car il m'est arrivé exactement la même chose à Kyoto l'automne dernier, et deux fois dans
la journée ! et comme pour toi, lorsque ce vieux schnock à barbe poivre et sel a dit qu'il
aimait beaucoup “Soul Eater”, Azumanga Daioh” et autres titres, stupeur et contentement !
les lycéens / lycéennes ont demandé “Kanne oui tèke youle pictchare ?” et j'ai dit les deux
fois : “OK, but I take yours !”. Leur prof n'était pas très loin ; ce sont en effet des travaux
pratiques donnés en voyage scolaire (mes deux groupes venaient de Tokyo) à des petites
équipes de 5 ou 6 dont chacun doit préparer une question au moins, et tâcher de noter la
réponse. Ils s'amusent bien aussi, à “traquer” et “coincer” le gaijin !! bonne idée
éducative, non ?
Amusant en effet, on peut donc dire que c'est une sorte de tradition pour les écoliers au
début des vacances d'été cette chasse au Gaijin? Moi c'est quand j'ai parlé de Haruhi et
One Piece (et bien sûr Evangelion 😉 ) que j'ai eu les réactions les plus fortes (Neeee!? et
autres Kawaiiii! 😂 ), et j'ai eu droit à un petit oiseau en origami comme cadeau pour avoir
accepté de répondre à leurs questions, charmant!
magnifiques, Majimeyo et Shinji, et j'essaierai d'en envoyer à mon tour. J'aime beaucoup
celle du train Shinkansen, la photo dans la photo, bravo Shinji!! Cependant, ces très belles
vues manquent un peu de Japonais. Mon dada, c'est plutôt les gens que les architectures
ou paysages (sans les négliger, car le Japon est un très beau pays, et même Tokyo deux
fois totalement détruite reste plus pittoresque que Séoul, Kyongju ou Pou-San en Corée).
J'ai bien sûr l'avantage d'avoir des proches et amis (une dizaine) dans le pays, mais il y a
un truc simple qui permet d'aborder n'importe qui : c'est de se planter devant un
quelconque décor en demandant à la personne qu'on veut portraiturer de photographier
le gaijin touriste devant le machin (ce qui n'est jamais refusé), puis de demander la
réciproque ; là non plus, presque jamais de refus (1 seule fois, une vieille dame gardant
et balayant un antique templion perdu m'a refusé de la prendre, en riant et prétextant
les laideurs de sa vieillesse : j'ai respecté son refus bien sûr).
Personnellement j'avais quand même une petite appréhension (injustifiée) à demander
aux gens si je pouvait les photographier, et étant très timide par nature cela n'arrangeais
pas les choses…Par contre il est tout à fait vrai que l'on ne refuse pratiquement jamais
de vous prendre et que parfois (et souvent même) on vous demandera de rendre la
pareille, ou inversement bien sûr. J'ai deux exemples qui me viennent à l'esprit:
à Kamakura, au sanctuaire Tsurugaoka, un groupe de 4 jeunes me demandent de les photographier devant le batiment principal tout en haut des escaliers, ce que je fais, et naturellement ils proposent de me prendre moi avec 3 d'entre-eux et acceptent avec joie que je les prennent tous les 4 avec mon appareil. Plus tard, dans un petit sanctuaire du parc Ueno, un monsieur à peut prêt de mon âge armé d'un énorme Reflex avec téléobjectif me demande de poser pour lui. Un peu étonné au début, j'accepte tout de même, et là encore il me prend également avec mon appareil, tout en me demandant mon origine et la raison de ma présence au Japon, et avec remerciements appuyés.
Mais rassure toi j'ai quand même quelques clichés de japonais et pas uniquement des clichés tolement “dépeuplés”^^ . La seule fois où j'ai explicitement demandé à quelqu'un de poser avec moi, c'étais au patron (et son employée) du petit restaurant de Tempura situé non loin de mon ryokan et où je suis allé deux fois.
Voici maintenant une petite rétrospective du musée Ghibli:
J'arrive de bonne heure, la grille est encore fermée.
Mais Totoro est du genre matinal lui aussi et déjà à son poste au guichet!
Le gardien ouvre les grilles, le brâve Totoro se fait immédiatement mitrailler par les paparazis en délire, puis on nous dirige vers la file d'attente pour le billet d'entrée (la vraie cette foi^^) un peu plus loin vers la droite. Nombreuses nationalités dans la file d'attente, avec une dominante sino-américaine pour les gaijins, les nippons restants les plus nombreux.
Le personnel du musée nous accueille cordialement, je présente ma réservation et mon passeport, j'obtient mon sésame avec un échantillon de péloche (Kiki's Delivery Service dans mon cas), récupère un plan-guide multilingue (dont français), et pénètre dans le grand hall central, surmonté par une grande passerelle, une cage d'escalier en collimaçon et un escalier principal pour accéder aux étages. Les photos et vidéos sont bien sûr strictement interdites à l'intèrieur du batiment. Au fond à gauche se trouve le Saturn Theater, la salle de projection payante, au milieu l'escalier, à droite je rentre dans la salle consacrée aux principes et techniques de l'image en mouvement, de la Lanterne Magique du 18/19éme siecle jusqu'aux projecteurs 35 mm, avec d'étonnants mécanismes et autres illusions d'optique utilisants des personnages mécaniques ou des poupées éclairées à la lumière stroboscopique avec un résultat absolument bluffant, difficile à décrire mais fascinant je vous assure! Beaucoup de panneaux explicatifs mais uniquement en japonais malheureusement…
Je décide de faire l'impasse sur la séance ciné (pas une priorité pour moi), et monte directement à l'étage des expositions, avec l'impressionant étalage de dessins originaux de tous les fims du studio, placardés sur les murs dans un décors de bureaux de dessinateur-animateurs au style très européen-british fin 19éme-début 20éme avec des étagères remplies de vieux ouvrages d'art (dont certains en français) avec un tas d'accessoires et de bibelots donnant presque une impression de désordre ésthétisé (ça m'a fait légèrement penser au bureau de Sherlock Holmes, mais en beaucoup moi bordélique et sâle quand même^^).
De l'autre côté se trouve la partie dédiée aux expos temporaires, avec des dessins inspirés de gravures européennes du moyen-âge sur le thême des chevaliers et autres dragons, toujours avec des panneaux en japonais uniquement, dommage…
Direction le 3éme niveau, avec l'inévitable boutique du musée, déjà pleine à craquée de clients! A l'autre bout du couloir à l'opposé de la boutique se trouve la salle du Neko-bus à l'accés bien surveillé et réservé aux moins de 10 ans.
Par une porte située juste à côté de la bestiole on accéde à une terrasse avec un joli point de vue sur la facade sud du musée.
et c'est surtout le point d'accés à l'escalier extérieur débouchant sur le jardin du toit du musée et à son majestueux gardien!
Et c'est vrai qu'il est impressionnant quand même!
Je fais un petit tour du jardin vite fait (le soleil tape vraiment trop fort!), avant de redescendre vers le Neko-bus et la relativement petite boutique officielle, où on a l'impression de se retrouver dans une rame de métro tellement les clients se bousculent à l'intérieur, assez désagréable tout de même ^^,
Edit
@shinji-kun: j'ai bidouillé mon texte pour laisser une marge plus large à droite, merci pour l'info! (@&*?§§!! de banniére!)