#TBT : Cowboy Bebop : Knockin’ on heaven’s door

0

Au lieu de s’entredéchirer sur les premières images de l’adaptation live de Cowboy Bebop, nous préférons réconcilier les fans de la série autour du vingtième anniversaire de son film ! 

Octobre 2071. À quelques jours d’Halloween, l’explosion d’un camion dans le cratère d’Alba City libère une substance pathogène qui fait plus de 300 victimes. Alors que l’armée pensait avoir affaire à un virus, il s’agit en fait de nano-robots ! Le gouvernement lance alors une prime record de 300 millions de woolongs à qui capturera les terroristes responsables de l’attentat. Alléché par une telle somme, l’équipage du Bebop se met en quatre pour remonter toutes les pistes possibles, et finit par identifier Vincent Volaju, un ancien militaire ayant servi de cobaye à des expériences sur ces nanomachines pathogènes auxquelles il est désormais immunisé. Mais le temps presse : Vincent a prévu un nouvel attentat durant la parade géante d’Halloween !

En s’attelant au projet Cowboy Bebop, Shin’ichirô Watanabe envisageait au début de réaliser un film – l’idée lui restera d’ailleurs en tête tout au long de la série, dont de nombreux épisodes indépendants peuvent être considérés comme des courts métrages, et qui multiplie les clins d’œil aux classiques du cinéma (Alien, Pierrot le fou, Chien enragé d’Akira Kurosawa…). Quand, suite au succès de la série de 1998, il est décidé de mettre en chantier un long métrage, le réalisateur saisit cette opportunité pour offrir une mise en scène proche des prises de vues réelles, grâce à différents effets visuels et des mouvements de caméra peu fréquents en animation. Cette ambition lui posera plusieurs problèmes, à tel point que, pour son premier long métrage réalisé en solo, Watanabe fera appel à Hiroyuki Okiura (Jin-Roh, Lettre à Momo) pour le générique et Tensai Okamura (Wolf’s Rain, Blue Exorcist) pour le western diffusé durant la scène du drive-in.

Le réalisateur exploite également cette dernière incursion dans Cowboy Bebop pour montrer des aspects inédits de son univers (une touche arabisante) et de ses personnages. Autant d’atouts autorisés par le délai accordé pour la production : une fois le scénario bouclé, Knockin’ on heaven’s door entre en production en juillet 2000 pour sortir dans les salles obscures nippones le 1er septembre 2001. Il faudra attendre deux ans avant de pouvoir profiter du film dans les cinémas français, même si certains veinards (dont des membres d’AnimeLand) ont pu profiter d’une avant-première exceptionnelle à la convention allemande Animagic en juin 2002, en présence de Shin’ichirô Watanabe et de la compositrice Yoko Kanno, qui offre une partition encore plus touche-à-tout que la série, puisqu’elle emprunte cette fois-ci également au rock et aux musiques arabes. Vingt ans plus tard, Knockin’ on heaven’s door reste ainsi d’une modernité rare, et tiendra à n’en pas douter la dragée haute à la version live qui se profile sur Netflix !

Parlez-en à vos amis !

A propos de l'auteur

Matthieu Pinon