#TBT : Genshiken

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Il y a quinze ans, en juin 2002, débutait Genshiken, analyse ethnologique des otakus aussi hilarante que crédible. Aujourd’hui encore, on n’a pas trouvé mieux pour faire comprendre sa passion à des parents (un peu) largués.

 

Superficielle, Saki s’intéresse avant tout à la mode, aux ragots et aux beaux gosses. En entrant à l’université, elle retrouve un ami d’enfance, Kôsaka, devenu particulièrement mignon. Ni une, ni deux, elle lui met le grappin dessus, sans avoir conscience qu’elle sort désormais avec un indécrottable otaku ! Contrainte de l’accompagner au Genshiken, « club d’études visuelles » de la fac Saki va découvrir la vraie nature des accros hardcore aux mangas/animes/jeux vidéo…

Genshiken02Bien sûr, des dizaines de mangas traitant d’otakus étaient déjà sortis au Japon : quoi de plus normal, puisqu’il s’agit d’un des cœurs de cible de ce media ? Mais Shimoku Kio a trouvé l’idée géniale qui fait de Genshiken un titre à part : choisir une jeune femme normale comme héroïne. A travers ses questions naïves, ses tentatives spontanées (ou forcées) à s’essayer au maquettisme ou au cosplay, ou encore ses remarques déplacées auprès de ces fans intransigeants, le lecteur découvre un univers bien éloigné des clichés propagés par les mass media. Le mangaka sait de quoi il parle, et truffe ses dialogues et arrière-plans de références uniquement accessibles aux initiés.

Après une série TV en 2004 et une pause de trois ans (2006 à 2009), le manga repart avec une suite, Genshiken Nidaime, qui suit le parcours des otakus dans les promotions universitaires suivantes. Si leurs passions varient (cette fois, le BL est à l’honneur), l’envie de reconnaissance sociale reste la même pour ces fans trop souvent ostracisés. Une leçon de tolérance à faire circuler autour de soi, et pas uniquement auprès de ses amis mangaphiles !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon