Citation (Kaiser Panda @ 11/06/2009, 22:14)
Tiens en parlant de revisionnisme, j'ai entendu un truc l'autre jour : lors des ceremonies anniversaire du Debarquement en Normandie, Le Pen aurait declaré : “il n'y a pas de plage en Normandie”.
Mwhahaha.
(Fin du HS).
Mwhahaha aussi, KP, elle est excellente !
Revenons au sujet, car il y a 3 jours un reportage d'Arte-Info s'est intéressé au PC japonais, sous le titre “Marx et manga”, et justement c'était pour amener à cette adaptation dont on cause ici !
En fait le reportage se focalisait sur le fait que, selon lui, le parti communiste japonais connaît actuellement une très forte popularité (toutefois, Arte-Info me paraît assez nettement de gauche, et “on croit ce qu'on espère”…). Or dans les bureaux du PC à Tokyo on apprend que c'est lui qui a commandé et sorti l'ouvrage en question, ce qui surprendra seulement ceux qui ignorent que Marx a signé le “Manifeste du Parti Communiste”, il y en a, si, si.
Un jeune membre nous révèle que leur version BD du “Capital” est sortie juste pile poil à l'éclatement de la crise au Japon, “au bon moment” sourit-il avec une sincérité désarmante.
Par ailleurs on apprend que ce PC a une doctrine “non révolutionnaire” et s'est “très tôt après-guerre”(?) désolidarisé du PCUS (et du PCC je suppose, mais le reportage est très succinct et ne le dit pas). Aux dernières élections d'importance le Parti a atteint 7,3 %, ce qui est mieux que le nôtre, et surtout on s'attend à un brillant score aux élections générales que Taro Aso (Premier Ministre falot et incapable, voire stupide, selon toutes mes relations japonaises) est obligé de lancer fin Août, comme tout le monde le prévoyait. Le PLD logiquement devrait les perdre au profit du PS japonais, sans doute en coalition avec le PC.
Il nous est dit enfin que le manga “Le Capital” (dont on aperçoit quelques pages bien sûr point dans le style d'Atsushi Ohkubo) est “romancé”. On s'en doutait un peu, puisqu'édité par un PC assoupli. Et puisque les gens qui ont réellement lu les textes de Marx savent qu'ils dénoncent violemment la Liberté en tant que pur “concept bourgeois” et en tant que simple porte ouverte à l'exploitation. C'est même ce qui fait toute l'originalité de la philosophie politique de Marx par rapport aux nombreux gentillets et fumeux réformateurs sociaux de son époque, la Théorie de la Dictature. La “bonne”, hein, celle du “prolétariat”.
