Citation (kuronoe @ 05/11/2009, 01:02)
Que dire ??? c'est magnifique (mention spéciale aux commentaires !!) et puis Toru Fujisawa dessine comme un naze, trop loooool son style, j'kiffe pas !!
Oui, alors ce truc est assez fort, j'avoue. Le dessin “nul”… lolmdrptdr ?
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Et puis, je reviens sur un point : je suis loin, très loin d'être vieux : tu sais je n'ai que 19 ans, a priori ce n'est pas si vieux que çà..
Wut ? Que… mais… Faute de frappe ?
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Ce n'est pas tant que je suis ennuyé, chacun fait ce qu'il veut, mais je ne comprends pas en fait cet intérêt pour ces produits japonais de bas de gamme : dramas, j pop aseptisée (comme le faisait remarquer Wizard, des titres à bas prix de qualité médiocre), la culture nippone propose quand même d'autres choses: le haiku, les estampes, de très bons auteurs de nouvelles, un cinéma d'auteur très riche…. Pourquoi cette passion ? j'ai essayé de regarder des dramas, j'ai regardé des clips sur Nolife, honnêtement, soit je suis mal tombé, soit je suis dans le vrai !!
Je n'y connais rien en J-music. Mais vraiment que dalle. J'adore Miyavi et je suis tombé dessus sans savoir combien il était hype. (Je sais citer Miyavi c'est discréditant, mais j'adore son jeu de guitare et je n'ai rien contre sa voix et ses compos. Certaines butent même.)
Mon avis sur la musique japonaise c'est que c'est assez loin d'être pire que chez nous. Le côté mercantile est juste totalement assumé, ce qui est chiant, je l'accorde. Mais dans nos contrées malgré un côté showbiz moins poussé, la médiocrité reste très présente… Un japonais qui se lance dans la musique française risque de trouver la production hexagonale BIEN POURRIE.
Le drama… Même combat, les séries françaises sont dramatiques en général. Mais je ne connais rien non plus en Drama aussi je laisse la parole à Robert Patrick qui en parle très bien.
Pour le pourquoi de la passion… voyons qu'est ce qui m'a fait surkiffer quand j'étais ado ? Ah ouais, le métal… (le genre musical, pas le minerai) J'étais fan de Slipknot. LE groupe commercial du métal. Je prends toujours beaucoup de plaisir à écouter leurs albums, mais avec le recul, je me rends compte que j'étais un peu ridicule pour quiconque n'était pas dans mon trip. On voit ce qu'on veut voir et moi j'avais besoin d'un truc à contre courant mais qui en me coupe pas de personnes que j'appréciais. Et ces personnes étaient fans de métal… C'est con, non ?
Et j'ai vu le premier Matrix une bonne centaine de fois. Je n'exagère pas. Juste parce que ça puait la classe. Pour une infime partie de ce qui fait l'intérêt de Matrix, donc. Pour la cerise.
Alors pourquoi pas le côté hype du Japon ? Parce que les Haiku, c'est pas évident à comprendre sans une maitrise au moins légère du Japonais, ou du moins de l'apprécier. Les estampes… pas vraiment d'actualité. (comme le Haiku d'ailleurs), le cinema… Je n'ai pas vu grand chose mais de ce que j'ai vu c'était assez pitoyable. Mais ce n'était pas du tout du cinéma d'auteur. Et les nouvelles c'est des livres… donc le public est forcément plus réduit.
Tandis que les dramas, les animes, les mangas et la J-music, c'est facilement et gratuitement (bien qu'illégalement) disponible sur le net.
Je pense sincèrement que les hormones jouent aussi un rôle là dedans. Pour les filles comme pour les garçons. Pour un ado, le Japon est un peu le rêve. Les jupes très courtes. Les idoles qui posent à moitié nues régulièrement (par à moitié nue j'entends flouttées en bas. LE japon aime le flou ce qui va très bien à l'ado qui préfère au début éviter la rencontre rude avec le saint des saints). De l'anime/manga bourré de fan serv gentillet au final.
Vu de loin ça a l'air d'être le rêve. Et les sondages qui estiment que 20% des jeunes japonaises ont tentées un casting pour un film de fesse doivent les conforter dans cette illusion du japon pays de la quéquette joyeuse. (Même si le traitement du sexe est très différent sans la touche judéo-chrétienne qui rend tout acte sexuel pas loin d'être transgressif chez nous. Ce qui peut avoir ses avantages, mais bref, c'est un forum tout public ici !)
Voilà pour l'imaginaire masculin qui grâce à l'exotisme et ce que lui renvoie l'internet par exemple, en vient à accepter comme un bloc la bouse commerciale qu'il prend dans les yeux et les oreilles.
Oh ! J'oubliais ! Il y a aussi ce mythe (qui est tout même très relayé) de la femme japonaise soumise qui est bien pratique pour un ado qui se cherche et qui n'est pas à l'aise avec le sujet.
Pour les filles, j'ai surtout l'impression d'une fascination pour des groupes de J-music, le drama étant l'extension logique puisque les chanteurs sont aussi souvent acteurs, pour cette bonne raison que bien souvent, dans les deux cas, ils ont été choisis pour une chose : leur gueule. Mais il y a autre chose qui rend ces chanteurs exotiques si enviable aux yeux de nos jeunes compatriotes à peine pubères (point important, cet âge charnière) : ce sont des mecs, sans trop avoir l'air de mecs. LEs caractères secondaires sexuels sont peu représentés chez eux. Pour rappel les caractères sexuelles masculins sont entre autres : musculature importante, corps poilu et visage poilu. Pas exactement le profil type d'un japonais qui physiquement ressemble pas mal à un ado européen, imberbe et le muscle rare.
Mais ça reste des mecs et parfois des mecs beau. Le reste du temps, la chirurgie esthétique et photoshop ferons en sorte qu'ils aient l'air beaux, faute de l'être vraiment.
Que peut demander de plus une jeune adolescente ? Beau mais peu sexué, donc peu effrayant mais tout de même attirant. Avec souvent un univers visuel, qui parait propre, même si ce n'est qu'un copie du voisin avec quelques accessoires en plus ou en moins.
Et franchement je comprends cela.
Les hormones donc. Voilà une des raisons du succès du Japon auprès des jeunes et au travers de ces médias. Ça plus un côté marginal et communautaire (=> permet de se sentir différent, donc unique, et de se sentir en communion avec d'autres tout de même) ou encore le dépaysement (=> “l'herbe est plus verte chez le voisin”) voilà ce dont à besoin un adolescent en général, et cette “passion” pour tout ce qui viens du Japon permet l'assouvissement de ces besoins qui disparaitront avec le temps.
La question n'est donc pas vraiment la qualité intrinsèque de la chose, mais ce qu'y trouvent ceux qui plongent dans cette “passion”. (Qui n'est pas la PASSION. Attention à ne pas confondre, on ne parle pas d'otaku ici)
Le rapprochement avec les boy's Band est donc tout à fait approprié. Si tant de jeunes filles ont hurlé aux concerts des 2Be3 (autant prendre le pire) c'est à cause des hormones et de l'effet de groupe. Surement pas de la qualité musicale qui confinait au néant. (Souvenez vous : “2be3 or not to be, on s'est promis, promis de toujours blablabla…”)
Et je trouve cela tout à fait normal. Le rapport masculin est assez différent en cela qu'il range le sexe à côté tant cela prend de la place dans son esprit et surtout dans son corps qu'il a besoin d'un espace particulier à lui seul, pas forcément relié à de quelconques sentiments (attention je généralise, il y a toujours des cas particuliers, voire des grosse minorités) Ainsi son admiration ne passera que rarement par un jugement sexuel, contrairement aux jeunes filles en fleurs (ne serait ce qu'à cause de leur éducation) qui bien souvent lient les choses. D'où les incompréhensions énormes qui peuvent en résulter, mais c'est une autre histoire.
Bref. On a donc ces explications :
Drama/J-pop/autres (dont le shojo) => filles (merci les hormones)
Anime/Manga (mais version shonen)/matage d'idoles => mecs (merci les hormones)
+ (pour les deux sexes) se sentir différent (donc unique) et socialement intégré dans le même temps (grâce aux communautés de fans, par exemple)
+ (toujours pour les deux sexes) extrême facilité d'accès par des moyens gratuits et illégaux. (Ils plus facile de trouver du J-pop illégalement que légalement, alors c'est tout de même difficile de critiquer sur ce point…)
C'est caricatural, je l'accorde, mais c'est aussi très logique. Ce n'est pas un mouvement raisonné que de se tourner vers le Japon dans ce qu'il présente parfois de pire (car sur ce point je suis d'accord avec toi, ce qui est aimé n'est pas forcément très bon, mais ça peut l'être) mais une quête pour assouvir ses besoins.
Bon c'était plein de digressions et de généralisations (mais comment parler d'un tel sujet sans généraliser un minimum ? Le tout c'est de ne pas mettre les personnes réelles dans des cases même si nombre le font d'elles mêmes), c'était long, c'était pas super clair, mais c'est la façon dont je vois les choses actuellement. Notons tout de même que ça ne m'empêche pas reconnaitre la bêtise crasse d'un commentaire en mode kikoolol, que je méprise particulièrement, d'autant plus que le contenu correspond souvent à la forme…