66 minutes l’enquête : reportage sur les Emo

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Akiko_12 le 24 septembre 2008 à 22 h 45 min #117832

Nouvelle merveille made in M6 : ce soir, nous avons eu droit à une formidable enquête sur les Emo, et autant dire que ça valait le détour !! Ainsi j’ai appris que les émo sont souvent fans de manga, ils se baladent avec des fringues à têtes de mort et des Pikachu en peluche. Le sport favori émo se pratique en groupe, il s’agit de se rouler des pelles dans des parcs publics. Communément, ils se font des piercings à vif avec une épingle à nourrice, afin d’économiser 50 euros. Ils ont été consacrés par Tokio Hotel, mais heureusement les parents peuvent se rassurer : cela ne dure pas plus que le temps de l’adolescence.

Cette merveille sera sans doute sur M6 replay, et accessoirement sur Dailymotion, afin que les pauvres émo puissent cracher leur rage de pauvres ados perdus et incompris. A ne pas rater, beaucoup de grands moment dans ces quelques minutes : un ramassis de clichés et de conneries comme M6 sait si bien les mijoter !! Et n’oublions pas, parmi tous les passages cités ci-dessus, le grand moment que nous offre Samira (c’est bien son nom déjà d’ailleurs ?), qui critique le look “efféminé” d’un émo (au pseudo ridicule, ndlr), alors qu’elle même ressemble à un sac on ne peut plus féminin (pour les leçons de goût on rapassera). Bref, un casting de rêve pour tous les bords, surtout côté émo où des “cas” font figure de généralités… Normal quoi, on est sur M6.

Edité par akiko_12 le 24-09-2008 à 22:46
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Owa le 25 septembre 2008 à 12 h 25 min #117833

ha ha ha ! J’ai vu le reportage hier soir (quoi de mieux que s’aérer la tête après avoir cuisiné un plat indien en regardant M6 !) et j’ai rigolé ! Je vois pas l’intérêt de ce genre de reportage…Je ne connaissais rien aux “Emo” qui semble-t-il traîne à leurs pieds de vrais boulets ! Exibitionniste (si il y a un H à ce mot, dîtes moi où il est, je ne m’en rappelle pas merci !), bisexuels, dépressifs, suicidaires et bien sûrs, émotifs !

Entre le rapport grand-mère/petite fille (où la pauvre mamie exprime son incompréhension pour le look…) et la séance de piercing (qui même si elle est très vraisemblablement marginale n’en est pas pour autant moins désolante…) ou encore de baisers, rien d’instructif, du sensationnel et du rabattu.

Par contre Akiko, je ne suis pas d’accord avec toi sur l’échange entre les jeunes des cités. Quant la nana (habillée comme un garçon !) a exprimé ce qu’était pour elle la virilité, cela m’a rappelé un texte très intéressant que j’avais lu en seconde année (de sociologie) sur la perception de la virilité selon les classes sociales, le genre, l’âge etc etc. C’était cocasse de voir le sens de la distinction (aussi bien dans l’émission que dans la réception) dont on peut faire preuve !

Un reportage bien lourd, bien cliché, mais au moins j’ai appris que ça existait !! Akiko tu es “Emo” ?
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Kuronoe le 25 septembre 2008 à 12 h 59 min #117834

Bon alors , quelqu’un pourrait il m’expliquer concrétement ce que vous entendez par emo ? ( çà n’a rien à voir avec le punk et l’emocore j’espère parcequ’il s’agit d’un registre qui mérite le plus grand respect !!!! )
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Natth le 25 septembre 2008 à 13 h 30 min #117835

En tapant “emo” dans Google, je suis tombée sur ce lien :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Emo#Contrecoup (j’ai redirigé vers la partie “Contrecoup”, vu que la mauvaise image de l’emo aujourd’hui y est expliquée)

Et sur celui-là :

http://emos-boys.skyrock.com/

D’un point de vue personnel, je ne connais pas le sujet. J’ai juste entendu des critiques sur ces personnes, qui se rapprochent de celles faites aux (plus ou moins) jeunes qui se disent gothiques, mais qui n’adoptent que les éléments “à la mode” (vêtements, attrait pour le noir…) de ce genre.
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Matthieu Pinon le 25 septembre 2008 à 16 h 50 min #117836

Citation (Owa)

Exibitionniste (si il y a un H à ce mot, dîtes moi où il est, je ne m’en rappelle pas merci !)

Entre le x et le i.

De rien 😁
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Akiko_12 le 25 septembre 2008 à 19 h 30 min #117837

Totalement d’accord avec ton post Darthantos, j’ai moi aussi trouvé le reportage limite homophobe et son ton des plus désagréables.

Sur la définition des ado émo, vestimentairement parlant on trouve effectivement des influences visual kei pour le côté androgyne et les coiffures, et les jeunes montrés avaient un style ressemblant assez aux perky goth (habits punk – goth, rayures horizontales, toussa).

Owa, je ne suis pas une émo, mais la critique était tellement facile et imbécile que les émo ont pour le coup toute ma sympathie !! Ce sont toujours les mêmes critiques de toute façon, “les jeunes sont dangereux” et machin, on prend un mouvement et on le stigmatise ! M6 a fait pareil en faisant passer les fans de manga pour des débiles en pleine régression, et là les critiques étaient tellement proches de ce que ces journaleux disent des gothiques en général que je n’ai pas du tout apprécié (je précise que par contre je me sens assez proche de la culture gothique). D’ailleurs il y a quelques mois c’était 100 pour 100 mag qui faisait encore passer les goth pour des imbéciles, le sujet s’appelait “Je suis fan de Dracula” (je vous passe le refrain quant au “contenu” dudit sujet).

Globalement je trouve qu’M6 devient presque pire que TF1. L’émission la plus racoleuse du PAF selon moi (Le droit de savoir) a disparu de TF1, mais à M6 on a repris dignement le flambeau avec “Enquête exclusive”. Tous les dimanches soirs on nous rabat donc les oreilles avec les méchantes “kairas” des cités, la drogue, les trafics, les prostituées, les frontières type Mexique-USA ou Gibraltar etc… “Heureusement” 100 pour 100 mag sonne plus éclectique (beauf aussi). Quant à 66 minutes, comme Zone Interdite d’ailleurs, quant on ne sait pas de quoi parler on casse du jeune, du geek, de l’otaku, du goth, du piercing, et je ne sais quoi encore… C’est quand même assez désolant tout ça.

Edité par akiko_12 le 25-09-2008 à 19:40
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Natth le 25 septembre 2008 à 22 h 11 min #117838

Bon, je crois que je vais me limiter à la chaîne Encyclopedia, Animaux, Histoire ou Mangas… Vu que j’ai la chance de les avoir, je ne vais pas perdre mon temps ailleurs -__-

Citation (darthantos)

M6 sous-entend que l’orientation sexuelle ne relèverait pas du libre-arbitre (ce qui est faux)

Je pense que tu voulais parler du fait d’assumer son orientation sexuelle. Si je me base sur différentes discussions ou sur ma propre sensibilité, il est clair que l’orientation sexuelle n’est pas un choix. Il m’est déjà arrivé de lire que des homosexuel(le)s regrettaient leur orientation sexuelle, vu tous les problèmes qu’ils ont rencontrés pour l’assumer (parents, amis, milieu professionnel…). Pour avoir grandi dans un entourage soit homophobe, soit silencieux sur la question, c’est l’ouverture d’esprit d’aujourd’hui qui m’étonne, dans le bon sens ^^
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Natth le 25 septembre 2008 à 22 h 11 min #117839

J’ai bien peur d’avoir eu un nouveau problème de double clic Oo

Je vais donc essayer de rentabiliser ce défaut technique.

C’est triste à dire, mais je pense qu’il n’y a pas grand-chose à espérer de ce type de reportage. Ils sont là pour faire de l’audience, ils existent donc pour choquer. Le sujet en lui-même, traité de manière réaliste, peut suffire à choquer (cf l’émission sur les jeux dangereux des jeunes, qui m’a fait halluciner). Quand les faits ne sont pas assez choquants, on gratte pour trouver du glauque, on déforme l’information, on se concentre sur des éléments ou des individus plus “tape-à-l’oeil”… Je préfère carrément ne plus regarder la chaîne -__-

Edité par Natth le 25-09-2008 à 22:28
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Matthieu Pinon le 26 septembre 2008 à 8 h 54 min #117840

Citation (darthantos)

Le point qui m’a réellement choqué fut le passage relatif à la sexualité des emo. On entendait ainsi dans le reportage que les jeunes emo avaient « des idées très arrêtées sur leur sexualité ».

Un éducateur ou un psychologue pourrait y voir un signe de maturité. Pour M6, c’était un reproche, car on voyait des jeunes gens montrer des préférences sexuelles qui n’étaient pas « normales » les « je suis bisexuel », ou « je suis lesbienne »sonnaient comme des injures au bon goût.

On sous-entendait perfidement que comme le look emo joue sur une sensibilité exacerbée et sur une certaine androgynie et une mode asexuée, il poussait de façon occulte à l’homosexualité. L’homosexualité étant considérée dans ce cas comme une déviance perverse. M6 sous-entend que l’orientation sexuelle relèverait d’un libre-choix, qu’elle serait changeante comme la mode et le temps, qu’elle serait influencée par des facteurs extérieurs et futiles comme les modes musicales ou vestimentaires et que certaines orientations sexuelles seraient meilleures que d’autres..

Je n’ai pas vu ledit reportage, je me pencherai dessus ce weekend s’il est toujours dispo sur M6 Replay (si quelqu’un a un lien direct, d’ailleurs, je suis preneur, d’avance merci), néanmoins, je vais quand même exposer mon avis sur la question.

Il y a quelques mois, dans le supplément parisien du Nouvel Obs, on découvrait “les tribus ados parisiennes” avec pour guide une collégienne. Parmi ces tribus, les Emos qui pullulent sur les trottoirs de Bastille.

Et le constat était le même quant à leur sexualité, même si l’hebdomadaire se targuait de toute accusation, contrairement à l’émission de M6, si j’en crois vos dires. Ainsi, l’anecdote suivante était relatée : suite à la question du journaliste, un emo prit à partie les autres traînant à côté, demandant à la volée qui était bisexuel… Toutes les mains (sauf une) se levèrent. Le bilan s’accompagna d’un lapidaire “on plaint les hétérosexuels” d’une gamine de 14 ou 15 ans.

Le mouvement emo, selon moi, se place en opposition radicale avec les loligoths. Si l’aspect “gothique” est conservé, les emos veulent en revanche effacer toute distinction sexuelle apparente, cherchant à atteindre l’androgynie (là où les loligoths à l’inverse se ruent sur tout ce qui est féminin, froufrous et dentelles).

Au final, le mouvement emo restera pour moi très amusant, ces ados entre 14 et 16 ans étant persuadés d’avoir inventé une mode révolutionnaire et inédite, alors que, à l’époque où ils n’étaient pas mêmes des spermatozoïdes, Indochine chantait “Et on se prend la main, et on se prend la main, une fille au masculin, un garçon au féminin” (le reste des paroles de Troisième Sexe, chanson merveilleuse, résumant parfaitement cette mode)
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Lord Yupa le 26 septembre 2008 à 22 h 01 min #117841

Citation (NdJ)

quant à leur sexualité, même si l’hebdomadaire se targuait de toute accusation, contrairement à l’émission de M6)

Hé hé, il est si rare d’épingler NdJ pour faute de langue que j’en sursaute : bien sûr NdJ tu voulais dire “même si l’hebdomadaire se défendait de…”, car “se targuer de” signifie “se vanter de”.

J’appuie tout à fait dans le sens des réactions précédentes, bien que je n’aie pas vu l’émission en cause. Petite réserve adressée à Natth et à Darthantos (qui creuse judicieusement par ailleurs les implications du reportage) :

1) l’homosexualité peut très bien être choisie

2) elle peut très bien s’intensifier en “phénomène de mode”

3) ça ne change rien, elle n’est pas condamnable en soi, à mon avis en tout cas.

S’il est vrai qu’une orientation sexuelle homo-exclusive est “imposée” à certain(e)s par des déterminismes divers, bien des enquêtes – sérieuses celles-là, pas du genre M6 – ont révélé que la plus grande partie, et de loin, des actes homosexuels sont voulus, choisis comme une “expérience”, ou une fantaisie, ou un défi, ou selon une occasion, ou comme une phase de vie pas forcément “identitaire” et non modifiable, ou encore s’ensuivent d’un béguin, voire d’un amour-passion pour une personne du même sexe mais nullement pour son sexe en général.

Il arrive aussi qu’on cède à une mode allant en ce sens, ce qui n’est pas davantage critiquable. Complétons un peu ce cher Darth’ : au début

du XVII ème siècle l’homosexualité masculine était très à la mode dans les cercles libertins, et c’était entre autres pour mieux défier les autorités religieuses. A la fin du XVIII ème siècle, autour de Marie-Antoinette, c’est entre femmes qu’on ne compte plus les “coquecigrues” comme on disait. La mode saphique revint à donf autour de 1900, puis de 1925.

Etc, etc.

Bref, je trouve qu’il faut le dire, les instances de moralité accusatrices ont tort non seulement parce que “les pauvres homos n’ont pas choisi”, mais encore et surtout sur le plan du principe, parce que la morale hétérosexuelle n’est rien d’autre qu’une convention, certes socialement utile, mais qui n’a pas à s’ériger en norme absolue, et c’est bien là le message de ces ados Emos.

Moi ce qui me fait rigoler, c’est à quel point ils sont peu nombreux ici. Je passe mon temps tous les jours ça et là dans Paris, dans le métro, dans les bus, je n’en vois quasi jamais. Au Japon, il y en a des tas

partout qui ne suscitent aucune surprise. La France, ‘tain, dans quel provincialisme elle se traîne… ( c’est mal de dire ça, je sais, mais après un mois de superbes vadrouiles dans le Japon des montagnes, des petites îles et des grandes métropoles, comment voulez-vous que je sois content d’être revenu ?).

Edité par Lord Yupa le 26-09-2008 à 22:16
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Matthieu Pinon le 27 septembre 2008 à 2 h 06 min #117842

Citation (Lord Yupa)

Citation (NdJ)

quant à leur sexualité, même si l’hebdomadaire se targuait de toute accusation, contrairement à l’émission de M6)

Hé hé, il est si rare d’épingler NdJ pour faute de langue que j’en sursaute : bien sûr NdJ tu voulais dire “même si l’hebdomadaire se défendait de…”, car “se targuer de” signifie “se vanter de”.

Touché.

Je reviendrai plus tard sur le fond du post de Yupa, ô combien intéressant, mon degré d’alcoolémie actuel m’empêchant de disserter dessus, alors qu’il y a plein de choses à ~~dire~~ écrire.

Je ne me priverai cependant pas d’une mesquinerie de bonne guerre en faisant remarquer que vadrouille prend 2 L, bien qu’une simple erreur de frappe n’arrive à la cheville de ma faute rédhibitoire au possible, donnez-moi des orties fraiches que je me flagelle !)
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Matthieu Pinon le 28 septembre 2008 à 21 h 01 min #117843

Hop.

Ayé, j’ai vu la merveille.

Comment dire… LOL ?

Encore une fois, plutôt qu’un documentaire un tant soit peu construit, M6 a fait dans le sensationnel en cumulant les cas extrêmes. Rien de bien nouveau sous le soleil donc.

Néanmoins, outre les moments de fou rire anthologique (“Jean-Paul, alias Jipette“), j’ai constaté que le mouvement était représenté comme une mode passagère à plusieurs reprises, y compris par ses propres représentants. Ou pas.

On passe ainsi, en moins d’un quart d’heure, d’une ado répondant “Nan, tu verras, dans 3 ans, j’aurai pas changé” à sa grand-mère absolument pas dupe face à cette passade à notre Jipette, qui sait pertinemment que, d’ici quelques années, entrer dans la vie active signifiera entrer dans le rang.

Bref, au final, les emos restent ce qu’ils sont : des gamins persuadés d’être rebelles et originaux, qui ne font de mal à personne et se ridiculisent, qui se remémoreront d’ici une dizaine d’années à quels points ils avaient pu être crétins quand leurs oestrogènes et leur testostérone étaient en ébullition.

Toutefois néanmoins cependant, je retiendrai de ce reportage la question posée à une ado banlieusarde qui donnait son avis sur Jipette, disant qu’elle préférait “les vrais hommes”.

“Mais c’est quoi pour vous un vrai homme ?”

“Bah c’est un mec musclé, bronzé, avec un jean Chaipukellemarke, et des ptites chaussures Unautremarke…”

La preuve que la superficialité n’est pas l’apanage des emo au look travaillé à l’extrême.

Edité par NdJ le 29-09-2008 à 14:54
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Akiko_12 le 29 septembre 2008 à 22 h 49 min #117844

Citation (NdJ)

Le mouvement emo, selon moi, se place en opposition radicale avec les loligoths. Si l’aspect “gothique” est conservé, les emos veulent en revanche effacer toute distinction sexuelle apparente, cherchant à atteindre l’androgynie (là où les loligoths à l’inverse se ruent sur tout ce qui est féminin, froufrous et dentelles).

Bien d’accord. J’ajouterai que les Loligoths ne se ruent cependant pas sur les dentelles parce que ce sont des dentelles et qu’elles sont féminines. La vraie Loligoth (pas celle qui se donne un genre, essayons d’approcher la philosophie du concept) cherche des habits renvoyant à un autre temps (en l’occurrence l’époque victorienne), car cette époque est jugée romantique (comme peut aussi l’être le Moyen-Âge chez les gothiques en général). Or à cette époque les costumes hommes / femmes étaient bien distincts et les robes très travaillées avec moult froufrous.

Cependant les Gothloli recherchent aussi un aspect enfantin, se qui se traduit par des costumes façon “poupées de porcelaine”. La recherche initiale est moins une recherche de féminité que de romantisme et d’enfantillages (mais une chose implique finalement l’autre). Le but étant, en alliant ces thèmes à l’aspect Goth, de traduire une opposition entre candeur, pureté et innocence à la violence du monde et à la mort (en gros).

Citation (NdJ)

Toutefois néanmoins cependant, je retiendrai de ce reportage la question posée à une ado banlieusarde qui donnait son avis sur Jipette, disant qu’elle préférait “les vrais hommes”.

“Mais c’est quoi pour vous un vrai homme ?”

“Bah c’est un mec musclé, bronzé, avec un jean Chaipukellemarke, et des ptites chaussures Unautremarke…”

La preuve que la superficialité n’est pas l’apanage des emo au look travaillé à l’extrême.

D’ailleurs je pense qu’on pourrait ajouter, dans cette image du “vrai homme”, une notion de richesse pécunaire. Après tout, telle ou telle marque à la base prouve qu’on a “la classe” et de l’argent, qu’on se fringue pas à l’arrache dans un tout à 5 euros et qu’on se chausse pas pour 10. Par contre, en ce qui concerne les émo qui apparaissent de prime abord plus superficiels et au look plus travaillé, je pense qu’il est tout à fait possible de trouver à s’habiller dans la grande distribution (personnellement j’ai pas mal d’affaires genre bustiers goth, mitaines variées, chaussettes et fringues à grosses rayures façon Beetlejuice, et aucun de ces articles ne m’a couté plus de 12 euros max – faut dire que je suis une warrior des soldes ^^°). Bien sûr quand on veut quelquechose de plus élaboré (en boutique spécialisée) on le paye. Mais tout ça pour dire qu’on peut s’habiller avec un style particulier sans pour autant y laisser sa tirelire. En ce qui concerne les fringues de marque par contre, ça m’étonnerait qu’on puisse en faire de même…

Par contre je m’accorderai à dire qu’on critique facilement le style émo parce qu’on n’a pas tellement l’habitude d’en voir. Les gens stylés “Hip-hop” ou skatteurs ne choquent personne par contre, limite ils semblent habillés “normalement”… C’est certainement une question de moeurs. En plus, ces styles ont été plus ou moins apportés via la culture US, sont représentés partout, dans les clips, musique etc… Alors que le mouvement émo est issu d’une subculture moins connue et beaucoup moins représentée.