J’espère bien que tu t’es relancée, chère Veggie !
De mon côté, je viens seulement de lire le volume 13 car un peu débordé par les lectures diverses, cadeaux de Noël oblige…
Ah là là, c’est toujours aussi gratifiant, avec une narrativité qui commence à jongler habilement avec les décalages temporels (là où elle était plus linéaire).
Mais en tout cas continue ce superbe mélange d’action épique et de cru réalisme plein d’inattendus, entrecoupé de petits délires bouffons si proches de la vraie vie !
On en arrive à ce qui promet de représenter l’apogée de l’épopée, le grand clash entre nos héros, bande hétéroclite d’indépendants ou de rebelles (une douzaine à présent !) tous regroupés, et le chef Inudo de la terrible forteresse-prison d’Abashiri d’où tout est parti et où tout revient, avec en troisième larron la 7e division du lieutenant comploteur Tsurumi. Cliffhanger ! Oui, on s’achemine vers le final, sans doute dantesque. Reste le Sans-Visage et toute l’énigme dont il est le centre, et le destin de nos deux héros les plus attachants, la petite Ashirpa, et Sugimoto l’Immortel à la symbolique casquette de soldat vissée sur le crâne
même quand il se baigne nu…
Justement, même si une (pudique) histoire d’amour existe entre la belle Inkarmat et le montagnard Tanigaki, il est amusant de voir à quel point l’auteur aime tourner autour du puissant corps velu et nu de ce dernier au cours du bain de minuit de tous ces messieurs (ou plus tard au salon de photo). Ce fameux bain et séquence à poil tient 3 épisodes entiers (!), occasion de belles musculatures et même de zigounettes, tantôt en clair-obscur, tantôt cachées de façon hilarante par des gros plans de champignons : “amanite tue-mouches”, puis “bolet élégant” précise le texte :-).
Comparativement à ce goût immodéré pour l’anatomie masculine et la gayitude suggérée dans le manga, on n’y voit jamais de femmes dénudées : Inkarmat est toujours vêtue et la jolie Ienaga aussi sauf dans le volume où l’on voit que c’est un trans. Satoru Noda serait-il gay ? Bah, rien pour effaroucher les Japonais, au contraire de la BD et des DA français, pourtant supposés d’une totale “tolérance envers les différences” !!! Ah, nos belles contradictions… ça ferait tout un gros essai !