C’est quoi ce doublon encore ?!
Golden Kamui
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Finalement, Shiraishi n’est pas encore au bagne d’Abashiri (dont “le roi de l’évasion” s’est déjà évadé d’ailleurs). Ce qui me rappelle que mes profs me le disaient déjà : “Tu finira-a-a-as Aubagne !!!” Or depuis Marseille je suis allé visiter Aubagne, mais je n’ai toujours pas compris ce qu’ils voulaient dire.
Bref, un volume 9 génial encore ! Il semble que le soldat à l’oreille coupée et obsédé par celle-ci soit mort dans l’incendie de la maison, mais sait-on jamais ? J’ai un peu oublié ce qui lui est arrivé, tu peux me le rappeler, Kuro ?
En parlant de ça, une très bonne chose narrativement : nous montrer à nouveau la furia téméraire qui fait de Sugimoto “l’Immortel”, car on avait tendance à l’oublier un peu.Golden Kamui tome 9
J’abonde dans ton sens Yupa, ce tome 9 de Golden Kamui est absolument génial !
Les séquences flash back de Yoshitaki Shiraishi sont franchement hilarantes (bien que souvent trash !) et jouissives.
C’est le roi de l’évasion et il est très astucieux mais il est aussi très malchanceux.
Le passage qui m’a fait le plus rire est celui ci:
SpoilerKumagishi le faux monnayeur a parlé d’une bonne soeur à Shiraishi dont il a réalisé le dessin. L’illustration était très moche, ce qui n’empêchait pas Shiraishi de fantasmer sur elle (et de se masturber !) et imaginer qu’elle ressemble à une déesse… Et quand il la rencontre, elle est aussi hideuse que sur le dessin, démontrant que ce dernier était fidèle à la réalité, au grand dam de Shiraishi ! 😆
[collapse]Ushiyama quant à lui prouve encore une fois que sa force prodigieuse et sa résistance herculéenne sont dignes du Terminator: il arrive même
Spoilerà vaincre à mains nues un Ours qui s’enfuit ensuite sans demander son reste !
[collapse]Quant à la fureur meurtrière de Sugimoto, elle est très impressionnante, démontrant que sa réputation “d’immortel” n’est nullement usurpée…
Le tome est aussi plein de rebondissements et de coups de théâtres: on en vient à se demander comment
SpoilerSugimoto et ses compagnons parviendront à distinguer les vrais tatouages des faux avec la mort de Kumagishi le faux monnayeur !
[collapse]En bref, encore un cru de grande qualité, on piaffe d’impatience de lire la suite ! 😀
Bravo Satoru Noda ! 😀
J’ai vu le premier épisode de l’adaptation animée de Golden Kamui, et c’était plutôt pas mal, bien animé, bien mis en scène, avec un chara-design très proche du manga et des couleurs très bien choisies. L’ambiance est bien retranscrite également, et le doublage est pas mal.
Seul bémol, l’ours brun qui attaque Sugimoto, animé en 3D, et qui dénote avec tout le reste.
Le premier épisode adapte les deux premiers chapitres du manga, en restant aussi sanglant que celui-ci, voire même plus, avec un Sugimoto aussi bad ass que dans l’oeuvre originale.
Un très bon début, en espérant que les ours et autres animaux à suivre ne seront pas du même acabit que dans cet épisode. Par ailleurs, le loup (Retar) était bien fichu, lui."With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The DrumheadPour avoir vu ce premier épisode, je suis d’accord en grande partie avec ton avis.
Le character design est fidèle au trait du mangaka, le rythme narratif est dynamique et soutenu (ni trop mou, ni trop frénétique), le doublage Japonais est réussi, et la violence du manga n’a aucunement été édulcorée ou atténué. Idem pour l’animation CGI qui est en effet catastrophique et déplorable.
Par contre, j’ai été un peu déçu par l’animation traditionnelle que j’ai trouvé un peu moyenne. Sans être médiocre, elle aurait mérité d’être plus fluide, surtout pour une série comme Golden Kamui qui regorge d’action.
Ce premier épisode m’a toutefois suffisamment plu pour me donner envie de voir les épisodes suivants. Cela me fera deux séries animées Japonaises à suivre avec Megalobox.
Ah et pour info, le tome 10 de Golden Kamui est sorti la semaine dernière. Je vais tâcher de l’acheter la semaine prochaine à la fnac de ma ville.
Première chose : le manga Golden Kamui et son auteur Satoru Noda ont obtenu au Japon le Prix Culturel Tezuka, ce qui n’est pas rien !
Deuxième chose : le volume 10 sorti chez nous est toujours formidable !
Certes le début sur la cuisine des liliacées d’Hokkaido n’a que peu d’intérêt pour des Occidentaux (Satoru Noda semble un fervent de gastronomie, comme bon nombre de Japonais d’ailleurs). Mais bon, on repart assez vite dans l’odyssée vers le grand Nord et le légendaire bagne d’Abashiri.
Autour de Sugimoto s’est formée une sorte de coalition de rebelles, opposants à une sorte de néo-empire militariste rêvé par le déjanté lieutenant Tsurumi et sa 7ème compagnie. Le lieutenant reconnaît lui-même qu’il n’a “pas toute sa tête”, et c’est au propre et au figuré !
Ses adversaires se répartissent en plusieurs groupes, après avoir liquidé les faux Aïnous et vrais assassins du village : les vieux révoltés de Boshin, Hijikata et Nagakura, flanqués du mystérieux Aïnou (?) Kiroranke, du colossal Ushiyama et de sa protégée, la transsexuelle Ienaga ; puis le groupe de Tanigaki le matagi (= le montagnard du Tohoku, partie Nord de Honshu) avec Inkarmat la mystérieuse et sensuelle voyante extra-lucide et le petit Aïnou libidineux Chikapashi ; puis Sugimoto l’Immortel avec Ashirpa, escortés du sniper Ogata et, au final du volume, de Shiraishi notre roi de l’évasion qui pour une fois met beaucoup de mauvaise volonté à s’évader des griffes de la 7ème compagnie.
Ce qui est éblouissant, c’est la mise en scène, la psychologie, le vérisme total, la cohérence implacable, l’aisance de l’auteur à intégrer une foule de données techniques, militaires, anthropologiques, environnementales, sans jamais perdre le fil d’une “grande aventure épique” passionnante. Comme dans la vie, presque rien ne se déroule comme prévu, et le lecteur reste sur le carreau avec ses clichés préprogrammés. Comme dans la vie, la bouffonnerie surgit dans des situations pourtant dramatiques, bien au contraire de certains récits larmoyants et théâtraux où l’on pleurniche tout le temps. Comme dans la vie, tuer quelqu’un n’est pas facile, mais définitif, et se fait à coups de hache dans la gueule ou de baïonnette dans la bouche, pas à coups de boules de feu kamehameha.
En bref, voilà un des rares mangas épiques vraiment seinen (adulte) diffusés en France, sans baizouillages pour lycéens qui “ne lisent que d’une main” (citation de Cocteau) ni puritanisme, sans super-pouvoirs complètement irrationnels.
Golden Kamui, c’est GENIAL ! Je crève d’envie de rencontrer un jour l’auteur !Golden Kamui tome 10
Et oui Yupa, tu as tout dit, le nouveau tome de l’épopée de “Sugimoto l’immortel” est une fois de plus un excellent cru !
Le graphisme de Satoru Noda est toujours beau, impressionnant et dynamique et l’histoire est exaltante à souhait.
Le passage qui m’a le plus marqué est celui où Sugimoto et Kiyoshiro Suzukawa, habilement déguisés, sont partis au commissariat délivrer Shiraishi. Quand le sous lieutenant Koito les soupçonnait tous les deux d’être des imposteurs, il y avait une véritable tension ainsi qu’un fort suspense: parviendrait-il à le duper ou se feraient ils démasquer ? Ils devaient anticiper ce qu’allait déclarer leur interlocuteur pour ne pas se trahir.
Spoilerquand Koito s’est exprimé dans un dialecte connu du véritable Shirosuke Inudo et que Suzukawa le connaissait également et a pu lui répondre, on aurait pu croire qu’ils étaient tous les deux tirés d’affaire… ET PAF ! le pauvre se prend une balle dans la tête car il avait commis l’erreur de dire qu’il buvait de l’alcool, une boisson que déteste le vrai commissaire !
[collapse]Quant aux personnages, si l’on excepte l’inébranlable Ushiyama ayant une résistance comparable au Terminator, comme tu le soulignes, ils sont tous d’une résistance ordinaire, car, même si Sugimoto proclame être immortel, quand
Spoileril se prend une balle dans l’épaule, il souffre beaucoup comme n’importe qui !
[collapse]On remarque aussi la très grande loyauté de Sugimoto envers Shiraishi, il est le seul du groupe à ne pas avoir voulu l’abandonner à son triste sort, c’est lui qui a convaincu l’ensemble du groupe qu’il fallait le sauver.
En bref, la série demeure passionnante à souhait et ne s’essouffle guère ! 🙂
Je me suis enfin décidée à commencer Golden Kamui, les premiers retours sur l’anime ayant relancé mon intérêt sur ce titre ! Pour l’instant je n’en suis qu’aux deux premiers volumes, mais le concept même me plaît déjà fortement (ne serait-ce que le contexte historique, post guerre russo-japonaise) et l’ambiance un peu champêtre (avec des animaux sauvages en prime) est vraiment sympathique !
Tu ne vas pas regretter, Veggie ! C’est à la fois parfaitement charpenté historiquement et ethnologiquement (les Aïnous), et décoiffant en tant qu’aventure épique, effets de choc, personnages hors du commun !
Pour info :
le tome 11 vient de sortir en français. Se ruer dessus est un devoir !Donc, le tome 11 !
Toujours passionnant, inattendu, fort de café !Une carte d’Hokkaido situant nos héros est la bienvenue dans le début, ainsi qu’un peu plus loin le tableau des peaux de tatoués possédées par chacun des groupes.
On apprend les sombres antécédents mais aussi la triste jeunesse du sniper Ogata, le membre le moins fiable de “la bande à Sugimoto” et celui qui ne sourit jamais que sardoniquement, devenu un coeur de glace.
La tragique histoire des amants assassins, l’Eclair et O-gin la Vipère court en parallèle dans ce volume ; comme le dit avec admiration l’imprévisible, cruel et tendre à la fois lieutenant Tsurumi, “ils nous offrent le spectacle d’une mort splendide”.
Où est le Bien ? Où est le Mal ? Répondez donc, petits naïfs, ne cesse de nous demander Satoru Noda, qui ne tombe jamais dans la puérilité d’une bande de monstres opposés à de beaux et bons héros bien simplets. Sugimoto a l’âme aussi couturée de cicatrices que le visage, acharné à sauver la vue de son ancien amour et à remplir la mission donnée par son frère d’armes ; la mignonne Ashirpa montre régulièrement des tronches grotesques déformées par le dégoût ou la peur ; c’est surtout leur pacte “Aïnou” de loyauté entre eux qu’elle respecte, avec courage et noblesse. Oui, ils sont nobles, et non pas de bons petits saints.
Mais même chez les (nombreux) personnages qui nous apparaissent comme maléfiques, pathologiques ou délinquants on voit ou devine un destin, des motivations “humaines, trop humaines” (Nietzsche). A la fin du volume, encore un “fou” bien déjanté vient de surgir, “l’amoureux de la nature”!
Ah, cet humour bouffon qui se mêle aux petites horreurs tellement vraies !
“Golden Kamui” est la plus adulte de toutes les histoires d’aventures !!Oui tout à fait d’accord avec toi Yupa !
Ce 11e volume de Golden Kamui est une fois de plus un très bon cru ! 😀
J’ai beaucoup apprécié le couple maudit L’Eclair et O’Gin qui n’est pas sans rappeler un duo de gangsters légendaire du XXe siècle: Bonnie et Clyde !
Ils sont aussi fous et dangereux l’un que l’autre mais leur amour l’un envers l’autre est touchant, et, en dépit des crimes qu’ils ont perpétré, on en vient malgré tout à éprouver de la pitié pour eux, notamment face à leur terrible destin…
SpoilerO’Gin a même réussi à mordre son assassin après avoir été décapité ! Tenace la bougresse !
[collapse]Comme tu le soulignes, le manichéisme est aux abonnés absents dans Golden Kamui chaque personnage étant nuancé, contrasté, la frontière entre le bien et le mal étant définitivement floue.
Satoru Noda affectionne décidément les antagonistes complètement cinglés, “l’amoureux de la nature” n’étant nul autre
Spoilerqu’un zoophile obsédé dont la libido exacerbée le pousse à coucher avec tous les animaux sauvages qu’il croise pour assouvir ses pulsions sexuelles insatiables !
[collapse]Les ennemis tordus et imprévisibles de Sugimoto et ses amis font le sel de cette aventure hors du commun !
Je suis très impatient une fois de plus de lire la suite de cette fabuleuse saga ! 😀
Et je l’ai lu !
Il y a une atmosphère très “Ooooo Yeah !” dans ce douzième tome !
Je n’en dirai pas plus, juste que les duels de sumo prennent un tout autre sens pour moi maintenant ! 😆
Jamais là où on l’attend, ce Satoru Noda ! C’est toujours aussi génial ! 😀Edith : Ah et l’anime a repris son cours cette semaine ! ^^
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The DrumheadEt je l’ai lu !
Il y a une atmosphère très “Ooooo Yeah !” dans ce douzième tome !
Je n’en dirai pas plus, juste que les duels de sumo prennent un tout autre sens pour moi maintenant !
Jamais là où on l’attend, ce Satoru Noda ! C’est toujours aussi génial !Je l’ai sous le coude !(mais aussi La Cantine de Minuit 4, et ça me fascine, donc j’attends un peu. Le sumo ! houlà, avec Noda, ça va déchirer !
Moi aussi j’ai acheté le 12e tome de Golden Kamui aujourd’hui ! 😀
Vivement dimanche que je le lise et que j’en parle en détail dans le topic !
Un duel de sumos ? Houlà, avec Satoru Noda, il faudra sûrement s’attendre à du gros délire de sa part, pas piqué des hannetons ! ^^
Je ne me suis toujours pas remis de ce personnage hallucinant et très drôle qui fantasmait à l’idée que Sugimoto le tuait !
Il y a tellement de personnages tarés dans Golden Kamui qu’ils feraient passer les patients de l’Asile d’Arkham à Gotham City pour des gens sains de corps et d’esprit ! 😆
Ayant lu le tome 12 :
Mouarf, Feanor, “les duels de sumo prennent un tout autre sens pour moi”, oui, maintenant je comprends !!
C’est tellement génial que je vais essayer de spoiler le moins possible, malgré l’envie qu’on a toujours d’applaudir à maints passages !
Sur le plan de l’intrigue, elle s’épaissit encore, et quelques certitudes s’envolent. La 7eme Compagnie ne lâche pas le morceau, et s’approche elle aussi du terrible et légendaire bagne d’Abashiri, dont l’entrée glaçante à peine moins que celle d’Auschwitz cent fois vue est ici montrée en double page.
Intégrées au récit, les références historiques, culturelles, ethnologiques et ne l’oublions pas culinaires (!) surabondent ; d’ailleurs comme pour les autres volumes la dernière page liste plus de 50 ouvrages consultés et huit musées !
Au milieu des féroces assassinats, des luttes contre les ours ou les criquets dévoreurs, l’auteur n’oublie pas de placer son humour burlesque ou grivois, qui donne lieu aussi à des scènes mémorables. Humour souvent autour de l’homosexualité (corrigée par le rôle sensuel d’Inkarmat au si fascinant sourire malin) : cela ne reflète peut-être que la solitude frustrée de tous ces mâles dans les zones-frontières. Inoubliable Anehata, le zoophile amoureux de la nature ! Ironie probable de Satoru Noda. P…ain, ça fait du bien, un discours enfin libéré des rabâchages sermonneurs écolo-baba-cool. “Vive la nature”? Essayez donc ! Noda ne cesse de nous le prouver, les Aïnous, qui y vivent, ont mis dix mille ans à trouver des techniques pour simplement y survivre, disons plutôt pour ne pas y mourir TOUS… (je vous recommande au passage les documentaires TV “Retour à l’instinct primaire”, très instructifs à ce sujet).
Mine de rien Golden Kamui est riche en véritable analyse des rapports entre l’individu et le monde : sans amis, donc sans empathie, sans construire techniquement et culturellement, vous crèverez rapidement, et la leçon est moderne aussi bien.
Ce manga a une mention “seinen” sur la couverture, et en effet c’est peut-être le plus adulte dont nous disposions !Hein, que c’était bien classe et… évocateur ? 😆
L’air de rien, Noda, tu es un pitit fifou ! 😀Entièrement d’accord avec ton analyse, le titre est bien loin de toute tentative d’idéalisme sur les rapports entre l’homme et la nature, preuve de la rigueur de son auteur. C’est direct, sauvage et sans pitié. Je n’arriverais pas à mieux dire que toi. ^^
"With the first link, the chain is forged. The first speech censured, the first thought forbidden, the first freedom denied, chains us all irrevocably." -Jean-Luc Picard
Star Trek - The Next Generation / The DrumheadSuper, merci de l’information Yupa ! 😀
Après que tu nous aies annoncé la bonne nouvelle, je me suis empressé de commander ce treizième tome tant attendu !
Je devrais le recevoir entre lundi et mercredi de la semaine prochaine et, dès que je l’aurai lu, j’en écrirai une petite critique dans la foulée. 😉
Je débarque un peu : j’avoue, je suis très en retard avec Golden Kamui, préférant privilégier d’autres titres plus relaxants (l’action j’aime bien mais à petites doses ^^) et parfois tout aussi adultes. En fait, je viens de me remettre au manga après avoir appris une information alléchante dans l’un des derniers volumes japonais et du coup ça m’a donné furieusement envie de me mettre quelque peu à jour ! Donc pour le moment je me fais les tomes 4, 5, et 6 j’espère commander très vite les tomes 7 à 9.
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