#TBT : Samurai 7

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En 1954 sortait Les sept samouraïs. Pour célébrer les cinquante ans de ce chef d’œuvre, un remake animé a été produit avec un objectif : ne pas rester dans le passé, mais se tourner vers l’avenir !

La guerre est terminée. Ravagé par le conflit, le petit village de Kanna survit tant bien que mal. Comment faire, en effet, quand, à chaque moisson, débarquent des bandits qui viennent piller tout le riz ? La réponse semble évidente : se rebeller ! Seulement, ces Nobuseri possèdent des corps bardés de mécanique et de robotique qui leur confèrent une puissance hors-normes. La sourcière Kirara part alors, accompagnée d’un garde du corps, Rikichi, et de la petite Komachi, en quête de guerriers capables de défendre le village. Mais la mission est compliquée : ils n’ont aucun argent à fournir, uniquement le reste de leurs récoltes. Comme si ça ne suffisait pas, le fils du chef du village, Ukyo, leur met des bâtons dans les roues. Fou amoureux de Kirara, il souhaite la reclure dans son harem…

Quand le studio Gonzo décide de rendre hommage aux Sept samouraïs, le studio a bien conscience de faire affaire à un chef d’œuvre connu à l’international. Le risque de décevoir est donc immense ! Par conséquent, Atsuhiro Tomioka, réputé pour ses scripts sur Pokémon, choisit de transposer l’intrigue dans le futur. Le concept originel s’affranchit en effet de l’époque comme du lieu : Les sept mercenaires ne sont-ils pas là pour le prouver ? Pour mettre Samurai 7 en images, le studio fait appel aux plus grands talents. Takuhito Kusanagi, qui avait collaboré avec Range Murata sur Blue Submarine n°6, fournit pour sa part les character designs. À la réalisation, le légendaire Toshifumi Takizawa, auréolé pour les cultes Ideon, Dirty Pair ou encore Crusher Joe ! Enfin, pour compléter cette équipe artistique de choc, on retrouve à la bande-son Kaoru Wada (Ninja Scroll, Inu Yasha…). Tous ensemble, ils parviennent à retranscrire l’essence même du film de 1954… tout en se projetant dans le 21e siècle.

Samurai 7 est en effet la première série d’animation japonaise à avoir été produite en haute définition. Une démarche qui a un coût : chaque épisode réclame la bagatelle de trente millions de yens, soit environ 200 000 €. Elle sera ainsi diffusée à partir du 12 juin 2004 sur le réseau satellite Animax, avant d’ensuite se propager sur d’autres chaînes numériques à travers l’Asie. Dès l’année suivante, Samurai 7 débarque en France grâce à Pathé, qui a flairé le potentiel de la série… mais propose un doublage français troublant tant il prend de libertés avec les dialogues d’origine. Black Box récupèrera la licence pour, à son tour, marquer une innovation technique puisque ce sera le premier anime à sortir en Blu-Ray sur notre territoire. Passée sous les radars en France, Samurai 7 marque les esprits au Japon : les sept romans dérivés écrits par Atsuhiro Tomioka se vendent comme des petits pains, et pas moins de quatre adaptations théâtrales voient le jour entre 2008 et 2015. Une année noire, puisqu’elle verra le décès de Toshifumi Takizawa, qui rejoint ainsi le destin funeste de ses héros…

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon