les jeunes dessinateurs influencé par le manga

19 sujets de 21 à 39 (sur un total de 39)

Posté dans : Forum Général

  • Bub
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    bub le #108992

    Citation (arkhantos)
    Seuls les dessinateurs, undrground américains et notament des français, membres de l’association, ou de Cornélius tentent de faire autre chose, avec réussite, David B, Marjane Satrapi, Sfar, Blutch, ou Killofer, mais ils préchent dans le désert. Malré des récompenses à Angoulème, pour David B pour l’ascention du haut mal, et Marjane Satrapi, pour Persepolis et Poulet aux prunes.

    Sfar ? Précher dans le désert ??? Quand toute la presse bien pensante lui jette des fleurs pour petit vampire ou le chat du rabbin ? Oh, faut pas non plus pousser hein ! Ok, la presse généraliste préfèrera s’extasier sur le dernier tome d’Astérix ou de XIII plutôt que sur les album publiés par les éditeurs alternatifs. Mais n’empêche que s’il n’y avait pas eu des Gotlib, des Brétécher, des Moebius, etc… avant toute la clique avant-gardiste underground, la Bd n’aurait jamais été autre chose qu’un média s’adressant aux petits et grands zenfants ! A l’époque où nous sommes, j’imagine mal un éditeur prendre le risque de publier le même genre de délires que l’on pouvait trouver dans Rahgnagna ou Raaah lovely de Gotlib.

    D’ailleurs que prêchent donc les auteurs avant-gardistes ? L’association est née de la volontée d’un groupe d’auteur de créer une maison d’édition qui permettrait de lancer de jeunes talents et de publier enfin des oeuvres un peu plus “difficiles”. D’autres maisons d’éditions ont suivi le mouvement. Et au final ? Ces éditeurs publient des auteurs issus de tous horizons ( argentins, japoanis, iraniens, etc… ), souvent confirmés depuis des lustres dans leur propre pays ( cf “l’homme sans talent” ).

    Le principal reproche qui était fait par cette nouvelle vague aux album de francobelge, c’était le fait que la forme était privilégiée au fond, que les “beauzardeux” faisaient certes de jolies choses, mais que le fond était médiocre ( trop SF, trop Van Hammien, trop héroïc-fantasy, etc… ). Bref, en somme, de jeunes auteurs privilégiraient désormais le fond sur la forme : ainsi est né le roman graphique, qui se veut plus littéraire que la production moyenne de la Bd. Depuis, la “nouvelle vague” a eu tendance à enfermer dans son giron des auteurs étrangers qui n’avaient rien demandés mais qui, parce que “ça fait roman graphique” se retrouvent à leur tour étiquettés, bien qu’aujourd’hui encore personne ne soit vraiment capable de dire ce que c’est exactement qu’un roman graphique…

    Seul point notable sur lequel s’accordent les avant-gardistes : le mainstream c’est commercial. Larcenet grand gagnant d’Angoulème ? Mon Dieu quelle décadence ! Par pitié, ne comparez jamais les auteurs qui se réclament du roman graphique à de vieux routards comme Dodo & Ben Radis, Jano, Florence Cestac, etc… Bigre, quand je pense que Neaud est un grand amateur de SF, de manga et de comics, et que, rien à faire, “on” cherche quand même à l’enfermer dans ce courant “roman graphique”, pff, tout ça me laisse songeur.

    Bref. Il ne faut pas laisser dire que l’underground franco-belge est uniquement composé d’auteurs franco-belge. On trouve aussi beaucoup de Sud-américains, Nord-américains, Asiatiques, etc… qui tous font de la Bd, disons alternative pour la comparer aux productions classiques issues du mainstream, visant essentiellement un public jeune ( enfant et ados ).

    Citation (arkhantos)
    Le noir et blanc joue un rôle essentiel dans l’accueil fait au manga, mais il n’est pas unique, ce qui séduit dans un manga, c’est son aspect, son format, son prix, (on est loin des prix exorbitants des Bds couleurs), mais surtout par ses thèmes, on trouve de tout dans le manga, histoire, moeurs, vie quotidienne, comme dans l’oeuvre de Nanaman, etc.

    Mouais, je suis pas convaincu là. Ok, les mangas sont en noir et blanc. Mais d’une part les pages couleurs publiées dans les magazines de prépublications deviennent souvent d’affreux dessins dans les volumes brochés entièrement en noir et blanc, et ensuite les trames tendent à remplacer la couleur en créant des effets divers tout prêts ( au lieu de se casser la tête à produire un effet, à styliser son dessin, l’auteur n’a plus qu’à faire de la décalcomanie… ). Et puis, je suis désolé, mais les bons mangas qui ont publiés chez nous font rarement moins de 9 Euros, soit le prix d’une Bd franco-belge standard. Et je ne parle même pas de certaine collections qui poussent le bouchon à nous proposer du Ikkyu à 23 E le volume…

    Pour avoir de la diversité en manga, c’est comme en Bd, il faut aligner la thune, sans quoi on en reste à lire généralement du shonen de base, l’entrée de gamme, “bas de gamme” si j’ose dire…

    Et c’est sur ce point que j’attend de voir ce que vont nous pondre les jeunes auteurs français influencés par le manga. Pour l’heure, pour la majorité des nouveaux titres que j’ai pu lire, dans l’ensemble, tout cela me fait un peu penser à des dessins et des scénarios très inspirés par les jeux vidéos. Je serais curieux de voir un auteur se lancer sur quelque chose de plus périlleux, genre un vidéo girl à “la française” par exemple, dressant un portrait vraiment pertinent de la jeunesse lycéenne moyenne. Mais pour l’heure rien à l’horizon.

    Citation (arkhantos)
    La bd franco belge se cantonne au policier et à l’héroic fantasy (bas de game).

    Non, pas du tout. Tu parles de la bd mainstream là. C’est comme si je disais que le manga c’était que du sexe et de la violence. Manga, comics, bd, tous proposent un large éventails de thèmes, pour tous les goûts.

    Voilà, désolé pour la longueur du post, qui s’éloigne un peu du sujet initial.

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    Anonyme le #108993

    Désolé de dresser un tableau noir de la BD, mais je ne fais que reprendre l’argumentaire de J C Menu dans son essai, publié à l’association, dont je suis membre dans, un pamphlet salutaire, hélas à tirage confidentiel, Plattes -Bandes.

    La BD franco belge est sclérosée par le format, les thèmes refaits à l’absurde. Le festival d’Angoulème n’est qu’une sinistre farce, où l’on récompense perfois de vrais livres, pour faire bien, comme Persepolis, d’ailleurs sur la couverture du livre, l’association à fait mettre, meilleur livre, et non pas album… Angoulème et ses Alph’arts, comme tous les prix, n’est que l’occasion des servir la soupe aux maisons d’éditions du groupe Hachette (Glénat, Vent d’ouest, Soleil), ou de l’ex Vivendi (Albin michel, Dargaud). Qu’un “auteur”, comme Zep soit invité d’honneur pour son oeuvre est lamentable…

    Tu parles de Sfar et de son succés, mérité pour les Vampires, Le chat du Rabbin, et Donjon qu’il publie avec Trondheim, mais leur collection Poisson Pilote, est une resistance à la médiocrité, tout en respectant le format franco-belge, ils démontent, surtout dans Donjon, les gimmicks de l’Heroic fantasy, Larcenet dans un Combat ordinaire fait de même.

    Sfar est un vrai artiste, son oeuvre Pacsin, la vie imaginaire d’un impressioniste, est une merveille, mais publiée à l’association.

    Navré, mais malgré les tirages, la BD est à l’agonie, le fric remplace la qualité, comme partout ailleurs dans l’édition.

    Cordialement.

    Bub
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    bub le #108994

    Citation (arkhantos)
    Désolé de dresser un tableau noir de la BD, mais je ne fais que reprendre l’argumentaire de J C Menu dans son essai, publié à l’association, dont je suis membre dans, un pamphlet salutaire, hélas à tirage confidentiel, Plattes -Bandes.

    Connais pas ce bouquin. Je prend note! ^^

    Bah en fait il est vrai que dans l’ensemble la Bd se porte moyennement bien ( j’euphémise… ). Maintenant, moi je me pose des questions. Pourquoi la sinistrose règne dans la Bd ? Pourquoi le jeune lectorat fonce sur les mangas, pour lequel il dépense des sommes faramineuses et souvent pour des séries plutôt moyennes ? Qu’est-ce qui manque à la Bd qui s’essaie à produire des oeuvres sophisitiquées pour pouvoir enfin se vendre correctement, toucher un public susceptible de s’y intéresser mais qui jusqu’à présent continu à la bouder ?

    Je suis assez d’accord pour dire que dans l’ensemble, pour ce qui concerne en particulier la Bd mainstream, les scénarios ne sont enthousiasments. Et pourtant on voit des album sur lesquels pas moins de 4 à 5 bonhommes ont participé ! Est-ce la faute des éditeurs qui publient ce qu’après tout on leur propose, ou est-ce la faute des auteurs/scénaristes qui manquent tout simplement d’inspiration, de savoir-faire, par rapport à leur collègues étrangers ? pour moi le comble c’est de voir de plus en plus d’adaptations bd tirées de romans de SF comme “les guerriers du silence”, les romans de Vance, la compagnie des glaces, même Genefort qui a adapté une de ses nouvelles en Bd ( qui est pas mal en plus ! ). Et je ne parle pas des adaptations de Léa parker, des torchons scénarisés par des people comme Beigbeder et autres en mal de sources de revenus, des Bd comiques thématiques sur les blondes, les profs, les sportifs, les motards, les flics, etc…

    Reste que les éditeurs alternatifs souffrent peut-être d’un positionnement maladroit en rayon ( souvent ces Bd se trouvent cantonnées dans des recoins sombres et humides des librairies, où seul le vaillant amateur qui a suffisament de patience pour les chercher mettra la main dessus, sans parler des Fnargh et autres, où leur exposition est quasi-inexistante. Dans un autre genre, le cas exemplaire de HK évoqué par Kara un peu plus haut dans le thread me laisse encore songeur ! ). Mais je ne suis pas sûr qu’un auteur publié chez un éditeur alternatif gagne moins qu’un auteur lambda publié chez Soleil ( où il ne touche qu’un maigre pourcentage sur des ventes très aléatoires. Faut bien l’avouer, rares sont les grands succès en Bd ).

    Citation (arkhantos)
    La BD franco belge est sclérosée par le format, les thèmes refaits à l’absurde.

    Oui je suis parfaitement d’accord, c’est d’ailleurs exactement ce que j’ai dit un peu plus haut dans ce thread. ^_____^

    La contrainte du format est une absurditée éditoriale. Mais après tout, elle n’est pas plus absurde que les contraintes imposées aux mangakas par leurs éditeurs, bien calibrées pour être publiées en feuilletons d’une dizaine de pages chaque semaine.

    Pour ce qui concerne les thèmes, ben désolé mais on trouve quand même de tout en Bd, même parmi les plus récentes publications.

    Citation (arkhantos)
    Le festival d’Angoulème n’est qu’une sinistre farce, où l’on récompense perfois de vrais livres, pour faire bien, comme Persepolis, d’ailleurs sur la couverture du livre, l’association à fait mettre, meilleur livre, et non pas album… Angoulème et ses Alph’arts, comme tous les prix, n’est que l’occasion des servir la soupe aux maisons d’éditions du groupe Hachette (Glénat, Vent d’ouest, Soleil), ou de l’ex Vivendi (Albin michel, Dargaud). Qu’un “auteur”, comme Zep soit invité d’honneur pour son oeuvre est lamentable…

    Qu’est-ce que le festival d’Angoulème ? C’est une foire de la Bd, un cirque médiatique qui à lui seul assure 70 p 100 de la couverture totale offerte à la Bd ! Tu dis que le festival est une sinistre farce qui sert la soupe aux éditeurs, mais rend-toi compte que pendant longtemps les éditeurs faisaient la gueule car ils jugeaient le festival trop élitiste ! Ainsi, il peut y avoir d’une année à l’autre un éditeur qui décide de bouder le festival, comme par exemple Dargaud en 2000. Quand on pense qu’il a fallu près de 30 ans pour récompenser des oeuvres véritablement ambitieuses… Kafkaïen non ?

    Pour ma part j’ai toujours considéré le tout neuf intérêt du festival à l’égard des mangas comme relevant de la pure mauvaise foi. Le manga rapporte aux éditeurs, il faut bien lui consacré une place. Mais cette mauvaise foi se répercute jusque dans l’attribution des prix officiels décernés aux Japonais :

    – 1er prix décerné à Taniguchi pour son scénario sur “quartier lointain”. Il n’y a pas de hasards : cette année-là, Schuiten est président du jury, il récompense un copain en toute simplicité ( c’est la petite bande, Boilet, Peeters, Schuiten, etc. de chez Casterman ).

    – Prix de la meilleure série attribuée à 20th century boys : Ce tout nouveau prix a été créé sur mesure pour les mangas. Le faible nombre d’attributions de prix dans un festival qui se veut international pouvait être considéré comme un gros foutage de gueule. Surtout qu’il est difficile aujourd’hui d’ignorer la part qu’ocupe le manga chez maintenant. Allez hop!, on décerne ce tout nouveau prix pour la première fois à un manga qui a tout raflé au Japon. La prise de risque est assez minime…

    – Meilleur dessin pour Taniguchi, le sommet des Dieux. Là encore, le dernier festival d’Angoulème a été d’une consensualité parfaitement effroyable ! La moitié des auteurs récompensés cette année avaient déjà remportés un prix quelques années plus tôt. Zep a-t-il voulu évité de faire des vagues, déjà que lui-même était très contesté ?

    Perso, le titre de meilleure Bd SF décerné aux Utopiales pour Planètes a pour moi bien plus de valeur que les choix calculateurs des jurés du festival.

    Mais bon, un festival d’Angoulème sans polémiques ne serait pas un festival d’Angoulème réussi ! ^^

    Citation (arkhantos)
    Tu parles de Sfar et de son succés, mérité pour les Vampires, Le chat du Rabbin, et Donjon qu’il publie avec Trondheim, mais leur collection Poisson Pilote, est une resistance à la médiocrité, tout en respectant le format franco-belge, ils démontent, surtout dans Donjon, les gimmicks de l’Heroic fantasy, Larcenet dans un Combat ordinaire fait de même.

    Sfar est un vrai artiste, son oeuvre Pacsin, la vie imaginaire d’un impressioniste, est une merveille, mais publiée à l’association.

    Navré, mais malgré les tirages, la BD est à l’agonie, le fric remplace la qualité, comme partout ailleurs dans l’édition.

    Cordialement.

    Moi je comparerais des collections comme par exemple “terres de légendes” chez Delcourt à des productions shonen. Elles touchent le même large public ado, celui qui lit le plus de Bd. Pour un public plus âgé, il y a d’autres collections, d’autres publications, ce n’est pas ce qui manque. En fait, ce qui manque, ce sont justement tous ces lecteurs de Bd quand ils étaient ado qui tournent petit à petit le dos en vieillissant. Ce qui réduit considérablement les potentiels lecteurs de maisons d’éditions comme L’Association.

    Il y a aussi le fait que bien des préjugés restent dans la tête des gens sur la Bd. La bd alternative tente de combiner généralement et FOND, et FORME. ça fait beaucoup pour des non-initiés, qui ont besoin de repères familiers. Un public très littéraire pourrait être intéressé par des Bd comme celles que tu viens de citer, mais souvent il est rebuté par le style de l’auteur. Ce public là, on va surtout le trouver parmi le milieu étudiant, généralement plus facilement ouvert d’esprit, mais hélas bien souvent à court d’argent.

    Je reste persuadé que l’incompréhension entre public mainstream et éditeurs alternatifs relève en grande partie d’un problème de communication. Il y a toujours un moment où l’amateur de Bd veut passer à autre chose, quelque chose de plus original, plus recherhé. C’est le fait qu’il ne se tourne pas naturellement vers les auteurs alternatifs qui pose des questions. Bien entendu, tout les amateurs de Sillage ne deviendront pas un jour des amateurs de Neaud ! ^^ Mais tout de même, il doit bien y avoir une fraction non négligeable susceptible de succomber aux charmes de l’underground, pourvu que pendant des années personne ne les ai braqués en leur rabâchant que ce qu’ils lisaient c’était de la grosse merde bien commerciale, qu’ils feraient mieux de lire untel ou untel parce que c’est le talent à l’état pur. En leur teant des discours comme ça, c’est évident que untel va être boudé par le plus grand nombre.

    En plus, en étalant au grand jour lors d’un festival aussi médiatisé que celui d’Angoulème ses querelles internes, le milieu de la Bd ( au sens large ) ne cesse de faire fuir un grand public qui déjà juge la bd comme une sous-culture. Si la bd veut reconquérir les coeurs, qu’elle se montre plus joyeuse que donneuse de leçon, à l’égard de son propre public ! Plus j’y réfléchis, plus je pense que le succès du manga peut s’expliquer ainsi : le public, jeune, est enthousiaste parce que jusqu’ici, il n’y a eu personne dans son propre camp pour lui dire que ce qu’il lit n’en vaut pas la peine. Au contraire, ceux qui critiquent sont justement ceux qui ne lisent pas du manga. Il y a bien des voix discordantes, vantant seulement les qualités de la manga mais celles-ci touchent plus un lectorat bédéphile que mangaphile, ce dernier ignorant peut-être jusqu’à l’existence d’un tel débat.

    Enfin, oui, comme partout, la bd souffre de la course au profit. Qu’aujourd’hui il y ait près d’une trentaine d’éditeurs se partageants le gâteau pour le manga, quand au départ ils n’étaient que 3, prouve à quel point certains ont les dents longues. Le cynisme est ainsi de mise quand d’un côté les plus gros éditeurs publient en masse du manga et de l’autre refusent de reconnaitre ce qu’ils doivent à ctte partie de leur production. Que serait donc Gléant sans le manga ? Rien. Glénat, à part Zep, ne possède AUCUN auteur, ni titre, susceptible de lui servir de locomotive parmi son catalague en franco-belge ( pas de Spirou, de XIII, de Sillage, de Lanfeust, etc… ).

    Bon voilà, en fait nos points de vue se rejoignent beaucoup !

    Alors un peu d’optimisme que diable ! ^__^

    Même si tout cela est loin d’être rose…

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    Anonyme le #108995

    Je suis d’accord avec toi, le public jeune (16-25 ans) est le plus grand lecteur de BD, mais il manque d’argent, Ce public comprend des couches défavorisées, des étudiants, avec leur maigre salaire de leur “job”, ou la bourse univrsitaire de plus en plus faible, des lycéens qui n’ont que leur argent de poche, ou trop souvent des gens au chomage (quand on est jeune on a deux fois plus de chances d’être au chomage que les autre classes d’ages), il est clair que les éditeurs ne sont pas près de se rempilr les poches.

    Tu as raison de voir en Angoulème qu’un bande de copains qui se donnent mutuellement des prix, mais c’est partout pareil, à Cannes Tarentino remit la palme à Mickael Moore pour son film, qu’il avait produit…

    pour en revenir à Taniguchi, il ne faut pas oublier que c’est quelqu’un de méconnu au Japon, souvent les Alph’arts du patrimoine sont navrants, à ce stade on va le donner à Bob Kane, pour Batman, qu’il créa en 1939…

    Je ne parlerai pas des prix littéraires qui relèvent de la farce.

    Je sui pessismiste, tu as raison, mais je viens de lire la dernière BD de Alan Moore, le cinquième et dernier volume de Prométhéa, ainsi qu’ identity crisis de Brian Meltzer, deux comics géniaux, pourtant de super héros. De quoi se remonter le moral pendant un moment !

    A plus tard.

    BenBecker
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    BenBecker le #108996

    Ce topic est fort intéressant à travers vos opinions!

    Pour information, Epok, le magazine hebdomadaire gratuit de la FNAC, propose depuis vendredi dernier dans son nouveau numéro un “dossier” BD, manga : un trait…d’union?

    “Entre la BD à l’européenne et le manga, l’heure n’est plus à l’affrontement. Auteurs et éditeurs ont inventé des hybrides taillés pour le succès. Enquête…”

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    Anonyme le #108997

    Merci pour l’info, quand je passerai à la Fnac de Clermont, je me le procurerai.

    A plus !

    Kara
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    Kara le #108998

    Concernant les genres abordés par la BD, il y à aussi la vision du public. Quand on parle d’héroïc fantasy par exemple, ou de médiéval fantastique, le grand public (ou même le fan de base) pense soit à des références connues et reconnues (Le Seigneur des Anneaux au hasard) ou encore à un récit bien codifié qui répondra à ses attentes : elfes, chevalier, dragon, chateau fort, gobelins, sorciers etc…

    Tout ce qui sort de ce contexte est parfois difficile à proposer. Pour ma part (un peu de pub quoi ^0^), dans ma BD Le Miroir des Alices, j’ai tenté de prendre les codes d’un genre bien connu afin de les détourner et d’offrir non pas quelque chose de forcément nouveau, mais d’au moins différent.

    Dans mon album donc, l’univers est clairement héroïc fantasy, avec une elfe pour héroïne pour les influences occidentales, et une nekomusume (fille chat) pour le coté asisatique ^0^. Bien sur il y à des tenues sexy, des bastons, des explosions, etc… Mais ce qui fait l’originalité de mon récit (enfin je l’espère) c’est ce que j’ai omis de mettre sciement, à savoir : un méchant à buter, des morts en pagaille, voir des armes qui coupent !

    Oui il est posssible de faire de l’héroic fantasy anti manicheenne, avec un boss de fin niveau qu’il faut buter. oui, il est possible de faire un récit d’aventure sans pour autant verser dans les innocentes victimes faciles. Oui il est possible de faire des scènes d’action sans sabres ni canons. C’est ce parti prix qui à d’aileurs désastibilés certains lecteurs, mais en même temps intéressé d’autres de par ma démarche. J’ai alors creusé la psychologie de mes personages jusqu’à faire de véritables séances de psychanlyses en phylactères. J’ai essayé de rendre le plus possible vivant mes personages pour que le lecteur puisses un minimum vibrer avec lui.

    Ce que je veux dire par la c’est que les genres sont parfois autant de prisons dont les auteurs ont parfois un peu de mal à s’évader. Un autre exemple tout bête : la BD de corporation, ou l’auteur présente un métier lambda. Si on pose la question au lecteur sur une BD qui parlerait par exemple des médecins, le lecteur dira q’u’en BD occidentale, cela donnerai forcément un truc institutionnel et rébarbatif, limite manuel scolaire.Alors qu’en BD nippone, la médecine peut donner lieu à des récits d’aventures extraodinaires pourtant bien encrés dans la réalité. Il y à 10 ans, porposer des BD de corporation était quasiment impossbile, aujourd’hui les Umizaru, Say Hello to Black Jack, et autres, sont enfin acceptés par un public qui s’est éduqué au fur et à mesure des années.

    C’est un peu la même chose pour le cinéma français. Aujourd’hui, celui-ci est victime des préjugés des spectateurs. Pour nombre d’entre eux, ce cinéma est synonime de trip d’auteur oude comédie franchouillarde. Quand on parle de film de SF français, les sourires narquois s’exquissent. Idem pour le cinéma d’aventure alors que dans les années 50-60, le cinméa français proposaient des films de pirates, de capes et d’épees (Jean Marais), des thrillers (Belphegor), voir des séries TV ambitieuses (L’Ile Mystérieuse avec Omar Sharif, Les Brigades du Tigre, etc…). Hors il existe des cinéastes qui tentent de sortir de ce carcan. Certes leurs oeuvres ne sont pas toujours de franches réussites, voir carrément boudé par le public (l’injuste fiasco de Kaena, le premier film 3D français). Néanmoins, Immortel de Bilal et son million d’entrées à redonné un peu d’espoirs aux producteurs français (même si le film fut jugé imparfait). Les trops rares Christophe Gans ou encore Caro et Jeunet s’essayent de toutes leur force à faire ressuciter le cinéma de genre en France. Il faut les encourager, les pousser, ne pas les snober, ne pas jouer les blasés de la vie. Leur émulation vient, et viendra encore de nos encouragements.

    Et c’est pareil pour la BD…. ^0^

    BenBecker
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    BenBecker le #108999

    Citation (arkhantos)
    Merci pour l’info, quand je passerai à la Fnac de Clermont, je me le procurerai.

    A plus !



    T’es de Clermont-Ferrand? :pompom:

    Sinon, dépêchez-vous pour ce numéro car vendredi matin, ce sera trop tard…

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    Anonyme le #109000

    Non je ne suis pas de Clermont même, mais de Montluçon, il m’arrive relativement souvent de me rendre dans la capitale régionnale, quand le rectorat nous convoque, à peu près une journée par mois, comme il y à une pose de deux heures pour le repas, celà me permet de faire mes emplètes dans le centre Jaude.

    Es-tu un Auvergnat ? toi aussi? Ne me dis pas que tu es aussi enseignant !

    BenBecker
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    BenBecker le #109001

    Citation (arkhantos)
    Es-tu un Auvergnat ? toi aussi? Ne me dis pas que tu es aussi enseignant !



    Oh oui, je suis Auvergnat (cf mon profil) mais je ne suis pas un enseignant…plutôt à la recherche d’un emploi!

    J’te donne mon mail pour mieux en discuter et peut-être se voir sur place! 😉

    colasse_seb@yahoo.fr

    :glasses:

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    Anonyme le #109002

    Salut Noble Clermontois, je te dis le mot en 5 lettres pour ton travail.

    Je suis, comme je te l’ai dit rarement à Clermont, ce qui fait que je fais marcher la VPC pour m’approvisionner, et il est vrai que dans mon milieu, ce genre de Hobby est très mal vu, donc je n’en parle pas, c’est pourquoi je n’ai pas afficher non plus dans le profil, j’enseigne pour l’heure, l’histoire géographie et l’éducation civique, mais je t’avoue que le métier ne m’enchante guère, dès ma première année, il y a eu le cirque minable de cette grève de 3 mois, avec le plan Ferry, quand on dit que c’est un milieu corporatiste, complétement cadenacé dans un carcan issu de Telerama, et de France Culture, on ne se trompe pas, comme je refusai de faire un grève dont je n’ai, ni ne comprends pas le motif, inutile de te dire que j’entretiens des relations orageuses avec mes chers collègues… A la première occasion je saute du Titanic…

    Il est clair que sur ce forum, je me sens mieux, je peux parler de ce que j’aime, avec des gens sympathiques….

    Je te laisses un e-mail, ou tu peux me joindre, mon prénom est Frédéric,

    gaston.giraud@club-internet.fr

    BenBecker
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    BenBecker le #109003

    Merci, Fred !!!!

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    Anonyme le #109004

    De rien, je te laisse m’appeler Fred, mais habituellement ce surnom est pour la gent féminine…

    A plus Seb.

    Bub
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    bub le #109005

    Citation (Kara)
    Concernant les genres abordés par la BD, il y à aussi la vision du public. Quand on parle d’héroïc fantasy par exemple, ou de médiéval fantastique, le grand public (ou même le fan de base) pense soit à des références connues et reconnues (Le Seigneur des Anneaux au hasard) ou encore à un récit bien codifié qui répondra à ses attentes : elfes, chevalier, dragon, chateau fort, gobelins, sorciers etc…

    Tout ce qui sort de ce contexte est parfois difficile à proposer. Pour ma part (un peu de pub quoi ^0^), dans ma BD Le Miroir des Alices, j’ai tenté de prendre les codes d’un genre bien connu afin de les détourner et d’offrir non pas quelque chose de forcément nouveau, mais d’au moins différent.

    Dans mon album donc, l’univers est clairement héroïc fantasy, avec une elfe pour héroïne pour les influences occidentales, et une nekomusume (fille chat) pour le coté asisatique ^0^. Bien sur il y à des tenues sexy, des bastons, des explosions, etc… Mais ce qui fait l’originalité de mon récit (enfin je l’espère) c’est ce que j’ai omis de mettre sciement, à savoir : un méchant à buter, des morts en pagaille, voir des armes qui coupent !

    Oui il est posssible de faire de l’héroic fantasy anti manicheenne, avec un boss de fin niveau qu’il faut buter. oui, il est possible de faire un récit d’aventure sans pour autant verser dans les innocentes victimes faciles. Oui il est possible de faire des scènes d’action sans sabres ni canons. C’est ce parti prix qui à d’aileurs désastibilés certains lecteurs, mais en même temps intéressé d’autres de par ma démarche. J’ai alors creusé la psychologie de mes personages jusqu’à faire de véritables séances de psychanlyses en phylactères. J’ai essayé de rendre le plus possible vivant mes personages pour que le lecteur puisses un minimum vibrer avec lui.

    C’est très intéressant tout ça. Comme quoi les éditeurs ne sont pas des gens fermés et seulement intéressés par les résultats nets à la fin de l’année. Est-ce ainsi que tu avais présenté ton projet à ton éditeur ?

    Citation (Kara)
    Ce que je veux dire par la c’est que les genres sont parfois autant de prisons dont les auteurs ont parfois un peu de mal à s’évader. Un autre exemple tout bête : la BD de corporation, ou l’auteur présente un métier lambda. Si on pose la question au lecteur sur une BD qui parlerait par exemple des médecins, le lecteur dira q’u’en BD occidentale, cela donnerai forcément un truc institutionnel et rébarbatif, limite manuel scolaire.Alors qu’en BD nippone, la médecine peut donner lieu à des récits d’aventures extraodinaires pourtant bien encrés dans la réalité. Il y à 10 ans, porposer des BD de corporation était quasiment impossbile, aujourd’hui les Umizaru, Say Hello to Black Jack, et autres, sont enfin acceptés par un public qui s’est éduqué au fur et à mesure des années.

    Surtout qu’en bd franco-belge, la bd de corporation se limite à de la bd humoristique. Et c’est vrai que c’est pas vraiment du côté franco-belge que je vais regarder quand je cherche ce genre d’histoires à “thème”.

    En même temps, je trouve que le format manga se prête mieux à ce genre de récits que le franco-belge. Je trouve que le manga, avec ses 180 pages et son chapitrage correspond beaucoup plus à un esprit feuilletonniste ( plus propre à faire un récit extraordinaire, avec des tas de rebondissements, comme dans une bonne série télé ) que la bd, avec ses 50 pages par an ( que du coup on pourrait comparer à un film ). 50 pages, cela me semble peu pour faire à la fois une critique du système, développer les relations entre les personnages et faire rebondir le récit de façon trépidante ( tantôt comique, tantôt tragique… ). Mais bon, en même temps j’en sais rien et il y a bien un paquet d’auteurs qui s’en sortent très bien.

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    Anonyme le #109006

    Je te suis sur ton analyse du Manga, seul les japonais peuvent faire cet OVNI, qu’est Say Hello to Black Jack, qui dresse un tableau sinistre mais vrai de la médecine japonaise et occidentale….

    De même, abordé un sujet aussi difficile que les handicapés et le sport, il n’y a bien que le Real de T Inoué qui le fait avec pudeur et intelligence. Le feuilleton sied parfaitement au Manga, il n’y a qu’a voir le découpage du Monster d’Urosawa, à mon sens, plus efficace que la série 24…

    Toutefois, il existe de vraies bds en France; qui parle de la vraie vie, et non pas de thèmes resssassés, jusqu’à la nausée. Je te citerai comme exemple le désopilant ” Retour au Colège” de Riad Sattouf, où ce dessinateur, cancre notoire, retourne dans le lieu de ses exploits, il s’installe dans la salle et croque avec humour et cruauté, les tranches de vie du Collège, profs chahutés, brouhaha, premiers amours…

    On peut également citer le combat ordinaire de Manu Larcenet, ainsi que les remarquables Ascension du Haut mal, de David B et Persepolis de Marjane Satrapi.

    Mais, ces oeuvres, sont comme les poissons volants, il y en a peu, et ne sont pas representatives de l’espèce…

    A plus tard sur la banquise.

    Pandasax
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    Pandasax le #109007

    Je relance le topic, car en fait, j’ai entendu des nouvelles comme quoi deux auteurs français on fait deux mangas ( différents ) et qu’ils sont publier chez Pika ( je crois )

    Nicolas-Penedo
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    Nicolas Penedo le #109008

    On traite justement de ce sujet dans l’AnimeLand #118.

    World21
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    world21 le #109009

    Les auteurs inspirés par le manga, et maintenant la BD qui se mangaïse : Spirou, le manga !

    Citation
    L’info insolite circulait depuis peu, à savoir l’adaptation de Spirou en manga par Jean-David Morvan au scénario, et Hiroyuki Oshima au dessin. Le fameux scénariste français vient de me faire parvenir en avant-première des planches de cette collaboration destinée au Spirou n°49 (parution en octobre 2006), mais aussi pensé pour le marché japonais, où Spirou est assez méconnu.

    Dans cette histoire Spirou débarquera tout naturellement au Japon, et devra y faire ses preuves. Sens de lecture japonais (et avec dialogues, pas encore intégrés).

    Hiroyuki Oshima est un artiste japonais auteur notamment des mangas Gakuen Noise et Unlock. Il est également un illustrateur actif, avec 2 artbooks déjà dédiés à son travail : “Ultra Super Star” et “Beautiful Princesses”.

    JD Morvan ajoute donc ce projet aux actuelles aventures de Spirou & Fantasio qu’il mène avec Munuera au dessin. Il a également invité Oshima a participer à un prochain tome des “Chroniques de Sillage”.

    http://www.catsuka.com/news_detail.php?id=1142736304

    Les quatres planches sont visibles dans le lien. Et heu, ça change carrément. Si on se fie au style du dessin ça va être un truc assez enfantin quand même. Hum, ça fait bizarre. Ca change de voir Spirou comme ça.

    Edité par world21 le 21-03-2006 à 01:12

    Bub
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    bub le #109010

    Citation (world21 @ qui a le plus bel avatar de la banquise, )
    Les quatres planches sont visibles dans le lien. Et heu, ça change carrément. Si on se fie au style du dessin ça va être un truc assez enfantin quand même. Hum, ça fait bizarre. Ca change de voir Spirou comme ça.

    Ouéééé ! J’avais vu ça ! ^^

    Il a une bonne tête le Spirou. Par contre, je me demande vraiment ce que ça va donner point de vue scénar : one-shot ou série en quelques tomes ? Et dans ce cas, “l’esprit” de Spirou sera-t-il sauvegardé ?

    J’ai hâte de voir ça.

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