Je tenais à le voir à cause du concert de louanges dans la communauté des otakus. Hier, dans la dernière salle le passant dans Paris, je l’ai donc vu.
Soyons franc : j’ai trouvé ce film très bon dans le genre “à grand spectacle” et critiquable en tant que S.-F. ainsi qu’il se dessine. Fiction oui, Science non.
Commençons par la critique : à cause d’une “déchirure dans le continuum spatio-temporel”, ce qui arrive souvent, notamment dans mes chaussettes, des Burnish tels qu’une épidémie en avait eu lieu 30 ans auparavant réapparaissent. Ces êtres sont des humains qui ont le super-pouvoir de flamber et qui aiment à mettre le feu dans des immeubles entiers (on apprendra plus tard que pourtant ils ne veulent tuer personne, ce qui me semble un poil contradictoire). Heureusement en général un Rescue Team très bien informé et équipé réussit à sauver les gens ; un de ses pompiers et “tête brûlée” d’une grande crétinerie, ce qu’il revendique constamment, Galo, fait merveille contre les Burnish qui piquent des crises à flammes les mettant en état de transe orgasmique, exactement comme les Super Saiyan de DBS, nettement imités. Ou parodiés, je penche pour la parodie comme lorsque Galo attaque Kay en clamant “On va voir qui c’est qui est le plus fort !”, selon le formidable questionnement philosophique qui sous-tend tout DBS… Par ailleurs devant l’inéluctabilité géologique de la montée du magma, je n’ai vraiment pas compris comment au final l’union des humains réussit à le remettre à sa place ; ça doit être une métaphore plus qu’autre chose. Il est vrai qu’une gamine géniale qui invente plein de choses avait inventé une foreuse car dit-elle “ça peut toujours servir”. Bref, exit toute logique scientifique.
Mais je fais du mauvais esprit, car Promare mérite absolument d’être vu, et c’est un film imaginatif sur beaucoup de points. Le questionnement de base : laisser périr dans 6 mois toute l’humanité ou bien n’en sauver que 10.000 par émigration férocement sélective n’est pas stupide. Au point qu’il est habile que c’est par sa crétinerie hautement affirmée que Galo reste insensible à l’argument rationnel du gouverneur Kay. La personnalité criminelle de ce dernier ne se révèle que progressivement, et encore a t-il eu une jeunesse malheureuse en tant que Burnish caché.
Quand on aime les longs combats incertains à méchas / super-pouvoirs Promare enchante, mais pour moi que cela rase plutôt, le véritable intérêt est dans le design très stylisé, les couleurs où le magenta joue grand rôle, la puissance de l’animation, et surtout le relationnel entre les héros, qui n’est pas négligé et qui évolue de façon intéressante. La salle où j’étais, remplie de vingtenaires et trentenaires, a explosé d’enthousiasme au baiser sur la bouche entre Galo et Lio (et vibré aussi à “l’aveu d’amour” entre les deux soeurs). Il faut avouer que Lio est d’une beauté androgyne remarquable.
La salle a applaudi au film au final. J’ai un avis positif, mais moins dithyrambique que certains. Je m’attendais à plus original. Impression d’un film de S.-F., mais comme il y en a eu beaucoup, et parfois de meilleurs.
Promare
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Aaaaaaah, Promare ! 😀
Pour ma part, j’ai absolument adoré ce film d’animation tant attendu de Hiroyuki Imaishi ! 😀
ATTENTION SPOILERS
Je l’ai tant aimé que je suis allé le voir deux fois au cinéma: une fois à Japan Expo, une fois au cinéma Ellipse de Ajaccio au cours de mes vacances.
Ce film est un véritable régal, tant il est visuellement superbe, bénéficie d’une animation de haute volée, et le chansons ainsi que les musiques J-Pop donnent un sacré punch aux scènes d’action virtuoses !
Ceci dit, je reconnais que le long métrage n’est pas exempt de tous reproches.
Par exemple, Kay, l’idole de Galo: en le voyant au début, je me doutais qu’il n’était pas aussi honnête qu’il voulait bien le faire croire, ce qui s’est rapidement confirmé par la suite, l’homme se révélant être manipulateur et opportuniste.
Je pense aussi notamment à la plupart des membres de la rescue team, qui, si ils sont assez stylés, sont assez creux, en exceptant toutefois la charmante Aina, la petite amie de Galo. 🙂
J’ai par ailleurs beaucoup aimé la scène un peu intimiste où ils se retrouvaient tous les deux sur une étendue de glace, une scène très calme, laissant le temps aux deux jeunes gens d’exister…
Ce qui m’avait marqué aussi dans le récit, c’était la diabolisation à laquelle se livraient les escadrons traquant les burnish: je pense notamment à ce pauvre pizzaiolo qui a été emprisonné par les membres de l’escadron alors qu’il ne s’est jamais servi de ses pouvoirs pour nuire à qui que ce soit et qu’il exerçait un travail honnête.
On peut voir dans le récit une critique sans concessions émise à l’encontre de conservateurs emplis de préjugés et stigmatisant des communautés entières en se livrant à des amalgames douteux…
Après, comme tu dis, tous les burnish ne sont pas des sains et le fait que certains d’entre eux ne contrôlent pas leurs aptitudes surnaturelles mettent en danger de mort les humains “ordinaires”.
Galo n’est en effet pas une lumière, il n’est pas très futé et c’est un “chien fou” très sanguin et impulsif…
Mais c’est aussi un jeune homme au coeur d’or et fidèle à ses principes et ses convictions, toujours prêt à aider les gens dans le besoin.
La relation entre les deux ennemis/amis Galo/Lio est en effet fort bien traité et évolue de manière cohérente au fil de l’histoire.
Et, tout comme à ta séance, les deux fois où je suis allé voir le film au ciné, le public a jubilé et applaudi lors du “baiser” entre Galo et Lio ! ^^
Et puis, le film est incroyablement fun, visuellement incroyable comme tu le dis, extrêmement drôle et franchement jouissif.
Je n’ai pas fait trop le rapprochement avec Dragon Ball Super, même si les scènes d’action “bigger than Life” pourraient éventuellement faire penser à ce dernier…
Promare n’est peut être pas le meilleur film animé de l’année, toujours est il qu’à mes yeux, c’est malgré tout l’un des films animés Japonais les plus enthousiasmants qu’il m’ait été donné de voir au cinéma au cours de cette année en France.
Vivement en tout cas sa sortie en DVD/Blu-Ray dans notre pays ! 🙂
Une vidéo intéressante qui parle du film (avec des spoilers !)
Pour l’esthétisme du film, je pense que Imaishi a puisé dans ce qui faisait dans le mouvement “Vaporwave”, comme dans Promare, on trouve des couleurs magenta et l’utilisation d’une 3D polygonal évoquant les début de l’image de synthèse dans l’informatique
Pour l’esthétisme du film, je pense que Imaishi a puisé dans ce qui faisait dans le mouvement “Vaporwave”, comme dans Promare, on trouve des couleurs magenta et l’utilisation d’une 3D polygonal évoquant les début de l’image de synthèse dans l’informatique.
Voilà exactement une des choses qui m’ont beaucoup plu dans le film, merci Geoff34 !
Et comme Xanatos, j’ajouterais la musique et les choeurs, même si quelquefois un peu décalés.
Ceci dit, au lieu de nous tartiner de trop longs combats qui pètent tout le décor, creuser certains personnages secondaires qui semblent sortis du néant n’aurait pas été un luxe.
On ne s’ennuie pas, mais je préfère l’originalité du Mystère des Pingouins.Eurozoom annonce la sortie vidéo de Promare pour le 17 Mars, et surprise, le film sera finalement doublé en VF, chose qui était complètement absent de la sortie cinéma
Combien de dodos jusqu'au 17 MARS ?
Avec nos amis de @libe @Crunchyroll_fr @Animeland_mag et @CoyoteMag on on va compter les méchas pour mieux dormir en attendant la sortie VIDEO de …. #PROMARE #EUROZOOM
avec une…VF 🙂 pic.twitter.com/FTBkyAXjvu
— EUROZOOM ? ANIMATION ????? (@AmelEUROZOOM) November 14, 2019
Promare sortira en vidéo le 7 Juillet, cette édition steelbook comporte le DVD et le Blu-Ray, il y a également des bonus intéressant comme les coulisse de la VF par Misterfox
https://www.amazon.fr/Promare-%C3%89dition-Collector-Limit%C3%A9e-Blu-Ray/dp/B081WQGBGS/Toujours un plaisir que de découvrir une nouvelle vidéo de Mister Fox, d’autant plus que celle ci est, comme à l’accoutumée, passionnante et informative. 🙂
Je constate en tout cas que Cédric Dumond a immédiatement remarqué les similitudes entre Galo et Kamina de Gurren Lagann, les deux personnages se ressemblant physiquement et ayant aussi tous deux un tempérament fougueux et impulsif ainsi qu’un sens de l’humour décapant. 🙂
J’aime bien aussi la petite pique que fait Mister Fox envers les “Otacuculs” qui vomissent allègrement sur tous les doublages français quels qu’ils soient et démontrent que, OUI, il y a des comédien(ne)s talentueux(ses) qui s’investissent TOTALEMENT dans leurs rôles respectifs !
Je vois aussi que Martial Leminoux aime les héros à condition qu’ils aient le sens de l’humour, car si ils sont trop lisses, il s’ennuie. Le bougre a du donc bien s’éclater dans le rôle de Richard Aldana sur Lastman, héros qui n’a pas sa langue dans sa poche ! 😉
Et quel bonheur d’avoir pu entendre Geneviève Doang dans le rôle de Aina où elle a été parfaite ! 😀
En tout cas, il est malin le père Fox, pour voir la vidéo intégrale, il faut acheter le DVD/Blu-Ray ! 😉
Je me suis laissée convaincre (par le sieur Xanatos, merciii !) de voir Promare… Résultat : j’ai adoré !
Je l’ai même revu le lendemain, tout enthousiasmée que j’étais. Maintenant, j’aimerais avoir une figurine de Lio Fotia, mais je n’ai pas l’argent. Dommage ! 😆A la base, je n’étais pas très chaude : j’ai tenu deux épisodes sur Gurren Lagann, un seul sur Kill La Kill. Ça m’avait paru hystérique et bruyant. Les tenues d’actrices porno ne m’avaient pas aidée.
J’ai quand même réussi à dépasser mes craintes pour découvrir le show. J’avais déjà écouté les OST, je savais qu’elles étaient géniales… Il faut dire que Sawano.Qu’ai-je découvert ? Un film survitaminé, mais dans le bon sens. A des moments, j’ai ri en mode « on comprend rien » : il faut bien l’avouer, l’animation va parfois très vite. Mais on retombe sur nos pattes, on n’est pas submergé. C’est beau et ça donne la pêche. Il y a une esthétique très particulière. Geof parlait plus haut, avec justesse, du vaporwave. J’ajouterai que dans la stylisation géométrique, il y a parfois un côté art déco. Par exemple, le plan des montagnes et du lac ressemble à une carte postale, ou à une affiche des années 30. Je soulignerai aussi la recherche des couleurs, avec le très joli, et singulier, contraste dominant rose/vert d’eau.
L’histoire m’a passionnée.
Elle a un petit grain de folie, de WTF rigolo, et en même temps des moments forts où l’on a tout à coup beaucoup moins envie de rire. La persécution des Burnish m’a fait penser au nazisme, inévitablement. J’y ai aussi pensé quand on apprend que Kray… J’en étais sûre, de celle-là ! Tant de haine, de zèle pour sa cause, ça cachait forcément un bon dégoût de soi.
J’ai aimé ces moments brefs, mais intimes, on l’on voit par exemple notre héros tête-brûlée se recueillir sur son lac solitaire, comme un sanctuaire intérieur, ou encore pleurer sur la disparition d’un héros. Ces passages donnent très vite aux personnages une profondeur. Mention spéciale pour la relation sororale Aina/Heris, leur rôle très important dans l’histoire. J’ai même beaucoup aimé le générique, où l’on n’oublie pas le rat Vinny ! ^^Le combat final en met plein la vue avec les improbables combo Lio de Galon et Galo de Lion. 😆
Je suis super faible quand le perso est comme divinisé, avec ces espèces de cercles derrière (c’était aussi le cas du boss dans Summer Wars, ou du Pokémon Arceus). Il faudrait que je me renseigne, ça doit porter un nom. Mais bref, je trouve ça sublime !Ça me réjouit totalement d’apprendre (merci les pingouins pour vos comptes rendus de séances ciné ! ^^) que le public a applaudi à une certaine séquence. De mon côté, malgré mon fangirlisme assumé, je n’y ai pas vu de fan-serv, à vrai dire : c’est un geste médical, et c’est totalement normal pour un pompier. Mais j’aime l’idée du ship, bien sûr. Surtout, j’étais bien soulagée pour Lio, parce que bazar, que ce perso est charismatique !!! Une vraie révélation. Quel dommage que son temps d’écran soit limité à un film. Je veux une série spin-off « Mad Burnish » dont il serait le héros !
Pour finir, je crois que cela m’a fait du bien de voir un film pêchu, avec une brigade attachante, qui mette en valeur ces héros du quotidien : les pompiers. A l’heure où notre planète brûle de toutes part, cela donne de l’énergie, une lueur d’espoir.
Merci Promare !
Super ma chère Akiko, je suis tellement heureux et soulagé que Promare t’ait autant plu et enthousiasmé ! 😀
J’avais bien réfléchi, je me rappelais très bien des griefs que tu avais émis à l’encontre de Gurren Lagann et Kill la Kill (et que je partageais avec toi au sujet de Kill la Kill ) mais je m’étais dit que les thèmes traités par le long métrage te parleraient, car, en dépit du fait qu’il s’agisse d’un divertissement de haute volée, ses sujets suscitent une véritable réflexion. De plus, comme il n’y a aucune sexualisation des personnages féminins dans ce film (Aina est très belle mais elle est bien plus habillée que Yoko et Ryuko), je me suis dit “ah voilà qui ravira Akiko qui en a soupé du fanservice des filles !”.
En fait, ce que j’ai apprécié dans Promare c’est qu’il a évité le travers de Kill la Kill : si il est dynamique, il ne sombre jamais dans l’hystérie fatigante.
En effet, si les nombreuses scènes d’action sont spectaculaires et en mettent plein la vue, elles ne sont jamais envahissantes et le récit laisse le temps aux personnages… de vivre.
J’ai particulièrement aimé la scène où Galo et Aina se baladent sur un lac glacé: je l’ai trouvé à la fois intimiste et apaisante et cela faisait plaisir de les voir souffler un peu.
Ton analyse au sujet de la persécution des Burnish est bien vue et ton parallèle fait avec les nazis qui persécutaient, opprimaient et tuaient les juifs et tziganes est pertinent.
Par ailleurs, ce que j’ai aimé, c’est que Galo, malgré son caractère impulsif de “chien fou” se remet petit à petit en question au fil de l’histoire et réalise à quel point son idole l’avait dupé et qu’énormément de Burnish sont des gens qui ne sont pas méchants et aspirant à une vie tranquille et ne voulant faire de mal à personne.
Après pour le sauvetage de Lio par Galo, oui tu as raison: c’est bien un geste de secours de pompier qu’ils font tous dans la vraie vie (la respiration artificielle) et notre héros enflammé l’aurait fait aussi bien pour des femmes que des hommes ou des enfants…
Mais on ne peut y empêcher de voir un aspect romantique et mignon entre les deux 😉 .
Disons que Hiroyuki Imaishi a su combiner l’utile (le geste héroïque de Galo) à l’agréable (l’aspect “bromance” ).
Comme tu dis, Promare est un film jubilatoire et jouissif, mais également “feel good” qui nous donne la pêche et nous fait espérer en un monde meilleur, et, OUI, bon sang que cela fait du bien ! 😀
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