Bon, ce n’est qu’indirectement un manga “culturel” mais un peu quand même, et il manque un ton vraiment adulte, vériste, pour le classer seinen.
C’est une sorte d’aventure de S. F. appelée The Commonbread , le premier vrai manga d’un illustrateur expérimenté, Mujiha. Le tome 2 vient de paraître chez Vega-Dupuis.
Dans un monde où il semble que ne survivent que peu d’humains, toute la précédente civilisation s’étant effondrée il y a mille ans et quelques siècles, on suit une jeune fille, Haruka, qui est une des plus audacieuses “fouilleuses”. Dans les immenses cités en ruines et dans leurs débris, cela consiste à collecter des objets plus ou moins utilisables et à les revendre. Un jour Haruka entend un appel “Au secours !”, et elle sort d’un tas de pierres une boîte plate qui se présente comme “une IA, identifiant Sol”, et Haruka décide que ce doit être son nom, l’accrochant à son cou. Sol a des souvenirs limités, car il était bloqué depuis mille ans. Haruka cherche en secret un aliment interdit. En effet, les humains ne peuvent et doivent consommer que du “commonbread”, aliment complet en plaquettes, et l’Eglise y veille de façon intolérante. Mais la jeune fille, par accident, a un jour pu consommer un truc délicieux : du curry ! (on reconnaît bien là un auteur japonais !!). Sol se souvient qu’autrefois au sommet d’une tour métallique (analogue à celle de Tokyo) on en consommait : et Haruka malgré les dangers (monstres ou brigands armés d’araignées mécaniques) se lance dans cette quête. Son arme est un bâton de solidité extrême qui s’allonge à volonté, exactement comme celui du petit Son Goku !
Pour l’instant, c’est à mon avis une sympathique et imaginative évasion, très bien dessinée, sans grand génie, mais la dernière image du volume 1 m’a beaucoup plu.