Oui, malheureusement on n’est à l’abri nulle part du cynisme ambiant ! -_-
J’ai déjà vu le dernier épisode et j’ai fini d’écrire mon avis dessus et sur la série (surtout sur la série en fait ^^), et en lisant ton post, c’est marrant comme on se rejoint sur quelques termes, notamment le concept de “canon pas canon” ! Y a comme de la transmission de pensée dans l’air ! 😆
Dragon Ball Daima
Épisode 20
Zenkai / Maximum
Pour retirer le Troisième Oeil Maléfique du front de King Gomah, Gokû met en place une stratégie avec Piccolo. Il lui faudra faire montre de toute sa puissance pour pousser le Daimaô dans ses derniers retranchements et laisser ainsi une occasion à Piccolo de pouvoir l’atteindre.
C’est avec ce vingtième épisode que se termine la série Dragon Ball Daima, et bien que ce soit loin d’être ce que j’en attendais après les annonces et le premier épisode, je dois dire que j’ai adoré suivre cette courte aventure dans le Daimakai !
Avec le temps il y aura de quoi revenir dessus plus en détail, et évidemment ce n’est pas une série parfaite (en dehors de son esthétique contre laquelle il serait vraiment difficile d’argumenter).
Je regrette par exemple que la première partie traîne les pattes au niveau de la progression du scénario (surtout en sachant qu’il n’y a que vingt épisodes), un luxe qu’aurait pu se payer une série au long cours mais pas DBD. La redondance du vaisseau qui est volé, tombe en panne ou je ne sais quoi d’autre, on aurait pu largement s’en passer.
Je regrette également le côté humour pipi caca un peu trop récurrent dans la première partie (qui ne me dérange pas trop habituellement, mais qui est mal dosé ici) et certaines incohérences (la défusion de Kaiôshin et Kibito par rapport à Super et certaines informations sur l’existence des Grind / Kaiôshin) qui peuvent créer une dissonance chez le spectateur fan.
Mais ce que je regrette le plus c’est la sous-utilisation des nouveaux personnages comme Glorio et Panzy, qui auraient mérité plus de développement.

Malgré cela, j’ai adoré Daima. Quiconque a suivi les travaux de Toriyama depuis la fin de Dragon Ball sait que l’auteur aimait les aventures simples, drôles, légères et allant droit au but, et c’est difficile de ne pas reconnaître son style ici (ne serait-ce que le choix du nouveau Daimaô, un pied de nez typique de Toriyama), sans influence de ses éditeurs, ce qui évidemment ne plaira pas à tout le monde, tant cette émulation avec ces derniers a contribué à construire à merveille son oeuvre majeure à l’époque.
Canon ou pas canon, à vrai dire je m’en fiche. En fait, à mes yeux Dragon Ball s’est terminé avec le tome 42 du manga, et le reste c’est comme les films de la licence, c’est du bonus que chacun est libre de considérer comme il le souhaite. Par exemple J’aime pas DBGT ou les deux suites au film Broly de 93, alors je les évite.
Pour ma part, DBD est un dernier cadeau de Toriyama à ses fans, et je lui pardonne facilement ses écarts au niveau cohérence en échange de cette dernière incursion de sa part dans une partie de la mythologie de Dragon Ball qui était encore inexplorée, avec de nouvelles données qui enrichissent cet univers, en particulier sur les Nameks. Et à ce sujet, je suis particulièrement fan de Neva et j’espère qu’on reverra à l’avenir ce personnage aussi intrigant qu’attachant !
Alors oui, Dragon Ball Daima n’est pas parfait, certains lui reprocheront certainement d’être mercantile (la bonne blague, comme si c’était exceptionnel dans le domaine de la japanim’, ou même de l’animation en général), fan-service (c’est le principe, quand on fait vivre une oeuvre au-delà de son format d’origine, de vouloir plaire au public d’origine, demandez aux fans de Lupin III ce qu’ils en pensent), voire sans réel intérêt ou sans profondeur. Mais d’autres approuveront l’ambiance Toriyama-esque, la découverte d’un univers qui ne demande qu’à être exploré, des séquences de baston parfaitement chorégraphiées, aussi dynamiques et percutantes qu’un bon Jackie Chan, l’aspect J-RPG fortement prononcé et l’humour bon enfant.
Et un bon ensemble de ces personnes accueilleront plus simplement l’oeuvre comme le dernier travail de l’auteur d’origine sur sa création. Certes, ce n’est pas lui qui est à l’origine de Daima, mais il s’est approprié le concept, a modifié l’histoire et modelé chaque aspect de cet univers, et au risque de me répéter, impossible de ne pas le constater lorsqu’on est fan de l’auteur et pas seulement de DB.

Et voilà maintenant un an que le Maître nous a quitté, coïncidant avec la fin de sa dernière oeuvre.
Dernier témoignage du style Toriyama sans diluant, Dragon Ball Daima est à cet égard une série qui fera date dans la saga Dragon Ball, qui est encore très loin de voir son crépuscule arriver.
Et bon sang de bonsoir, qu’est-ce que c’était beau à voir !
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The Drumhead