Cédric Littardi, le fondateur et dirigeant historique de Kazé et de ses nombreux labels associés (Kazé Manga, Wasabi Records, KZTV, KZPlay…), quitte ses fonctions de président aujourd’hui, mercredi 16 mai 2012, après avoir officié 18 ans à la tête de l’entreprise. L’annonce a été faite à travers un communiqué du groupe.
C’est en 1994 que Cédric Littardi a fondé Kaze Animation, le premier label indépendant proposant à l’époque des anime en cassettes VOSTF. Grand amateur d’univers imaginaires et de jeux de rôles, il choisit de commencer avec Les Chroniques de la Guerre de Lodoss qui devient vite un premier succès. Kazé se développe rapidement autour d’une politique éditoriale de qualité et d’une volonté de faire découvrir l’animation japonaise au plus grand nombre en élargissant sa distribution et sa promotion. Quelques années plus tard, le label arrive en Allemagne, commençant une expansion internationale qui lui permet de s’installer dans plusieurs pays européens.
Au début des années 2000, l’arrivée du DVD redonne un second souffle au marché, et l’éditeur profite de cet élan pour s’imposer au fil des années comme le numéro un du secteur avec des best-sellers tels que Bleach, Nana ou les séries de Clamp (Tsubasa Chronicle, xxxHolic, Chobits). En 2005, Kazé s’associe à Eurozoom pour sortir en salle son premier long métrage à l’échelle nationale : Appleseed. Une quinzaine de films sont ainsi distribués sur six ans, dont La Traversée du Temps, Un Eté avec Coo, Summer Wars…
Petit à petit, ses activités se sont diversifiées : en 2007, Kazé rachète le label manga Asuka (devenu Kazé Manga), le site de VPC Discount Manga, puis fonde Wasabi Records (un label musical), Kazé Collections (édition de goodies) et la chaîne KZTV. Enfin, l’évolution vers la VoD est amorcée avec la création de KZPlay, une plate-forme de diffusion numérique sur laquelle sont proposés les premiers simulcast en 2009.
2009 est véritablement l’année du changement pour Kazé : son statut d’indépendant le limite dans ses ambitions et la société que Cédric Littardi a bâtie est vendue au plus gros groupe d’édition japonais qui cherche depuis peu à s’implanter en Europe : l’ensemble composé de Shûeisha, Shôgakukan et ShoPro, représenté par Viz Media Europe et son président, à l’époque John Easum (lire l’interview qu’il nous a accordée le 21/09/09).
En décembre 2011, John Easum cède sa place à la tête de Viz Media Europe à Hyoe Narita. Ce dernier était depuis de nombreuses années en poste à Viz Media San Francisco. Il devient aujourd’hui le nouveau président du groupe Kazé.
Cédric Littardi déclare quant à lui qu’il va désormais se consacrer à plusieurs nouveaux projets, ne perdant jamais de vue les passions et objectifs qui l’ont porté jusqu’à maintenant.
Enfin, rappelons qu’il est aussi l’un des membres de la première heure d’AnimeLand, et actionnaire à titre personnel d’Anime Manga Presse, la société éditant notre magazine.
Source : Viz Media Europe
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Malheureusement Wakiwa, je pense même que cela va augmenter !
Les japonais payent des DVD/Blu-ray bien plus cher qu'en France et avec seulement 2 épisodes par disque.
C'est dommage qu'il sois partit après un si bon travail mais je peux comprendre qu'il parte car 18 ans dans le métier ça peut devenir fatiguant
@sicard sisi exact il a fait ça aussi
Je partage ton avis wakiwa ,leurs licences coûte abusé ment cher à croire qu'il y a de l'or dans leurs disques
Si tout cela peut nous offrir des prix plus abordable sur les licenses KAZE qui sont pour le moment très cher cela serait top…
Ce nom me dit quelque chose,il n'aurait pas travailler avec la SARL "MANGA DISTRIBUTION" a une époque???Bonne chance pour la suite!!
au vu de ses commentaires, je pressent (je l’espère) qu'il créer une nouvelle boite
Oh il va sûrement rebondir…
Une grande figure de l'animation jap s'en va,…ou il va rebondir dans le domaine ?
J'ai lu un article interressant sur un site anglais qui explique que ces derniers mois, les grands groupes japonnais se débarrassent des intermédiaires gaijin pour gérer les affaires dans les branches étrangères : ils retirent des gens véritablements compétents pour les remplacer par des cadres de la maison mère moins adaptables.
La raison en est que suite à la crise qui frappe aussi le japon, les revenus des entreprises japonaises (et des produits culturels comme les manga entre autres) à l'étranger sont considérés avec plus d'attention ; et la mentalité typiquement japonaise veut que seul un japonais soit capable de gérer une affaire importante.
Celà arrive donc aussi à Kaze et je ne suis pas sûr que ce soit une bonne évolution (Viz n'est pas franchement apprécié outre-Atlantique). L'avenir nous le dira.
@subaru : regretter c'est un bien grand mot lol
Hum tu devrais garder pour toi tes propres idées politiques, le débat ne se situe pas là.
Une page se tourne et ça fait un choc, comme à l'époque du départ de Yvan West Laurence d'Animeland. Et contrairement à sarko, lui on risque bien de le regretter.
Je lui souhaite bonne continuation pour la suite.
"remercié" c'est le terme gentil pour dire licencié. Ah dure destin de directeur.
hum… il n'a pas ete plutot remercie
Comme pour le nouveau gouvernement, un peu de sang neuf pour redonner de la jeunesse à une société., ça ne fait pas de mal.
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