AnimeLand 196 : Le Vent se lève

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Le Vent se lève, dernier long-métrage de Hayao Miyazaki et du studio Ghibli, est sorti en salle le 22 janvier dernier.

Ce film vous intéresse ? L’AnimeLand n°196 lui a justement consacré un article. Si vous ne l’avez pas encore lu, rendez-vous sur le site de Trouver la presse pour vous procurer notre magazine ou commandez-le via notre boutique en ligne.

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A propos de l'auteur

Nicolas-Penedo

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  1. Tom-Le-Chat

    Je fais une copie de l'avis que j'ai posté sur le topic Ghibli du forum :

    J'ai vu Le Vent se Lève hier, je trouve que c'est le meilleur Miyazaki depuis au moins dix ans.

    Sur la forme tout d'abord, on a des moments renversants comme la scène du tremblement de terre peut-être pas très réaliste avec son effet de grosse vague passant sous la terre mais vraiment impressionnante avec le son étrange qui précède le séisme et les incendies, comme si une calamité divine s'abattait sur le pays. Les scènes aériennes souvent très poétiques rappelleront évidemment Porco Rosso en peut-être un peu moins impressionnant quand-même. Mais même des choses plus ordinaires valent la peine d'êtres notées en particulier tous les mouvements parfois anodins des personnages : redresse sa chaise, courir, glisser sur ses fesses, tenter d'attraper un avion en papier en agitant les mains… Les sons faits en partie à la bouche (!!) sont pourtant très détaillés : pour les avions, on entend non seulement les moteurs et leurs moindres tressautements mais aussi les hélices ou encore les sifflements aérodynamiques.

    Paradoxalement, alors que le film est basé sur des faits réels, je trouve qu'il est souvent baigné d'une ambiance très onirique. Même en dehors des rêves du héros, il y a souvent une atmosphère un peu irréelle, déconnectée de l'agitation de l'époque ; au fond ça colle bien au personnage de Jiro, tellement absorbé par ses créations qu'il observe sans vraiment se sentir impliqué tout ce qui se passe autour de lui : la montée du fascisme, le régime autoritaire qui s'installe au Japon, l'utilisation de ses machines pour donner la mort ("on n'est pas des marchands d'armes mais juste des concepteurs d'engins volants après tout"). En se basant uniquement sur le film, si on devait accuser Jiro Horikoshi de quelque chose par rapport à l'Histoire, c'est d'avoir développé un avion de guerre pour le mauvais camp et ne pas avoir pris – consciemment ou pas – la mesure des sombres ambitions du pouvoir qu'il servait. A part ça, le Zero est un avion de guerre conventionnel pas plus condamnable en-soi que le Spitfire britanique ou le P-51 Mustang américain.

    Une chose qui peut surprendre voir déranger les habitués des films de Miyazaki, c'est que Jiro n'est pas un de ces personnages idéalisés qu'on voit souvent dans les films du réalisateur ; on est plus proche ici des personnages perfectibles de Takahata. Par conséquent, Jiro ne doit pas être vu comme un homme modèle mais plutôt un individu complexe, idéaliste, généreux mais simultanément égoïste voir lâche qui sacrifiera même la femme qu'il aime pour accomplir son rêve d'ingénieur. Même s'il le décrit comme un doux rêveur idéaliste, Miyazaki ne se montre pas complaisant avec son héros, on voit bien que Jiro est conscient des bouleversements sociaux et politiques qui l'entourent mais qu'il ne cherche pas à s'impliquer. De même, en demandant à Naoko de rester près de lui, il met la santé de celle-ci en péril ; l'amour qu'il a pour son épouse est bien sincère mais il passe au second plan par rapport à son travail. Sur le coup, je lui avais trouvé quelques excuses (travailler pour l'armée était une protection contre les arrestations politiques par exemple) mais avec le recul, je me dis qu'il aurait dû quand-même renvoyer Naoko au sanatorium s'il y avait encore possibilité de guérison.

    Le parallèle entre Jiro et Miyazaki lui-même est inévitable : le réalisateur a reconnu et regretté avoir sacrifié sa vie de famille pour accomplir son travail d'animateur et de cinéaste. Le Vent se Lève apparaît du coup comme l'un des films les plus personnels du réalisateur. Certains pourraient reprocher à Miyazaki de ne pas trop s'impliquer sur le contexte politique de son histoire mais compte-tenu du côté très intimiste du récit, je trouve au contraire qu'il en a fait assez ici : les quelques scènes comme la visite de la police politique ou le dialogue avec le type au gros nez à l'hôtel suffisent à mon sens à faire comprendre la position du réalisateur à ce sujet même si ce n'est pas vraiment le propos du film de faire une grande fresque du Japon sous la dictature.

    Si j'ai un regret à formuler, c'est que Miyazaki ait attendu aussi longtemps pour mettre en scène ce genre d'histoires plus graves, plus profondes. Bien que j'apprécie aussi énormément les films comme Totoro ou Laputa, ça m'a longtemps frustré de ne pas voir aussi plus souvent au cinéma le Miyazaki plus grave qui a dessiné Nausicaa. Quand on voit ses partis pris esthétiques ou scénaristiques, on sent vraiment qu'il s'est lâché, qu'il n'a plus vraiment peur de heurter les sensibilités, quelque part ça fait plaisir à voir.

  2. Misa96

    j ai bien aimé ce film j ai trouvé les personnages attachants comme dans tous les ghibli avec de tres beaux graphismes comme toujours cependant certains passages etaient un peu trop long mais je pense aussi que c est parce que je ne suis pas habituée a ce genres de films de Miyasaki qui sont plus dans le fantastique avec de l action. je pense qu il ne faut pas aller le voir en pensant decouvrir "un chateau dans le ciel 2" c est une ambiance totalement differente mais avec quand meme des clins d oeil que seul Miyasaki sait faire. apres il faut aller le voir pour juger soit on aime soit on aime pas. pour ma part je ne regrette pas d avoir fait le deplacement ca reste un film super que je reverrai surement !

  3. Otaking

    J'ai été extrêmement déçu par ce film.
    Techniquement rien à dire si ce n'est parfois l'aspect graphique repris de Ponyo pour un film qui se veut réaliste.

    Il n'y a pas ou trop peu de poésie. L'histoire et longue et peu mouvementé. Les scène se succèdent sans réelle liens entre elles. Peu de dialogue et une fin abrupte… bref une déception.