Quand Glénat rime avec glas

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Explications officielles
Dominique BURDOT s’y exprime ainsi : “Si nous avons cessé de publier un titre comme I’ll c’est parce qu’il n’a pas rencontré son public. Il nous a donc paru préférable de donner sa chance à une nouvelle série qui, nous l’espérons, saura mieux vous satisfaire”. En clair, personne n’achetait I’ll. Chose étonnante au vu des nombreuses réactions suscitées par l’arrêt de cette série et que l’on peut trouver sur le forum. Mais là où le bât blesse, c’est dans la suite de ce message : “Quant à l’arrêt de quelques séries pour raison d’insuccès, il n’est en rien systématique : Ikkyu, Ninku ou Dr Slump se sont très mal vendus, ce qui ne nous a pas empêchés de les éditer dans leur intégralité. Il en va de même pour le récent Nausicaä, au lectorat décevant en dépit d’une critique unanime. La raison avancée pour avoir “sacrifié” I’ll et non l’une des séries sus citées, est que Glénat veut avoir un catalogue d’auteurs.

Qu’en penser ?
Comment voir la situation présente ? Glénat, qui fut l’un des pionniers du manga en France, avec Tonkam, avait à l’époque un vivier de titres plus ou moins récents mais tous accrocheurs, comme Dragon Ball, Ghost in the Shell, Akira… Malgré des prix assez élevés et une qualité parfois médiocre (fautes d’orthographe, impression douteuse), les lecteurs achetaient les titres proposés… Le temps passant et les autres éditeurs s’intéressant au phénomène, il lui a fallu trouver de nouveaux titres, assez récents, pour rester leader dans ce domaine. Cette multiplication de titres a vite imposé une politique de rentabilité plus rigoureuse. Et une fois le constat effectué, il faut sacrifier les titres les moins rentables, mais aussi les moins acceptable du point de vue moral.
Cependant, là où l’arrêt de Naru Taru est à la limite compréhensible, il n’en est rien pour I’ll ! La série n’est aucunement violente ou sexuelle, et avait su drainer un public non négligeable, même si apparemment pas assez conséquent pour l’éditeur. A moins que Slam Dunk (Kana) n’ait fait du tort à I’ll, chose étonnante vu que si les deux séries parlent de basket-ball, le traitement est radicalement différent d’un titre à l’autre.

Et pour demain ?

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