J'avais lu avec plaisir "Journal d'une disparition", où l'auteur se met en scène fuyant sa vie et vivant dans la rue. Il n'y a pas de réflexion vraiment poussée sur les causes de son départ, son journal est un "simple" recueil d'anecdotes sur cette période difficile. Mais cela n'a pas vraiment d'importance, parce qu'il y a une évolution à suivre, il y a des choses qui se passent…
J'ai acheté ensuite "Journal d'une dépression", et j'en ai été grandement déçue.
Une dépression est une maladie, je ne crois pas vous apprendre des tas de choses en postant cela.
Mais… je n'ai rien lu de cette dépression dans ce journal d'une dépression. Je m'attendais à un récit plus intime, plus personnel, au lieu de quoi je n'ai lu qu'un long écoulement de jours un peu tous semblables. La "disparition" évoluait vers quelque chose, la "dépression" est un récit figé dans une routine répétitive.
Le journal précédent rapportait des faits avec humour, je pouvais donc me passer des réflexions personnelles de l'auteur sur ses mésaventures. Mais dans celui-ci, j'ai envie de dire qu'il n'y a rien. Vraiment rien. Pas d'évolution, pas d'anecdotes rendues intéressantes et/ou marquantes.
Lorsqu'Azuma fait des crises d'angoisse ou d'hallucinations dans "Journal d'une disparition", il dessine des serpents et des fantômes. C'est drôle parce que son dessin est comique, mais aussi réaliste: les angoisses arrivent dans une situation qui n'a rien d'angoissant… Je m'attendais donc à voir du monstre en pagaille dans le "Journal d'une dépression"! Mais non. Rien. Pas d'auto-dérision non plus sur les causes et les effets des angoisses. Juste une liste de jours, de repas, de musique et de bouquins. Pas de réflexion sur l'état dépressif.
Bref, j'ai été déçue, je n'ai pas été emballée par ce récit… je me suis même ennuyée, je l'avoue…