Se souvenir de moi

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Lord Yupa le 20 août 2019 à 0 h 06 min #508422

Parlant des musulmans, on en voit ici un groupe visiblement indonésien, qui se rassemble autour d’un “Döner kebab”. J’ai aussi pris mon lunch au beau restaurant iranien que j’ai trouvé, le patron maîtrisait fort bien le français comme l’anglais et possédait une formidable culture en philosophie, en lettres. La raison qu’il m’en a donnée est qu’il a fait ses études chez les jésuites de Téhéran, évidemment chassés, comme lui-même : ça pardonne pas là-bas. Il affirme que son destin de “citoyen du monde” ne lui déplaît pas, et qu’il l’assume. Selon lui, il y a un cadeau caché dans toutes les misères que “Dieu” nous envoie. Hélas ajouterais-je, il est parfois drôlement bien caché…
Les “shower toilets” sont dans tous les hôtels quel que soit leur niveau, et il faut dire que ça va me manquer, revenu dans un pays où on se torche à la cellulose cancérigène. Dans les toilettes publiques on trouve souvent encore une cabine réservée aux vieux habitués de la tinette à ras du sol. Le plus rigolo, ce sont les schémas expliquant aux gens comment se servir de chacun des types de toilettes : “comme ça, oui, pas comme ça, non !”.
Ah, je file à Tokyo, dernière semaine nipponne.

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Lord Yupa le 23 août 2019 à 2 h 35 min #508471

Pour en finir avec les toilettes, outre que le nettoyage à l’eau est beaucoup plus sain que celui au papier (selon un article d’un entérologue), le confort en est grand : on s’installe sur le siège (chauffé en hiver), et affaire faite on choisit : oshiri (derrière), bidê (devant, essentiellement pour ces dames), yawaraka (en douceur). On peut régler la force du jet, et souvent mettre de la musique pour masquer les bruits incongrus. C’est parfois automatique en s’asseyant, mais sinon il ne faut pas oublier de déclencher le remplissage du réservoir. Monsieur Toto, qui a le monopole de ces cuvettes, doit être richissime… J’ai appris qu’un entrepreneur français tente de les lancer en France.
Tokyo, c’est au moins cinq centres-villes comme chacun sait. Hier j’ai été un peu déçu par Harajuku : la célèbre rue Takeshita a disparu sous d’énormes travaux bloquant toute sa zone ; mais bon, on s’y écrasait entre touristes et il n’y avait plus du tout l’atmosphère de mode des lolitas, soubrettes et filles aux très hautes chaussures que m’avait jadis fait découvrir mon épouse. Le Parc et “palais” Meiji à part ses beaux arbres n’a plus rien de sa création en 1920, tout date de 1975 / 1980 en fait, et comme d’habitude avec tout ce qui est “impérial” on n’a même pas le droit de photographier les architectures internes qu’on aperçoit, non visitables mais parfaitement vides, et modernes en réalité. C’est un des traits qui m’irritent chez les Japonais (car il y en a). Le joli petit Musée Ota sur l’ukiyo-e mérite la visite, mais si vous n’avez pas de fringues à acheter ni de repas à faire, Omotesando ne fournit qu’un surabondant lèche-vitrine. J’adore voir les rockers à banane et bottines pointues danser sur du Gene Vincent et de l’Elvis Presley à l’entrée du Parc Yoyogi, mais en fin de matinée il n’y en avait pas.
En revanche Asakusa reste un must !

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Lord Yupa le 1 septembre 2019 à 19 h 15 min #508597

Fin du rapport de voyage et bilan pour l’otaku Yupa !

Cinq jours à Shinagawa, district du Sud de Tokyo en plein développement grâce au boom touristique et à son lien direct en trains locaux (20 minutes, 4 euros !) avec l’aéroport d’Haneda (entièrement remis à neuf et très commode, celui-ci a détrôné à l’international Narita, trop éloigné de la capitale).
Le long métrage animé Ni no Kuni est bien sorti le 23, comme prévu, et j’aurais pu le voir, disposant de 3 jours encore, mais mon niveau en japonais ne me permettant de saisir que le vocabulaire pratique du quotidien, j’ai préféré remettre cela à sa sortie en France.
L’été s’est révélé encore plus chaud que d’habitude, dès la fin de juillet à 37 ou 38° quotidiennement. Sauf à l’arrivée du puissant typhon Krosa, laquelle a coincidé avec ma journée de long voyage prévue le 19 août : blocage progressif puis total de la ligne JR Nara-Kyoto, glissement de terrain, et après de longues heures course éperdue sous une pluie torrentielle avec valise en compagnie de deux cents personnes pour gagner un quart d’heure plus loin la ligne privée Kintetsu, non bloquée. Tout mon programme décalé de 2 jours par les pluies battantes et les retards. Pas entendu une jérémiade ni un juron sur ces 2 jours, le flegme des Japonais est impressionnant. Et je les admire pour bien d’autres choses.
On m’a demandé si j’aimerais vivre au Japon. Bien sûr que non ! Pas pour des raisons de moeurs ou de politique, la France ne représente aucune supériorité sur l’archipel dans ces domaines, mais tout simplement parce que j’y suis un analphabète, baragouinant un peu la langue parlée mais incapable de lire ou d’écrire des vraies phrases.
Un certain “ordre social” règne au Japon, oui, mais je n’ai jamais aimé vivre dans le foutoir, loi de la jungle où seuls les forts (ou forts en gueule) s’imposent. Ces gens-là ne perçoivent dans ce pays que des contraintes, car partout on vous y répète “Vous n’êtes pas tout seul”. Comment l’oublier quand vous traversez les célèbres passages zébrés en X de Shibuya ou Shinjuku avec deux mille autres piétons ? Les bâtiments des centre-villes sont des colosses dont je ne connais aucun exemple en France : la Défense n’est qu’un village schtroumpf à côté. Les équipements de pointe sont partout, jusqu’aux précommandes par écrans tactiles sur le trottoir d’entrée de très humbles gargotes. Rien de sale, de déréglé, en panne. On vit pour de bon au 21eme siècle au Japon. Ce qui n’en fait pas un paradis, puisqu’il y a dans ce pays le même pourcentage de crétins que dans les autres. Mais qui accepterait de vivre plus de deux mois au Paradis ? Il faut avoir douze ans d’âge mental pour réclamer cette puérilité. Il me suffit à moi que le Japon soit une démocratie pas plus corrompue qu’une autre, denrée rare en fait sur cette foutue planète de 194 nations. La religion n’y opère pas la moindre pression sur les individus ; les filles et femmes y sont en quasi-parfaite sécurité, conduisent, fument, boivent, sortent seules le soir, choisissent leurs partenaires, divorcent si cela ne va pas ; les handicapés profitent de cent aménagements à leur intention ; le respect d’autrui est un dogme général ; etc.
On y est libre, car la liberté ne consiste pas à jeter des ordures par terre et à sauter les portillons de métro.
Je suis un nippophile ? Je n’en sais rien, j’ouvre les yeux, c’est tout.

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Sharbettt le 8 octobre 2021 à 18 h 39 min #528551

Quand l’otak’ part en voyage, elle va en Belgique déguster des moules accompagnées de frites, en ayant une pensée émue pour Nicotineke!

Nael, Gexian et moi avons commencé par Bruges en ignorant les fâcheux bien intentionnés: “Y a rien à faire à Bruges”, “Tu vas voir, tu vas être déçu”.

Entre les canaux adorables garnis de cygnes gracieux, la ville pleine de charme, le beffroi dans lequel grimper, le musée du diamant, de la dentelle, d’art, de gens notables, de la frite, de la torture, noooooon, en effet, je confirme: il n’y a rien à faire dans cette ville. Les gens, j’vous jure! Rassurez-vous: deux marmites de moules ont lavé cette injure.

Nous n’avions que peu de temps, nous nous consacrâmes donc à l’essentiel: la découverte de la ville par les pieds tant qu’il ne pleuvait pas, le beffroi, le musée de la dentelle et celui de la frite, grâce auquel nous sommes sortis plus savants sur l’histoire de la pomme de terre et plus connaisseurs de fines chansons consacrées à ce plat délicieux!

Le musée propose également un jeu vidéo hilarant et régressif: munis de projecteurs de patates virtuelles, vous bombardez de vils et méchants doryphores et d’autres infâmes parasites menaçant les précieux tubercules. Chauds patate après cette épique bataille, nous descendîmes la pression en consommant des frites locales servies sous le musée.

Quant au musée de la dentelle, il nous a inspiré la réflexion suivante: “On pourrait reproduire des Yoshi avec cette technologie!”  Hélas, cet artisanat délicat est chronophage, complexe, laborieux, voûte le dos et nécessite de bons yeux: il est donc probable que nos Yoshi en dentelle demeurent pour toujours à l’état de rêve.

Après Bruges, direction Bruxelles! Bruxelles, une ville… euh… à l’esthétisme assez peu développé à mon goût (“Ah ouais, c’est… c’est cubico-massif, comme style d’architecture”), mais qui possède le mérite d’abriter le musée de la BD! Quel endroit grandiose et magique! Trois heures plus tard, nous n’en étions pas sortis tellement il y a de choses à voir et à lire.

Le musée, à ma grande surprise, ne s’adresse pas vraiment à un jeune public. Il prend son sujet au sérieux en retraçant l’histoire de la BD et en abordant certaines techniques (“Oooooh, c’est donc comme ça qu’on met la couleur”), sans toutefois aller trop loin pour ne pas perdre les amateurs.

Deux expositions temporaires m’ont marquée: celle sur la BD coréenne et celle consacrée à Midam, le créateur de Kid Paddle.

Kid Paddle! Je ne connaissais cette série que de nom, mais je suis bien déterminée à m’faire l’intégrale en rentrant à la maison, mille milliards de moules-frites! Quelle esclaffade le long de ces murs! C’est bien la première fois que je pleure au musée (de rire, je précise)!

Outre les planches de Kid, l’expo présente d’autres travaux de l’auteur, des BD muettes, plus sombres, inspirées de Quino (et peut-être des Idées noires de Franquin? Midam ne revendique pas cette source d’inspiration, mais c’est la première impression que j’ai eue en les lisant). On peut aussi rigoler devant des pages d’illustration ou des instructions provenant du journal pour améliorer la BD (instructions résumables à “Trouve une idée”. Quelle précision dans l’art du brief! 😀 )

Bref, je vous encourage de tout mon petit coeur à découvrir le musée belge de la BD ou à y retourner si vous l’avez déjà vu! Nael et Gexian l’avaient déjà visité et ont constaté des changements dans les oeuvres exposées.

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Lord Yupa le 9 octobre 2021 à 19 h 46 min #528553

Ravi que ça te plaise, chère Sharbett ! Cette petite crise (de fatigue ? bien compréhensible) dont tu m’avais parlé semble oubliée. Bruges est en effet calomniée, son charme et ses cygnes s’imposent !  Et Bruxelles, j’ai visité aussi, hélas avant le célèbre musée de la BD. A ne pas rater, le Palais de Justice, dans le kolossal style prussien, et présent dans certaines BD fantastiques “franco-belges”. Kid Paddle ! Midam ! C’est génial ! Justement je m’apprêtais à en parler sur le forum, car j’en avale goulûment ces temps-ci. A Bruxelles, vous avez aussi les maisons Art Déco comme l’Hôtel Solvay, de Horta.

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Lord Yupa le 30 mars 2022 à 21 h 22 min #532817

Les voyages reprenant (un peu), l’otaku Yupa est en ce moment chez les Zollandais, à Amsterdam. Hé ben, c’est dingue, ces gens semblent ignorer autant que les Allemands le monde des BD, des mangas, et même des comics à de très rares exceptions près dans la grande “American Bookshop” d’Amsterdam. De même en Allemagne en 2018 j’avais constaté la même chose. Je suppose qu’il faut trouver les boutiques spécialisées. En revanche dans une boutique chinoise j’ai vu un “Astérix” en chinois… Je continue l’enquête, mais le bilan de 2 jours est maigre… Il est vrai que je n’ai pas que ça à faire ici.

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Lord Yupa le 1 avril 2022 à 19 h 44 min #532899

Suis de retour. Ma recherche des boutiques spécialisées n’a pas abouti, désolé, et je ne puis donc renseigner beaucoup notre forum sur la situation hollandaise. Faut dire que le lien internet très “local” (et non sécurisé !) de mon hôtel-péniche (à part ça c’est cool et pas cher pour Amsterdam !) ne cessait de flancher. Et puis, en famille on faisait des musées et des gueuletons. Je suis devenu un accro des bitterballen, des croquettes à la pomme de terre qu’on plonge dans une moutarde traditionnelle. Bref, il est bon de savoir quand même qu’une chouette convention, “Made-in-Asia” orientée manga se tiendra à Amsterdam les 30 avril et 1er mai. Avis aus amateurs ! Attention, se loger au printemps/ été  là-bas, ça coûte un bras ! Mais qu’est-ce que ça repose d’ici…

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Lord Yupa le 2 avril 2022 à 20 h 40 min #532901

Oublié de préciser que les Zolandais ont pourtant une star de la BD très reconnue, Henk Kuijpers, auteur de nombreux et superbes albums de Franka, héroïne rousse aussi belle qu’intelligente. En France on n’en trouve qu’assez difficilement des albums, mal distribués, mais c’est pourtant mieux qu’Amsterdam, où je n’en ai pas aperçu un seul ! Je recommande vivement Les Dents du Dragon 1 et 2, publiés par Les Humanoïdes Associés dans leur collection Eldorado, un de mes “petits chefs-d’oeuvre”.

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geoff34 le 29 décembre 2022 à 14 h 07 min #536644

J’ai retrouvé un site internet dédié à un voyage au Japon que j’avais fait en 2009 avec Autrement Le Japon et Pix’n’Love accompagné de 22 personnes, dont Florent Gorges, qui est actuellement à la tête d’Omake Book, vous pourrez voir de nombreuse photos, sauf quelqu’unes car ils s’agit de rencontres privés, mais ça change rien, vu qu’il y a déjà des milliers de photos à regarder
https://sakura09.netsan.fr/Voyage-au-Japon-Pix-n-Love-Sakura-2009.aspx

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geoff34 le 7 janvier 2023 à 15 h 30 min #536711

J’ai pu récupérer mon passeport en Décembre, maintenant, il n’y a plus qu’à décider de comment j’organise mon prochain voyage au Japon, j’ai déjà repérer 2 hôtels de mon précédent voyage, je pense faire 2 semaines entre Tokyo et Kyoto.

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 an et 3 mois par  geoff34.
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