Merci pour le lien de ta critique sur l’animé de Vinland Saga Feanor, je rebondirai dessus et je donnerai mon avis développé sur celui-ci dès que j’en aurai terminé le visionnage car j’ai beaucoup à dire à son sujet ! J’en suis pour le moment au 12e épisode.
Cependant, je me suis rendu compte que la première saison date de 2019, donc, je pense qu’il vaudra mieux que j’écrive ma critique dans le topic dédié au manga comme tu l’as fait. Quant à la VF de Netflix, oui, c’est du haut de gamme et du sans faute, et, pareil, j’en parlerai beaucoup !
La chance sourit à Madame Nikuko
Réalisation : Ayumu Watanabe
Il y a de cela quelques années, j’avais vu en compagnie de l’ami Yupa Les Enfants de la Mer, le premier long métrage de Ayumu Watanabe et nous ne l’avons pas aimé.
Certes, il était techniquement époustouflant et les séquences de plongée sous marine étaient tout bonnement sublimes…
Mais nous n’avons pas accroché à l’histoire qui était décousue, nébuleuse et sans queue ni tête et les protagonistes étaient antipathiques et inintéressants.
Cependant, j’étais prêt à laisser une seconde chance à ce réalisateur, d’autant plus que les divers retours que j’ai lu au sujet de son deuxième long métrage étaient très positifs (dont celui de Yupa !).
Et bien pour être franc avec vous : j’ai absolument adoré La chance sourit à Madame Nikuko ! 😀
J’irai même jusqu’à dire que c’est LE meilleur film d’animation que j’ai vu au cinéma depuis le début de l’année ! 😀
Comme à l’accoutumée avec les productions du studio 4 C, l’animation est exemplaire et irréprochable en plus d’être extrêmement fluide, tout particulièrement Madame Nikuko, qui en dépit de sa corpulence, a une gestuelle extrêmement fluide !
J’ai beaucoup aimé aussi le character design qui, si il semble de prime abord classique, sait se monter incroyablement expressif, notamment Nikuko qui est très exubérante mais aussi sa fille Kikurin ou son camarade Ninomiya qui nous gratifie de grimaces cocasses ô combien délirantes ! 😀
Cet aspect du film m’a agréablement rappelé Lou et l’île aux sirènes du génial du génial Masaaki Yuasa où les personnages pouvaient se déformer à leur guise (on se souviendra notamment de la scène mémorable de la danse rendant hommage aux cartoons des frères Fleischer !).
Mais revenons à La chance sourit à Madame Nikuko !
Outre l’aspect technique, j’ai été totalement conquis par les personnages ainsi que par l’histoire.
Madame Nikuko est une personne à qui la vie n’a pas fait de cadeaux : elle a eu quatre époux successifs qui, soit l’ont trompé pour d’autres femmes, soit l’ont lâchement abandonné pour découvrir de nouveaux horizons.
La pauvre a régulièrement eu le coeur brisé et a du à de multiples reprises déménager en compagnie de sa fille Kikurin.
Elles vivent à présent dans une petite ville portuaire.
Nikuko est très intéressante: en dépit du fait qu’elle a beaucoup souffert au cours de son existence et a connu bien des problèmes, elle ne s’est jamais apitoyé sur son sort, est toujours allé de l’avant, et surtout, elle aime de tout son coeur sa fille adorée en se montrant très attentionnée et à son écoute faisant tout pour la rendre heureuse.
Nikuko est également une femme qui jouit de tous les plaisirs de la vie sans retenue, elle croque la vie à pleines dents.
Kikurin aime énormément sa mère, bien que le tempérament exubérant et dénuée de sobriété l’embarrasse quelque peu devant ses amies. C’est une jeune fille très gentille et sympathique mais dont l’existence est pour le moins mouvementé.
Lors d’un moment clé du récit, il y aura une compétition opposant son amie Marie et ses camarades à un autre groupe de la classe, et on lui demande de prendre parti, or, elle refuse de faire cela, ne voulant se brouiller avec personne, ce qui lui causera quelques ennuis.
Je dois dire que je m’étais identifié à elle lors de ce passage de l’histoire, ayant été moi aussi confronté à certains dilemmes lors de mon adolescence avec certains de mes camarades de classe qui n’étaient guère évidents.
Je trouve que l’histoire dépeint avec beaucoup de délicatesse, de finesse et de subtilité les rapports humains, tant entre Kikurin et sa mère qu’avec ses camarades ou encore les habitants du village.
Le film est tour à tour très drôle, délirant, mais également intimiste, poétique et vraiment très émouvant…
J’ai eu un véritable coup de coeur pour La chance sourit à madame Nikuko qui est un film “tranche de vie” très sutbil, beau et fort touchant…
Si jamais il est par miracle encore à l’affiche dans les cinémas de vos villes, je vous le recommande chaudement, il vaut réellement la peine d’être vu sur écran géant ! 😀