite.

    Quelle est le rapport entre LE CERCLE ROUGE et CHARLIE’S ANGELS ?

    Melville à influencé John Woo, qui à lui-même influencé les frères Washowski, qui eux-mêmes ont influencés McG, le réalisteur de CHARLIE’S ANGELS (OK, j’adore ce film ^0^). C’est ce que Christophe Gans appele la circulation des genres. Une circulation dans le style graphique, narratif, sensoriel presque de raconter une histoire ou de présenter un univers. C’est à ces “jeunes” auteurs français donc de prendre le relais… jusqu’à la prochaine étape.

    Mais Dieu seul sait ou celle-ci se trouve…

    (il est presque 2h. du mat, si mon texte vous parait un peu fumé, c’est normal ^0^. Au pire je l’éditerais)

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    Anonyme le #108989

    Je suis d’accord avec toi sur ta reflexion sur l’art; effectivement les Impressionistes, furent séduits par l’Estampe Japonaise, Van Gogh possédait des reproductions d’Hokusai.

    De même, je pense également que le Manga ne peut être que Nippon, cela ne veut pas dire qu’il n’est pas lisible ailleurs, ou qu’il n’influence pas, mais il me semble imposible pour un occidental, de faire du Manga, cela est trop different de ses conceptions, la France reste accroché au sacro-saint, album de 48 pages. Les anglo-saxons au format comic.

    Seuls les dessinateurs, undrground américains et notament des français, membres de l’association, ou de Cornélius tentent de faire autre chose, avec réussite, David B, Marjane Satrapi, Sfar, Blutch, ou Killofer, mais ils préchent dans le désert. Malré des récompenses à Angoulème, pour David B pour l’ascention du haut mal, et Marjane Satrapi, pour Persepolis et Poulet aux prunes.

    Kara
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    Kara le #108990

    Ce qui est étonnant c’est qu’il y à près de 10 ans, le noir et blanc en BD était considéré comme un support réservé aux trips d’auteurs à diffusion limitée.

    La BD couleur et grand format elle était un format bien plus populaire et aujourd’hui, en tous cas chez de nombreux fans de mangas, c’est le contraire !

    Comme en Italie ou les fameux tumeti (BD italienne trouvables en kiosques) sont un divertissement populaire depuis des générations, le manga et son noir et blanc à réussi à s’imposer naturellement dans le coeurs des jeunes lecteurs.

    Grâce à quoi ?

    Jusque dans les années 70, la BD (du moins en Occident, et surtout en France et en Belgique) était considéré comme une sous culture abrutissante. Il à fallut attendre la “révolte” de nombreux auteurs tels que Moebius, Bilal, et autres pour que la BD s’adresse enfin à un public adulte. Même s’ils ne furent pas les premiers mais le renouveleurs d’un genre, ces auteurs réussitrent à imposer petit à petit l’idée que la BD pouvait être un genre à part intier, un art noble et souvent adulte dans le sens mature du terme.

    Hors à la fin des années 80, la BD souffre d’une image soit populiste, soit élitsite. Nous avions d’un côté des BD adultes, de grandes qualité mais réservé à un public d’adultes composé de fans. De l’autre, de la BD pour enfant composée essentiellement de grands classiques tels que Tintin ou Astérix. Mais que restait-il pour les adolescents et ls jeunes adultes ? Difficile de se reconnaître dans les trips d’auteurs de certains, ou dans les héros (certes classiques) tels que Tintin ou Spirou lorsque l’on est un jeune ado découvrant les joies de l’informatique et des chaînes alternatives à la MTV !

    C’est ainsi que les mangas parvinrent à mon sens à percer de façon durable dans le coeur du public français (en Belgique, le manga ne fait pas franchement un carton). Enfin de la BD qui renouvele la narration, de la BD poplaire mais pas populiste, de la BD parfois intelligente qui sait véhiculer une émotion et toucher aux tripes et au coeur (enfin, chacun ses goûts hein ^0^).

    Ainsi les “jeunes” ont redécouvert les librairies et parfois retrouver le chemin les menant aussi à une BD française, retrouvant par la même un second souffle. Près de 15 ans après l’arrivée remarquée du manga de Akira en France, ces jeunes sont aujourd’hui de jeunes adultes qui au contraire d’auteurs de ma générations (plus de la trentaine passée… eh oui…) se sont inspiré du manga pour essayer d’ammener leur pierre à l’édifice. Nous les trantenaires , nous fûmes plus influencé par la génération Dorothé et ses DA nippons, ce qui donne à certaines de nos BD un côté anime comics, comme une suite de photogramme tiré d’un DA avec des celluloïds aux fameuses couleurs en applats (HK, Sillage, Nomad, etc…).

    Les jeunes auteurs actuels sont parfois plus enclins au noir et blanc qu’à la couleur mais sont déjà plus à même d’assimiler la mise en page, la narration dévellopée dans le manga. Sans compter le dévellopement des techniques de mise en couleurs numériques conférant à certaines BD un côté “suite d’illustrations”.

    A moins d’être un génie, ce type d’assimilation prends du temps et le public français à mon sens sse doit d’être patient et de soutenir cette génération qui tatone encore pour certains…

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    Anonyme le #108991

    Kara, je ne peux qu’être d’accord avec toi, la BD est par essence en noir et blanc, la couleur me semble un artifice déplacé, l’argentin Breccia est le seul a avoir pu retranscrire les visions de Lovecraft, dans un noir et blanc admirable. Il en va de même pour Corto Maltèse, on ne peut que rire devant les versions colorisées de cette oeuvre, je vais passer pour un vieux ringard, tant pis, mais je préfére le cinéma en noir et blanc, il est brut ne se cache pas derrière des faux semblants.

    Les sept samourai de Kurosawa et sa bataille finale sous la pluie batante, vaudra toujours plus pour moi, que tous les Matrix du monde.

    Le noir et blanc joue un rôle essentiel dans l’accueil fait au manga, mais il n’est pas unique, ce qui séduit dans un manga, c’est son aspect, son format, son prix, (on est loin des prix exorbitants des Bds couleurs), mais surtout par ses thèmes, on trouve de tout dans le manga, histoire, moeurs, vie quotidienne, comme dans l’oeuvre de Nanaman, etc.

    La bd franco belge se cantonne au policier et à l’héroic fantasy (bas de game).

    Celle des USA se consacre encore quasi exclusivement aux Supers héros, certes certains auteurs comme Moore ou Azzarello, Vaughan, Willingham, et Miller, pour en citer quelques uns, sont brillants et livrent une critique de la société actuelle en se dissimulant derrière des capes et des masques.

    Le manga est une chance, il commence à être reconnu, bien que tardivement; par exemple Télérama fait la critique cette semaine, bonne, du Spirale de Itto, sorti il y a deux ans…

    Il est tard, je pars, à la prochaine.

    PS tu n’est pas le seul “vieux”, j’en suis aussi…

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