Bonjour à toutes et à tous,
Laissez-moi vous raconter une triste histoire.
Le weekend dernier, je savourais paisiblement 48 heures de *VACANCES* et de *REPOS* avec *MA FAMILLE*, quand je fus soudain contacté par Bruno de la Cruz (que j’embrasse au passage). La raison de son message : des lecteurs mécontents exigeaient des éclaircissements quant à une de mes dernières news. Bien que loin de mon domicile, bien que dépourvu de mon ordinateur et de mes codes d’accès au site, je pris la peine de répondre aux mécontents via Bruno, qui leur transmit ma réponse.
Sot que je fus ! En guise de remerciements pour cet effort fait durant mon temps de repos, Veggie11 a surtout exprimé des reproches car « Matthieu Pinon ne pouvait pas venir le dire directement sur le forum ». J’aurais dû me douter que, quelle qu’eût été ma réaction, elle n’aurait pas plu à ce hater au jugement aveuglé par une haine que je ne m’explique pas. Une haine qui, d’ailleurs, s’étend jusqu’à discréditer mon travail… et celui de mon co-auteur, qui appréciera apprendre que « Histoire(s) du manga moderne » est rempli d’approximations, et encre plus qu’il a un succès démesuré ! (Merci de me fournir vos chiffres de vente, ceux que me rapportent régulièrement mon éditeur sont loin de correspondre à un « succès démesuré »).
J’ai donc totalement conscience, en intervenant ici, que quoi que je dise, ma réponse ne conviendra pas à mes détracteurs. Notamment Lord Yupa, dont le cheminement de pensée n’est pas sans rappeler Pascal Praud : « Je n’ai jamais vu de restaurant interdit aux étrangers au Japon, donc ça n’existe pas ». Ne vous en déplaise, ça existe, et je relève votre défi de vous en présenter dès que vous me ferez parvenir le billet d’avion pour vous rejoindre au Japon. Mais vous pouvez le faire par vous-même pour moins cher : il suffit de se rendre au Golden Gai de Shinjuku.
Vous n’appréciez pas ma « présentation biaisée », mais vous êtes le seul à y voir un biais. Chaque information un tant soit peu négative sur le Japon, aussi véridique soit-elle, implique toujours la même chose avec vous : on cherche à nuire à l’image du Japon, on colporte d’atroces rumeurs injustifiées, blablabla. Non, l’herbe n’est pas plus verte au Japon et, malgré toutes ses qualités, ce pays possède également des défauts : les occulter serait hypocrite vis-à-vis de notre lectorat. Je persiste donc et signe : oui, il est courant de trouver des établissements de bouche interdits aux non-Japonais, et pas qu’à Tokyo. Rien que dans la capitale, on dénombre 160 000 restaurants. Imaginons que 0,5% de ceux-ci soient « Japanese only », ça nous en fait quand même 800. Ce qui est donc courant.
Je vous remercie donc, à l’avenir, de lire mes textes avec la même objectivité que celle avec laquelle je les écris, au lieu de me prêter des sous-entendus qui n’ont jamais lieu. Parce que bon, les procès d’intention, généralement, ça s’arrête à la cour de collège. Néanmoins, je vous remercie tous les deux : en ayant de tels haters, j’ai l’impression d’être devenu une figure publique qui a réussi et qu’on jalouse.
Matthieu Pinon
PS : Cadeau bonus, un SMS reçu il y a une paire de mois. Je vais bien me marrer en expliquant au pote de mon frangin qu’il a totalement halluciné, et que cette expérience ne lui est jamais arrivée, car l’établissement en question n’existait pas.
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Cette réponse a été modifiée le il y a 5 ans et 3 mois par Matthieu Pinon.